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  1. #1
    Les poètes maudits furent un peu les derniers. Aujourd'hui, on affirme haut et fort que c'est de l'égocentrisme et de l'alimentaire. Bientôt, on apprendra que Rimbaud était une franchise à la McDonald et Baudelaire un canular à la Santa Claus de Coca-Cola.

    Les artistes, écrivains et journalistes d'aujourd'hui doivent garder les pieds sur terre et s'assurer le pain sur la table. Certains boivent la coupe jusqu'à la lie et n'ont d'autre définition que "putes", sans offense pour celles ou ceux qui font l'amour par amour.

    Pourtant, oui, on peut embrasser une activité de communication pour des raisons intègres et propres, qui dépassent la survie, l'égoïsme infantile ou la couardise. J'aimerais savoir quelles sont les vôtres.

    Un académicien dont j'ai oublié le nom disait qu'il n'écrivait que pour lui, le public était secondaire voire jamais pris en considération. Je ne l'ai pas cru une seconde. J'ai parlé à Eric Orsenna, le raconteur passionné: le masque est tombé sur le champ. Et dire qu'il y en a même pour croire à Giscard d'Estaing...

    Je reproche à trop d'auteurs modernes de communiquer pour leur gloire ou leur confort. Confer le dernier Goncourt. Il n'y a rien d'autre que de la pub, de la réclame: je veux de l'argent! je veux de l'attention.

    Je reproche au public de ne pas exercer leur discernement et de récompenser des attention-whores ou money-whores. Ils laissent le bruit et la médiocrité envahir le marché.

    Mais qu'avez-vous à dire, vous, vous qui ne feriez pas tout pour le succès? Pourquoi laisser une trace? Sur quoi témoigner? Et pourquoi?

    ---

    Moi?

    J'écris pour me retrouver parce que je suis dispersé. J'écris pour me convaincre que je n'ai pas halluciné.
    Je me considère naufragé. Jadis, je sais qu'une poignée m'auraient compris, et j'ai confiance qu'il en existe encore plus quelque part.
    Plutôt que de rejoindre le continent je cherche l'île des naufragés de ma sorte.
    Je veux dialoguer avec ces gens-là. Je ne suis pas à la recherche d'un public mais d'une communauté à rejoindre. J'écris des lettres ouvertes et les jette en bouteille à la mer forumique.

    Et vous? Pourquoi écrivez-vous?
    Dernière modification par L-F. Sébum ; 03/03/2011 à 15h59.

  2. #2
    Moi j'écris pas. Quand j'étais ado, mes profs de français m'ont toujours dit de le faire, mais j'ai l'impression d'écrire de manière très banale, sans fantaisie et sans style, un peu comme Bernard Werber, et j'ai pas envie d'être Bernard Werber, j'aime pas ce gars .
    Oui bon je sais, c'est pas la question.
    La plaisanterie c'est comique rire à gorge déployée :nativité:

  3. #3
    Tu as l'impression que tes écrits sont inintéressants aux yeux des autres, ou bien c'est toi-même qui les trouve ainsi?

  4. #4
    Heu non les autres aiment bien ça en général, quand j'étais en seconde ma prof me faisait lire toutes mes rédacs devant tout le monde et à chaque fois tout le monde applaudissait et riait. Maintenant je me dis que c'était parce que j'étais pote avec tout le monde, mais c'était gratifiant .

    Après c'est pas une question d'intérêt, c'est une question de style, j'ai peur qu'on me dise que j'écrive comme Therapy2Crew (le gars sur le topic de l'écriture) (sans rancune vieux ), d'avoir une écriture adolescente.
    La plaisanterie c'est comique rire à gorge déployée :nativité:

  5. #5
    Mais si ce style te satisfait, pourquoi ne pas continuer? Et s'il te dissatisfait, pourquoi ne pas changer? Ou bien écris-tu pour recevoir l'opinion des autres, et dans ce cas, comment es-tu passé d'une approbation générale à la peur de la désapprobation? Tu te considères has been? Tu penses que ton public n'existe plus?

