J'imagine que tout le monde ne jette pas en un éclair son éducation et la couche morale qui est la notre aux orties immédiatement. Même si je pense fermement que l'Homme est "mauvais" par essence (vieux débat, ça) je pense également que c'est surtout dû à une succession de chocs, comme une catastrophe abasourdissante et la soudaine disparition de la Loi et de la Bonne Tenue qui mine de rien brident l'essentiel des gens, faut être lucides.
Dans les pays africains, constamment en proie aux renversements de situations, guerres civile et j'en passe, ça n'est pas l'anarchie pour autant : des gens continuent à garder espoir, et par cet espoir à conserver un rang moral, tenter de construire une bulle plus ou moins isolationniste fondée sur le Droit, penser au plus grand nombre au lieu du seul individu, etc.
Ben y a pas de raison que ça soit différent en cas de post-apo. Parce que quoiqu'on en dise, l'Homme ne peut pas vivre en état d'anarchie, l'Homme ne peut pas vivre seul. Donc par réelle envie ou par simple intérêt, relativement rapidement, l'Homme finit toujours par se regrouper autour d'un symbole fort dictant Lois Règles et Objectifs et à penser collectif et plus individualiste.
Dans le cas du shériff, ce n'est pas seulement le monde qui s'était écroulé, mais SON monde. A votre avis, vous feriez face plus facilement à la fin du monde si vous étiez seul au monde, ou si vous étiez avec votre femme/copine/progéniture près de vous ?
Il n'a qu'un but, les retrouver, mais c'est vrai qu'il aurait dû être un peu plus rageux. Mais ensuite, il retrouve un groupe, il n'est plus seul, et ça change déjà beaucoup de choses mentalement ; et enfin il finit contre toute attente et statistiques par retrouver sa femme, son fils et son meilleur ami ; ses besoins affectifs et d'appartenance sont comblés, il peut reprendre pied, réévaluer entièrement la situation et désormais devenir plus posé et réfléchi, mais aussi plus ferme et enragé si ceux qui lui sont chers sont menacés.
Dans vos descriptions, critiques et autres, vous vous apparentez plutôt au frère de Merle, voire à Merle tout court