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  1. #1
    Guest
    C'est le printemps, il fait beau, on est entre geeks, pourquoi ne pas parler de Q ? Mais non, pas du pépé qui fournit James Bond en gadgets, vous voyez très bien de quoi je veux parler, ne faites pas les hypocrites.
    Mais comment bien parler de Q ? C'est une difficile tâche, et pourtant ce n'est pas sale. Je peux tenter l'humour, version Salace & Grossbit, mais est-ce bien raisonnable ? Je peux essayer d'évoquer la question avec gravité, mais la gravité fait tout pendouiller, ce qui n'est pas une bonne chose, vous en conviendrez. Je pourrais approcher la question d'un point de vue médical, mais qui a envie de jouer au docteur avec moi ? Personne. Alors ne me reste que la possibilité de vous parler de Q d'une façon juridique. Et plus précisément, de Q et de droit du travail.
    C'est ainsi qu'un salarié, employé depuis le 27 février 1990 par la société COCA-COLA, a été licencié pour faute grave le 10 août 2004 en raison de la découverte sur son ordinateur portable de 480 fichiers à caractère pornographique. Vous conviendrez que c'est ballot de se faire choper si près des 500.

    Une longue guerre judiciaire s'est alors déroulée, que la Cour de cassation vient de clôturer, en confirmant, fin 2010, que l’utilisation régulière, par un salarié, de sa messagerie pour la réception et l’envoi de documents à caractère pornographique et la conservation sur son disque dur d’un nombre conséquent de tels fichiers sont de nature à constituer, en présence d’une charte informatique intégrée au règlement intérieur, un manquement délibéré et répété du salarié à l’interdiction posée par la charte et sont, le cas échéant, constitutifs d’une faute grave.

    Jusque-là me direz-vous, pas de quoi s'exciter; si le règlement intérieur de l'entreprise vous interdit de télécharger des documents pornos, et que vous les faites quand même, vous serez licencié pour faute grave et faudra pas venir pleurer.

    Mais le problème de cette affaire c'est que l’employeur n’avait pas accepté, alors que le salarié lui avait demandé, que soit nommé un expert pour auditer le contenu de son ordinateur portable, ce qui aurait permis de savoir quand et par qui les messages auraient été enregistrés sur le disque dur et s’ils avaient été envoyés par des collègues ou téléchargés par l’intéressé sur des sites internet.

    Car, ce brave salarié a plaidé que la présence des fichiers cochons sur son ordinateur n'était pas due à sa volonté de les conserver, qu’ils se sont automatiquement et, sans intervention de sa part, installés sur le disque dur et qu’il ignorait comment les supprimer.

    Pourtant, la Cour d'Appel de Metz, et la Cour de cassation n'ont rien trouvé à redire à ce raisonnement, et ont jugé que « cependant ainsi que le fait observer l’employeur, ces fichiers n’ont pu, à l’insu du salarié, automatiquement s’enregistrer sur le disque dur, dans la mesure où étant joints à un courriel, leur destinataire peut, en répondant aux options qui lui sont proposées par une boîte de dialogue, soit seulement les ouvrir pour les lire, ou les visionner, soit déclencher la procédure d’enregistrement qui n’a aucun caractère automatique et dont la mise en œuvre requiert l’intervention de l’utilisateur ».

    Mais, le problème c'est que ce raisonnement est faux ! En effet, lors de la réception des mails accompagnés de pièces jointes, les fichiers joints peuvent tout à fait être téléchargés automatiquement, si le téléchargement des fichiers joints n’est pas bloqué ou limité par le logiciel de messagerie.

    Et ces fichiers joints sont stockés dans des répertoires du disque dur et il faut exécuter une manoeuvre spécifique pour les effacer. Et de nos jours, il y a toujours des personnes qui sont totalement nulles en informatique.

    Sans compter que l'on pourrait imaginer des collègues mal intentionnés qui s'amuseraient à uploader par clé usb par ex, des fichiers pornographiques dans l'ordinateur d'un salarié, pour lui faire une bonne blague ou tout simplement pour l'embarrasser.

    Que la Cour puisse considérer que la seule présence des fichiers pornos dans l'ordinateur d'un salarié suffit à le juger coupable d'avoir enfreint le règlement intérieur de l'entreprise, sans prendre le soin de chercher à déterminer par une expertise comment ils sont arrivés dans l'ordinateur, fait froid dans le dos.

