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  1. #271
    Citation Envoyé par perverpepere Voir le message
    D'après ton liens on voit surtout que c'est EDF qui informe l'ASN d'éventuel défaut.
    Pour détecter les défauts EDF fait appel à des sous traitant, donc les contrôleurs sont payés par le contrôlé.

    C'est pas pour autant que le travail de contrôle a été ou sera mal fait, c'est juste douteux comme procédé.[COLOR=Silver]
    Yes, dans ce cas là c'est EDF qui a alerté, mais n'empêche l'ASN n'est pas toujours passive. Elle doit s'assurer que tout ce qui peut être critique pour la sûreté est ok, du coup pour cela elle peut demander à EDF de réaliser des tests, de faire une étude (en faisant parfois en parallèle la même en interne, pour confronter après).
    Ca veut pas dire que des trucs peuvent pas passer entre les mailles, mais en théorie ya un suivi sérieux qui est fait.

  2. #272
    Oui en théorie
    Tu sais ce qui se dit dans le milieu du nucléaire?
    Moins on contrôle moins on détecte de problème, donc mieux on est payé. (sous entendu à chaque contrôle on lève des loups)

    Bon évidemment ceci est dit avec humour heureusement les contrôles sont souvent fait avec rigueur
    N'empeche que la mise en service du portique 350T fut un beau désastre.
    Citation Envoyé par rapport de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France
    .Il est « presque impossible d’écrire en français correctement avec un clavier commercialisé en France »,

  3. #273
    Citation Envoyé par perverpepere Voir le message
    L'ASN parle de problème sur le couvercle ET le fond de cuve.

    Vu le schéma qu'on nous présente je vois mal comment remplacer le fond de cuve sans d'abord démonter la cuve.
    J'ai lu en vitesse, mais il me semble qu'un problème a seulement été détecté sur le couvercle et comme le fond de cuve est produit par le même fournisseur l'ASN demande un contrôle des deux. Si le fond est pas bon c'est très probablement une nouvelle cuve qu'il faudra, c'est un problème financier à remplacer et d'ingénierie à la changer (fin c'est une gros truc quand même).

    Citation Envoyé par perverpepere Voir le message
    Oui en théorie
    Ben l'opérateur doit produire un contrôle de sureté qui sera analysé par l'ASN qui décidera ensuite si c'est acceptable ou non.

    Citation Envoyé par perverpepere Voir le message
    Tu sais ce qui se dit dans le milieu du nucléaire?
    Moins on contrôle moins on détecte de problème, donc mieux on est payé. (sous entendu à chaque contrôle on lève des loups)
    Bizarre, parce que moi j'entends plus : "Plus on contrôle, plus on peut anticiper et corriger et moins on a de soucis moins on a réactions irrationnelles."

  4. #274
    On doit pas fréquenter les même gens
    Moi ma source analyse les épaisseurs des parois en béton des centrales.
    Citation Envoyé par rapport de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France
    .Il est « presque impossible d’écrire en français correctement avec un clavier commercialisé en France »,

  5. #275
    Citation Envoyé par perverpepere Voir le message
    Oui en théorie
    J'ai voulu paraitre mesuré en disant "en théorie" pour faire le gros pro-nucléaire (ou naïf), mais avec tous les anti-nucléaires super au taquet je pense que si la surveillance de l'ASN laissait en pratique à désirer, ça se saurait.

  6. #276
    Citation Envoyé par perverpepere Voir le message
    On doit pas fréquenter les même gens
    Moi ma source analyse les épaisseurs des parois en béton des centrales.
    Moi c'est les gens qui font les rapports de sureté, y a pas forcément besoin de faire 40 000 mesures si elles sont bien pensées (bon, avec les soucis récents en Belgique les cuves ont gagnés quelques points de surveillance ).
    Un réacteur nucléaire définitivement fermé (donc qui a un soucis important) c'est cher, très cher.

  7. #277
    Nous fûmes redirigé...

    Bon on en été aux système de stockage.
    Ça casse pas des briques sur un canard...

  8. #278
    Je ressort un bout de mon message puisque je suis aussi prié de réanimer ce fil.

