Dans le traditionnel débat entre linéarité et liberté de mouvement dans les rpg, on vante souvent les RPG Bethesda en monde ouvert en mettant en avant le fait que la multiplicité des choix offerts "excuse" des problèmes de finition récurrents dans le jeu.
C'est par exemple le cas dans la série des Elder Scrolls ou des derniers Fallout: certaines quêtes ou certaines actions peuvent être rendues inaccessibles par certains bugs. Dans l'extension mothership zeta, il était assez facile de se retrouver bloquer à l'intérieur du vaisseau, et il pouvait être nécessaire d'utiliser la console interne du jeu pour débloquer la situation.
Dans New Vegas, l'une des fins liées à la faction des Disciples de l'Apocalypse était tout bonnement impossible à obtenir jusqu'à ce que quelqu'un découvre que le problème venait d'un signe mal placé dans le code(un - à la place d'un +). Il y a aussi les problèmes liés au moteur gamebryo, qui engendre parfois des situations hubuesques, avec des personnages s'enfonçant dans le sol, des corps voltigeant dans les airs, des ennemis courant tête baissée contre des murs.
Alors est-ce que la multitude de choix qui nous sont offerts suffit à excuser ces problèmes techniques sur des jeux mis à la disposition du consommateur?
La situation est telle pour les jeux Bethesda que l'on dit souvent que la communauté va patcher le travail de l'éditeur. Ces bugs présents à la sortie du jeu, sont pourtant assez frustrants et contraignent à multiplier les sauvegardes en prévision d'éventuels bugs. Et étonnamment, les journalistes semblent incroyablement indulgents envers ce genre de problèmes.
Est-il acceptable en 2013 que des jeux estampillés AAA sortent sans être exempts de tout bug? Sous prétexte de liberté peut-on flouer les joueurs et leur proposer une expérience de jeu hésitante et boiteuse et confier à la communauté le travail de la compagnie?