Crunchez vos adresses URL
|
Rejoignez notre discord
|
Hébergez vos photos
Page 1 sur 7 1234567 DernièreDernière
Affichage des résultats 1 à 30 sur 182
  1. #1
    A la base, ce post (ou "billet", comme le recommande chaudement ma prof de site web documentaire) je comptais le publier dans le topic sur "les jeux qu'on n'a pas fini". Mais après avoir rédigé, je me suis rendu compte que ça allait un peu plus loin dans le fond, et que je devrais mieux y consacrer un nouveau topic.

    Il est 2h et j'avais l'intention d'aller me coucher, mais un tour sur ma boite mail, une alerte forum qui me rappelle à l'ordre, et tout bascule.
    Et va y que je me lance à corps perdu dans une réflexion psychologique (du mieux que je peux) sur le rôle des jeux video dans la vie.

    ----------

    Tiens c'est intéressant ce que tu dis là, je m'y retrouve.
    Jusqu'à ce que tu interviennes, je comprenais pas qu'on puisse ne pas finir des jeux qu'on aimait pourtant. Je pensais être le seul dans ce cas. Dans l'absolu c'est pas compliqué : t'as un jeu, tu l'aimes, tu le finis.
    (NB : Et j'ai adoré Mirror's Edge aussi de par son univers... sans le finir.)
    Malheureusement les philosophes du jeu vidéo (comment ça ils n'existent pas ?) ne se sont pas encore penchés sur la question, et on essaye sur ce topic parfois métaphysico-philosophico-psychologique d'y répondre - c'est d'ailleurs pour ça que j'y ai posé une alerte.

    Que tu dises "je me vois jouer" m'a fait tilter. J'ai du mal à trouver mes mots parfois, et il faut d'autres personnes pour m'aider.
    Historiquement, je dois être intéressé par le jeu vidéo. J'ai toujours aimé ça. Je me rappelle les jours, les semaines, les mois à attendre une sortie, une commande, un nouveau PC. Et par habitude, je continue. Par exemple je viens de m'acheter une bête de course alors que j'aurais pu investir dans un micro statique de home-studio car j'en ai pas, j'en ai besoin, et ça aurait sans doute été plus enrichissant de l'obtenir plutôt qu'un énième ordinateur.

    A présent je me prends trop la tête. Je suis jeune, mais pourtant quand je joue j'ai un arrière-goût en bouche, que je n'avais pas quand j'étais un p'tit bonhomme. Quand je joue j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose, de perdre mon temps, de gâcher ma vie. Je joue, et ça sert à rien, alors que je pourrais m'atteler à enregistrer un vrai album de miousique (des milliers de "single", j'y arrive, mais UN "album" bien homogène bien beau, ça non), écrire des trucs que je traîne depuis des années, ou encore amortir ma caméra HD que j'ai achetée y a un an pour rien.
    Je ne conçois pas de quelle façon jouer pourrait être épanouissant. Et pourtant, je continue. Parce que c'est facile, ça passe le temps, c'est un divertissement puissant sans faire grand chose de risqué.

    Avant, jouer ne me tracassait pas. Je sens que quelque chose est rompu. Oui je me "vois" jouer aussi, je ne suis plus dedans. Je me vois faire une activité inutile. Et dans ce cas, pourquoi je suis là sur ce forum, pourquoi j'arrête pas tout simplement ? Je sais pas trop en fait. Peut-être suis-je à la recherche de quelque chose que j'ai perdu, peut-être ai-je trop peur de tout pour m'affairer à une autre activité, peut-être suis-je trop lâche pour oser affronter ce qui est difficile.

    Socrate, il me semble, disait que l'argent peut contribuer au bonheur s'il est utilisé comme moyen, et non comme objectif. C'est valable également pour les jeux : jouer en ligne, rencontrer des personnes, passer des moments avec d'autres gens, jouer pour créer, pour capter de la vidéo, en faire des montages, des réalisations, voilà qui est passionnant. Mais jouer pour jouer ? Jouer pour finir le jeu à la limite... mais après ? Où est l'accomplissement ? (et je ne parle pas de Steam)

    Dernièrement j'ai réessayé de m'intéresser aux jeux d'une nouvelle façon : j'ai arrêté de pirater (oui bon ça va), j'ai changé d'ordi, j'ai acheté des jeux qui n'étaient pas forcément au hitparade de jv.com histoire de chercher du vrai charme comme avant... et pis ben... j'arrive pas à faire des sessions de jeu de plus de 2-3h sur le même joujou sans m'ennuyer, que ce soit ArmA, Mafia II, Civilization V, RUSE, ou Alpha Protocol.

    J'ai d'autres choses à dire, mais je vais m'arrêter là pour l'instant. On verra déjà où ça vous mène, ou si je suis vraiment le seul à se poser ce genre de questions.

    Quel est l'intérêt de tout ce blabla ? Eh bien je me demande par lequel de ces deux facteurs notre comportement est-il le plus influencé : notre personnalité et nos désirs profonds ou un éventuel développement de jeu vidéo qui a perdu du charme et ne nous conquis plus (pour ceux qui sont concernés, évidemment) ?
    Est-ce que quand on s'ennuie devant un jeu, y a forcément quelque chose qui va pas en nous ?
    A quel point le jeu vidéo nous aspire et nous soumet à son intrinsèque facilité que l'on ne peut retrouver qu'en lui et qui soulage artificiellement nos peurs quotidiennes nageant dans le monde du complexe ?