  6. #6
    Ca va le divan, Daku ? T'endors pas hein !
    Spoiler Alert!
    nu si découvert

  7. #7
    Quelque chose qui ne m'appartient pas, mais qui illustre si bien mon besoin d'écriture :

    "J'écris pour moi-même, pour quelques amis, et pour adoucir le cours du temps." (José-Luis Borges)
    I never ask a man what his business is, for it never interests me. What I ask him about are his thoughts and dreams. H.P. Lovecraft

  8. #8
    J'aime bien écrire. J'aimerai même pouvoir retranscrire tout ce qui me passe par la tête! J'ai plein d'idée...

    Mais j'écris comme je parle et avec plein de faute... Et le pire dans tout ça, c'est que je n'arrive pas retranscrire ce que je pense...
    Au final j'ai écris pour moi dans mon coin et je me suis juste risqué à le faire lire par ma moitié... ("c'est pas mal")
    Citation Envoyé par poneyroux Voir le message
    Alors que Williams finira sur un podium, vous verrez

  9. #9
    Parce que ca fixe un moment ? Pour se rappeller des choses courtes et belles...

  10. #10
    Ou comme une sorte de thérapie, parfois écrire permet de réfléchir plus profondément à un problème. Ça permet d'être plus objectif peut-être, de se mettre face à ses propres peurs ou à ses erreurs.

    Quand j'écris je suis rarement joyeux, et quand j'ai fini c'est parfois difficile mais c'est nécessaire.

  11. #11
    POURQUOI ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?

    Ceci est un post collaboratif.
    "T'es jaloux ma bande a toutes les lunettes et on va te marave ta gueule."
    Aristophane

  12. #12
    Citation Envoyé par O.Boulon Voir le message
    POURQUOI ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Toi on sait pourquoi t'écris!

  13. #13
    Citation Envoyé par O.Boulon Voir le message
    POURQUOI ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?

    Ceci est un post collaboratif.
    J'aurais préféré "participatif", parce que "collaboratif" peut être connoté négativement.
    Dernière modification par Lt Anderson ; 03/03/2011 à 16h21.

  14. #14
    Félicitations, Pronoein, ton topic va désormais susciter de l'attention

    Ma motivation a bien évolué et aujourd'hui quand on me pose la question, je réponds "pour les autres". J'ai cessé de rédiger de courtes nouvelles ou expériences, mon objectif étant de présenter une histoire complète. Les efforts et le travail préalables pour passer d'idées informes, d'images réminiscentes à quelque chose de compréhensible, et je l'espère, intéressant sont bien évidemment dirigés par l'envie de partage.
    Est-ce pour des raisons égocentriques ? Forcément, puisque je pars du principe que ce que j'écris, moi, est intéressant - si je m'en donne la peine. Dans le cas contraire, il faudrait renoncer à la source. Sans mentir, si je reprends la plume, alors que j'ai pu laissé derrière-moi d'autres activités, c'est dans l'espoir de générer une trame autonome : à partir du moment où des tiers discuteront entre eux de ce travail, je considèrerais ma mission accomplie. Avec tout ça se greffe l'espoir de laisser une trace dans ce fichu monde
    Mes dessins sur DeviantArt IG et BlueSky

  15. #15
    Citation Envoyé par Pronoein Voir le message
    Je reproche au public de ne pas exercer leur discernement et de récompenser des attention-whores ou money-whores. Ils laissent le bruit et la médiocrité envahir le marché.
    C'Est un peu paradoxal ce que tu écris. . . Tu´critiques le fait que le marché soit envahi de produits provenant de gens qui veulent vendre, et que ceux-ci sont achetés par des gens qui les recherchent.

    Forcément, ceux qui vendent le mieux sont (en majeure partie) ceux qui savent vendre, et ceux qui répondent à une large demande.

    Pour te débarasser des money-whores, c'est simple, tu peux déjà te tourner vers l'Art libre. Après il reste évidemment les attention-whores, à qui les compliments provenant de leur propres bouches ne suffisent pas.

    Moi j'écris pour clarifier mes pensées, et pour palier les défaillances de ma mémoire. Mais je ne publie pas. . . Qu'un (in)connu puisse savoir ce que je pense profondément de moi, de lui, du reste du monde et de l'au-delà n'est pas une représentation agréable.

  16. #16
    Keuuuuuuuucheu t'aime , kecheu t'aime ... bref.

    Sinon, nouvelle question.
    Quand on a pas de talent, ou qu'on arrive pas a rendre suffisamment intelligible ses propos, ou qu'on est pas intéressant, ça devient pas un peu facile de dire que ce sont les autres qui écoutent / lisent / font de la merde ?
    Il est ou le cursus objectif ? Si on ne juge pas une oeuvre pas rapport a l'audience qu'elle reçoit, on fait comment ?

