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  1. #1
    "La suggestion consiste à faire dans l'esprit des autres une petite incision où l'on met une idée à soi", disait Victor Hugo, auteur immortel de l'homme qui rit.

    "La suggestion consiste à faire dans le ventre des autres une petite incision où l'on met un fromage à soi", disait Hector Vulgos, vendeur immortel de la vache qui rit.

    "La suggestion consiste à faire dans l'esprit des internautes une petite incision où l'on met une diffamation contre soi", disait M. X, justiciable immortel du gagnant qui rit.

    Car oui, M. X vient de gagner son procès et c'est ainsi que l'étau se resserre sur la gorge de Google.

    Mais reprenons.

    Ainsi que, vous vous en souviendrez, si dans un premier temps, la justice française avait considéré que Google ne pouvait être responsable du résultat diffamant que pouvait donner son algorithme d'association de mots clés (pour Direct Energie arnaque), elle avait changé son fusil d'épaule en condamnant Google pour diffamation en raison de ce que le mot clé « arnaque » apparaissait dès que l'internaute tapait CFNDI (Centre national privé de formation à distance).

    Le Tribunal de Grande Instance de PARIS vient donc de confirmer cet essai en jugeant, le 8 septembre 2010, Google coupable de diffamation.

    En effet, M. X a assigné Google (deux sociétés google en fait) et son directeur de publication du site internet Google.fr, Monsieur Eric S., en exposant que la fonctionnalité “Google Suggest” lui pose un sacré problème.

    En effet, M. X a été condamné le 3 novembre 2008 par le Tribunal correctionnel de Paris du chef du délit de corruption de mineure, à une peine d’emprisonnement de quatre ans dont un an avec sursis et à une peine d’amende de 10.000 €, condamnation ramenée par arrêt de la cour d’appel de Paris, du 5 février 2010, à la peine de trois ans d’emprisonnement avec sursis et 50.000 € d’amende -décision non définitive-.

    Or, M. X a constaté que les fonctionnalités “Google Suggest” et “Recherches associées” proposaient aux internautes saisissant ses prénom et nom sur le moteur de recherche des items de recherche tels que “M. X... viol”, “M. X... condamné”, “M. X... sataniste”, “M. X... prison” et “M. X...violeur”,

    Evidemment, il considère que c'est diffamant, surtout qu'il s'est heurté à une fin de non-recevoir lorsqu’il a sollicité des défendeurs, par lettre recommandée avec avis de réception, la suppression de telles propositions de recherche dont il estime qu’elles constituent des diffamations publiques envers un particulier.

    Il demande, au visa des articles 29, alinéa 1 et 32, alinéa 1, de la loi du 29 juillet 1881, pris ensemble, des articles 93-2 et 93-3 de la loi du 29 juillet 1982,

    - que soit ordonnée la suppression de ces termes dans les suggestions de recherche proposées par les fonctionnalités susdites, sous astreinte de 20.000 € par infraction constatée, dans un délai de 48 heures à compter du prononcé du jugement,

    - la condamnation in solidum d’Eric S., en sa qualité de directeur de publication, et des deux sociétés Google à lui verser la somme de 100.000 € à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi,

    - une mesure de publication judiciaire durant trois mois sur le haut de la page d’accueil du sitewww.google.fr, sous astreinte de 5.000 € par jour de retard,

    - une indemnité de 10.000 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile.

    Google a plaidé que l’affichage des expressions litigieuses ne saurait caractériser une allégation diffamatoire n’étant pas le fait de la pensée consciente mais un résultat d’algorithme, mais aussi :

    - que cet affichage n’exprime rien d’autre que la fréquence des recherches entreprises par les internautes à partir du moteur de recherche Google sur de tels mots,

    - qu’au demeurant, les expressions en cause ne sont pas suffisamment précises ni circonstanciées pour constituer des diffamations et ne sauraient être regardées comme portant atteinte à l’honneur ou à la considération du demandeur, l’association du nom de ce dernier avec les mots en cause signifiant seulement, comme le savent les internautes, que le patronyme du demandeur et les qualificatifs litigieux figurent dans un même texte auquel le moteur de recherche renvoie,

