La question du salaire, c'est après plusieurs mois dans la boite qu'on se rend compte si on avait une marge de manœuvre ou pas, et si on a été pris au juste prix.
Je viens de changer d'employeur, après 16 ans et demi dans le même groupe (mais avec des mutations sur des régions différentes).
Pour mon nouveau poste, je touche 200 euros brut de moins qu'avant, mais en même temps, mon salaire chez mon ancien employeur était plutôt dans la tanche haute pour la région. Mais bon, les conditions de travails sont nettement meilleures qu'avec mon ancien employeur, et surtout, la méthode de recrutement m'a laissée sur le cul, j'avais jamais connu ça dans mon ancien groupe :
- depôt de CV et de la lettre de motivation un vendredi
- pré-entretien avec l'assistante RH au téléphone le lundi
- obtention d'un RDV le jeudi, avec remplissage d'un dossier de candidature ultra-complet, un test technique, un test de personnalité et 1h d'entretien avec la RH et le chef de service.
- envoi d'un mail de debrief le vendredi en revenant sur les points que j'ai senti ou il y avait de la réserve
Je suis resté 1h30 en entretien, j'en ai conclu que ça devait s'être passé plutôt bien.
Le mardi suivant, j'avais une réponse positive par téléphone de la RH, test technique ok (17/20), test de personnalité en phase avec le poste. C'est toujours dans mon domaine professionnel, mais pour un poste que j'ai peu pratiqué.
Ça remonte le moral de voir qu'on peut changer de boulot en une semaine, dans un contexte morose, et après des années à se prendre des EIM de merde "t'es bon techniquement, mais", avec un mais différent tous les ans.
J'ai quitté un grand groupe dont la mentalité s'est encore plus pourri après s'être fait racheté par un truc plus gros encore en 2010, pour atterrir dans une PME de 110/120 personnes, c'est un autre monde. Pour le moment, l’inquiétude première de mon N+1, c'est de savoir si je m'intègre bien à la famille. C'est presque de la science-fiction pour moi, vu que j'avais principalement croisé des cadres avec des dents qui rayent le parquet.
Pour conclure, en guise de conseils, ce que j'ai appliqué en furetant sur le net :
- soigner la lettre de motivation, en identifiant les points de personnalités qui peuvent correspondre au poste visé, et éviter les formulation bateau des lettres d'exemples
- avoir une connaissance des activités et de l'évolution de l'entreprise pour laquelle on postule. Dans mon cas, c'était un concurrent direct, j'avais un peu de matière.
- avoir les idées claires sur son parcours professionnel et ses réalisations
- pour l'entretien, j'étais un peu sec, mais la RH a lancé les choses, et après un échange s'est mis en place naturellement, et je me suis astreint à relancer la communication
J'avais mené des entretiens de recrutement dans mon ancienne entreprise pour recruter de la main d’œuvre local sur des chantiers à l'export, et je me suis rendu compte avec ma nouvelle boîte que celle-ci n'avait que des RH nuls et aucune méthode.
Pour un candidat, je dirais que s'il sent qu'il en fasse de lui un RH nul, méfiance, boite de merde spotted.