Tout commence un vendredi de novembre, par un petit matin gris et tranquille. Michael McWhertor, journaliste de Kotaku, reçoit de multiples courriers électroniques mentionnant des faits pour le moins troublants : le studio Gearbox aurait licencié entre 15 et 26 personnes, en sus d'une grosse quinzaine d'employés déjà évincée au début du mois.
Les mystérieux informateurs y voient deux raisons. La première viendrait des ventes décevantes de Brothers in Arms: Hell's Highway, FPS militaro-champêtre accueilli avec une certaine tiédeur par notre équipe de spécialistes. La seconde serait à mettre sur le dos de l'éditeur Sega, qui aurait coupé le financement d'Aliens: Colonial Marines, FPS adapté d'une franchise cinématographique très convoitée, et par la même occasion entrainé l'annulation de son développement. Incapable de respecter les délais et contraintes budgétaires imposés par Sega, Gearbox aurait donc été forcé de se concentrer sur Borderlands.
L'histoire aurait pu s'arrêter là, et le petit matin gris et tranquille reprendre son cours. Mais un nouvel acteur va entrer en scène. Son nom : Randy Pitchford. Alerté par son lecteur de flux RSS, le président de Gearbox va alors se fendre d'un étrange discours. Un discours où il tente d'expliquer, maladroitement, que ces manoeuvres salariales sont le lot commun d'un studio, en particulier de "l'un des plus puissants studios indépendants du monde", comme il aime à qualifier son entreprise. Selon lui, ces licenciements n'empêcheraient pas le studio de recruter d'autres collaborateurs afin de mieux répondre à une nouvelle trinité d'impératifs : "Qualité, Focus, Performance", là où tout n'était qu'"Opportunité, Ambition et Croissance". En clair, Aliens: Colonial Marines et Borderlands se portent bien et Gearbox fait ce qu'il faut pour en faire autre chose que deux jeux parmi d'autres.
Pourtant, certains observateurs n'y croient pas. Interloqués par les airs d'aveu de faiblesse et l'emphase dont est empreint le discours, ils se demandent si tout cela ne cache pas un macabre dessein, un malaise plus... profond. Malheureusement à ce jour, l'affaire n'a toujours pas vraiment été éclaircie et Randy Pitchford demeure silencieux, caché derrière une mystétrieuse paire de verres correcteurs fixée sur une monture. Des lunettes.
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