Mmmouais...l'idée de passer ici n'était p'têt pas si lumineuse après tout.
Bonne continuation
Mmmouais...l'idée de passer ici n'était p'têt pas si lumineuse après tout.
Bonne continuation
Envoyé par Kahn Lusth
Je m'insurge contre cette utilisation du mot « pathétique » !
Qui émeut vivement et profondément, notamment par le spectacle ou l'évocation de la souffrance. Synon. bouleversant, déchirant, dramatique, émouvant, poignant, saisissant, touchantQu'on arrête d'abaisser le noble pathos au role de simple synonyme de « minable » !
Envoyé par Amantine Aurore Lucile Dupin
Les glissements de sens, ça m'énerve. Ah zut, c'en est un aussi.
Ah, en plus je me fais la réflexion à chaque fois que j'entends Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics qui se disent des "Je t'aime" pathétiques...
Mais je n'y peux pas grand chose, la prononciation de "pathétique" a ce petit quelque chose de méprisant qui fait toute sa séduction.
Spoiler Alert!
Tiens, j'avais envoyé un mail à l'équipe du Dictionnaire de l'Académie Française pour savoir s'il valait mieux dire "Vivent les mariés" (ma version, avec accord verbal) ou "Vive les mariés" (souvent vu).
Et bien la question est moins bête que je le pensais.
(De savoir que des membres de l'Académie se sont peut-être concertés, l'air grave et l'épée au fourreau *fantasme* sur ma question à moi, ça me rend tout chose).Monsieur,
Vive perd sa valeur verbale en même temps que son sens premier, principalement lorsqu'il porte sur ce qui n'est pas doué de vie, avec le sens de "Honneur à" ou "Bravo" (Vive les produits de la ferme ! mais aussi Vive les Fédérés !)
Cependant, de bons auteurs le considèrent encore comme un verbe dans tous les cas (Vivent les patriotes ! mais aussi Vivent les ruelles !)
Écrivez donc plutôt Vive les mariés, mais Vivent les mariés est parfaitement admissible.
Cordialement,
Le Service du Dictionnaire
Intéressant, c'est une question que je me suis pas mal posé. Notamment depuis que je me l'étais posée étant jeune en lisant Tintin au Congo avec les affiches "Vivent Tintin et Milou"
Donc au final, on peut écrire ce que l'on veut quoi
Mais je retiens l'idée du "vivant" pour l'utiliser en tant que verbe ou non, ce n'est pasbête comme façon de penser (mais pour le coup des Fédérés, il s'agit de personnes, alors il faudrait utiliser la forme "-ent" en appliquant cette définition).
Encore que, ne pas utiliser la forme plurielle pour en désigner me semble tout de même assez môche à la lecture.
Un article lu il y a pas longtemps, qui pourrait intéresser du monde.
source : Le Temps (9 janvier 2010, par Edouard Launet))
Édition : le blues des correcteurs
Livres Discrets et isolés, les correcteurs employés par les maisons d’édition voient leur métier disparaître peu à peu
Ils ne bloqueront pas les routes ni les ports. Ils ne s’allongeront pas sur les voies ferrées. Ils n’en essaient pas moins, avec leurs pauvres moyens, de nous prévenir que notre langue – le vecteur de la pensée, de la création, de la liberté d’expression – est en danger parce qu’on les maltraite. Les correcteurs de l’édition sont les nouvelles victimes de la précarisation des professions intellectuelles. Victimes discrètes parce que travaillant pour la plupart d’entre eux à domicile, travailleurs invisibles puisque leur rôle est méconnu. Et pourtant maillons nécessaires de la chaîne du livre car, sans eux, la lecture de bien des auteurs, parfois très connus, serait une épreuve.
En France, en mars dernier, le mal-être des correcteurs s’est fait moins discret lorsqu’une cinquantaine d’entre eux ont manifesté à Paris aux cris de: «La précarité, ça suffit!» Salaires, protection sociale, volume de travail: tout est à la baisse.