    - qu’Eric S. ne saurait voir sa responsabilité recherchée en sa qualité de directeur de publication, faute de fixation préalable du message en cause,

    - qu’en l’absence de faute de sa part, la société Google Inc. devrait, elle-même, être mise hors de cause,

    - qu’en tout état de cause, la société Google France doit être mise hors de cause n’ayant aucune responsabilité dans le fonctionnement du moteur de recherche Google,

    - contestant, subsidiairement, tout préjudice et le caractère proportionné des mesures de réparation sollicitées,

    -sollicitant, enfin, la condamnation du demandeur à payer une somme de 25.000 € à la société Google Inc. et à Eric S., pris ensemble, et celle de 7.500 € à la société Google France, sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile,

    Et voilà ce que le Tribunal a retenu.

    Google fait certes valoir le caractère essentiellement technique et mathématique des procédés utilisés pour proposer de telles suggestions de recherche aux internautes, mais :

    - les algorithmes ou les solutions logicielles procèdent de l’esprit humain avant que d’être mis en œuvre,

    - les défendeurs ne produisent aucune pièce -autre que l’attestation de leur préposé David K.- établissant que les suggestions faites aux internautes procèderaient effectivement, comme ils le soutiennent, des chiffres bruts des requêtes antérieurement saisies sur le même thème, sans intervention humaine,

    - Pour une même recherche sur les seuls prénom et nom “M. X..." , les items proposés par la fonctionnalité “Google Suggest” et “Recherches associées” ne sont pas identiques ; ainsi la proposition “M. X... sataniste” apparaît sur “Google Suggest”, alors qu’elle n’est pas faite au titre des “Recherches associées”,et “Procès M. X..." et “M. X... justice” apparaissent au titre de ces dernières alors qu’ils ne sont pas indiqués par “Google Suggest”, ce qui laisse à penser que les deux services ne reposent pas, comme il est soutenu par Google, sur un pur calcul algorithmique neutre exclusivement basé sur le nombre brut des requêtes des internautes, lequel devrait alors offrir des résultats identiques,

    - qu’il n’est pas sans intérêt d’observer, avec le demandeur, qu’un service de même nature offert par un autre moteur de recherche (“Yahoo”) livre, pour une recherche identique sur ses prénom et nom, des résultats tout à fait différents,

    - que loin de la neutralité technologique prétendue des deux services en cause, par leurs libellés même, les items de recherche litigieux sont incontestablement de nature à orienter la curiosité ou à appeler l’attention sur les thèmes qu’ils proposent ou suggèrent et, ce faisant, de nature à provoquer un “effet boule de neige” d’autant plus préjudiciable à qui en fait l’objet que le libellé le plus accrocheur se retrouvera ainsi plus rapidement en tête de liste des recherches proposées,

    Le Tribunal en tire ses considérations, d’ordre général,

    - que tous les libellés de recherches lancées par les internautes ne sont pas pris en compte par le moteur de recherche Google dans le souci, notamment, d’éviter les suggestions “qui pourraient offenser un grand nombre d’utilisateurs” tels que “les termes grossiers”- comme il est précisé dans le jugement, versé aux débats par le demandeur, rendu par cette même chambre le 4 décembre 2009, sur la foi d’une note alors produite par la société Google Inc.-, ce qui suppose nécessairement qu’un tri préalable soit fait entre les requêtes enregistrées dans la base de données,

    - que de même, le site google.fr invitait les internautes -comme l’a retenu cette chambre dans le même jugement du 4 décembre 2009- à signaler “des requêtes qui ne devraient pas être suggérées”, de sorte que le Tribunal est fondé à comprendre qu’une intervention humaine est possible, propre à rectifier des suggestions jusqu’alors proposées,

    - que si cette note n’est plus produite par les sociétés défenderesses dans le cadre de la présente instance, une notice depuis lors actualisée et moins explicite paraissant y avoir été substituée, cette dernière (pièce 17 des défendeurs) livre encore, à la question “Est-ce que Google exclut de Google Suggest certaines requêtes d’utilisateurs ?” la réponse suivante : “[...] Nous appliquons également un ensemble restreint de politiques de suppression en ce qui concerne la pornographie, la violence et la haine”, ce qui confirme la possibilité, au moins a posteriori, d’une intervention humaine propre à éviter les dommages les plus évidents liés aux fonctionnalités en cause,