    @cailloux : un petit graphique intéressant en bas de page ici : http://www.photovoltaique.info/Du-po...ronnement.html
    Voir aussi le projet Desertec par xemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Desertec

    @ cailloux - 2 : le problème des accumulateurs est leur faible "retour sur investissement énergétique" ("ROI"). Grosso modo, un accu de 1 MWh va peser (à 50 Wh/kg) 20 tonnes dont beaucoup de métal, chaque tonne de ce métal (plomb, lithium, nickel, ...) nécessitant des dizaines de MWh "d'énergie grise" pour sa production. Au final, on peut approcher le GWh d'énergie de construction, pour un accu qui va stocker 1 MWh à chacun de ses 2 000 cycles, donc 2 GWh. Le ROI sera donc de 2 seulement. Il faut donc améliorer la cyclabilité pour améliorer le ROI, car il est peu probable qu'on réduise la quantité d'énergie pour la fabrication (sauf à passer à des accus organiques, ou à flux ?).
    Je crois que le ROI des barrages hydrauliques est plutôt de 20 voire 50 (barrage en béton "lourd" ou en en terre/gravats).

    Des chercheurs du DOE ont calculé qu'en installant en puissance pic environ trois fois la demande énergétique prévue, il pourrait alors y avoir un effet de lissage de la production à l'échelle d'un pays (voire d'un continent) et on peut alors de passer de stockage intermédiaire. Reste à estimer ce qui coûte le plus cher, accus, centrales à gaz de secours ou panneaux/éoliennes.

    Vu les performances atteintes par les cellules solaires à pérovskites en à peine 7 ans, il y a peut-être aussi une révolution à attendre par ici. Le coût du solaire PV est déjà inférieur à celui des énergies fossiles dans certains endroits (Inde par exemple, qui ne fera pas une transition "classique" vers une industrie énergétique lourde - ou partiellement).
    Je ne suis pas sûr que les panneaux solaires chinois soient plus pourris que les autres. Seulement, ils en fabriquent trois fois plus (au moins) et bénéficient d'économies d'échelle, au moins 20-25 % sur le prix de revient (Loi de Verdoorn, cf un vieil article de "Physics Today" dont je n'ai pas les références en tête). C'est surtout le coût énergétique qui prime, peu la main d’œuvre (purifier et chauffer le silicium est très gourmand).

    Attention, ceci ne concerne que l'électricité. Or elle n'est elle-même qu'une partie de notre consommation énergétique. Reste à gérer les transports et l'industrie chimique/du plastique entre autres. Ouch.

  9. #279
    Citation Envoyé par cailloux Voir le message
    Nous fûmes redirigé...

    Bon on en été aux système de stockage.
    Le stockage (d'electricité) aujourd'hui c'est encore un sujet peu exploré à grande échelle, en dehors des STEP (les stations de pompage) évidemment qui constituent l'essentiel des capacités actuelles. Ces dernières ont de fortes puissances et elles ont un bon rendement, bref c'est la meilleures solution qu'on avait trouvé. Le truc c'est qu'aujourd'hui d'un point de vue social, écologique ou même géologique c'est quasi mission impossible pour en créer de nouvelles.
    Pour info je bosse dans le secteur énergies renouvelables & du stockage d'énergie.

    Il y a eu l'année dernière un grosse étude motivée par des politiques dans plusieurs régions pour identifier les solutions déployables à grande échelle.

    Résultats: aujourd'hui on a que le Power to Gas qui est techniquement faisable et déployable.
    Ça pose énormément de problème en tant que solution généralisable (un rendement dégueux, un changement de vecteur énérgétique, une fiabilisation du process difficile et un plafond max imposé par les contraintes du réseau de gaz) mais il y a quelques régions notamment en Normandie qui tente de se lancer là dedans.

    Aujourd'hui quels que soit les scénarios de renouvelables on sait que d'ici 10 ans le réseau français aura besoin de fortes capacité de stockage (RTE en a pris conscience petit à petit même s'ils disent que leur réseau est trop fort, les politiques au niveau local eux le réalisent depuis 1 an environ).
    Hors si on veut pas simplement tout transformer en gaz et pas en récupérer grand chose de cette électricité renouvelable, il faut "inventer" les solutions.