Marie-Hélène Massardier, 52 ans, fait partie de la quinzaine de lecteurs-correcteurs qu’emploie Gallimard (en sus d’une soixantaine de correcteurs). C’est elle qui a préparé le texte du dernier Goncourt, Trois Femmes puissantes, de Marie N’Diaye. Un manuscrit d’emblée presque parfait, sur lequel il y a eu très peu à faire, rapporte Marie-Hélène. «Mais plus le texte est bon, plus j’ai envie de peaufiner, poursuit-elle.» Elle constate: «J’ai eu un dialogue passionnant avec Marie N’Diaye, qui est une femme magnifique.»
D’autres expériences sont plus rudes; la préparation de copie s’apparente alors à un parcours du combattant. «Le lecteur-correcteur doit être un caméléon qui s’imprègne d’une écriture afin de faire des propositions en accord avec le style de l’ouvrage, et non avec ce qu’il pense être la norme.»
Dominique Froelich, 60 ans, dont vingt-cinq chez Gallimard, a passé quatre mois sur le manuscrit fleuve des Bienveillantes, de Jonathan Littell. La phase de discussion avec l’auteur a duré «trois semaines, à raison de huit heures par jour». Un travail «ardu, heurté» avec un romancier «intransigeant». Celui-ci tonnait: «Je ne veux pas faire de belles phrases!» Sa lectrice rétorquait: «Il y a des incorrections qui apportent du sang neuf à la langue, et d’autres qui sont inadmissibles.» Force est de constater que ni l’un ni l’autre n’ont eu à le regretter puisque l’auteur a obtenu le Goncourt, et la lectrice, euh… la satisfaction du travail bien fait. Car il est loin le temps où Gaston, puis Claude Gallimard distribuaient des enveloppes au personnel quand la maison décrochait un grand prix.
Dominique Froelich touche un salaire mensuel net de 1900 euros (2800 francs). C’est le seul lecteur-correcteur de la maison qui bénéficie d’un salaire fixe. Les autres sont «travailleurs à domicile», une catégorie spécifique dans la convention collective de l’édition, payés 13 euros net l’heure. Les correcteurs, eux, sont encore moins bien lotis avec un salaire de 11 euros l’heure. Et ce sont là les tarifs Gallimard, pas les pires du secteur. «On fait passer les correcteurs pour des privilégiés, travaillant tranquillement à domicile, alors que la réalité du métier, c’est une course contre la montre pour avoir un revenu juste décent, indique Marie-Paule Rochelois, correctrice pour Gallimard, Albin Michel et Robert Laffont. Certains doivent cumuler les employeurs et travailler jusqu’à 250 heures par mois. Beaucoup touchent moins de 1000 euros mensuels.»
Au Seuil, le dernier plan social a décimé le service: le nombre de préparateurs de copie salariés en fixe est passé d’une douzaine à seulement quatre ou cinq, avec le renfort de travailleurs à domicile. Chez beaucoup d’éditeurs, le travail de lecture-correction est transféré vers les éditeurs et leurs assistant(e)s. Parfois les phases de correction deviennent des préparations de copie déguisées. Et fini le temps où les grandes maisons faisaient travailler deux correcteurs sur le même texte pour renforcer la qualité.
L’informatique fait, elle aussi, ses ravages. Certains textes ne connaissent plus qu’un «décoquillage» avec des logiciels comme ProLexis. Les ouvrages passant de l’édition brochée à l’édition de poche ne sont plus corrigés, certaines premières éditions ne sont même plus relues du tout. En conséquence, le volume de travail proposé en France aux quelque 8000 correcteurs et lecteurs-correcteurs de l’édition ne cesse de baisser. La correction représente pourtant un faible coût dans la chaîne de production du livre, selon les calculs faits par les correcteurs de Gallimard. Ils l’estiment en effet à 0,47% du prix de vente (pour un prix moyen de 17,90 euros).
Avec Internet et les portables, la rapidité prime désormais sur la qualité. Sur le Web, seul lemonde.fr a des correcteurs. En mars dernier, quand livreshebdo.fr, le site du magazine des libraires, a rendu compte de la manifestation des correcteurs, son article comptait trois fautes en cinq lignes! La suppression progressive de la correction et de la préparation de copie dans le monde numérique comme sur le papier, c’est une accumulation de petites violences faites aux lecteurs, de microbarbaries en apparence anodines mais qui, en se multipliant, font du langage un véhicule plus incertain, charriant des idées imprécises. Et à terme une démocratie approximative?