    - que les défendeurs ne sauraient sérieusement invoquer l’atteinte à la liberté d’expression que constituerait en elle-même l’intervention judiciaire visant, dans les cas et aux conditions prévues par la loi, à rétablir un particulier dans ses droits en ordonnant, le cas échéant, la suppression de telle association de mots ou expressions avec son nom alors que le service offert par “Google Suggest” a pour seule utilité d’éviter aux internautes d’avoir à saisir sur leur ordinateur l’entier libellé de leur requête, et qu’en tout état de cause la suppression éventuelle de tel ou tel des thèmes de recherche proposés ne priverait aucun d’entre eux de la faculté de disposer, mais à leur seule initiative et sans y être incité par quiconque, de toutes les références indexées par le moteur de recherche correspondant à telle association de mots avec tel patronyme ou telle raison sociale de leur choix,

    - que dans le cas d’espèce, le demandeur a adressé des mises en demeure à la société Google Inc., à la société Google France et à Eric S. pour appeler leur attention sur les suggestions et propositions litigieuses qui ont reçu une réponse en forme de fin de non-recevoir, ce qui atteste que les responsables du moteur de recherche Google n’ignoraient plus la situation dénoncée par M. X... à compter du 27 avril 2010 - date de la dernière mise en demeure.

    Et maintenant le Tribunal applique la loi à ces constatations techniques, en rappelant tout d'abord que l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 définit la diffamation comme “toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne”, le fait imputé étant entendu comme devant être suffisamment précis, détachable du débat d’opinion et distinct du jugement de valeur pour pouvoir, le cas échéant, faire l’objet d’un débat probatoire utile, étant relevé que l’imputation d’un fait attentatoire à l’honneur ou à la considération demeure punissable, même si elle est présentée sous forme déguisée, dubitative ou par voie d’insinuation.

    Pour la justice, il n’est pas douteux que l’association au patronyme du demandeur des mots ou qualificatifs suivants “viol”, “ condamné”, “sataniste”, “prison” et “ violeur” est tout, sauf dépourvue de signification, à la fois pour l’intéressé lui-même et pour les internautes qui se connectent au site google.fr, lesquels se voient proposer de tels thèmes de recherche alors même qu’ils ne les soupçonnaient pas ou n’avaient nullement l’intention d’orienter leurs recherches sur de tels sujets.

    L’affichage non sollicité des expressions “M. X... viol”, “M. X... condamné”, “M. X... sataniste”, “M. X... prison” et “M. X... violeur”, fait nécessairement peser sur l’intéressé, sinon une imputation directe de faits attentatoires à l’honneur ou à la considération, du moins la suspicion de s’être trouvé compromis dans une affaire de viol, de satanisme, d’avoir été condamné ou d’avoir fait de la prison.

    Ces propositions, prises séparément, et plus encore associées les unes aux autres, constituent ainsi, au moins par insinuation, des faits précis susceptibles de preuve et évidemment de nature à jeter l’opprobre sur qui en est l’objet.

    Enfin, les défendeurs ne sauraient utilement soutenir qu’elles ne sauraient être lues séparément des articles auxquels elles renvoient alors que les internautes, qui ne les ont pas sollicitées, les voient s’afficher sous leurs yeux et peuvent ne pas se connecter aux sites concernés, ayant seulement retenu ce qu’elles indiquaient et signifiaient.

    En conséquence de tout ça, le Tribunal :

    - ordonne la suppression des suggestions et propositions litigieuses sous une astreinte de 500 € par manquement constaté et par jour, à l’expiration d’un délai d’un mois courant à compter de la signification du jugement, mais considère que M. X est mal fondé à invoquer au titre du préjudice qu’il allègue la médiatisation du fait divers auquel il a été mêlé, la société Google Inc., pris ensemble avec le directeur de publication, n’étant responsable que de l’activité éditoriale du site www.google.fr et de nul autre. Il lui est donc alloué un euro à titre de dommages intérêts.