    On retrouve, me semble-t-il, toujours la même problématique du juriste confronté au monde de l'informatique: Les juges ont tendance à considérer qu'il suffit de constater la présence d'un fichier illégal dans un ordinateur pour en conclure de facto que c'est le propriétaire de cet ordinateur qui l'a téléchargé et l'a utilisé.

    Et ça, ça fait peur.

    Voir la news (0 image, 0 vidéo )

  2. #2
    Toujours les mêmes conneries ... Voire pire, c'était mieux quand les juges se savaient incompétents en matière d'informatique il me semble ...

  3. #3
    Surement ils pourraient vérifier l'historique de navigation ou des mails? Si le gars à tout effacé c'est qu'il est pas si nul.. Ca n'empèche pas le coup de "la blagounette" des collègues par contre.
    Panem et circenses.

  4. #4
    Ca va finir en troll gras.

    Ceux qui vont dire que tant que t'as pas chopé le mec la main au paquet dans le sac, il est innocent, et ceux qui vont dire que faut pas pousser non plus, son excuse pour s'en sortir est super bidon.

  5. #5
    1990-2004...le portable date de quand?
    480 fichiers sur une période d'un an ou de 5, c'est pas la même chose.
    Et pourquoi le type ne s'est-il pas fais avoir avant, changement de direction, conflits d'interêts avec un collegue?
    Les stats s'est beau quand on situe les chiffres dans un cadre, une echelle de valeurs...
    Mon nom est Canard McDownload du clan McDownload

  6. #6
    Vrai que le fait de ne pas auditer complêtement le disque dur du monsieur, et au moins ne pas vérifier toutes les possibilités, ne fait pas sérieux du tout...

    Bon, en même temps, quasi 500 fichiers de cul, ça fait beaucoup pour une blagounette mais allez savoir, si ça se trouve c'est un gardien de nuit qui se fait plaisir durant sa ronde, faut bien passer le temps (il y a tellement de crétins dans les entreprises qui laissent leur pass-code sous le clavier, quand ce n'est pas sur un post-it bien en évidence...)

    Autre chose : je suis étonné que dans ce genre de grosses boites, qui à forcément un service informatique conséquent, ils n'aient pas les moyens de bloquer et vérifier en direct ce que font les gens (je l'ai vu faire dans une boite spécialisée dans la fibre optique et les connexions pour avions, des gars (pas spécialement sympathiques d'ailleurs) qui étaient payés à surveiller les activités du personnel et fliquaient avec un acharnement assez malsain les secrétaires qui passaient leur temps sur le web au lieu de bosser)...

    Effectivement ça fait peur...

    Le commentaire de Col Vert, juste au dessus, est bien juste aussi...
    Dernière modification par deeeg ; 24/03/2011 à 13h25.
    ah ça ira, ça ira... Zona-Bugga...

  7. #7
    Citation Envoyé par deeeg Voir le message
    Le commentaire de Col Vert, juste au dessus, est bien juste aussi...
    Oui, d'ailleurs, profitez-en.
    Citation Envoyé par O.Boulon Voir le message
    Chouette topic.
    C'est le genre de truc qui couronne des années de modération impitoyable et d'insultes lancées au hasard.

  8. #8
    Joli article en tout cas!
    Citation Envoyé par doniazade Voir le message
    Nan mais faut leur regarder le cul, de face, elles sont laides.

  9. #9
    Article très bien rédigé !
    On ne rit vraiment de bon cœur que dans les cimetières.

  10. #10
    Mais le problème de cette affaire c'est que l’employeur n’avait pas accepté, alors que le salarié lui avait demandé, que soit nommé un expert pour auditer le contenu de son ordinateur portable, ce qui aurait permis de savoir quand et par qui les messages auraient été enregistrés sur le disque dur et s’ils avaient été envoyés par des collègues ou téléchargés par l’intéressé sur des sites internet.
    Je ne comprends pas ceci.

    Est-ce que le salarié a demandé à l'employeur de procéder à une expertise?
    Dans ce cas, c'est bien normal que l'employeur ne le fasse pas. Il n'a pas à payer pour une expertise qu'il ne veut pas.

    Aucune demande d'expertise judiciaire n'a-t-elle été faite durant l'instance? L'avocat n'aurait-il donc pas mis en avant sa nécessité?
    L'employeur n'aurait alors pu s'opposer à cette demande par le tribunal.