Encadré
Passionnés de littérature
Lecteur-correcteur ou simple correcteur, qui sont-ils?
Il y a deux familles de correcteurs. La première, celle qui s’occupe de la préparation de copie, est d’une certaine manière l’élite de la profession. Le lecteur-correcteur est, avec l’éditeur, la première personne à avoir le texte brut de l’auteur entre les mains. Il est chargé d’en vérifier la cohérence, la structure, les informations. Il doit l’alléger de ses lourdeurs, parfois le réécrire un peu et faire éventuellement au passage un premier travail de correction sur la syntaxe, la grammaire, l’orthographe, la typographie. Le correcteur, lui, travaille en aval sur les épreuves pour en chasser définitivement toutes formes de fautes et veiller à ce que les corrections précédentes soient bien reportées.
Craintes et plaisirs
Les correcteurs passent volontiers pour des emmerdeurs. On les dit névrosés, obsessionnels, sous-diplômés, dégoûtés de l’écrit. C’est généralement faux. Marie-Hélène Massardier et Dominique Froelich ont eu des parcours très semblables: études supérieures, enseignement, séjour à l’étranger, puis retour un peu désenchanté dans l’enseignement français. L’une et l’autre entendent alors parler du métier de correcteur par un ami. Elles suivent une formation spécifique à Coforma (l’école du Syndicat des correcteurs, devenue Formacom en 1998), font leurs premières armes dans la presse et passent rapidement dans l’édition. A ces deux passionnées de littérature, le métier de lecteur-correcteur n’a pas fait passer le goût des romans. Au contraire, *disent-elles, l’un des plaisirs du job est de découvrir (parfois) de beaux textes, ou d’aider à l’accouchement de l’écriture d’un auteur qui a vraiment quelque chose à dire.
Préparateur de copie au Seuil depuis 1985, Gilles Toublanc apprécie, lui, la diversité d’un métier qui le fait travailler aussi bien avec Maryline Desbiolles, «très à l’écoute» des propositions, qu’avec Antoine Volodine, qui remet des textes presque définitifs et avec lequel les discussions peuvent être difficiles. Mais c’est souvent avec les traducteurs que les négociations sont les plus ardues, note-t-il. Par-dessus tout, les préparateurs redoutent le mauvais texte, mal écrit et sans intérêt, qui va demander beaucoup de travail pour finalement pas grand-chose, puisqu’un mauvais livre restera un mauvais livre.
On sent que ce ne sont pas des matheux au moins.1900 euros (2800 francs).
"Dieu est mort" · "Si le téléchargement c’est du vol, Linux c’est de la prostitution."
L'article original est paru chez Libé (qui avoue dans le même article avoir été le premier quotidien à ne plus être corrigé, un comble) :
http://www.liberation.fr/culture/010...a-rude-epreuve
Entendu à la radio il y a 2 jours :
J'ai tilté sur le double "le", et je me suis finalement interrogé : est-ce que notre habitude de dire directement "Plus on raisonne de la sorte, plus..." est lié à une simplification, ou le double "le" est-il au contraire une espèce de complication lexicale pédante ?Le plus on raisonne de la sorte, le plus on se méprend.
Hôte et animateur du topic rugby : on n'a pas gagné la Coupe du Monde () mais on est toujours là !
Dixit le p-dg du groupe Flammarion (GF/Flammarion/Pygmalion/Castermen/J'ai Lu/ etc.) : "Mais ProLexis, ça suffit, non ?" (...)
Mais bon, c'est comme de nous forcer à faire des impressions recto verso dans une boite de 600 personnes pour sauver les meubles, c'est ridicule et mal avisé ; un management pourri, une vision de nullard. Rien de neuf.
Eh oui, globalement, le coût d'un correcteur à domicile sur un ouvrage est très faible (12 000 signes de l'heure pour 11/12 euros net, un roman fait en moyenne 400 000 signes). Et l'élite, soi-disant, on est payé un euro ou deux de plus par heure, autant dire qu'on est des sacrés bérets verts payés une marmite de chocolat (bah oui, on ne peut pas en faire grand-chose d'une marmite de chocolat) pour faire tout le travail éditorial sur un texte.