    Y a beaucoup de pistes, mais c'est encore du domaine de la R&D (là où je bosse justement).
    Some days, some nights, some live, some die in the way of the samurai
    Some fight, some bleed, sun up to sun down, the sons of a battlecry

  10. #280
    Un projet intéressant a vu le jour en 2014 mais je viens seulement d'en entendre parler, il s'agit de l'habitat La Cigale à Genève. Il combine habilement plusieurs technologies en un ensemble plutôt réussi, je vais essayer d'expliquer (pour voir si moi aussi j'ai compris).

    On parles de 2 anciens immeubles de 1953 de 273 appartements en tout (19'000 m2 de surface habitable, en sachant qu'en Suisse, cette surface est comptée depuis les façades extérieurs, murs compris donc. Faut virer 10-20% pour avoir la surface libre), du gros machin donc.
    On a 2 toits couverts de panneaux solaires thermiques, une pompe à chaleur, une chaudière gaz pour l'appoint et surtout un stockage eau-glace à ... changement de phase.

    Vite fait, quelques explications pour ceux qui ne connaissent pas,
    - la pompe à chaleur
    Spoiler Alert!
    est une machine qui va prendre de l'énergie à un milieu A (air, eau, terre) pour la balancer dans un milieu B (maison). Bien sûr, ce faisant, elle va refroidir le milieu A.


    On peut tout à fait imaginer que le milieu à gauche va passer de 10°C à 5°C alors qu'à droite on passe de 18°C à 22°C. Je donne des chiffres au pif mais c'est le principe de la PAC.
    Une PAC consomme de l'électricité, mais a un coefficient de performance plus ou moins élevé selon les conditions. Par exemple, une PAC qui a un COP de 3 veut dire qu'elle avalera 1 kWh électrique pour transporter 3 kWh de chaleur.
    En application réelle, un boiler électrique classique bouffera 18 kWh pour chauffer 200L d'eau froide, là où un chauffe-eau PAC en consommera 3x moins (mais en refroidissant quelque chose, l'air extérieur par exemple).

    - le changement de phase
    Spoiler Alert!
    est le passage de la matière d'un état à un autre, par exemple l'eau qui devient glace et inversement. Par exemple, une eau à 0° "donne" de la chaleur et devient de la glace à 0°. La température n'a pas bougé, c'est seulement l'état qui a changé. La chaleur perdue ou donnée est la chaleur latente. Plus il y a de flotte, plus on pourra jouer avec.


    L'idée est d'utiliser le solaire et de stocker l'énergie dans la flotte, pour avoir à tout moment de la chaleur à dispo. On a la chaudière gaz en secours pour les coups dur ou bien au cas où ça merde, mais l'objectif est bien sur de s'en passer au maximum.

    Partons du principe que tout le stock est en glace. En journée, les panneaux solaires vont chauffer le circuit, qui va dégivrer le stock. Et hop la nuit, la pompe à chaleur va transporter la chaleur depuis la flotte jusque dans l'habitation. On l'aura compris, l'eau va alors geler à nouveau, et rebelote le matin suivant.

    L'avantage avec le "solaire en direct qui fait de l'eau chaude", c'est que dans ce dernier cas ça marche bien en été, moins bien en hiver lorsqu'il fait -8°C et que t'as besoin d'eau chaude à 40°C dans ton ballon.

    Ici, l'histoire du changement de phase fonctionne autour de 0°C, et marche donc en tout temps, dès que le soleil apparait.
    Bon, en réalité c'est un poil plus compliqué...



    ... mais vous avez saisi le principe.

    Résultat, non seulement on utilise une énergie gratuite, le solaire, mais en plus on stocke et on l'utilise à volonté et ce, toute l'année. Certes, tout ce bordel consomme de l'électricité : il y a des pompes, des vannes et une PAC mais on est loin, très loin d'un chauffage électrique direct ou n'importe quelle autre chaudière à combustible fossile.
    Et on ne parle pas de haute technologie mais d'un assemblage de systèmes largement éprouvés et facile à trouver : solaire thermique, stockage de flotte (la blague), PAC, pompes et quelques kilomètres de tuyeaux en acier.