  11. #11
    C'est ainsi qu'un salarié, employé depuis le 27 février 1990 par la société COCA-COLA, a été licencié pour faute grave le 10 août 2004 en raison de la découverte sur son ordinateur portable de 480 fichiers à caractère pornographique. Vous conviendrez que c'est ballot de se faire choper si près des 500.

    Ça m'a fait rire, je l'avoue.


    Sinon, c'est vrai que c'est problématique ce manque de connaissance général en informatique qu'on constate un peu partout... C'est devenu un outil indispensable, mais il reste mal connu.

  12. #12
    Citation Envoyé par john Voir le message
    Je ne comprends pas ceci.

    Est-ce que le salarié a demandé à l'employeur de procéder à une expertise?
    Dans ce cas, c'est bien normal que l'employeur ne le fasse pas. Il n'a pas à payer pour une expertise qu'il ne veut pas.

    Aucune demande d'expertise judiciaire n'a-t-elle été faite durant l'instance? L'avocat n'aurait-il donc pas mis en avant sa nécessité?
    L'employeur n'aurait alors pu s'opposer à cette demande par le tribunal.
    Bonne question: la Cour d'Appel de Metz a jugé sur ce point:

    « …le salarié a expliqué que ces fichiers étaient issus de la correspondance qu'il échangeait par le biais de la messagerie électronique « Lotus-Notes » interne à l'entreprise avec d'autres salariés de la SAS COCA COLA qui lui envoyaient ce type de documents et à qui il en a aussi adressé ; que Monsieur X... soutient que la présence des fichiers en cause sur son ordinateur ne résulte pas de sa volonté de les conserver, qu'ils se sont automatiquement et, sans intervention de sa part, installés sur le disque dur et qu'il ignorait comment les supprimer ».

    « cependant ainsi que le fait observer l'employeur, ces fichiers n'ont pu, à l'insu du salarié, automatiquement s'enregistrer sur le disque dur, dans la mesure où étant joints à un courriel, leur destinataire peut, en répondant aux options qui lui sont proposées par une boîte de dialogue, soit seulement les ouvrir pour les lire, ou les visionner, soit déclencher la procédure d'enregistrement qui n'a aucun caractère automatique et dont la mise en œuvre requiert l'intervention de l'utilisateur… ».

    C'est d'ailleurs là que le bat blesse, car si si c'est possible de voir ses pièces jointes enregistrées automatiquement.

    Donc, je pense, mais c'est toujours facile de refaire le match, qu'il aurait fallu demander à la Cour une expertise judiciaire quitte à la payer. Et même, ça m'est déjà arrivé de le faire, pour inciter la Cour à nommer un expert judiciaire, faire faire d'abord une expertise amiable pour démontrer aux juges qu'il y a bien un pb de preuve dans cette affaire.

    L'expertise amiable n'a pas grande valeur en soi, mais elle incite souvent le juge à nommer un expert judiciaire pour en avoir le coeur net.

  13. #13
    Citation Envoyé par Grand_Maître_B Voir le message

    Donc, je pense, mais c'est toujours facile de refaire le match, qu'il aurait fallu demander à la Cour une expertise judiciaire quitte à la payer. Et même, ça m'est déjà arrivé de le faire, pour inciter la Cour à nommer un expert judiciaire, faire faire d'abord une expertise amiable pour démontrer aux juges qu'il y a bien un pb de preuve dans cette affaire.

    L'expertise amiable n'a pas grande valeur en soi, mais elle incite souvent le juge à nommer un expert judiciaire pour en avoir le cœur net.

    Il est assez bizarre de demander au premier abord une expertise amiable (refusée) et ne pas vouloir ensuite demander et payer une expertise judiciaire , sachant que si on est dans son droit, elle sera remboursée par la suite. Peut-être la défense n'y croyait-elle pas trop.

    Au final, cette décision ne pourrait être qu'une décision d'espèce, prise en raison de la position de la défense. Je ne pense pas (du moins je n'espère pas) qu'il s'agisse là du point de vue définitif de la Cour de Cassation, et sans doute prendra-t-elle une orientation plus réaliste dans ses prochaines décisions.

