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  1. #61

  2. #62
    Citation Envoyé par Pluton Voir le message
    Prenez les paris
    ca me semble vrai et puis quand bien méme on s'en fout nous on veut la suite méme si tu me spoile a partir de maintenant .
    franchement pour un écrit a 2h du mat ben chapeau, il y a quelque chose et les fautes sont peu nombreuses et sans importance c'est le trauma/ambiance qui me plait moi.
    ca sent bon le vrai vécu et tu raconte bien sans trop en faire des tonnes.
    perfect pluton.
    voila un fil qui me passionne vraiment.
    la suite la suite...
    Putain c'est ce que j'ai dis (ok c'était dis en TABOURET§§!) mais c'est ce que j'ai dis
    --Gripoil 2010-- Id Psn : ambrefr

  3. #63
    Citation Envoyé par Zoerfel Voir le message
    En meme temps on pourrait pas verifier
    Ouais. Si ça se trouve, il joue même pas au jeu du tout et il nous raconte tout ça comme ça
    Athmos : Ça confirme ce que je suspectais depuis toujours, Ash_Crow est un vicieux. Son âme retorse ne vit que pour semer d'embûches le chemin des honnêtes canards, et sa fourberie n'a d'égale que sa profonde méchanceté. :fear:

  4. #64
    Ou même, il invente sa partie de STALKER en jouant à Alexandra Ledermann.

    bref.
    "Un peuple sans subjonctif est un peuple mûr pour la dictature." (Agar)

  5. #65
    Mieux il y a jamais touché...

    GO FOR IT PLUTON !

  6. #66

  7. #67
    Je partage l'enthousiasme de mes voisins !

    C'est excellent !! Le genre de texte que je pourrais lire pendant des heures avec une musique ad-hoc en fond sonore...

    Il n'y a plus qu'à attendre la suite : Les Terres Abandonnées et Yantar ?
    Peinant sur mon chemin tandis que la nuit vient, un arbre m'offre asile,
    Et sous ses feuilles d'airain, rien qu'une fleur fragile.

  8. #68
    Sixième partie : le Bar

    Je suis réveillé au son des notes égrenées par la guitare du ménestrel. Il est 9h30, voilà une petite grasse matinée qui contribue à me remettre d'aplomb. Un soleil magnifique brille déjà depuis plusieurs heures sur la Zone et les hommes du devoir me regardent avec un sourire moqueur aux lèvres.

    Mais au diable les regards en coin et les rires complices, la douleur de mon épaule n'est plus qu'un vague souvenir. Je casse la croute, remballe soigneusement mes affaires et montre patte blanche au barrage avant de prendre la route du Bar.

    Au détour d'un virage, j'aperçois à une petite centaine de mètres un stalker qui se promène sur l'asphalte commençant à chauffer au soleil.

    Tiens, il promène son chien ?...

    Ah non, le gamin n'est pas un ami des canidés, et ceux-là le lui rendent bien. Deux chiens bondissent d'un fossé et se jettent sur lui, les babines retroussées sur leurs rangées de dents pointues et plantées de travers. Il commence à se défendre et moi je commence à courir vers lui pour lui porter secours. C'est arrivé à quelques mètres que deux molosses jaillissent des buissons et me prennent en chasse. Je crie au stalker de cesser de tirer et de courir avec moi, mais il semble tétanisé par la peur et, les mains crispées sur son revolver désormais déchargé, il continue d'appuyer frénétiquement sur la détente...
    clic clic clic.

    La première barricade marquant l'enceinte du bar est juste derrière le fossé? je franchis celui-ci en courant sur une large tôle posée en travers. Cette dernière a connu des jours meilleurs et, l'espace d'un instant, j'ai l'impression que mon pied va passer à travers. Sur mes talons je sens le souffle rageur des molosses. Ces deux-là chassent, les autres se contentent de tirer péniblement le cadavre du stalker dans l'herbe, pour aller le déguster tranquillement.

    Les hommes du Devoir écarquillent les yeux à la vue de ma course effrénée et alors que je fais glisser le fusil de mon dos à mes mains sans cesser de courir dans leur direction, je crois voir sur leurs visages passer une expression d'incrédulité profonde.
    Ce n'est que lorsqu'ils aperçoivent les chiens à mes trousses qu'il comprennent réellement ce qui se passe, je fais alors brusquement demi-tour et, appuyé par le feu nourri de l'avant-poste (qui manque de me couper en deux), j'aligne les sales clébards. Le premier vient s'effondrer au terme de sa course juste à mes pieds en poussant un râle plein de rage, tandis que le second, qui avait déjà bondi, répand ses entrailles au dessus de ma tête. La rafale lui fait décrire une courbe bien plus large que ce que le clebs avait prévu et un arc en ciel vermillon semble briller dans l'azur de cette splendide matinée .