    Financièrement, il est clair que ça coûte un peu plus que de juste planter une chaudière gaz ou Mazout de 500 kW, autant en matos qu'en honoraires d'étude. Par ailleurs, on parle d'une installation inaccessible au particuler et réservé aux grandes entreprises, régies immobilières, ou pourquoi pas collectivité publique..
    Mais il est certain que sur un projet de cette envergure, les retours sur investissement et autres variables économiques ont été soigneusement calculées. Et si ça s'est construit, c'est que le résultat a du être concluant.


    Pas mal d'infos sur un petit résumé ici. Bref, un beau petit projet que j'avais envie de partager. Si ça peut donner des idées...
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  11. #281
    Tiens dans le même ordre d'idées, il y a une architecte sur Toulouse dont le dada est le captage solaire aérien avec stockage inter-saisonnier par tunnel à galets.

    En gros la base du concept : on récupère de la chaleur en été à travers une serre ou des capteurs solaires à air - un dispositif assez simple, je vais tenter d'en fabriquer moi-même : un caisson en bois, une vitre, un élément absorbeur sombre (l'ardoise est pas mal pour ça, sinon des éléments en aluminium peint voire même de bêtes canettes de soda) et on fait circuler de l'air derrière l'absorbeur.

    En hiver, on récupère cette chaleur directement (si il y en a assez), en été et en mi-saison si il y a excès c'est ventilé dans des tunnels souterrains remplis de galets, en somme le principe de puits canadien mais avec une grosse inertie. Du coup en sortie on récupère aussi de l'air frais pendant cette période.

    En hiver on va directement aspirer de l'air à travers les tunnels, donc on récupère la chaleur qui y a été stockée tout en rafraîchissant les galets pour l'été.

    Pour un double effet kiss cool, si les tunnels sont enterrés sous la maison, la chaleur qui se perd par diffusion sera en bonne partie récupérée.

    Bref un système au rendement assez naze, mais très simple et avec un coût de mise en place ridicule. Si il n'y avait pas une grosse nappe d'eau sous a maison que je viens d'acheter, j'aurais sans doute tenté le coup.
    Citation Envoyé par Sidus Preclarum Voir le message
    Ben du caramel pas sucré alors...
    "Avant, j'étais dyslexique, masi aujorudh'ui je vasi meiux."

  12. #282
    Dois falloir un sacré volume pour avoir l'inertie nécessaire
    Citation Envoyé par rapport de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France
    .Il est « presque impossible d’écrire en français correctement avec un clavier commercialisé en France »,

  13. #283
    Citation Envoyé par perverpepere Voir le message
    Dois falloir un sacré volume pour avoir l'inertie nécessaire
    Non ça va, de mémoire le bloc de base c'est environ 2m3 de galets dans une tranchée de 5m de long entre 2 et 3m de profondeur. Faut pas faire plus long pour des questions de perte de charge de la ventilation, on doit faire plusieurs tunnels en parallèle pour plus de capacité.

    Soti on l'utilise en mode puits canadien direct, dans ce cas deux tranchées remplacent les doigts dans le nez un tuyau de puits canadien classique de 50m.
    Soit on part sur du stockage à long terme, et là il faut compter 5 ou 6 tunnels pour une maison dans les 100m².

    Mais au final on ne stocke pas que dans les galets, ils servent d'échangeur et toute la masse de terre autour participe au stockage.
    Citation Envoyé par Sidus Preclarum Voir le message
    Ben du caramel pas sucré alors...
    "Avant, j'étais dyslexique, masi aujorudh'ui je vasi meiux."

  14. #284
    Ouaip, j'ai du mal à estimer le tas de cailloux, qui en plus doit être vachement étendu si c'est pour le réchauffer/refroidir avec de l'air qui passe dessus.

    Mais ça me rappelle le bâtiment où on a nos bureaux. Il est chauffé avec une pompe à chaleur à forages géothermiques, qui va chercher la chaleur à 120m sous terre (une dizaine de sondes espacées de 8m les unes des autres, placées sous le bâtiment). En théorie, on donne une durée de vie de sonde d'environ 50 ans : en pompant la chaleur du sol, ce dernier se refroidit progressivement et arrive un moment où tu n'aura plus que de la glace autour de ta sonde.