    En revanche, il percevra 5.000 € afin de l'indemniser des frais judiciaires occasionnés par le procès.
    Moralité, la jurisprudence se construit petit à petit et la diffamation est donc consacrée par les Tribunaux contre Google qui peut donc potentiellement se prendre une quantité astronomique de procès dans la figure.
    D'ailleurs, je vais vous demander de bien vouloir contribuer à l'expérience suivante: que chacun de vous demande à ses amis et à sa famille de taper la recherche "canard pc ce canard est un scandale" dans le moteur de recherche de google. Du coup, cela deviendra une suggestion diffamatoire et nous pourrons attaquer Google en justice ! Oui je sais, on obtiendra au mieux qu'un seul euro de dommages et intérêts, mais vous savez, pour nous, ça peut faire beaucoup.




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  2. #2
    Mais... C'est idiot.

    C'est un dangereux précédant je trouve.
    B.Net : mrFish#2864 | Steam : mrfish | GW2 : Herzatz Fish.6342 | 3DS : mrFish 0275-7829-7945

  3. #3
    Il fallait bien qu'un jour leur algorythme leur joue des tours... Après il est évident, à mon sens, que le juge s'est rendu compte qu'il y avait un réel préjudice pour ce M. X, qu'ainsi il devenait nécessaire de mettre un terme à une telle situation très préjudiciable pour ce citoyen.

  4. #4
    Si je ne me trompe pas, ça peux faire office de jurisprudence la ?!

  5. #5
    Ce qui m'étonne le plus, c'est qu'il porte plainte pour diffamation, alors que les faits imputés semblent être réels (Vu le peu d'informations qu'on a, je déduis que seule l'affirmation de satanisme est hors-jeu).
    Grand Maître B, pourriez-vous nous dire (sans dévoiler plus les faits ni le patronyme de monsieur X), ce qu'il en est ?
    Vous avez rêvé cette nuit ?
    Racontez vos divagations nocturnes sur l'Onironaute !

  6. #6
    D'après la loi, tant que le jugement final n'est pas rendu, tu ne peux pas dire que quelqu'un est coupable a cause/grâce à la présomption d'innocence.
    Hors là, il est dit
    "la cour d’appel de Paris, du 5 février 2010, à la peine de trois ans d’emprisonnement avec sursis et 50.000 € d’amende -décision non définitive-."
    Donc je pense que le procès pour diffamation est "normal"

  7. #7
    De toutes façons le suggest n'est pas vraiment utile vue la qualité des résultats qu'il en sort.

  8. #8
    tjo : au temps pour moi, j'ai lû en diagonale
    Vous avez rêvé cette nuit ?
    Racontez vos divagations nocturnes sur l'Onironaute !

  9. #9
    Si la cour d'appel a rendu son jugement concernant M. X, il reste le pourvoi en cassation qui peut casser et annuler le jugement qui condamne Doc... Monsieur X. C'est rare mais on sait jamais. Du coup, Google suggère des propos qui n'ont pas vraiment été confirmés le concernant.

    J'ai pas tout lu mais je crois que c'est aussi pour ça qu'ils se font taper sur les doigts. Maintenant que ça va faire jurisprudence, aie aie aie.

  10. #10
    Bizarre, récemment j'ai entendu parler d'un jugement complètement inverse:
    une internaute avait poster des détails intimes (ne me demander pas lesquelles) de sa vie sur un forum google, après quelques instants de réflexion elle a voulu les effacer, elle a donc fait des courriers à google pour lui demander de retirer les commentaires inappropriés.
    Google refuse, alors la demoiselle/dames saisie la justice.

    Le juge s'est déclaré incompétent pour cette affaire car selon lui google est une société américaine, dont les serveurs sont basés au USA, donc hors de porté de notre justice.

    Donc dans un cas la justice peu et dans un autre elle ne peut pas, qqun pourrait m'expliquer la différence ?

  11. #11
    je suis impressioné par le contre argumentaire de la cours de justice ... pour une fois elle fait bien son taf.

