Envoyé par
Mdt
Qu'un journal n'exprime qu'un point de vue ne pose aucun problème si votre professeur d'histoire a fait son travail et vous a appris à lire un document ce qui j'espère est le cas.
Le problème vient surtout, à mon sens, de la profonde médiocrité des journalistes, surtout des journalistes web. Quand je lis Rue89, j'ai des sueurs froides : logique douteuse, titrages honteux, néant culturel... à l'image du lectorat me direz-vous.
Ce n'est pas un secret : le talent, ça se paye. Les promos des meilleures écoles de journalisme sont pillées par les rédactions de TF1 et F2. Le reste se saupoudre au Monde, à Libé ou au Figaro quand ils ne rejoignent pas une agence de com. Le reste tape dans les écoles moins réputées, au recrutement plus large, les Nolween Lemachin ou les Chloé Leprince, pour évoquer les deux minettes de Rue89 dont les articles m'horripilent au plus au point.
Les ventes sont trop faibles, les modèles économiques trop précaires pour qu'un journal généraliste se donne les moyens de faire du très bon journalisme. Le résultat, c'est des fast-news, mal rédigées, mal digérées, une primauté totale de l'instant, une absence d'analyse, de profondeur. Un grand journal, c'est cher.
Pas si grave en fait : aujourd'hui, avec internet, quiconque peut se concocter une petite revue de blog de qualité lui fournissant régulièrement un éclairage plus qualitatif sur l'actualité.
En plus, vous pouvez vous abonner au Canard et au Diplo, histoire de récompenser ceux qui font encore leur taf.
PS : et Libé le faisait le coup des points de vue dans les pages rebond du temps où je le lisais. Apu?