  17. #17
    C'est à ça que servent les critiques non? Forcément, aucun critique n'aura exactement le même avis sur tel livre ou tel film, mais en cinéma la qualité d'une oeuvre n'est pas jugée par son audience. En jeu vidéo aussi d'ailleurs, tiens.

    Canard PC est un magazine de critiques de jeux vidéos (entre autres) et on se sert de ses avis (ou pas) pour se faire une idée sur quels jeux vaudraient le coup d'être achetés.

  18. #18
    Citation Envoyé par Johnny Ryall Voir le message
    Keuuuuuuuucheu t'aime , kecheu t'aime ... bref.

    Sinon, nouvelle question.
    Quand on a pas de talent, ou qu'on arrive pas a rendre suffisamment intelligible ses propos, ou qu'on est pas intéressant, ça devient pas un peu facile de dire que ce sont les autres qui écoutent / lisent / font de la merde ?
    Il est ou le cursus objectif ? Si on ne juge pas une oeuvre pas rapport a l'audience qu'elle reçoit, on fait comment ?
    A travers ta question sur l'écriture, c'est en fait tout le problème de la perception d'une oeuvre - publiée ou non - qui est posé ici.

    Tant d'ouvrages ont été écrits sur ce sujet...

    A l'origine, la critique, telle qu'on a coutume de la nommer, a recours à des outils d'analyse qui, bien qu'en perpétuelle évolution, obéissent à un trait commun : la référence à des canons esthétiques.

    Dans cette perspective, l'oeuvre écrite (ainsi que tout autre oeuvre d'art) est "évaluée" à l'aune de codes établis, ce qui suppose une connaissance et une maîtrise de ces derniers. Il est d'ailleurs intéressant de constater que depuis les origines, de nombreux théoriciens - et non des moindres - ont tenté d'établir une grille d'analyse/d'évalutation de la chose littéraire. Dès l'Antiquité des philosophes tels que Platon et Aristote (entre autres) en dissertent. Le premier porte un regard sévère sur la fiction et le second, à travers deux ouvrages, La Rhétorique, et surtout la Poétique, tente de faire émerger une modélisation de l'écriture.

    On peut ainsi retracer ce cheminement tout au long de notre histoire jusqu'à nos jours. Ce qui ne laisse pas d'être fascinant réside dans cette volonté de cerner et d'enfermer la magie de l'écriture. Il faut bien avouer que si le poète est "le voleur de feu", on n'a eu de cesse de le traquer pour le remettre en cage.


    Toutefois, on prend rapidement conscience que la critique d'une oeuvre, aussi éclairante fût-elle, est loin d'être infaillible. En effet, l'essence du 'talent', c'est précisément de dépasser les codes et les conventions après s'en être nourri. C'est principalement pour cela qu'il est aussi difficile de percevoir la 'valeur' et la pérennité d'une oeuvre. Dans toute 'grande oeuvre' (Grand Oeuvre ?) règne une dimension d'avant-garde qui rend souvent délicate sa perception car les critères de la critique,le goût du public sont en décalage avec les formes esthétiques qui s'y déploient. Il faut ainsi parfois des décennies avant que le fossé ne se comble et qu'une production artistique (littéraire, picturale, musicale) soit reconnue et célébrée.

    Combien d'oeuvres rejetées en leur temps, aujourd'hui saluées comme des monuments de la culture humaine !

    Il devient alors évident que malgré tous les efforts d'une critique littéraire qui s'éprend de science, l'objectivité est un mythe.
    Avant tout parce que toute production écrite, même la plus élaborée, s'adresse à notre perception immédiate, à notre "naïveté" de lecteur qui découvre un texte. Difficile dans ce cas d'exercer un jugement éclairé qui ne souffre pas de nos propres préjugés et de nos limites.

    Et d'un autre côté, il est apparent qu'une simple réaction viscérale face à l'écriture ne permet pas non plus de 'juger' l'écriture d'autrui et encore moins la sienne. C'est là tout le paradoxe du jugement esthétique. Un certain monsieur Kant tenta de le résoudre par un développement passionnant qui aboutit à cette célèbre maxime : "Le Beau plaît universellement sans concept". Si on applaudit à ce trait de génie, on perçoit aussi intuitivement que le dossier est pourtant loin d'être classé.