  2. #2
    Moi je dirais qu'il y a 2 trucs bien distincts, l'ennui en faisant quelques choses et l'ennui en ne faisant rien.

    Moi par exemple tout me lasse très vite, mais au contraire je ne m'ennuis pas quand je ne fais rien.

    Et dans ces moments là je me rappelle un truc que j'ai vu ou entendu je ne sais où, c'est que les personnes intelligentes ne s'ennuient jamais quand elles ne font rien et c'est sûrement plus une phrase qui sert a me rassurer qu'autre chose.

    Sinon pour les jeux vidéo je pense que comme tout média de masse c'est fait pour des gens ayant un QI moyen autour de 100 (voir moins pour certains titres) et que si comme moi tu es doté d'un QI bien supérieur() forcement tu t'ennuis, un peu comme un surdoué en classe.

  3. #3
    Session de 2h/3h ca me parait déjà assez élevé, je vois pas vraiment le problème. C'est même un peu normal de vouloir passer à autre chose.

  4. #4
    A te lire Sickducker je crois que tu devrais te précipiter sur ça :


    On peut évidemment appliquer sans difficulté au jeu vidéo tout ce que dit Caillois (et je suis pas le premier, pour ceux que ça intéresse).

    P'tite citation : "(le jeu est) une action libre, sentie comme fictive et située en dehors de la vie courante, capable néanmoins d'absorber totalement le joueur ; une action dénuée de tout intérêt matériel et de toute utilité ; qui s'accomplit en un temps et dans un espace expressément circonscrit, se déroule avec ordre selon des règles données (...)".

    Le rapport avec toi ?

    J'ai l'impression, et surtout arrête-moi si je dis des conneries, que tu culpabilises de pratiquer une activité sans but, alors que tu es en train de devenir (attention les grands mots) adulte. Par là je veux surtout pas dire que jouer c'est un truc régressif, uniquement pour les gamins ; quand je dis adulte, ça signifie quelqu'un qui compte son temps, qui est responsable et qui dans la vie courante agit en ayant des buts précis... Apparemment tout le contraire de quelqu'un qui joue, quoi.

    Bon, dans tous les cas et pour faire court : read zeu feuquine book !

    Pour finir ce que je te dirais c'est que ça va passer ton histoire : soit tu vas t'occuper d'autre chose, soit tu vas te rendre compte que ça ne sert à rien de te chercher des justifications, et peut-être retrouver un vrai plaisir à jouer.
    Enfin moi, c'est tout le mal que je te souhaite...
    Dernière modification par cosmo ; 03/10/2010 à 07h41.

  5. #5
    Tiens je traverse à peu près la même phase, non pas que jouer m'ennuie, mais je culpabilise. Surtout quand on à un grand frère qui fait plein de chose qui vous dit : "arrête de jouer, moi tu vois j'ai arrêter de jouer définitivement à ton âge (19-20 ans quoi)". Je tiens a préciser qu'a mon âge il passait son temps sur Warcraft III, DoTA ou sur CS (c'était pas un power user ni un pgm cela dit, il n'était pas dans des teams ou truc du genre, ça à jamais été gros joueur). Puis quasiment du jour au lendemain il a arrêté. Et j'ai l'impression qu'il fait 15 fois plus de choses que moi dans sa vie. Au départ quand il me disait d'arrêter de jouer je m'en foutais et ça avait pas vraiment d'impact, mais au fur et à mesure j'ai aussi cette impression de passer à coter de quelque chose (je ne veux pas dire par la que je reste H24 sur mon pc, je fait quand même plein de chose à coté et j'ai une vie sociale bien remplie), mais ouais quand je suis face à mon pc en train de jouer, je me dit "je devrait faire autre chose plutôt que de perdre mon temps a jouer" mais globalement par flemme je continue à jouer ou alors je perd l'envie de faire quoique ce soit et je finis à me balader sur le net sur ce forum ou sur divers site plus ou moins interessant.

    La je viens de me rendre compte qu'il est 5h28, j'aimerais pouvoir dire que c'est à cause de CIV5, mais non, c'est juste un dossier à rendre pour lundi
    Citation Envoyé par JeP Voir le message
    [un nouveau jeu FromSoftware], c'est l'occasion de remettre nos chaussons... mais pas n'importe quels chaussons bradé du Super U, c'est de la Charentaise de compèt', tu peux aller au boulot avec, ça reste classe.

  6. #6
    Citation Envoyé par Sickducker Voir le message
    Quel est l'intérêt de tout ce blabla ? Eh bien je me demande par lequel de ces deux facteurs notre comportement est-il le plus influencé : notre personnalité et nos désirs profonds ou un éventuel développement de jeu vidéo qui a perdu du charme et ne nous conquis plus (pour ceux qui sont concernés, évidemment) ?
    Est-ce que quand on s'ennuie devant un jeu, y a forcément quelque chose qui va pas en nous ?
    Question: est-ce que tu ne ressens pas ça aussi devant certains films ?
    Ce que je veux dire, c'est qu'on a l'impression d'avoir "un peu" tout déjà vu.

    Moi, j'aime bien les RTS, même si je ne suis pas un pro du clic sauvage à la fréquence THz, néanmoins j'avoue que je suis de plus en plus blasé...

    J'ai acheté récemment Starcraft 2, et puis bon... un RTS comme un autre si l'on fait abstraction de la machine Blizzard pour le suivi du jeu.