  12. #12
    Citation Envoyé par mrFish Voir le message
    Mais... C'est idiot.

    C'est un dangereux précédant je trouve.
    Pas du tout, on ne peu pas se planquer derrière une génération automatisée de contenu pour se laver les mains d'un préjudice.

    Imagine qu'une IA implantée dans un avion de ligne se mette a faire n'importe quoi et crash l'avion, tu vois le développeur assurer sa défense en disant: ouais mais c'est pas nous c'est automatisé.

  13. #13
    Citation Envoyé par Hargn Voir le message
    Pas du tout, on ne peu pas se planquer derrière une génération automatisée de contenu pour se laver les mains d'un préjudice.

    Imagine qu'une IA implantée dans un avion de ligne se mette a faire n'importe quoi et crash l'avion, tu vois le développeur assurer sa défense en disant: ouais mais c'est pas nous c'est automatisé.
    On va pas mettre un être humain derrière chaque requête.
    B.Net : mrFish#2864 | Steam : mrfish | GW2 : Herzatz Fish.6342 | 3DS : mrFish 0275-7829-7945

  14. #14
    Citation Envoyé par mrFish Voir le message
    On va pas mettre un être humain derrière chaque requête.
    Non bien sûr, mais ça ne dédouane pas pour autant Google du contenu qu'il génère.

  15. #15
    Eric S. ... On ne parle pas du fondateur de Google là quand même?!

  16. #16
    bon, moi je dis: Retablissez les juges de paix, les mecs qui pouvaient recevoir le plaignant, le regarder en face, réfléchir avec "Le Bon Sens" (tm) et dire: débouté, merci d'arrêter de déconner, au revoir.

  17. #17
    Moi il y a plusieurs points qui m'échappent dans les éléments considérés comme à charge, je ne sais pas si GMB dispose d'informations plus précises, mais:

    - les algorithmes ou les solutions logicielles procèdent de l’esprit humain avant que d’être mis en œuvre,
    Déja, je suppose que celui la n'est qu'un argument visant à écarter la défense asimovienne ' C'est pas moi, c'est les robots'. Mais la défense de google étant non pas que leur algo était défectueux, auquel qu'à l'avoir concu et répandu serait une faute, mais qu'il fonctionne: il ne peuvent juste pas vérifier au cas par cas les résultats. Les résultats des algorithmes procédent t'il aussi de l'esprit humain ? Pour un truc aussi énorme, cela m'étonnerait.


    Du coup l'enchainement avec cette conclusion devient encore plus étrange:

    - Pour une même recherche sur les seuls prénom et nom “M. X..." , les items proposés par la fonctionnalité “Google Suggest” et “Recherches associées” ne sont pas identiques ; ainsi la proposition “M. X... sataniste” apparaît sur “Google Suggest”, alors qu’elle n’est pas faite au titre des “Recherches associées”,et “Procès M. X..." et “M. X... justice” apparaissent au titre de ces dernières alors qu’ils ne sont pas indiqués par “Google Suggest”, ce qui laisse à penser que les deux services ne reposent pas, comme il est soutenu par Google, sur un pur calcul algorithmique neutre exclusivement basé sur le nombre brut des requêtes des internautes, lequel devrait alors offrir des résultats identiques,
    Qu'est il sous entendu la dessous ?
    Les deux services peuvent se baser sur le même type d'algo et ne pas offrir le même résultat, justement parce que ce sont deux services différents! Alors, je ne suis pas rompu au fonctionnalités de google, mais il me semble que suggest auto completionne un terme de recherche vers les recherche les plus populaire, et Recherches associées cherche parmi les requetes connexes ( les plus populaires aussi ?) ?
    En quoi est ce révélateur qu'un autre paramètre que la popularité des requètes intervient?

    - qu’il n’est pas sans intérêt d’observer, avec le demandeur, qu’un service de même nature offert par un autre moteur de recherche (“Yahoo”) livre, pour une recherche identique sur ses prénom et nom, des résultats tout à fait différents,
    Quel en est l'interêt exact ?
    On peut s'interroger sur la validite de la comparaison, d'une ? il y a des différences d'échelles, et surtout, d'algorithme employé, qui fait la spécificité de chaque moteur..
    De deux, les requetes utilisateur influant sur la base de donnée, et donc les résultats de recherche, tout comparaison ne serait pas vaine ?