    Les couleurs chatoyantes de la Zone...

    Devant l'air éberlué des gardes, je continue mon chemin, l'épaulière et le dos recouverts d'un sang épais de mutant. Je compte bien me débarrasser enfin de cette pelure immonde qui me sert d'armure depuis maintenant trop longtemps. Les roubles amassés chez Sido me serviront enfin à quelque chose, ici.

    Un haut-parleur invite d'une voix presque enjouée les voyageurs à s'arrêter prendre un verre et discuter au 100 Rad Bar. Sur ces conseils sensés, j'avise l'entrée du rade et entre dans ce qui ressemble davantage à un bunker qu'à un bistrot.
    Armes au fourreau obligatoires, mais alcool et jeux de cartes à foison. Un type défoncé vomit dans un coin, le videur me jette un regard de brute, la civilisation en progrès m'étonnera toujours.

    Droit vers le comptoir, je commande un vrai Scotch. On the rocks s'il vous plaît. Le frigo derrière le Barman est en état de marche. Grand luxe. Je jauge d'après la bedaine épanouie de mon interlocuteur que celui-ci ne se refuse d'ailleurs pas grand chose. Après avoir pris l'apéro (okay, il n'est que 11h00...) et la température du coin, je commence à palabrer avec la clientèle et le taulier. Il me faut du fric et des boulots.

    Dans un anglais plus qu'approximatif, le patron m'indique la suite des événements, je dois récupérer les deux parties d'une clef permettant d'ouvrir un certain laboratoire se trouvant dans la vallée obscure. Mouais, on verra plus tard, en attendant il me faut des bénéfices à court terme. Pas radin, le gros me passe une combinaison de stalker par dessus le zinc, une avance pour ce job - ou une précaution pour qu'il puisse être mené à terme ? Je lui refile en gage ma vieille pelure. Le pauvre type a l'air plus encombré qu'autre chose avec mes haillons pissant le sang sur son vieux parquet crasseux.


    Il me faut un bon fusil. Après un verre ou deux, un stalker se décoince et me refile un contrat sur la tête d'un gars qui l'aurait doublé. Je compatis autant que je peux, lui tape sur l'épaule et promets d'en faire mon affaire moyennant quelques roubles bien sûr. Ledit traître aurait un arsenal intéressant d'après les dires du trahi.
    Je partage mon repas avec un type du genre bavard, à qui je demande qui fait la loi ici. Le Devoir, j'aurais dû m'en douter, est très présent dans les territoires plus au Nord. Pour moi, c'est peut-être le moment de prêter allégeance... le temps que l'alliance serve mes intérêts.

    Il est maintenant 13h00 et il est temps de me secouer les puces, je salue tout ce petit monde d'un signe de tête et repars en direction du Nord, vers les entrepôts militaires. Le soleil est plus vif que jamais, et je repousse le capuchon de ma nouvelle armure.



    Bilan :

    Equipement

    - Un stock de nourriture renouvelé.
    - Une arme de poing améliorée
    - Mon fusil à pompe amélioré à deux coups.
    - Une petite mitraillette (la viper) avec deux chargeurs.
    - Un AKM personnalisé (cadence de tir améliorée) avec un seul chargeur.
    - Une combinaison de stalker assez polyvalente.
    - Mon duvet
    - 6 medkits, (j'en ai trouvé pas mal dans la planque), quelques bandages.
    - 4 grenades offensives. 3 défensives.

    Moments de stress

    - Aucun

    Moments chauds


    - Petit canicide.
    - Le whisky à 11h00 après une grasse matinée.
    Dernière modification par Pluton ; 03/04/2008 à 20h16.

  9. #69
    Citation Envoyé par Pluton Voir le message
    - Le whisky à 11h00 après une grasse matinée.
    Ben quoi, je fais ça tous les matins de cuite, moi.
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  10. #70
    Citation Envoyé par znokiss Voir le message
    Ben quoi, je fais ça tous les matins de cuite, moi.
    Ouais, et tu joues même à Bioshock, et en 640x480...

    Dernière modification par Pluton ; 03/04/2008 à 18h52.