  14. #14
    Le mec viré a peu etre tous simplement pas les moyens de se payer une expertise, deja qu'un avocat, ça pique un peu. S'il a été viré pour faute grave, il n'a droit qu'a son chomage, et ses congés, au revoir les indemnités de licenciement qui devait au moins avoisiné les 20k euros au vu de son ancienneté et ce avec un salaire moyen +.
    Dieu est une hypothèse
    Code Ami: 2680 9964 4359

  15. #15
    PC ca veut dire PERSONAL COMPUTER. Laisser pas des connards toucher à vos affaires personnelles.
    Sinon à propos de la bétise des utilisateurs. Toute entreprise demandant à ses salariés d'utiliser un PC devrait proposer des cours de base en "informatique" pour éviter les boulets.
    C'était vraiment très intéressant ...

  16. #16
    Citation Envoyé par Petzi Voir le message
    PC ca veut dire PERSONAL COMPUTER. Laisser pas des connards toucher à vos affaires personnelles.
    Sinon à propos de la bétise des utilisateurs. Toute entreprise demandant à ses salariés d'utiliser un PC devrait proposer des cours de base en "informatique" pour éviter les boulets.
    Sauf qu'en entreprise, ton "Personal" computer n'a rien de personal, et y'a quelques personnes qui ont tout pouvoir sur ton ordi quand il est mis en réseau.

    Pour l'enregistrement automatique des pièces jointes, y'a une différence entre c:\documents and settings\lemployé\application data\microsoft office\outlook\piècesjointes\2ac330b1.jpg et c:\documents and settings\lemployé\desktop\mesphotosdeQ\MichelsurS imone.jpg
    Mais dans l'état actuel, difficile de juger.

    Citation Envoyé par deeeg
    (je l'ai vu faire dans une boite spécialisée dans la fibre optique et les connexions pour avions, des gars (pas spécialement sympathiques d'ailleurs) qui étaient payés à surveiller les activités du personnel et fliquaient avec un acharnement assez malsain les secrétaires qui passaient leur temps sur le web au lieu de bosser)...
    Mmmh je pense que si les secrétaires venaient à l'apprendre et à porter plainte contre le service informatique, ça pourrait faire bobo (y'a des jurisprudences assez étonnantes sur le respect de la vie privée, même sur un ordi du boulot)

  17. #17
    qu'il échangeait par le biais de la messagerie électronique « Lotus-Notes »
    GMB, s'il était possible de préciser le but de l'article, ce serait interressant.
    Est-ce le respect de la vie privée en entreprise?
    Si c'est une histoire de technique, tout est possible (serveur de messagerie avec stockage interne ou externe), d'où la demande d'expertise de la part de l'employé.

  18. #18
    Citation Envoyé par Petzi Voir le message
    PC ca veut dire PERSONAL COMPUTER. Laisser pas des connards toucher à vos affaires personnelles.
    Sinon à propos de la bétise des utilisateurs. Toute entreprise demandant à ses salariés d'utiliser un PC devrait proposer des cours de base en "informatique" pour éviter les boulets.

    ABSOLUMENT. Vécu : un imbécile qui écrivait à ma place dans une messagerie interne Je peux te dire qu'il m'a entendue ! Ok aussi pour les cours de base, mais faut dire aussi que parfois certains "utilisateurs" n'essayent pas de se remettre en question pour s'en sortir et ceux là peuvent prendre tous les cours du monde rien n'y fait.

    @ Nieur :
    Sauf qu'en entreprise, ton "Personal" computer n'a rien de personal, et y'a quelques personnes qui ont tout pouvoir sur ton ordi quand il est mis en réseau.
    . D'accord, mais juste pour les documents relatifs au boulot. Je protège mes documents personnels ; alors on pourrait, peut être, me reprocher de coder mes docs... mais j'aimerais bien voir qu'ils craquent mon mot de passe. Je peux te dire que je ferai du foin. Je pense que, si tu n'abuses pas et que ton job n'en pâtit pas, tu as droit à avoir ton espace personnel (ne serait-ce que si ça t'amuse pendant ton heure de déj. par exemple). L'employeur n'a pas vocation à être un agent de la DST
    Dernière modification par SAYA ; 25/03/2011 à 08h28.
    Je préfère vivre en harmonie avec ma « dignité », pour employer un grand mot, et refuser le confort du compromis même pour l’argent, même pour la gloire.