    Bref, ya encore d'autres points qui m'intriguent , mais je vais arréter là. Ca m'étonne néanmoins. La part de google est fonctionnelle, et ne fait que relier des termes qui présentent de nombreuses occurences dans des documents. C'est dans ces documents que son nom est accolé a ces termes, et sont donc réellement diffamatoire.
    Je trouve ca comme frapper sur l'archiviste qui a classé de maniére suffisament précises des documents nous incriminant ( à tord ou a raison).

  18. #18
    Citation Envoyé par Hargn Voir le message
    Non bien sûr, mais ça ne dédouane pas pour autant Google du contenu qu'il génère.
    Je pense aussi qu'ils ont merdé en ne réagissant pas aux courriers de Monsieur X (suppression des suggestions concernant ce monsieur, et hop c'est réglé). Pas sur le reste.

    En dehors de ça, ça fait plaisir de voir une décision de justice argumentée et pertinente, concernant internet. L'exécutif et le législatif devraient s'inspirer des collègues.

  19. #19
    Citation Envoyé par perverpepere Voir le message
    Bizarre, récemment j'ai entendu parler d'un jugement complètement inverse:
    une internaute avait poster des détails intimes (ne me demander pas lesquelles) de sa vie sur un forum google, après quelques instants de réflexion elle a voulu les effacer, elle a donc fait des courriers à google pour lui demander de retirer les commentaires inappropriés.
    Google refuse, alors la demoiselle/dames saisie la justice.

    Le juge s'est déclaré incompétent pour cette affaire car selon lui google est une société américaine, dont les serveurs sont basés au USA, donc hors de porté de notre justice.

    Donc dans un cas la justice peu et dans un autre elle ne peut pas, qqun pourrait m'expliquer la différence ?
    Si Google est hors de la juridiction française, ce n'est pas le cas de Google France qui est situé en France. Bien que les deux soient assignés si j'ai tout suivi, rien ne nous indique cependant que la 2ème entreprise concernée soit Google.

    D'ailleurs, il est indiqué que seul Google.fr devra porter un bandeau mentionnant la condamnation de l'entreprise. C'est normal, c'est une loi française, on ne pourrait pas faire ça sur Google.com

  20. #20
    Citation Envoyé par John Venture Voir le message
    Eric S. ... On ne parle pas du fondateur de Google là quand même?!
    Petite rectification, Eric Schmidt n'est "que" le PDG de Google. Ses fondateurs étant Larry Page et Sergey Brin.

  21. #21
    Merci Nonok, maintenant que tu l 'écris, tous deviens claire dans mon esprit effectivement je n'avais pas fait attention à la distinction google FRANCE

  22. #22
    Citation Envoyé par lordsupra Voir le message
    Bref, ya encore d'autres points qui m'intriguent , mais je vais arréter là. Ca m'étonne néanmoins. La part de google est fonctionnelle, et ne fait que relier des termes qui présentent de nombreuses occurences dans des documents. C'est dans ces documents que son nom est accolé a ces termes, et sont donc réellement diffamatoire.
    Je trouve ca comme frapper sur l'archiviste qui a classé de maniére suffisament précises des documents nous incriminant ( à tord ou a raison).
    Oui mais non. La fonction incriminée d'à pas vocation à sortir des propositions en fonction des associations de mot dans des articles et pages web, mais en fonction des associations des mots dans les requêtes des utilisateurs. Il ne fait état ici QUE de la fonction google suggest et non pas des résultats lorsque la personne appuie sur "Entrée".
    (d'où la demande de fin d'article de GMB )
    La différence est énorme.

  23. #23
    "Google suggest" on peut payer pour y référencer des mots non? (Juste une question. Et dans quelles conditions??)
    Dans ce cas là déjà ce ne serait pas du tout neutre comme fonction.