    Enfin bref, l'ennui vient peut-être de produits un peu trop formatés aussi.

    Pour le reste, il est évident qu'il y a une part personnelle (capacité à se fixer sur quelque chose) et aussi l'environnement (le jeu vidéo en tant que loisir "bouffe-temps" se conjugue mal avec d'autres contingences).... ainsi que l'actualité ("oh un nouveau truc à essayer").

  7. #7
    Citation Envoyé par Darkath Voir le message
    Tiens je traverse à peu près la même phase, non pas que jouer m'ennuie, mais je culpabilise. Surtout quand on à un grand frère qui fait plein de chose qui vous dit : "arrête de jouer, moi tu vois j'ai arrêter de jouer définitivement à ton âge (19-20 ans quoi)". Je tiens a préciser qu'a mon âge il passait son temps sur Warcraft III, DoTA ou sur CS (c'était pas un power user ni un pgm cela dit, il n'était pas dans des teams ou truc du genre, ça à jamais été gros joueur). Puis quasiment du jour au lendemain il a arrêté. Et j'ai l'impression qu'il fait 15 fois plus de choses que moi dans sa vie. Au départ quand il me disait d'arrêter de jouer je m'en foutais et ça avait pas vraiment d'impact, mais au fur et à mesure j'ai aussi cette impression de passer à coter de quelque chose (je ne veux pas dire par la que je reste H24 sur mon pc, je fait quand même plein de chose à coté et j'ai une vie sociale bien remplie), mais ouais quand je suis face à mon pc en train de jouer, je me dit "je devrait faire autre chose plutôt que de perdre mon temps a jouer" mais globalement par flemme je continue à jouer ou alors je perd l'envie de faire quoique ce soit et je finis à me balader sur le net sur ce forum ou sur divers site plus ou moins interessant.

    La je viens de me rendre compte qu'il est 5h28, j'aimerais pouvoir dire que c'est à cause de CIV5, mais non, c'est juste un dossier à rendre pour lundi
    C'est clair que quand tu ne joues pas tu peux faire énormément de choses à côté, surtout avec tes amis (enfin je parle pour ceux qui en ont car il y a énormément de personnes qui s'isolent car elles se précipitent pour rentrer chez elles et hormis le travail et les études n'ont aucun contact physique avec d'autres gens), j'ai un frère comme toi Darkath qui jouait de maniere identique (notamment à WC3) et qui a arrêté du jour au lendemain, la différence entre lui et moi c'est que ça n'était pas sa passion.

    Après faut pas se culpabiliser, personnellement au college je rentrais chez moi et je jouais mais j'en ait aucun regret car au moins je ne trainais pas dans la rue et j'avais un truc qui me passionait et qui m'a permis de m'intéresser à pleins d'autres domaines à côté comme la littérature ou la musique alors que ceux qui trainaient devant l'école avec leurs clopes au bec allaient soit se rouler un join soit trainer au bar du coin, bref bilan culturel proche du néant et au final ils s'ennuient plus que tout, et c'est de pire en pire avec Facebook car en plus ça se la raconte.

    Personnellement je n'ai qu'une seule personne parmi mes amis et mes potes qui a un gros temps de jeu (mais bon elle joue seulement à CSS ) et j'en suis bien content car elles me font découvrir des choses et d'ailleurs je ne peux pas supporter les personnes qui ne parlent que de jv (surtout quand leur culture s'arrête à GTA 4 et GoW) mais à côté de ça j'aimerais bien parler de ce qui me passionne de temps en temps, le truc c'est qu'il ne faut pas s'isoler dans ce qu'on aime mais plutôt essayer de le faire partager en y allant doucement et peut être même convertir une personne qui a 20 voir 30 ans à quelque chose qu'elle n'a jamais touché, pour beaucoup de gens les jv ne sont encore qu'un loisir de gamins ou d'autistes attardés alors que ces même personnes sont parfois des joueurs en puissance, surtout si elles sont un peu rêveuses dans l'âme.


    Rah c'est dur d'avoir un tel problème existentiel !

  8. #8
    Au hasard, jette un coup d'oeil à Minecraft, et lis le topic associé (dans la section jeux multi). Je pense que cela devrait t'intéresser au vu de ce que tu dis.
    Hi, I'm Elfo !

  9. #9
    Citation Envoyé par Sickducker Voir le message
    Est-ce que quand on s'ennuie devant un jeu, y a forcément quelque chose qui va pas en nous ?
    Non. Après, si cette activité t'ennuie et que tu culpabilise, passe à autre chose. Quitte à y revenir plus tard.

    Contrairement à toi, je ne pense pas que l'on joue uniquement pour jouer. Certes, le jeu n'est pas une activité dont on peut mesurer l'intérêt et la productivité. Contrairement à un métier, elle ne rapporte pas d'argent (sauf dans des cas très précis, mais le jeu perd alors son qualificatif de " jeu ") et contrairement à un sport, on ne peut pas voir évoluer son corps (allez, pour contrer toute remarque, je dirais " sauf une petite tendance à l'embonpoint et à la myopie ").

    Dans ton cas, j'ai l'impression que l'une de tes gênes est que le jeu video ne soit ni productif, ni créatif (hormis le fait que l'on est créatif " dans " le jeu video). Mais c'est tout l'intérêt d'un jeu ! La beauté d'un jeu (et pas seulement un jeu vidéo) est de pouvoir se lancer à corps perdu dans une activité " inutile ", ou en tout cas a priori inutile.

