Enfants, cette phrase est celle que mon frère et moi entendions pour tout et n'importe quoi, comme les objets dans les musées, les animaux morts sur la route, les crucifix dans les églises ou ces choses alors étranges que le curé tenait absolument à nous montrer sous sa soutane. Aujourd'hui, elle revient en force dans mon foyer, avec mon fils apprennant certes à marcher, mais surtout avec Ne Touchez Pas 3.
Souvenez-vous de Flywrench. C'était dur. C'était énervant. Mais c'était bien. Ne Touchez Pas 3 propose un peu le même principe, simplifié et diversifié. L'objectif est le même que lorsque l'on se rend compte que son colloc' a organisé une orgie la veille et qu'il n'a pas eu le temps de nettoyer : parvenir à atteindre la sortie sans jamais entrer en contact avec quoique ce soit.
Oui mais, pour ce faire, il vous faut maîtriser les engins à votre disposition. La fusée suit votre curseur, le spationaute n'est pas touché par la gravité mais par une très forte inertie, la capsule d'alunissage est inlassablement attirée par le sol, se déplaçant à l'aide de réacteurs dont il faudra savamment doser l'utilisation, tandis que l'oiseau reprend le même principe que le titre de Messhof, devant battre en permanence des ailes pour se maintenir à l'abris d'une pesanteur pesante.
Crise de nerfs incoming. Pour illustrer sa difficulté, sachez qu'en 2 heures de jeu, j'en suis à 63% de terminé, plus de sept cents morts et deux plaintes pour tapage diurne de la part de mon voisinage. La grande classe. Le summum restant son approche artistique : graphismes dépouillés dans le plus pur styles des années 80, possibilité de mettre les couleurs criardes de son choix pour terminer de se bousiller les yeux, le tout rythmé par de la Dance Music sortie en catastrophe des années 90, voire d'un pays de l'Ex-Union Soviétique. Fabuleux. Une sorte de voyage temporel comme une finale de l'Eurovision pourrait l'être, à ceci près qu'ici, on peut arrêter quand on veut et que c'est tout de même moins chiant.
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