Hello amis canard du barreau,
Situation complexe. je vais faire le plus clinique possible car si je développe vraiment ce que j'en pense, ça va produire un pavé de 200 lignes :
Je suis infirmier en CHU. Sans rentrer dans les détails, l'équipe de nuit est confrontée depuis de longs mois aux comportements inacceptable de la part d'une des cadres de santé du service qui (pour résumer l'affaire au max ) se casse le soir vers 17h avec la clé de l'armure à toxique du service alors que cette dernière devrait être systématiquement confiée à l'infirmière de garde.
[L'armoire à toxique contient la plupart des médicaments relevant des stupéfiants et/ou dangereux. C'est notamment là que sont entreposés les analgésiques/antidouleurs très costauds la plupart du temps. Tout ce qui y est pris doit l'être sous couvert d'une prescription médicale. Son contenu est systématiquement inventorié. Si tu veux demander un complément, il faut remplir plein de paperasse à la pharmacie centrale, procédure impossible à faire en cas d'urgences et notamment en pleine nuit].
Cette personne part en retraite dans quelques mois et se dit volontiers intouchable, fait qui semble corroboré par le peu de réactions de la hiérarchie concernant ses frasques. Elle fait partie des meubles en quelque sorte. Son attitude est peu professionnelle (dit ouvertement qu'elle n'en a rien à branler des patients comme de leur famille...). Elle a souvent un comportement erratique (perso je pense qu'elle picole ou se fait un cocktail de benzo bien corsé, je l'ai vu plusieurs fois tenir des propos limite délirants et se murer dans son bureau porte fermée pendant des heures, n'assurant pas ses fonctions d'encadrement).
La conséquence directe : on manque bien souvent des médicaments nécessaires pour soulager certains patients très algiques (i.e ayant de grandes douleurs non-réprimables par les moyens classiques) dont certains se tordent de douleur une bonne partie de la nuit... Ou alors Impossible d'aller salvager des médocs dans les services voisins car le stock en est très contrôlé, s'ils nous en filaient ils auraient de très gros ennuis.
On commence à arriver au bout des options légales actuellement :
- Plusieurs constats d’événements indésirables effectués par différentes personnes de niveaux hiérarchiques différents : ça va de l'aide soignante au médecin senior (quand même !) en passant par l'orthophoniste et le kiné constatant l'absence du sésame quand X était cadre dans la journée, impossibilité de soins adaptés de certains patients et prise en charge de la douleur... Écrits sans conséquences particulière, la direction semble s'en foutre totalement. Beaucoup d'écrits d'internes ayant débouché souvent sur une confrontation musclée avec cette personne sans conséquence ultérieure pour elle.
- Des proches de patients se sont plaints publiquement, oralement et par écrit auprès de la direction du CHU. Malheureusement pas des personnes influentes même si relativement pugnaces. Pour le moment pas de répercussions. Aucune n'a porté plainte. La plupart des patients étant mal en point sur le moment, ils ne l'ont pas fait mais des plaintes futures ne sont pas à exclure (je ne sais pas sous quel motif, par contre).
- Lettres insistantes au cadre chef : il ne répond pas. Confronté en personne : 'mais que voulez-vous que j'y fasse ?'
- Les syndicats ne préfèrent pas s'en mêler (vous avez bien lu
).
- Médias alertés, surtout locaux : ils s'en foutent...
Bref, on a guère plus que deux options pour s'en débarrasser
:
- lui exploser la tronche à la barre à mine de façon à ce qu'elle passe ses derniers mois de taff en impossibilité temporaire de travailler. La solution la plus simple
.
- faire une copie de la clé de l'armoire à son insu, puis dérober des éléments dedans pendant son service afin de l'accuser plus tard de vol. La sanction serait alors plutôt rapide et très lourde. Solution inenvisageable.
Que feriez-vous pour empêcher cette personne de nuire tout en restant dans le domaine de la légalité ?