    Au final, beaucoup de gens " perdent " leur temps. Et si ce n'est pas en jouant, c'est en regardant la télévision des émissions qui ne nous intéressent pas, en faisant des siestes volontairement trop longues, en surfant sur internet sans but. Perdre son temps est un tempérament tout à fait humain. Personne ne peut dire qu'il optimise à 100% sa journée. Et je pense que c'est plutôt sain.

    Après, si perdre ton temps en jouant t'angoisse, il reste deux solutions :

    - faire autre chose

    - si tu souhaites quand même continuer à jouer, essayer de développer un aspect créatif autour du jeu vidéo. Que ce soit en créant un blog, en essayant d'associer un jeu vidéo avec une oeuvre artistique (beaucoup de jeux s'inspirent du cinéma, de la littérature ou de la bande dessinée, il est donc pertinent d'essayer d'y trouver les mêmes mécanismes) ou de développer ton point de vue sur le jeu vidéo.

    Moi-même, je joue beaucoup. Parce que mon emploi du temps le permet (je suis dans une fac d'arts plastiques, en fin de cursus) et parce que j'aime ça. Par contre, je ne considère jamais perdre mon temps : pour moi, jouer à un jeu vidéo est aussi enrichissant que lire un livre ou voir un film. Je suis surtout passionné par les interactions entre les mains et une manette de jeu ou comment avec un nombre limité de boutons, un développeur permet au joueur de réaliser un très grand nombre d'actions (ce qui se pose moins sur PC).

    Et ce qui est intéressant aussi, c'est qu'un grand nombre d'artistes proposent depuis les années 50 des oeuvres qui interagissent avec le spectateur (au hasard, Tinguely), ce qui est la base d'un jeu vidéo.

    Et, dernier point, j'aime appliquer ce que j'apprends sur un art au jeu vidéo : on découvre rapidement que le jeu vidéo (qu'il soit mauvais ou bon) a beaucoup de points communs avec d'autres formes d'art. Du coup, son inutilité est relative. Et la boucle est bouclée.
    " Le seul type au monde capable de modérer un topic sans droits de modérateur pendant un ban. " lincruste

  10. #10
    Il faut savoir d'abord dans quel monde nous sommes.

    Jouer c'est déjà beaucoup mieux qu'être salarié.
    Jouer est une activité libre, volontaire, où tu es maître de ce que tu fais.
    Tu culpabilises probablement parceque tu es dans un environnement qui a accepté la soumission productiviste.

    En te rappelant ça, maintenant tu devrais plutôt avoir honte d'être salarié plutôt que de jouer.
    (Mais dans notre civilisation on trouve ça normal, et il y en a même qui sont fiers d'être aux ordres pour de l'argent!)

  11. #11
    Citation Envoyé par Sk-flown Voir le message
    Moi je dirais qu'il y a 2 trucs bien distincts, l'ennui en faisant quelques choses et l'ennui en ne faisant rien.

    Moi par exemple tout me lasse très vite, mais au contraire je ne m'ennuis pas quand je ne fais rien.

    Et dans ces moments là je me rappelle un truc que j'ai vu ou entendu je ne sais où, c'est que les personnes intelligentes ne s'ennuient jamais quand elles ne font rien et c'est sûrement plus une phrase qui sert a me rassurer qu'autre chose.

    Sinon pour les jeux vidéo je pense que comme tout média de masse c'est fait pour des gens ayant un QI moyen autour de 100 (voir moins pour certains titres) et que si comme moi tu es doté d'un QI bien supérieur() forcement tu t'ennuis, un peu comme un surdoué en classe.


    A part CERTAINS jeux, comme EVE online ou X3, ou il faut beaucoup calculer, j'ai du mal a avoir le rapport entre le niveau de QI et les jeux-vidéos.

    Encore moins dans les RPG, ou ça reste de la capacité d'analyse et de l'intelligence "littéraire" (qui elle, ne fait pas partie du QI)

    Donc, un joueur de RPG accomplis, peut avoir une bonne intelligence littéraire, et d'analyse, mais être nul en math, et donc un QI moyen, car le test accorde beaucoup d'importance a l'intelligence logico-matémathique.


    Citation Envoyé par ERISS Voir le message
    Il faut savoir d'abord dans quel monde nous sommes.

    Jouer c'est déjà beaucoup mieux qu'être salarié.
    Jouer est une activité libre, volontaire, où tu es maître de ce que tu fais.
    Tu culpabilises probablement parceque tu es dans un environnement qui a accepté la soumission productiviste.

    En te rappelant ça, maintenant tu devrais plutôt avoir honte d'être salarié plutôt que de jouer.
    (Mais dans notre civilisation on trouve ça normal, et il y en a même qui sont fiers d'être aux ordres pour de l'argent!)

    Sinon, pour la question principale, bah pour moi, le jeu n'est pas inutile, car ça m'amuse.
    Les jeux, certains aspects de la vie sociale, bref tout ce qui est amusant, c'est la finalité de la vie, tandis que le travail, bah c'est l'obligation pour y accéder, mon tartare avant les champs Élysée.
    Dernière modification par Rat-Cochon de l'espace ; 03/10/2010 à 13h07.

  12. #12
    Il faudrait déjà en revenir à un principe de base : ne pas jouer quand ça ne nous fait pas plaisir (ça parait une évidence mais parlez-en à un joueur de MMO qui passe parfois plus de temps à accomplir des tâches ennuyeuses qu'à s'amuser).