    Mais chez nous, on a une sorte de clim en été. Quand il fait bien chaud, on pompe l'eau du sol à 10°C et on la fait circuler dans le chauffage au sol. C'est une climatisation "gratuite" via dalle rafraichissante. L'eau redescend à 15°C et bim, elle régénère les sondes, dont la durée de vie est ainsi prolongé.

    Bon, faut savoir que c'est top mais c'est bien quand tu as de l'argent : les forages coûtent quand même les yeux de la tête (on parle de 80-100€ le mètre) par rapport à une bête chaudière gaz.
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  15. #285
    En gros vous glacez le sous sol
    C'est peut être écologique, mais es-ce ethique? Les pauvres petites taupes
    Citation Envoyé par rapport de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France
    .Il est « presque impossible d’écrire en français correctement avec un clavier commercialisé en France »,

  16. #286

    Des taupes sous un immeuble, j'en ai pas vu des masses. Et à 100m de profondeur non plus.
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  17. #287
    Pour continuer ici la discussion démarrée sur le topic éthique sur le bilan CO2 du photovoltaique et du nucléaire, Rinuel me dit que le PV émet plus de CO2 que le nucléaire :

    Citation Envoyé par Rinuel Voir le message
    Aller hop c'est parti :

    Mix énergétique Français (à la louche), voir là :

    Nucléaire 75%
    Hydraulique : 10%
    Gaz : 9%
    Charbon : 3%
    Éolien : 3%

    Les émission par source d'énergie (voir là) :
    Nucléaire : 6 gCO2/kWh
    Hydraulique : 4 gCO2/kWh
    Gaz : 427 gCO2/kWh
    Charbon : 978 gCO2/kWh
    Éolien : 12 gCO2/kWh

    Résultat : La production électrique en France produit, selon les chiffres donnés plus haut, une moyenne de 73 gCO2/kWh pour un panneau photovoltaïque chinois donné à 85 gCO2/kWh.

    En fouillant un peu sur internet, on peut trouver des chiffres différents, voir là et là :

    Nucléaire : 22 gCO2/kWh
    Hydraulique : 35 gCO2/kWh
    Gaz : 450 gCO2/kWh
    Charbon : 1000 gCO2/kWh
    Éolien : 60 gCO2/kWh

    On a une moyenne de 92 gCO2/kWh pour une installation photovoltaïque à 100 gCO2/kWh.

    Notre mix énergétique émet peu de CO2 et vu que les panneaux sont produits en Chine (plus de 70 % de la production mondiale d'après wiki) où l'énergie provient de centrales à charbon, j'ai du mal à voir l'intérêt.
    Le problème ici est que nous avons aucune info sur le détail de calcul des émissions CO2. Si c'est relativement facile à calculer pour les combustibles fossiles, c'est plus dur dans le cas de produits manufacturés (solaire PV) ou transformés (Uranium, centrales).
    Tu avance 6 gCO2/kWh pour le nucléaire. Mais en comptant quoi ?
    Oui, une centrale en fonctionnement n'émet presque aucun CO2, comme le PV.

    Mais où pose-t-on la limite ? Faut-il compter le coût en carbone de construction de la centrale ? De l'extraction, transport et enrichissement de l'uranium ? Du traitement et stockage des déchets ?
    Et le démantèlement dont on peine encore aujourd'hui à mesurer l'envergure, le coût et le temps, on le prends en compte ?

    Si oui, j'ai alors comme un doute sur ces 6g/kWh. Le problème dans les bilans CO2 et analyses de cycle de vie est qu'il est très difficile de trouver des chiffres clairs et exacts. Tu le montre dans ton post, un peu de recherche donne des chiffres du simple au triple selon la source, source où d'ailleurs on a aucune info sur le mode de calcul.

    J'en ai aussi, des sources, par exemple une étude qui dissèque 103 analyses de cycle de vie du nucléaire pour tomber sur 66.08 gCO2/kWh (en page 10). Tout de suite, le mix énergétique français devient bien moins propre.

    La problématique est exactement la même pour le photovoltaïque : extraction et raffinage du silicium, fabrication, recyclage.. à la différence qu'une fois en fonction, ils ne consomment aucun combustible et que le traitement en fin de vie est moins compliqué.