  24. #24
    Citation Envoyé par ERISS Voir le message
    "Google suggest" on peut payer pour y référencer des mots non? (Juste une question. Et dans quelles conditions??)
    Dans ce cas là déjà ce ne serait pas du tout neutre comme fonction.
    Tu confond avec les liens commerciaux google qui apparaissent lorsque tu obtient les résultats de ta récherche et sont explicitement désignés comme tels.

  25. #25
    Citation Envoyé par mrFish Voir le message
    Mais... C'est idiot.

    C'est un dangereux précédant je trouve.
    Ben non, tout au contraire à mon avis.

    Google se retranche derrière des programmes et dit qu'il ne peut rien faire alors que c'est tout le contraire. Google peut toujours intervenir.

    Le gros problème c'est la manière de présenter la chose à l'internaute qui n'est pas toléré. Si ils avaient présenté ces "suggestions" de manière séparée et bien distincte de la recherche tout en précisant le comment du pourquoi de ces résultats, je pense qu'ils n'auraient pas eu de problèmes.

    Seulement quand on est dessus, on ne voit aucune précision, aucun avertissement ni aucune raison pour laquelle on nous donne ces suggestions (il n'y a même pas le nombre de recherches effectuées par demande).

    Dans ces cas-là, il est un peu dur de croire que Google est vraiment neutre et se base sur de simples algorithmes pour donner ses résultats.

  26. #26
    C'est assez pervers tout de même.
    Si je fais une recherche de Mr Ianou et que mon nom est associé a "Mauvais medic", "Medic low" ou "Medic lopette" avant de me sentir insulté j'irai voir tout de même de quoi ça parle(Si c'est bien moi, voir le fond du sujet...) bref ne pas me sentir plus gêné que ça par une association de mots.Et par contre attaquer le texte et son rédacteur si cela était inexact.
    Tout comme "Direct énergie" était relié a "arnaque" j'allais tout de même voir de quoi cela parlait avant de le crier sur la place publique.

    Les gens ne lisent plus et ce contente d'avaler l'information qui apparait sur le moindre bout d'écran ?

    Sur ce je m'en vais regarder le journal de TF1.

  27. #27
    Quand le jugement sera définitif, Google pourra t il faire annulé la condamnation pour diffamation, car la suggestion était vrai?

  28. #28
    J'aurais préféré taper sur Google : "canard pc ce canard est une sandale". Ce qui en soit, est beaucoup plus drôle

    |(• ◡•)|/ \(❍ᴥ❍ʋ) 71538460

  29. #29
    Cette décision est, je trouve, extrêmement bien faite et très argumentée. Un peu facile pour google de se retrancher derrière "la machine" (il faut bien que quelqu'un entre les données).
    Je trouve pour ma part, et même si le sieur X est coupable des faits objets des mots clés, il me semble anormal que son nom soit associé à ce pourquoi il a dûment été condamné, et par conséquent, Google lui inflige, en quelque sorte, une double peine. Que son nom renvoie à un jugement (qui par définition est public) soit, car chacun peut ou pas aller lire plus loin, mais associer son nom au "viol" et autres joyeusetés ça me paraît, encore une fois, être une seconde punition avec beaucoup plus d'impact que le seul jugement car du coup tous les "voyeurs" vont cliquer sur les liens ainsi mis à leur disposition par Google. (Attention bien sûr je ne cautionne pas du tout les faits reprochés à M.-X). Mais quelqu'un qui a purgé sa peine ne doit pas se voir poursuivi à vie... Toutefois, je ne qualifierais pas ça de diffamation - puisque les faits sont réels et avérés- mais plutôt de "double peine" (et même multiplié par X recherches).
    Dernière modification par SAYA ; 29/09/2010 à 20h39.
    Je préfère vivre en harmonie avec ma « dignité », pour employer un grand mot, et refuser le confort du compromis même pour l’argent, même pour la gloire.

  30. #30
    Dernière modification par Dark Fread ; 30/09/2010 à 20h43.
    Citation Envoyé par O.Boulon Voir le message
    Chouette topic.
    C'est le genre de truc qui couronne des années de modération impitoyable et d'insultes lancées au hasard.

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