  11. #71
    Septième partie : les entrepôts

    Une barrière à demi-relevée et quelques carcasses de voitures pourrissant lentement au soleil de ce début d'après-midi annoncent le début de la zone des entrepôts militaires.
    Je baisse la tête pour passer sous la barrière quand j'entends des bruits de pas et quelques voix sur la route, derrière les carrosseries rouillées. Je défouraille instantanément mon pistolet mitrailleur et m'appuie l'épaule sur une aile de voiture, réprimant un gémissement de douleur qui monte dans ma gorge.

    Fausse alerte, ce ne sont que trois rigolos de la liberté qui devisent à propos d'une prostituée fameuse ou bien d'un texte libertaire, je n'ai pas bien saisi leurs propos.
    J'ai l'intention de les saluer amicalement, alors que quatre points jaunes surgissent sur mon radar, tout autour des trois hommes. Une arme crache sur la droite de la route et deux des malheureux exécutent une étrange vrille non dénuée d'une certaine grâce avant de heurter le bitume. Le troisième dégaine et, visant le soldat du Devoir qui vient d'émerger d'un buisson, le canon de son arme fumant encore, appuie sur la détente. Inutilement.

    Dans la Zone les armes poussent partout et sur tous les cadavres, mais certaines sont déjà fanées.

    L'anarchiste, hélas peu soigneux de son matériel pousse un juron, les yeux braqués sur le flingue inutile qu'il tient à bouts de bras. Une seconde plus tard, l'homme du Devoir lui fait exploser le crâne d'un coup de crosse en faisant entendre un rire satisfait.
    Les trois autres hommes sortent des fourrés.

    - Salut les gars ! Euh, beau soleil n'est-ce pas ?

    Ils me jettent un coup d'œil, puis se concertent du regard. Un ange passe, je commence à me demander s'ils ont compris un traître mot de ce que je leur ai dit. Enfin, l'un d'entre eux s'avance et, montrant du doigt une petite cabane de rondins en haut d'une colline, me déclare en anglais qu'il se pourrait bien que leur chef ait besoin d'un type comme moi.
    ne cherchant pas à comprendre ce que peut bien être "un type comme moi", je leur fais comprendre que je repasserai peut-être.

    En attendant, je dois aller voir ce que le traître peut bien avoir dans son paquetage. Il se trouve entre deux monticules faits de débris et de terre. Le temps semble s'être arrêté ici, le sol est jonché de débris d'appareils de construction. Plus loin, sur la droite, un immense camp cerné de hauts murs couverts de barbelés se détache sur l'horizon. Quatre tours se dressent à l'intérieur des murailles, l'endroit semble imprenable...

    Mon attention se recentre sur le stalker qui a manqué de fair play, et je constate qu'il n'est pas seul devant le brasero. Le commanditaire s'est bien gardé de préciser ce détail. Je visse un silencieux acheté au 100 Rad Bar au bout de mon pistolet-mitrailleur, et du haut de la butte, mets fin à ses jours.
    hélas, les autres sont alertés par le bruit de sa chute et je me retrouve adossé à une pile de plaques de béton. J'entends nettement l'une des arme s'arrêter en bout de chargeur et, profitant de l'accalmie, je sors de ma cachette et arrose tout le monde. Deux des stalkers sont salement touchés, mais le troisième était en train de me prendre à revers, effectuant un large détour de l'autre côté de la butte. Je lui fait rouler une grenade le long du dénivelé avant de plonger de nouveau à l'abri des plaques de construction. J'entends les râles de mort des deux blessés juste avant que la grenade n'explose et que le troisième vole par dessus la bute, le corps truffé d'éclats.

    Plus âme qui vive dans le secteur, je descends en contrebas et fouille le cadavre. Sur son dos je décroche un magnifique Enfield L85A2 de facture britannique, personnalisé avec amour. Un astucieux système de contrepoids diminue le recul de ce fusil à lunette intégrée.


    Je m'autorise une petite séance de bricolage et démonte le silencieux de mon petit MP5 et, avec le kit d'adaptation universelle, le monte sur ce petit bijou. Me voici en possession d'un fusil de snipe de fortune, je fais demi-tour et, avant d'aller empocher la prime, vais voir le chef des hommes du Devoir, celui qui a un boulot pour un type dans mon genre.

    Celui-ci joue m'interpelle alors que j'approche de la cabane en rondins et m'offre une opportunité de devenir un sympathisant de leur cause.

    - Dézingue-moi ce sniper là bas dans la tour, et je glisserai un mot pour toi au Général.

    Sitôt dit, sitôt fait, j'ai l'occasion de juger de la fiabilité et de la précision de mon nouveau fusil. Le sniper m'envoie une dernière sommation lorsqu'il me voit approcher

    - Ici c'est le territoire de la Liberté, alors fait demi-tour stalker, ou je te loge une balle entre les deux yeux ! Stop, ou je fais gicler ta cervelle sur tes copains du Devoi...