    Attention, je n'affirme rien, j'alerte seulement sur le fait que c'est vraiment difficile d'être certain de quoi que ce soit sur ce genre de sujet. Il s'agit d'enjeux tellement importants avec des montagnes de fric à la clé (à se faire ou à perdre) de tout bord qu'il est quasi impossible d'avoir un avis objectif entre les antis- et les lobbys.
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  18. #288
    Citation Envoyé par znokiss Voir le message

    Des taupes sous un immeuble, j'en ai pas vu des masses. Et à 100m de profondeur non plus.
    J'ai dis taupe mais y'a pleins de vie sous la surface j’espère qu'on valeur livrer des doudounes.
    La réflexion derrière le troll c'est: "aucune énergie n'est gratuite tous ce qu'on fait à un impact sur l'environnement".

    Après je préfère perturber l'environnement local pendant quelques années que balancer dans l'environnement des produits qui mettront des milliers d'année à disparaitre
    Citation Envoyé par rapport de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France
    .Il est « presque impossible d’écrire en français correctement avec un clavier commercialisé en France »,

  19. #289
    Citation Envoyé par znokiss Voir le message
    Pour continuer ici la discussion démarrée sur le topic éthique sur le bilan CO2 du photovoltaique et du nucléaire, Rinuel me dit que le PV émet plus de CO2 que le nucléaire :
    Je ne dis pas exactement ça. Je dis que le PV chinois, en France, émet plus de CO2 que ne produit les moyens de production français. Si les panneaux viennent d'un pays comme la Suède, où uniquement 1.7% (cf wiki) de l'électricité provient de combustibles fossiles, j'aurai rien contre.
    En soit, je n'ai pas de problème avec les PV du moment qu'il contribue à faire diminuer les émissions CO2 du mix énergétique. Or en France, c'est loin d'être évident que ce soit le cas.

    Je suis bien conscient que la première source ne donne pas la méthode de calcul des émissions CO2. Ils donnent cependant une info sur tous les moyens de production électrique concernés et sont agréés par l'ADEME. Donc j'imagine, et c'est peut être une connerie, que leur méthode de calcul est pas trop conne et qu'elle est utilisée pour tous les moyens de production. A partir de cette base, je fais la comparaison qui vaut pas grand chose en tant que telle mais qui permet de situer le problème.
    Je suis bien conscient que les valeurs données sont sujettes à caution. C'est pour ça que j'ai cherché une autre source, et même là, le gain en CO2 est loin d'être évident.

    Citation Envoyé par znokiss Voir le message
    Attention, je n'affirme rien, j'alerte seulement sur le fait que c'est vraiment difficile d'être certain de quoi que ce soit sur ce genre de sujet. Il s'agit d'enjeux tellement importants avec des montagnes de fric à la clé (à se faire ou à perdre) de tout bord qu'il est quasi impossible d'avoir un avis objectif entre les antis- et les lobbys.
    Je suis tout à fait d'accord et pour répéter, j'ai rien contre le PV (ou le nucléaire) mais justement, vu le fric en jeu, il me semble nécessaire d'être sûr de quoi il est question.

  20. #290
    Le photovoltaïque a/avait un bilan carbone désastreux à cause de la fabrication du silicium : il faut d'abord le purifier à 99,99999% (je ne sais même plus combien il y a de 9...) puis obtenir un monocristal de silicium à partir de matière fondue vers 1 400°C, avant d'en perdre la moitié à la découpe. Horriblement coûteux en énergie, fossile (c'est une industrie comme une autre). Mais il y a d'autres technologies (couches minces notamment) moins gourmandes.
    Attention : aujourd'hui, le solaire PV est très rentable dans le sens où les panneaux remboursent leur énergie de fabrication en quelques années, voire quelques mois maintenant. SAUF si on veut un système autonome avec accumulateurs. Eux ont un bilan énergétique désastreux, et le solaire -et l'éolien- restent des énergies "capricieuses" faute d'une solution de stockage correcte pour lisser les variations.

