Voila, en substance, l’intitulé du communiqué de presse qui s’est échoué cet après midi dans ma boite mail. Donc BenQ annonce le V2400W, un écran de 24 pouces d’une épaisseur maximale de 6,2 cm. 6,2 cm ? Mazette. Annoncer un écran de 1 cm d’épaisseur, bel exploit. De 2 cm, joli prouesse. De 3 cm, à la rigueur, mais de 6.2 cm ?! Certes, BenQ affirme que son V2400W est « 21% plus mince » que son premier concurrent (soit 13 mm de gagné, appréciez le gain), mais pas de quoi en faire tout un plat, si ? En fait si. Car le reste du communiqué de presse s’enfonce dans le délire. On apprend ainsi, après un paragraphe sobrement intitulé « Le matériel informatique, une nouvelle forme d’art » que ce moniteur « destiné aux amateurs de style et de sophistication » dispose de « courbes aérodynamiques », une caractéristique indispensable pour un moniteur de PC.
Mais les communicants ne s’arrêtent pas là et sombrent un peu plus loin dans le lyrique-discount en tentant de flatter l'égo de l'acheteur potentiel : « Plus qu’un moniteur, il représente une identité sociale et devient, par son design, un véritable outil d’expression artistique, affirmation de l’adoption d’un nouveau mode de vie. ». Achetez un BenQ, changez votre vie ! Je poursuis : « Ce nouveau design, mélange de dynamisme, de beauté cinétique et de perspective non conventionnelle révolutionne la technologie ». Et au cas où vous seriez réfractaire à la beauté cinétique (en clair, au cas où vous seriez un homme, un vrai), Manfred Wang, directeur design chez Benq, qui se dit « captivé par l’énergie suspendue [du moniteur] » conclut même avec ce magnifique « Le V2400W s’inspire du bombardier furtif B2, qui suscite un sentiment de mystère, de respect et de prestige ». Le bombardier comme symbole de respect et de prestige, il fallait le faire. Ils l’ont fait ! Bravo BenQ !
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