Les têtes pensantes de Microsoft ont toujours été de grands visionnaires: la barrière des 640Ko, Windows Millenium, le trombone office... autant de trouvailles sans lesquelles le visage du monde ne ressemblerait pas à celui de Mickaël Jackson aujourd'hui. Ils ont bon dos chez Microsoft, mais après tout, quitte à taper sur quelqu'un, autant qu'il ait les reins solides, ça évite de se retrouver en garde à vue pour homicide, et après relecture, je déclare cette phrase beaucoup trop longue.
L'année dernière, nous avions pu découvrir Surface, une grande surface tactile intégrée dans une table. La bête était capable de gérer plusieurs points de contact, et semblait idéale pour remettre à l'endroit les photos des vacances de tonton Daniel à Clermont-Ferrand en conclusion du repas dominical (faut toujours qu'il couche son appareil pour faire l'intéressant). Mais surtout, Surface permettait de poser une tasse, et c'est bien là sa grande force face à un écran tactile classique. La démonstration était plutôt concluante, et l'objet n'aurait pas dépareillé dans un bon film de S.F. (avec, mettons, Tom Cruise).
Cette fois, les suppôts de Bill Gates ont présenté une grosse boule à tripoter allègrement, qu'ils ont baptisée dans un éclair de lucidité 'Sphere'. Le concept reste à peu de choses près le même que celui de Surface, mais en plus sphérique. La manipulation de photos repose sur les mêmes principes, et finalement pas grand-chose de nouveau sous le soleil. Heureusement, Sphere a sa 'killer feature': un globe terrestre pouvant être manipulé avec les doigts, exactement comme on le ferait avec un véritable... globe terrestre comme il en existe depuis le XVe siècle. La démonstration, bien qu'impressionnante (on imagine les difficultés techniques à surmonter pour projeter les images de l'intérieur de la sphère), peut laisser relativement perplexe quant aux applications concrètes de la choses par rapport à l'ancien modèle 'table basse Ikéa'.
La relative vacuité du projet peut s'expliquer par le fait qu'il ne semble pas être voué à la commercialisation, mais permet aux chercheurs d'étudier les réactions des utilisateurs face à des interfaces inédites.
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