    Les panneaux solaires chinois ont grosso modo le même coût de revient (énergie, matériaux, ...) que les panneaux allemands : technologies similaires. Ils sont moins chers car produits en plus grandes quantités, ce qui fait baisser le prix de revient unitaire (loi de Verdoorn). Le coût de la main d’œuvre entre peu en compte à la fabrication, très automatisée.
    Le coût est par contre élevé à l'installation, et ça devient un facteur important, plus que les coûts de fabrication eux-mêmes.

    Pour le nucléaire, j'ai aussi essayé de trouver des chiffres et ce n'est pas clair. L'article de méta-analyse sur 103 études est/serait controversé car la valeur de 66 g CO2 ne serait pas une moyenne des études mais une médiane. EDF affirme qu'il existe de plus le bon chasseur nucléaire, évidemment français, moins de 10 g CO2/kWh, et le mauvais, genre soviétique -je suppose- qui serait plus polluant. Je ne sais pas si les coûts du retraitement et stockage longue durée ont vraiment été estimés.

    Concernant le nucléaire, je pense que le gros problème français va être le vieillissement : plusieurs réacteurs sont régulièrement en panne (cf Canard Enchaîné d'il y a deux-trois semaines), plus de la moitié des réacteurs français va atteindre les 40 ans d'ici 2025, et je serais curieux de voir quel gouvernement s'amusera à proposer un programme de reconstruction de réacteurs qui nous engagera pour un demi-siècle de plus. Et quelle technologie française : l'EPR, Super-Phénix (pardon, c'est Astrid maintenant) ? Bientôt le retour à la bougie ?

    Pompes à chaleur : attention, ce n'est pas la panacée, au point que l’État ne défiscalise plus certaines installations, notamment les air-air si je ne m'abuse. "Que Choisir" crie régulièrement à l'arnaque sur ces systèmes. Une pompe à chaleur est caractérisée par son COP = coefficient de performance, souvent de l'ordre de 2 à 4, c'est-à-dire qu'avec 1 kWh injecté dans la pompe on peut espérer en retirer 2 à 4 de l'extérieur. Et dans les bonnes plages de température qui plus est.
    La facture énergétique est donc réduite de 50 à 75 % mais elle reste loin d'être gratuite.

    Le stockage différé de chaleur, c'est vieux comme le "mur Trombe" par exemple, voire vieux comme les églises et toute construction à murs épais ou semi-enterrée. Je lisais dans ma prime jeunesse des livres sur les énergies renouvelables remplis de projets où des citernes grosses comme des piscines permettaient de stocker la chaleur l'été pour la restituer l'hiver. Mais il faut donc 6 mois de capacité thermique... Le sol le fait sans problèmes, d'où l'intérêt du chauffage géothermique. Il est possible de réinjecter justement la chaleur captée l'été dans le sol, mais il faut équiper son toit de panneaux thermiques en sus.

  21. #291
    J'ai une question.

    A la radio récemment j'ai entendu une pub d'un marchand d’électricité verte dont j’ai oublié le nom.
    Mais qui parlé d'injecté sur le réseau l'équivalent de ce qu'on avait consommé.

    Ma question c'est intègre t'il le % de perte due au transport dans ce qui est injecté?

  22. #292
    Je ne pense pas non, car il n'en connait pas l'importance.

    Tout dépend du réseau ERDF par lequel il passe (aérien, sous terrain, la distance jusqu'au transfo etc ...). Et je ne pense pas qu'ERDF communique ce genre d'infos, mais peut être que je me trompe.

    Et n'oublie pas que ce n'est qu'une pub l'électricité verte ça n'existe pas.
    On dit que pétrir, c'est modeler,
    Moi j'dis que péter, c'est démolir.

  23. #293
    Citation Envoyé par ZenZ Voir le message
    Et n'oublie pas que ce n'est qu'une pub l'électricité verte ça n'existe pas.
    Ah si




    Celle qu'on produit pas et qu'on consomme pas est tout à fait verte.
    Mes propos n'engagent personne, même pas moi.

  24. #294
    Citation Envoyé par Neo_13 Voir le message
    Ah si




    Celle qu'on produit pas et qu'on consomme pas est tout à fait verte.
    Si elle existe.