    Ce n'est pas si simple : où réside le plaisir ? Est-ce que c'est en picorant des tas de titres sans en goûter la réelle saveur ou est-ce en s'investissant dans quelques jeux pour accéder à leurs subtilités ?

    Tu dis que tu te sens coupable et que tu te vois jouer. C'est de la distanciation, tu te remets en cause. Mais peut-être que tu te remets en cause non pas parce que tu joues et que c'est improductif, mais parce que tu joues sans t'amuser.

    Le plaisir change avec l'âge, c'est comme garder une BD qu'on a adoré petit : on la garde mais on n'a plus forcément le même plaisir à la lire parce que nos critères ont changé et il faut les redéfinir.

    J'ai ressenti la même chose que toi à un moment donné, après une longue période MMO. J'ai laissé le jeu vidéo de côté quelques temps et j'ai commencé à jouer aux jeux de plateau : après la première partie, j'ai eu du mal à dormir tellement j'avais envie d'en refaire une. C'est une super émotion, celle après laquelle je courrais. Je la retrouve avec les jeux vidéo, mais il aura fallu pour ça changer des choses dans ma pratique et déterminer de quoi j'avais vraiment envie, ce qui n'est pas forcément facile.

  13. #13
    Change de genres aussi.
    Un fan de FPS , peut détester les RPG , et inversement.
    On peut détester un genre, puis l'adorer plus tard.


    Par contre, je suis normal, de me ficher complétement d'être productif ou non ? car ça me semble important, pour pas mal de personnes...
    C'est comme les vêtements, je trouve ça chiant de faire les boutiques de chaussures, et j'évite ça, mais même chez les mecs, j'en trouve pas mal, qui ragent un peu du choix vestimentaire des femmes.

  14. #14
    Citation Envoyé par Rat-Cochon de l'espace Voir le message
    A part CERTAINS jeux, comme EVE online ou X3, ou il faut beaucoup calculer, j'ai du mal a avoir le rapport entre le niveau de QI et les jeux-vidéos.

    Encore moins dans les RPG, ou ça reste de la capacité d'analyse et de l'intelligence "littéraire" (qui elle, ne fait pas partie du QI)

    Donc, un joueur de RPG accomplis, peut avoir une bonne intelligence littéraire, et d'analyse, mais être nul en math, et donc un QI moyen, car le test accorde beaucoup d'importance a l'intelligence logico-matémathique.
    Ben justement, le QI se base plus sur une rapidité et une cohérence d'analyse qu'une quelconque capacité de calcul (on peut avoir un QI élevé et mettre du temps à faire une division simple car notre cerveau n'est pas rôdé à utiliser les connexions correspondant à cet épreuve), une analyse se base toujours sur une problématique qu'il s'agisse de faire une division, faire une partie d'échec, prévoir la réaction d'une personne, faire une passe au foot, trouver une réponse à une question philosophique. Après tu as raison concernant le QI qui n'est qu'un test permettant de définir la rapidité de réflexion d'un sujet mais en aucun cas de la quantifier, ça n'est pas parce que tu as un QI plus élevée qu'une autre personne qu'elle ne sera pas capable de mettre au point des raisonnements bien plus profond et de comprendre des choses abstraites dont tu es incapable de saisir la substance, de toute façon QI et intelligence sont 2 choses très différentes.

    Pour réponde au message de SK concernant la profondeur des jeux je ne suis pas d'accord, certains jeux permettent de se vider l'esprit et ça fait beaucoup de bien, ne pas avoir à trop réflechir permet de se détendre et de se reposer intellectuellement, surtout lorsque cela défoule, le vrai problème c'est de vouloir faire passer ça pour quelque chose de complexe et de profond.

  15. #15
    Sujet très intéressant, bravo pour s'être lancé dans cet examen assez difficile.

    Il faut bien comprendre que le 'jeu vidéo', ou le concept de divertissement virtuel, est la forme qui tend à être la plus pure et la plus prononcée de divertissement. Ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas être créateur d'enrichissement, mais ça n'est certainement pas sa fonctionnalité essentielle : A l'origine, le jeu vidéo a pour but de flatter grassement l'ego du joueur, en lui offrant un monde qui s'adapte à ses phantasmes (même les plus puérils) et sur lequel il a pleine emprise.
    Dans l'extrême, on peut entrer dans la science-fiction et imaginer des périphériques de jeux plus sensuels sinon sexuels, visant à stimuler les sens du joueur pour accompagner le plaisir (comme la frustration, car le plaisir n'existe sans frustration) moral par le plaisir physique.

    Par le biais du jeu vidéo, comme par le biais de toute forme de divertissement, le joueur cherche un moyen de retourner à l'état fœtal d'inconscience, d'inactivité et de jouissance extatique (qui s'apparente, en fait, à l'absence totale de douleurs).
    C'est son fonctionnement physiologique, qui le pousse à désirer ce qui est bon pour son corps, et c'est là que se pose le dilemme, cornélien s'il en est, et hautement philosophique :

    Qu'est-ce que tu considères comme étant ton but dans la vie ?
    Je ne vais pas entrer dans le détail des réponses possibles, il s'en dégage principalement deux : La première, stipule que si l'homme n'agit que pour rechercher le plaisir, alors son accomplissement ultime doit se trouver dans le plaisir perpétuel et ininterrompu. La mort lui est interdite par son instinct de survie, mais son affect le pousse à rechercher la source potentielle de soulagement la plus intense; il trouve donc l'accomplissement dans un état de stase où ses besoins physiologiques et psychologiques seraient satisfaits au simple exercice de sa volonté (la technologie, et particulièrement le jeu vidéo, nous permet d'imaginer avec vraisemblance une telle éventualité).