    Il dégringole de la tour, et j'entends les hommes de la liberté qui commencent à s'énerver derrière le mur haut de trois mètres.

    J'ai fait mes preuves, mais le chef me demande si l'on peut également me faire confiance pour participer à l'assaut de la base de la Liberté. J'avoue être complètement subjugué par l'assurance avec laquelle ces hommes se préparent à la bataille, ils sont sept, ce qui correspond tout au plus au nombre de sentinelles postées dans les quatre tours de garde de la base.
    Dubitatif, j'accepte de me joindre à eux, sans pour autant me faire d'illusions. Si l'un d'entre nous s'en tire vivant, ce sera déjà un bel exploit, et j'ai bien l'intention que ce soit moi.


    Bilan :

    Equipement

    - Un stock de nourriture renouvelé.
    - Une arme de poing améliorée
    - Mon fusil à pompe amélioré à deux coups.
    - Une petite mitraillette (la viper) avec un chargeur.
    - Un Enfield L85A2 à recul réduit, avec lunette et silencieux, un seul chargeur.
    - Une combinaison de stalker assez polyvalente.
    - Mon duvet
    - 6 medkits, (j'en ai trouvé pas mal dans la planque), quelques bandages.
    - 3 grenades offensives. 3 défensives.

    Moments de stress

    - Le salopard qui comptait se payer ma tête en contournant la butte de terre.

    Moments chauds


    - La fusillade autour du feu de camp. En vrai j'ai pris deux balles, heureusement bien amorties par ma combinaison.
    Dernière modification par Pluton ; 04/04/2008 à 11h05.

  12. #72
    Huitième partie : le raid contre la Liberté.

    L'enthousiasme des soldats du Devoir fait plaisir à voir, mais je ne le partage pas. Leur chef me tend une oreillette par laquelle nous communiquerons durant l'opération. L'un de ses hommes arme une charge de C4 qui a été disposée contre le mur arrière de la base de la Liberté. Le cadavre du soldat qui a posé cette charge semble se moquer de moi, avec son rictus déformé lui découvrant les dents. Un instant mon regard plonge dans les ténèbres de ses yeux grands ouverts.
    Je me tiens accroupi le long des remparts et attends l'explosion en serrant mon fusil contre moi, tête baissée.

    Je n'ai rien contre ces types de la liberté. Comme tous les anarchistes, dans le fond, je les trouve même assez sympathiques, bien que leur idéologie ne peut se fonder que sur une espèce humaine meilleure qu'elle n'est aujourd'hui. Leur présence en ses lieux me laisse toutefois penser que leurs idéaux doivent s'être altérés - ou corrompus - au contact de la Zone.

    L'explosion est d'une violence inouïe. Le vacarme est repris en écho au loin et j'espère que les mutants que j'ai aperçu tout à l'heure ne seront pas attirés par le bruit.

    - A L'ASSAUT !!! hurle le chef, alors que deux de ses hommes franchissement le trou ouvert par le C4, au milieu d'un épais nuage de fumée et de particules de ciment. je prends une profonde inspiration et me jette de l'autre côté du mur, sur une pente douce qui descend vers les bâtiments. Partout je vois des hommes armés qui courent vers nous en criant, les balles commencent à siffler à mes oreilles. J'entends deux détonations bien plus puissantes que les autres bruits d'armes automatiques. Snipers.

    Le chef vocifère dans mon oreillette :
    - Numéro sept ! NUMERO SEPT EN COUVERTURE AILE DROITE !!!!!
    - NUMERO CINQ, COUVERTURE AILE GAUCHE !!!!
    - STALKER, LES SNIPERS !!! ONZE HEURES,TREIZE HEURES, QUATORZE HEURES DESCENDS-MOI CES PLANQUES !!!
    - LES AUTRES, AVEC MOI !!! GO GO GO GO GO !!!

    Au raz du sol, les épaules continuellement rasées par les balles, j'épaule et ouvre le feu sur les cibles qu'il me désigne. Mais les tireurs d'élite ont le temps de faire des ravages dans nos rangs.

    - CINQ EST A TERRE !
    - OH MON DIEU, TROIS EST A TERRE ! ILS SONT BEAUCOUP PLUS NOMBREUX QUE CE QUE NOUS CROYIONS !!!