Et notre statut va encore plus péricliter avec le statut d'auto-entrepreneur (sur laquelle toutes les maisons d'éditions louchent) qui va déclasser sans doute la convention nationale de l'édition française qui avait déjà enculé assez franco les correcteurs, qui sont de plus en plus mauvais, car payés deux francs six sous (donc les gens sérieux font autre chose).
EDIT : [le plus] = [le moins, le mieux] qui donc n'est pas identique au sens de [plus] ; dans cette phrase à la con, on répètera la forme, mais il s'agit d'une pédanterie orale de journaleux.
Bouh !
Tiens en écrivant Bouh, j'ai eu une hésitation. Y a-t-il des règles précises sur les interjections ? Dois-je écrire "Bouh" ou bien puis-je aussi écrire sans problème "Bou" ? Ça marche aussi avec les "Ha" ou "Ah", et sûrement beaucoup d'autres exemples.
Je suppose que c'est au bon vouloir de l'écrivain, tant que l'interjection est comprise, mais je préfère être sûr.
Petite question en plus, comment fait-on les bons guillemets, et non ceux-là " " " " " "" "" " "", tous pas beaux (quoi que le dernier est plutôt joli). Merci
On préfèrera unifier les onomatopées en se rapprochant évidemment de la prononciation : "Ah !" plutôt "Ha !" donc, je dirais : "Bouh !" plutôt que "Bou !"
Après il y a des licences poétiques (je pense à Genet, qui a tout un chapelet d'interjections), mais généralement on leur offre l'italique, pour appuyer dans le cours de la prose, en prenant soin de laisser en romain dans les dialogues. La plupart des auteurs/éditeurs unifient cependant.
Généralement, on fait évidemment suivre un [!]
Pour les guillemets, le bon guillemet d'après les règles typographies de l'édition sont les guillemets français « et » (ouvrant et fermant). Si jamais on ouvre une parenthèse entre ces guillemets (un personnage parle, il mime un autre, par exemple, ou cite), on utilisera les guillemets anglais, ouvrant et fermant. Avec l'avènement de la presse, et de la presse online, les guillemets droits gagnent du terrain, mais ne correspondent pas aux bons usages.
Hôte et animateur du topic rugby : on n'a pas gagné la Coupe du Monde () mais on est toujours là !
Et sur GNU/Linux, avec une disposition clavier en latin-9 :
Alt-gr + w : «
Alt-gr + x : »
Tiens, et tant que nous sommes sur les questions pointues : quand une citation est suivie par un signe de ponctuation, ce signe doit-il être à l'intérieur ou à l'extérieur des guillemets ?
Doit-on dire ?
1) Soudain, il s'écria « pardieu mes amis, ce CPC est totalement r0xxatif », enfila son T-Shirt « 19,5 » et brûla sa collection de PC-Lolz.
2) Soudain, il s'écria « pardieu mes amis, ce CPC est totalement r0xxatif, » enfila son T-Shirt « 19,5 » et brûla sa collection de PC-Lolz.
Envoyé par Amantine Aurore Lucile Dupin
Dernière modification par Ithilsul ; 28/01/2010 à 16h20. Motif: l'insécable, tudieu !
Hôte et animateur du topic rugby : on n'a pas gagné la Coupe du Monde () mais on est toujours là !
Je viens de remarquer que j'ai parlé d'interjections alors que je voulais dire interjections ET onomatopées... T-T. Chebrou semble dire qu'il n'y a pas de règles pour les onomatopées, je prends donc pour acquis ?
edit : c'est mon 100ème message chez les Canards :D
Je suis d'accord avec Ithilsul : c'est du discours direct formel, et on met les deux-points avant la citation qui commence par une majuscule et finit par un point, le tout étant encadré par des guillemets.
Pour pinailler, je dirai qu'il manque l'espace insécable après le point d'exclamation.
Dernière modification par Ithilsul ; 28/01/2010 à 18h07.
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