    Aussi parcellaire et frustrante que puisse paraître ma conclusion, je dirais que la force même de l'écriture vécue pour elle-même, en toute authenticité, c'est à la fois d'accepter ce jeu de miroir aux vanités que tout 'écrivant' se tend à lui-même (est-ce que j'écris "bien"? ai-je vraiment quelque chose à dire ? etc.) mais aussi de s'en libérer et d'être une jouissance, "un plaisir du texte".

    Rien qui ne soit définitif, ni de clairement délimité dans le jeu des mots.

    Tu comprendras donc que répondre à ta question - pourtant essentielle - relève de l'exploit et que j'en suis bien incapable, ainsi que tout un chacun.

    En tant que lecteur et écrivant, j'ai appris deux choses : c'est l'humilité et la tolérance tant face à mes productions qu'à celle d'autrui.

    Au bout de nombreuses lectures et de cogitations, ce n'est pas de trop pour reconnaître nos limites, mais aussi pour faire confiance à ce qui l'emporte dans nos jugements imparfaits : notre humanité.


    Voilà.

    J'espère que vous me pardonnerez ces petits lieux communs ( j'en suis trop conscient) de début de soirée.

    Portez-vous bien et que la Muse vous soit clémente.


    Andromedius
    Dernière modification par Andromedius ; 03/03/2011 à 19h46.
    I never ask a man what his business is, for it never interests me. What I ask him about are his thoughts and dreams. H.P. Lovecraft

  19. #19
    Citation Envoyé par O.Boulon Voir le message
    POURQUOI ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?
    Pourquoi ?

    Ceci est un post collaboratif.
    http://detox.bandcamp.com/track/dining-room-knife-demo
    Horum omnium fortissimi sunt Jelbae

  20. #20

  21. #21
    Citation Envoyé par Andromedius Voir le message
    A l'origine, la critique, telle qu'on a coutume de la nommer, a recours à des outils d'analyse qui, bien qu'en perpétuelle évolution, obéissent à un trait commun : la référence à des canons esthétiques.

    Dans cette perspective, l'oeuvre écrite (ainsi que tout autre oeuvre d'art) est "évaluée" à l'aune de codes établis, ce qui suppose une connaissance et une maîtrise de ces derniers.
    Ouais, donc une bande de gars, arrivés et désignés on ne sait trop comment, se circle jerk sur les oeuvres a partir de règles déjà datées.
    Un genre de tribunal autocratisée et oligarchique.

    D'autre part, l'expert/le critique se réfère donc a des règles. Sauf qu'une oeuvre, c'est de l'émotion et du sentiment. Cérébraliser leurs venues est d'office hors sujet.

    Il en découle que chercher l'approbation du critique et de sa cohorte d'expert est probablement pire que de chercher l'approbation de la plus grande audience.

  22. #22
    Citation Envoyé par Johnny Ryall Voir le message
    Ouais, donc une bande de gars, arrivés et désignés on ne sait trop comment, se circle jerk sur les oeuvres a partir de règles déjà datées.
    Un genre de tribunal autocratisée et oligarchique.
    Non pas trop, à un moment c'était toute la noblesse qui se préoccupait de l'art et était le seul critique, le seul référent en la matière, avec l'Église. Avec la chute de la noblesse c'est devenu la bourgeoisie, etc jusqu'au corps de métier actuel. En sachant qu'avec toutes les (r)évolutions culturelles les critères du Beau et de l'Art changent, etc.

    Citation Envoyé par Johnny Ryall Voir le message
    D'autre part, l'expert/le critique se réfère donc a des règles. Sauf qu'une oeuvre, c'est de l'émotion et du sentiment. Cérébraliser leurs venues est d'office hors sujet.

    Il en découle que chercher l'approbation du critique et de sa cohorte d'expert est probablement pire que de chercher l'approbation de la plus grande audience.
    Sauf que l'Art ce n'est pas de l'émotion ou du sentiment pur, il y a une part de technique et de réflexion dans la création d'une oeuvre.
    Après chercher l'approbation du critique ... ben on parle de quoi exactement ? et de quel critique ?