    La seconde réponse, c'est que le plaisir n'est finalement qu'un moyen, utilisé par ton affect, pour te pousser à réaliser un objectif plus grand. La finalité de l'affect n'est pas seulement de te pousser à survivre, mais aussi à assurer la pérennité de ton espèce : de façon primaire, en te reproduisant et en protégeant/éduquant tes progénitures, mais dans une plus large mesure en améliorant ses défenses vis à vis des menaces extérieures, et en annihilant celles-ci.

    En gros : il existe un but supérieur à celui d'éprouver du plaisir, et le jeu vidéo, par analogie avec la masturbation, est une activité plutôt futile et aliénante (l'homme étant esclave du fonctionnement de son corps, et non de ses finalités essentielles).

    Ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est que socialement comme moralement, il est plus valorisant de participer à une activité qui produit le plus d'enrichissement possible, et dans l'idéal de mettre à profit cette richesse, ce savoir, pour exécuter un ensemble d'actions qui aient un impact positif sur l'humanité, sa propension à survivre et à dominer son environnement (on ratisse large, tu peux imaginer tout un tas de choses). Seulement pour cela, il faut être capable de briser les chaînes qui nous condamnent à une vie crasse faite de jouissances faciles.

    Je suis sûr que ça ne répond pas du tout à ta question.

  16. #16
    Bon ben Darkath tu sais quoi répondre à frère la prochaine fois .

  17. #17
    Le jeu est une fuite, comme d'autres, mais elle est peut être plus radicale, celle là. Enfin après on peut différencier le jeu prêt-à-jouer, temporaire et simple activité parmis d'autres, de celui dans lequel on s'immerge, au gameplay-gouffre temporel.

    Le piratage, quand ça va mal, c'est le pire truc pour s'enfoncer.
    Le problème c'est l'accessibilité à l'évasion. En piratant, tout est possible, on peut jouer là, tout de suite, à ce qu'on veut.
    Et quand ça va mal, on pirate. Je sais bien, c'est irresistible. C'est comme si un accro à la cocaine pouvait se procurer gratos ses doses. Il sait que c'est pas bien, mais il résiste pas. Enfin ça se discute...
    Et en jouant en ligne, on a tout loisir d'aller se perdre dans un univers qui si on a plus du tout les pieds sur terre, nous bousille.
    J'aime bien les jeux, le monde du jeu, mais je trouve que c'est important de se poser des questions quand même, surtout quand point l'ennui et que paradoxalement, on persevère à tester, recommencer, à alterner les jeux.

    Sidducker, c'est bien si justement tu cogites. De mon point de vue.
    Je rajouterai à ça qu'il me semble aussi important, même si ça fait famille de france (qui à mon avis, bien que je leur riais au nez plus jeune, n'ont pas toujours tort), que la réflexion sur le contenu des jeux c'est pas mal aussi. Se poser des questions, sur l'ennui, l'addiction ET le plaisir déplacé que procure certaines formes de gameplay... ben ça permet de jouer plus intelligement, ou alors de faire des choix, d'être un peu plus en phase avec soi même, moralement.
    C'est ptet risible, mais je pense fermement que des jeux comme medal of honnor ou call of duty, aussi bon qu'ils soient, sont vachement contestables.
    Enfin moi en tout cas maintenant ça me bloque, depuis que j'ai vu d'autres choses dans la vie que ce que je voyais plus jeune et naif.

    Bon c'est un autre sujet, mais pas totalement. C'est pour appuyer l'idée que jouer, c'est bien que ça ne soit pas qu'un divertissement, un plaisir débarassé de questionnements métaphysiques. Même si ça fait vieux con.

    Enfin je m'égare. Pour revenir au topic. Moi, quand je stoppais des jeux, même bons, c'est souvent parceque je me rendais compte que la fuite servait à rien, l'évasion amenait pas de solution. Et malgré le plaisir pris à jouer, cette frustration de comprendre que ça ne menait à rien sur le plan personnel, amenait un arrêt subit. Et géneralement, un décrochage d'un, deux ou trois ans.
    Dernière modification par Lemming Zola ; 03/10/2010 à 13h58.

  18. #18
    Citation Envoyé par Okxyd Voir le message
    Bon ben Darkath tu sais quoi répondre à frère la prochaine fois .

    ça ressemble à du bullshit psychanalytique et je hais la psychanalyse, freud et tout ce qui s'en rapproche,
    Citation Envoyé par JeP Voir le message
    [un nouveau jeu FromSoftware], c'est l'occasion de remettre nos chaussons... mais pas n'importe quels chaussons bradé du Super U, c'est de la Charentaise de compèt', tu peux aller au boulot avec, ça reste classe.

  19. #19
    Citation Envoyé par Noxius Voir le message
    Il faut bien comprendre que le 'jeu vidéo', ou le concept de divertissement virtuel, est la forme qui tend à être la plus pure et la plus prononcée de divertissement.
    Je mets de côté ton message psychologique et relève la seule phrase qui m'intéresse. Le jeu vidéo est loin (mais alors très loin) d'être la forme la plus pure et la plus prononcée de divertissement. C'est un divertissement qui demande un investissement (argent et temps) et un apprentissage (comprendre le mécanisme d'un jeu ou le fonctionnement d'une manette), ce qui annule d'emblée la notion de pureté.

