On ne va pas vous le cacher plus longtemps, le jeu PC est mort, fini, enterré. Inutile de pointer du doigt un responsable en particulier, les coupables sont multiples, la croissance négative, le piratage, les news trop longues de Rabot, le Colonel Moutarde dans la bibliothèque avec le chandelier, le fait qu'après Spore tout paraît médiocre et fade... Pour subsister, Canard PC ne va plus pouvoir se contenter de vendre son intégrité aux éditeurs de jeux les plus offrants comme cela se pratiquait jusqu'à présent : il va falloir réorienter le contenu éditorial du magazine.
Alors bien sûr, vous avez tous adoré Canard Consoles, vous avez été nombreux à réclamer Canard N-Gage, Canard Têtu ou Canard of Fortune, mais à l'unanimité des voix d'Omar Boulon, il a finalement été décidé que Canard PC allait devenir Canard Catch d'ici quelques numéros. Pour que la transition se fasse en douceur, on inaugure donc aujourd'hui sur le site une rubrique catch, qui, à n'en pas douter, ravira les...
Ah pardon, on me signale que le 1er avril c'était la semaine dernière, et que les blagues du 1er avril c'est une tradition de merde. Au temps pour moi. Cela dit, on va quand même lancer une petite rubrique catch sur le site, comme ça, parce que Yes we can, comme disait Barack Obama, qui, contrairement à Sarah Palin, ne catche même pas, le nul.
Le catch, c'est tout un monde de subtilité, de bon goût et de délicatesse, alors quoi de mieux pour cet article inaugural que vous parler de Wrestlicious, une fédération 100% féminine dont les spectacles seront visibles à la télé américaine à l'automne prochain ?
Wrestlicious, c'est une success story comme on l'aime chez nos amis d'en face : un gamin de 19 ans qui a gagné 35 millions de dollars à la loterie et a utilisé l'argent pour réaliser son rêve de gosse, lancer sa propre fédération de catch. Et avoir un maximum de jolies nanas à son service. Une vidéo assez hallucinante dans le genre kitscho-débile fait un peu parler d'elle ces jours-ci sur le Net...
Le "JV Rich" qui joue au rappeur/mac dans la vidéo est réellement le jeune propriétaire de cette aimable couillonnade, et il est épaulé par quelques vieilles gloires du catch des années 80, notamment Jimmy Hart, manager-promoteur bien connu. Pour le reste, vous aurez constaté que Wrestlicious a de quoi faire passer la ligue féminine de la WWE pour un monument de finesse, puisque la majorité des filles impliquées sont des mannequins à peine entraînées, que les gags sont bien bourrins, et que les personnages interprétés sont aussi basiques que stéréotypés, on croirait les pages de panoplies coquines d'un catalogue de sex-toys, ou des combattantes de Rumble Roses coupées au montage : la petite poupée tropicale, la fermière, l'alerte à Malibu, la fille du régiment, la vampirette en lingerie...
Ca ressemble beaucoup à la défunte fédération Women of Wrestling, qui utilisait déjà quasiment la même recette et les même gimmicks. La principale différence est que l'effectif de Wrestlicious compte tout de même quelques véritables catcheuses raisonnablement douées issues du circuit indépendant, comme Daizee Haze (Marley Sebastian), Christie Ricci (Glory) ou Lizzy Valentine (Candy Kisses). Il y a même Lacey Von Erich, une "fille de..." dont le père et les tontons viennent d'être intronisés au WWE Hall of Fame (sans que personne ne rappelle au public que les pauvres sont tous morts drogués et suicidés, d'ailleurs).
Les matchs ne seront donc peut-être pas tous atroces, pas pires qu'un Maryse/Kelly Kelly à la WWE en tout cas, mais surtout, ça promet d'être surpuissant de connerie, du catch-nanar rigolo, un peu d'originalité face à Raw et Smackdown qui, avouons-le, commencent à en manquer sérieusement (vous attendez avec impatience le 357e Orton-Triple H vendredi prochain, vous ?). Et ça, c'est comme Cody Rhodes et Ted Dibiase : c'est Priceless.
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