  19. #19
    Citation Envoyé par col vert Voir le message
    GMB, s'il était possible de préciser le but de l'article, ce serait interressant.
    Est-ce le respect de la vie privée en entreprise?
    Si c'est une histoire de technique, tout est possible (serveur de messagerie avec stockage interne ou externe), d'où la demande d'expertise de la part de l'employé.
    Le but de l'article c'est de vous parler de Q. Accessoirement, c'est d'illustrer le fait que les juristes ont tendance à considérer qu'il suffit de constater la présence d'un fichier illégal dans un ordinateur pour en conclure de facto que c'est le propriétaire ou l'utilisateur de l'ordinateur qui les a téléchargés/utilisés.

    Mais en vrai, c'est quand même de vous parler de Q.

  20. #20
    Pour ça tu aurais pû evoquer la création prochaine des extensions .xxx et des répercussions sur le traffic internet des entreprises sachant que celles-ci inclueront sans aucun doute les dites adresses dans leurs adresses web bloqués au sein de leurs routeurs.
    Et du même coups, ramener nos chères brebis égarés au sein du common health.
    Mon nom est Canard McDownload du clan McDownload

  21. #21
    Ces juges là doivent surement utiliser Open Office comme par-feu (c'est Albanul qui a dû les conseiller je pense....)

    Sinon , épisode excellent de south park , celui de l'internet ^^
    Ma chaîne youtube. Beaucoup de démos/prologues , quelques EA et quelques solutions de jeux.


  22. #22
    Bon on est sur un forum de jeu video, il est de mon devoir de faire cette vanne :





    Belle comme un Q.

    Merci de votre attention, vous pouvez reprendre votre conversation.

  23. #23
    480 videos en 14 ans. Soit moins d'une par semaine.

    Ah les années 90, les joies du 56k, toussa... Fallait rester sur Minitel Rose comme tout le monde, au lieu de se la péter avec son modem olitec dernier cri.


  24. #24
    C'aurait été bien de mettre les références, pour ceux qui aiment fouiller (Cass Soc, 15 décembre 2010). J'aurais plutôt tendance à relativiser la portée de l'arrêt: l'attendu n'évoque pas du tout ce qui est pointé dans l'article, et l'arrêt n'est pas publié au Bulletin (pour les néophytes, ça signifie qu'en gros la Cour de cassation n'a pas jugé que c'était un arrêt majeur pour la jurisprudence). La Cour s'est bornée ici à rappeler le pouvoir souverain d'appréciation des faits par la cour d'appel, ils sont restés hors technique donc on peut imaginer des arrêts d'une teneur différente par la suite, d'autant si une expertise technique est effectuée.

  25. #25
    correspondance qu'il échangeait par le biais de la messagerie électronique « Lotus-Notes » interne à l'entreprise
    Et personne condamne Coca pour infliger Lotus Notes à ses employés ?
    "La liberté ne peut-être que toute la liberté, un morceau de liberté n'est pas la liberté." -- Max Stirner

  26. #26
    Citation Envoyé par chtitelarve Voir le message
    C'aurait été bien de mettre les références, pour ceux qui aiment fouiller (Cass Soc, 15 décembre 2010). J'aurais plutôt tendance à relativiser la portée de l'arrêt: l'attendu n'évoque pas du tout ce qui est pointé dans l'article, et l'arrêt n'est pas publié au Bulletin (pour les néophytes, ça signifie qu'en gros la Cour de cassation n'a pas jugé que c'était un arrêt majeur pour la jurisprudence). La Cour s'est bornée ici à rappeler le pouvoir souverain d'appréciation des faits par la cour d'appel, ils sont restés hors technique donc on peut imaginer des arrêts d'une teneur différente par la suite, d'autant si une expertise technique est effectuée.

    http://legifrance.gouv.fr/affichJuri...0675&fastPos=1
    Pour ceux qui aimeraient le lire
    C'est ce qui fait la jurisprudence, me semble-t-il, et heureusement pour les avocats car ça leur permet de soutenir leurs thèses, dans un cas, comme dans l'autre ce qui amène à affiner les décisions de la Cour Suprême, si elles sont à nouveau saisie car, sauf erreur, les Cours d'appel ne sont pas obligée de suivre ses arrêts (là je m'adresse aux Pro) ... et un arrêt non publié peut être extrêmement intéressant.