    Je reviens aussi sur l'utilisation de " prononcée " : un jeu vidéo est souvent loin d'être uniquement un jeu. Il comporte généralement une morale, un message ou une histoire (quelque soit la qualité du jeu). Un jeu vidéo n'est donc pas uniquement un divertissement.


    Pour moi, la forme la plus pure et prononcée de divertissement, c'est un enfant qui est capable de jouer à tout avec trois fois rien. Un gamin avec deux cailloux, ça c'est pur et prononcé comme divertissement.
    " Le seul type au monde capable de modérer un topic sans droits de modérateur pendant un ban. " lincruste

  20. #20
    Faut aussi voir que les jeux vidéos quand on est enfant, c'est un graal parce que c'est une activité (en principe) très limitée en temps du fait des parents et de l'école.
    En grandissant ça se perd un peu, et du coup l'aspect récompense/semi transgression disparait.
    Il y avait plus simple !

  21. #21
    Citation Envoyé par Karhmit Voir le message
    Je mets de côté ton message psychologique et relève la seule phrase qui m'intéresse. Le jeu vidéo est loin (mais alors très loin) d'être la forme la plus pure et la plus prononcée de divertissement. C'est un divertissement qui demande un investissement (argent et temps) et un apprentissage (comprendre le mécanisme d'un jeu ou le fonctionnement d'une manette), ce qui annule d'emblée la notion de pureté.
    Je suis parfaitement d'accord là-dessus, le malentendu doit venir de l'utilisation du verbe "tendre", qui rend ma phrase ambigüe. En fait, mon propos n'était pas que le jeu vidéo est, à l'heure actuelle, un média totalement transparent, qui agit plus efficacement que n'importe quel autre sur les frustrations psychologiques et physiologiques de l'homme.

    Quand je dis qu'il 'tend' à l'être, ça veut dire qu'au long de son évolution (mouvementée), il se rapproche de plus en plus de cet idéal, aussi illusoire qu'il peut être ou sembler être.
    Ça passe par le développement de l'interaction homme/machine à l'écriture de l'I.A, la reproduction progressive des apparences et du fonctionnement de la réalité physique etc.

  22. #22
    Citation Envoyé par Karhmit Voir le message
    Je reviens aussi sur l'utilisation de " prononcée " : un jeu vidéo est souvent loin d'être uniquement un jeu. Il comporte généralement une morale, un message ou une histoire (quelque soit la qualité du jeu). Un jeu vidéo n'est donc pas uniquement un divertissement.
    Je pense tout le contraire.

    Je rejoins ce qui a été dit plus haut sur la culpabilité. Les jeux vidéo sont conçus, pour moi, comme de simples divertissements, n'ont jamais été conçus autrement et ne contiennent justement aucun messages et aucune morale. On a trop tendance à comparer le jeu aux média, probablement à cause de son support visuel. L'écran rappelle celui de la télévision, du cinéma et plus largement renvoie aux images. Et pourtant le message y est totalement absent. Ce qui le diffère d'un médium est l'absence de dialogue entre un "auteur" et un "spectateur", j'irais presque jusqu'à dire (pas taper ) l'absence d'humain.
    Donc comparé à tout ce que l'on peut faire, découvrir dans une vie en dehors du jeu vidéo, effectivement ce dernier ne fait pas le poids et il est légitime de se poser des questions quant à son utilité face à d'autres activités plus constructives et qui permettent d'atteindre un but sans pour autant être dénuées de plaisir.

    Enfin je précise que tout ça est l'avis d'un quasi-trentenaire et que les plus jeunes générations n'y voient peut être pas la même chose...

    PS: sujet vraiment intéressant en tout cas.
    ...

  23. #23
    Citation Envoyé par Mr.Natural Voir le message
    Je pense tout le contraire.

    Je rejoins ce qui a été dit plus haut sur la culpabilité. Les jeux vidéo sont conçus, pour moi, comme de simples divertissements, n'ont jamais été conçus autrement et ne contiennent justement aucun messages et aucune morale. On a trop tendance à comparer le jeu aux média, probablement à cause de son support visuel. L'écran rappelle celui de la télévision, du cinéma et plus largement renvoie aux images. Et pourtant le message y est totalement absent. Ce qui le diffère d'un médium est l'absence de dialogue entre un "auteur" et un "spectateur", j'irais presque jusqu'à dire (pas taper ) l'absence d'humain.
    Sérieusement ? Pas de message ? Pour moi, il y a justement un dialogue constant entre l'" auteur " (même si le terme est à éclaircir dans le cas du jeu vidéo) et le joueur. Chaque jeu propose une vision du monde, qu'elle soit caricaturée ou réaliste. Les fps s'approprient l'époque à laquelle est censée se dérouler l'histoire (Call of Duty réinterprète des évènements qui se sont réellement déroulés pendant la Seconde Guerre Mondiale et plonge le joueur dans sa " réalité ") et les jeux de gestion caricaturent la façon dont fonctionne le monde.

    Dans une partie de Sim City, lorsque tu choisis d'augmenter les impôts sans augmenter les offres de travail, tu en dis beaucoup sur la façon dont fonctionne le monde et comment tu l'interprètes.