  25. #295
    Bref pour répondre sérieusement, l'effet joule (je suppose que tu parlais de ça) peut être calculé par ladite société jusqu'à son point de livraison sur le réseau, mais pour le reste, il n'a aucune donnée sur le réseau qui sera utilisé pour amener l'électricité jusque chez le client.

    Puis vu qu'on parle de perte, il n'a aucun intérêt à le faire entrer en jeu dans son calcul de rendement.

    Vivement la transmission d'énergie par onde gravitationnelle
    On dit que pétrir, c'est modeler,
    Moi j'dis que péter, c'est démolir.

  26. #296
    Pour feuilleter la revue de l'électricité et de l'électronique de temps en temps, je crois qu'il est possible de calculer approximativement les "pertes en ligne". On doit être à 2-3 % sur l'ensemble du réseau français ?

    Sinon pas besoin d'ondes gravitationnelles : la VRAIE révolution dans le domaine électrique/électrotechnique serait la supraconductivité à température ambiante. Transmissions sans pertes, accumulateurs électriques sans pertes (stockage électrique garanti 1 000 ans ou plus !), moteurs à 99 % ou plus, etc.

    D'ailleurs, en balançant un petit coup de laser bien placé, on multiplie la température critique par 10 sur un échantillon de fullerènes. Reste à convaincre les molécules de bien vouloir rester correctement excitées ...

    https://www.sciencedaily.com/release...1025140520.htm

    Et pour la "simpsonite" : https://www.google.fr/imgres?imgurl=...act=mrc&uact=8

  27. #297
    Citation Envoyé par Tremex Voir le message
    Sinon pas besoin d'ondes gravitationnelles : la VRAIE révolution dans le domaine électrique/électrotechnique serait la supraconductivité à température ambiante. Transmissions sans pertes, accumulateurs électriques sans pertes (stockage électrique garanti 1 000 ans ou plus !), moteurs à 99 % ou plus, etc.
    En matière de SF c'est un must have comme technologie.

    Et en matiére de joueur pc égoïste c'est un pc sans ventilateur.

  28. #298
    D'ailleurs il me semble avoir entendu récemment qu'on a trouvé un nouveau matériau suppraconducteur à des températures presque ambiantes, genre -60°C ou un truc du genre, c'est déjà moins pire que -250°C ...

    Mais ouais effectivement la personne qui met à jour un matériau supraconducteur à une température positive, il remporte direct le prix Nobel, et résoudra presque instantanément le problème du réchauffement climatique, même s'il est déjà trop tard
    On dit que pétrir, c'est modeler,
    Moi j'dis que péter, c'est démolir.

  29. #299
    Citation Envoyé par Tremex Voir le message
    D'ailleurs, en balançant un petit coup de laser bien placé, on multiplie la température critique par 10 sur un échantillon de fullerènes. Reste à convaincre les molécules de bien vouloir rester correctement excitées ...

    https://www.sciencedaily.com/release...1025140520.htm
    Citation Envoyé par ZenZ Voir le message
    D'ailleurs il me semble avoir entendu récemment qu'on a trouvé un nouveau matériau suppraconducteur à des températures presque ambiantes, genre -60°C ou un truc du genre, c'est déjà moins pire que -250°C ...


    Mais ouais effectivement la personne qui met à jour un matériau supraconducteur à une température positive, il remporte direct le prix Nobel, et résoudra presque instantanément le problème du réchauffement climatique, même s'il est déjà trop tard
    Les températures négatives n'existent pas en physique.
    Sinon, ce qui a l'air intéressant dans l'article, ce n'est peut-être pas tant d'obtenir de la supraconductivité à "haute" température ambiante genre 200K pendant quelques picosecondes, mais surtout le fait de pouvoir contrôler précisément cette transition. Ça peut faire un composant électronique intéressant. Même si on aimerait mieux que ce soit supraconducteur par défaut et semiconducteur sur demande que le contraire...

  30. #300
    Pour avoir pas mal fréquenté des gens qui sont depuis l'origine dans les supra HT (https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Raveau était l'un de mes profs), plus grand ne crois à la supra à température ambiante. Les records avec des matériaux qui puent sont de l'ordre de 210K si je me souviens bien. Et ma tentative d'en un avec des matériaux moins merdiques a foiré.
    Mes propos n'engagent personne, même pas moi.

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