    @Zon207
    L'arrêt s'est fondé sur le fait que le salarié avait accepté la Charte informatique de son entreprise et qu'il ne l'a pas respectée.
    J'ai trouvé ce commentaire d'un confrère de G_M_B sur ce sujet, notamment :
    "Ainsi, bien que cet arrêt soit taisant sur les modalités de preuves relatives aux manquements des salariés aux chartes informatiques de leur entreprise, il pose le principe que le non respect de ces Chartes par les salariés peut justifier leur licenciement pour faute grave par leurs employeurs."


    http:
    //www.legavox.fr/blog/maitre-anthony-bem/validation-licenciement-salarie-pour-detention-4213.htm


    d'où me semble t il l'importance qu'aurait revêtue une expertise pour connaître la provenance des téléchargements.
    Dernière modification par SAYA ; 27/03/2011 à 12h11.
    Je préfère vivre en harmonie avec ma « dignité », pour employer un grand mot, et refuser le confort du compromis même pour l’argent, même pour la gloire.

  27. #27
    Oui, bien sûr. Je disais juste que la portée de cet arrêt devait être relativisée.

    Une fois mieux informée sur le fonctionnement de nos chères machines, on ne peut exclure que la CC, dans une affaire similaire, se fende d'un "en ne s'assurant pas, comme elle l'aurait dû, que la présence des fichiers sur le disque dur du poste de M. X... n'était pas dû à un mécanisme automatique sur lequel il n'était pas informé, la Cour d'appel a violé, etc.".

    En fait quand je lis le premier moyen du pourvoi, j'ai l'impression que les auteurs du pourvoi ont un peu pataugé. Alors que leur argumentation va dans le bon sens s'agissant du défaut d'expertise et de la preuve de la faute, cf "expertise qui seule aurait permis de savoir quand et par qui les messages litigieux auraient été enregistrés sur le disque dur et s'ils avaient été envoyés par des collègues ou téléchargés par l'intéressé sur des sites internet, de sorte que la preuve des faits fautifs à l'origine du licenciement ne pouvait être utilement rapportée par les seules affirmations de l'employeur quant au contenu de l'ordinateur, affirmations non étayées par une étude objective et contradictoire dudit objet", l'article du code du travail visé ne parle pas du tout de cela ! C'est un article très général sur les indemnités de licenciement... Etant donné que ça fait un bout de temps que je suis plus dans le code du travail, j'imagine qu'il y a quelques chapitres sur la preuve de la faute reprochée, etc. C'était sans doute sur ce terrain qu'il fallait fonder le pourvoi. S'il n'y a rien de tel dans le code du travail, c'est plus ennuyeux...

    EDIT: dis donc coquin, t'aurais pas édité pendant que je répondais ?

  28. #28
    EDIT: dis donc coquine, t'aurais pas édité pendant que je répondais ?


    En fait quand je lis le premier moyen du pourvoi
    ... regarde cet article est très intéressant

    http://www.precisement.org/blog/arti...?id_article=75


    D'où l'importance de laisser les professionnels du Droit interpréter les décisions pour en faire bénéficier au mieux leurs clients Non non je n'ai pas d'actions ! C'est juste qu'à chacun son métier, sinon pourquoi devraient-ils faire de si longues études.
    Je préfère vivre en harmonie avec ma « dignité », pour employer un grand mot, et refuser le confort du compromis même pour l’argent, même pour la gloire.

  29. #29
    Ah oui, les professionnels du droit, je suis d'accord mais bon là on est sur un forum de jeux vidéo, donc je ne voyais pas de mal à faire quelques commentaires. Ceci dit, bien que ne travaillant pas dans la profession, j'ai quand même fait quatre ans de droit donc je ne suis pas non plus un noob en la matière.

    EDIT: après avoir suivi ton premier lien, je viens d'identifier le fail sur l'expertise refusée: "il ne semble pas que cet argument ait été invoqué avant la procédure devant la Haute juridiction". Dommage pour lui.
    Dernière modification par chtitelarve ; 27/03/2011 à 14h25.

  30. #30
    Citation Envoyé par Nieur Voir le message
    Mmmh je pense que si les secrétaires venaient à l'apprendre et à porter plainte contre le service informatique, ça pourrait faire bobo (y'a des jurisprudences assez étonnantes sur le respect de la vie privée, même sur un ordi du boulot)
    Et moi je pense qu'il faut faire extrêmement attention aux conventions d'entreprise qu'on te fais signer vite fait sur un coin de bureau lors de l'embauche (ou même après)...
    ah ça ira, ça ira... Zona-Bugga...

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