    Dire qu'il n'y a pas de message dans un jeu vidéo (un exemple qui crève les yeux c'est l'ethnocentrisme dans le jeu vidéo, qu'il soit américain ou nippon), c'est comme dire qu'il n'y a pas de message dans un film.
    " Le seul type au monde capable de modérer un topic sans droits de modérateur pendant un ban. " lincruste

  24. #24
    Non mais clairement.
    Le jeu vidéo est aujourd'hui un média (je conserve le mot, plus pratique) ou une activité psycho-ludique (dans le sens non-sportive), disons, où la notion d'enrichissement culturel et intellectuelle est quasi-nulle.
    En cause, on peut citer les coûts de production assez astronomiques et les moyens nécessaires qui font que l'artiste ou l'instructeur est à des années-lumières de la liberté d'expression permise par des médiums moins contraignants comme la l'écriture.
    Mais plus profondément, c'est la finalité même du jeu-vidéo qui pose ici la plus grosse contrainte à cette expression : Ce qui fait la légitimité du jeu vidéo en tant que médium, c'est la possibilité d'agir, d'exercer la puissance de sa volonté sur des éléments virtuels.

    S'enrichir c'est observer, écouter, recevoir des informations puis les comprendre. Sur ce plan, on n'a besoin de rien d'autre que d'une animation sonore et visuelle, si le jeu vidéo va plus loin c'est parce qu'il n'a jamais visé une optimisation de l'enrichissement intellectuel, mais bel et bien le principe de valorisation du joueur par ses actions.

  25. #25
    Citation Envoyé par Mr.Natural Voir le message
    Ce qui le diffère d'un médium est l'absence de dialogue entre un "auteur" et un "spectateur", j'irais presque jusqu'à dire (pas taper ) l'absence d'humain.
    Chui pas vraiment d'accord avec cette remarque car, je pense, que s'il y a bien un média qui pose un "dialogue", c'est bien le JV car il est par définition interactif.
    Contrairement aux autres où on a forcement un "monologue" suivi d'un ressenti du spectateur, dans un JV on peut avoir ce que propose les créateurs et ce que le joueur fait avec, en réaction, suivi du ressenti qu'il obtient en fonction de ce qu'il a choisi de faire avec ce qu'on lui propose (que ce soit suivre une histoire/se donner des défis/explorer les possibilités offertes/scorer pour son égo/...).
    Après le JV reste un média balbutiant, et actuellement passablement étouffé par les voies prises par son industrie où l'innovation se fait très frileuse.
    Enfin, si dans ton ressenti, tu trouve qu'il y a moins d'humain dans le JV, c'est surtout parce que souvent, il n'y a que soi (même s'il existe des jeux où en plus "l'auteur/créateur" garde une forte présence), alors que dans la litterature/musique/cinoche, il n'y a que l'autre.

    Enfin, c'est que mon avis.

  26. #26
    Je lis des tas de débilités, les JV, sont juste un gros moyen de se détendre, d'interagir avec un monde.
    C'est pour ça, que beaucoup de jeux se rapprochent d'une réalité déformé, ou on ne voit que les bons cotés des choses. (combats sans douleurs physique,ect...)
    Rien a avoir avec l'état foetal.

  27. #27
    Citation Envoyé par Rat-Cochon de l'espace Voir le message
    Rien a avoir avec l'état foetal.
    Par état balbutiant, j'entendais que l'industrie à se jour laisse très rarement les moyens aux JV d'avoir un "discours" (que ce soit sur la vie, l'univers ou le reste), comme les autres média peuvent l'avoir (du pur divertissement d'un coté et d'autres plus engagés ou réfléchis).

    Après, dans tous les cas, quelque que soit le média, c'est avant tout pour passer un moment qu'on se plonge dedans.

  28. #28
    Citation Envoyé par Meuhoua Voir le message
    Par état balbutiant, j'entendais que l'industrie à se jour laisse très rarement les moyens aux JV d'avoir un "discours" (que ce soit sur la vie, l'univers ou le reste), comme les autres média peuvent l'avoir (du pur divertissement d'un coté et d'autres plus engagés ou réfléchis).

    Après, dans tous les cas, quelque que soit le média, c'est avant tout pour passer un moment qu'on se plonge dedans.
    Il faisait référence à mon post où je faisais une analogie entre la recherche du soulagement immédiat et perpétuel, en tant que finalité, et l'état d'inconscience fœtal où le fœtus ne connaît pas la frustration physiologique.

  29. #29
    Otanpourmoi (Par ce néologisme, j'evite l'éternel débat étymologique propre à cette expression !)

  30. #30
    Citation Envoyé par Meuhoua Voir le message
    Par état balbutiant, j'entendais que l'industrie à se jour laisse très rarement les moyens aux JV d'avoir un "discours" (que ce soit sur la vie, l'univers ou le reste), comme les autres média peuvent l'avoir (du pur divertissement d'un coté et d'autres plus engagés ou réfléchis).

    Après, dans tous les cas, quelque que soit le média, c'est avant tout pour passer un moment qu'on se plonge dedans.

    Oui mais bon, tu compare donc, tout ce qui est distrayant dans la vie, comme primitif ? je veux dire, dans la vie, tu as ce qui est peinant, et tout ce qui est plaisant, or tout ce qui est plaisant, peut être mis dans la catégorie "Divertissement" (loisirs, aspect positif de la vie sociale)

Règles de messages

  • Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
  • Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
  • Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
  • Vous ne pouvez pas modifier vos messages
  •