  23. #23
    Citation Envoyé par Johnny Ryall Voir le message
    Quand on a pas de talent, ou qu'on arrive pas a rendre suffisamment intelligible ses propos, ou qu'on est pas intéressant, ça devient pas un peu facile de dire que ce sont les autres qui écoutent / lisent / font de la merde ?
    Il est ou le cursus objectif ? Si on ne juge pas une oeuvre pas rapport a l'audience qu'elle reçoit, on fait comment ?
    C'est vraiment LA question. Je crois qu'une œuvre, avant d'avoir un rapport avec un éventuel public, a d'abord un rapport avec quelque chose de réel et fondamental qui précède la culture: c'est à la fois comprendre et extérioriser cette compréhension.

    Le problème de la communication est secondaire puisque si un être humain a été capable de faire ce cheminement artistique, d'autres en sont ou seront capables... théoriquement.

    Si l'art a quelque chose d'universel, on peut se demander jusqu'à quel point il doit être facile d'accès ou au contraire exigent: si la vision est riche et nouvelle, il faut se changer soi-même pour être capable de la penser ou percevoir.
    Au contraire, si l'oeuvre reste accessible, elle risque de conforter le public dans le moindre effort et la médiocrité en ne lui montrant pas grand chose.
    (on voit tout de suite comment les deux extrêmes peuvent être exploités par des charlatans et des commerciaux respectivement)

    Pourtant, certains génies réussissent à rester accessibles tout en chamboulant les idées reçues, mais ce sont des exceptions plutôt que la règle générale. Ce sont peut être eux qui auraient quelque chose à nous dire sur l'art.

    Je pense qu'il y a une voie du milieu où l'on gère l'effort demandé au public, parfois le tenant par la main, parfois lui posant une colle ou une énigme, parfois le malmenant ("théâtre cruel" d'Artaud par exemple). Les films et les jeux excellent à ce jeu d'influence.

    Personnellement, je préfère que la barre soit haute, d'une part par respect pour le public, et d'autre part afin que celui qui parvient à résoudre l'œuvre se retrouve changé par son propre exploit. Un peu comme les jeux old school à la limite du hardcore.

    @Andromedius: merci pour toutes ces pistes intéressantes.

    ---------- Post ajouté à 19h46 ----------

    Citation Envoyé par Johnny Ryall Voir le message
    Ouais, donc une bande de gars, arrivés et désignés on ne sait trop comment, se circle jerk sur les oeuvres a partir de règles déjà datées.
    Un genre de tribunal autocratisée et oligarchique.
    Ben c'est vrai que bien souvent on a affaire à des clubs de gens qui se congratulent mutuellement en se donnant des petites tapes dans le dos pour faire face au club des gens qui s'érigent en juges ultimes, mais c'est juste un aspect social (et économique) qu'il ne faut pas confondre avec la valeur artistique.
    Un bon pavé vaut mieux que deux tu trolleras.

  24. #24
    Citation Envoyé par Kecheu Voir le message
    C'Est un peu paradoxal ce que tu écris. . . Tu´critiques le fait que le marché soit envahi de produits provenant de gens qui veulent vendre, et que ceux-ci sont achetés par des gens qui les recherchent.
    Je pense qu'on est tous responsables de cet état de fait: si on maintenait un minimum de convictions personnelles dans ce que l'on fait pour vendre ou pour acheter, on filtrerait la merde hors du marché. L'exemple de CanardPC est assez frappant quand tu te mets à penser à la dépendance du journaliste envers sa clientèle et les producteurs de jeux, et pourtant, ils maintiennent leur indépendance d'esprit. Si chacun luttait pour l'affirmation de ses préférences au lieu de se laisser aplatir par le rouleau compresseur, on vivrait une époque formidable.
    Un bon pavé vaut mieux que deux tu trolleras.

  25. #25
    Allez, je sais que ce topic courageux peut faire sourire les cyniques, mais je pense que - sans vraiment répondre à la question sur les motifs qui nous poussent à écrire - je peux humblement apporter une petite pépite :



    Si vous connaissez déjà, faites-vous plaisir durant trois minutes... Pour les autres j'espère que cela vous inspirera...

    Cordialement,

    Andromedius.
    Dernière modification par Andromedius ; 12/03/2011 à 21h48.
    I never ask a man what his business is, for it never interests me. What I ask him about are his thoughts and dreams. H.P. Lovecraft

  26. #26
    Cool... :)

    :thumbsup:
    Spoiler Alert!
    nu si découvert

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