    Mon fusil à lunette fait merveille, et les snipers sont tous tombés de leurs tours, j'ôte la lunette de devant mon œil et risque un regard par dessus le rempart de béton qui consolide le remblai. Le chef court comme un beau diable, vers une mort certaine, suivi de Numéro Deux et Numéro Quatre. Le bras de Six est emporté par une rafale. Sept, en revanche, progresse prudemment et élimine efficacement 4 adversaires. Une dizaine d'ennemis déboule d'une rue à droite, loin devant le chef et ses hommes, et se dirige droit vers nous. J'avise plusieurs barils de carburant sur leur chemin, mais une explosion en chaîne réduirait l'assaut de notre petite escouade à néant : Un, Deux et Quatre sont sur la même rue que les défenseurs.

    On ne s'occupe plus de moi, j'en profite pour faire un peu de ménage dans les environs de Sept qui, décidément, fait preuve d'une sacré dose de cran, seul sur le flanc droit.

    De nouveau je colle l'œil à la lunette de mon fusil et surveille la progression des deux groupes qui engagent une discussion virile à moyenne distance. Lorsque numéro Un et Quatre sont foudroyés par la riposte Libertaire et que Deux se proclame meneur de l'assaut, je prends la décision difficile de faire exploser les bidons : le nouveau chef est presque au contact avec six hommes de la Liberté et il n'en a plus pour très longtemps.

    Trois bidons remplis d'essence prennent feu et trois explosions se succèdent, réduisant au silence la fusillade. Il ne reste plus que Sept et moi ; lui contourne le bâtiment principal par la droite tandis que je prends à gauche. Il m'informe qu'il reste du monde à l'intérieur, qu'il a éliminé les deux gardes de l'entrée et qu'il pénètre plus avant dans le bâtiment. Je lui demande d'attendre mon arrivée pour prendre d'assaut l'étage supérieur, mais Sept ne m'écoute pas et affirme pouvoir prendre l'escalier seul.
    Un échange de coups de feu retentit à l'intérieur du bâtiment et, arrivé à hauteur de la fenêtre du rez de chaussée, je vois le malheureux chuter dans l'escalier, blessé à mort.

    Après une petite hésitation, je m'empare d'une grenade et la lance par la fenêtre du premier... vers la fenêtre... sur le rebord de la fenêtre ! Celle-ci rebondit et roule vers moi. D'un bond sur le côté je me mets à couvert derrière un muret, ce qui me sauve la vie, mais le souffle de l'explosion me fait tituber quelques secondes, le temps de dégoupiller une seconde grenade et de la lancer, cette fois-ci un peu plus fort, par la fenêtre à l'étage. Un point gris supplémentaire apparaît sur mon radar, et je décide de terminer l'assaut seul.

    J'entre en trombe au rez-de-chaussée et fait un rapide contrôle à droite et à gauche. A droite, le gardien de ce qui semble être l'armurerie est étendu sans vie, Sept à ma gauche est mort, un peu plus loin un troisième cadavre gît. Retenant mon souffle, je commence à monter les marches qui mènent au premier. Rien sur le palier. Des gouttes de sueur commencent à me tomber devant les yeux alors que je passe l'angle de la cage d'escalier. Un cadavre est étendu sur le palier, je fais un bond sur le côté et aperçoit dans une petite pièce à gauche trois hommes de la Liberté qui semblent être aussi surpris que moi. Je vide mon dernier chargeur par l'ouverture de la porte et deux d'entre eux sont tués, mais alors que je m'apprête à reculer pour changer d'arme, le troisième sors avec un fusil à pompe à canon lisse et m'envoie une pleine décharge de plomb dans la poitrine. Mon fusil vole dans les airs, je pars à la renverse dans l'escalier et atterris sur le dos, foudroyé.

    Tandis qu'un voile gris recouvre mes yeux et que j'entends l'homme qui s'avance pour m'achever, ma main tremblante accroche une grenade à ma ceinture et l'envoie rouler en haut des marches. Je perds connaissance.

    Zone, prends ma vie. Je crois qu'il est temps, je suis fatigué, si fatigué.




    Bilan :

    Equipement

    - Un stock de nourriture renouvelé.
    - Une arme de poing améliorée
    - Mon fusil à pompe amélioré à deux coups.
    - Une petite mitraillette (la viper) avec un chargeur.
    - Un Enfield L85A2 à recul réduit, avec lunette et silencieux, plus de munitions.
    - Une combinaison de stalker assez polyvalente et truffée de plomb.
    - Mon duvet
    - 6 medkits, quelques bandages.
    - 2 grenades offensives. 1 défensive.

    Moments de stress

    - Tout l'assaut, avec les balles qui partaient dans tous les sens et qui faisaient voler la terre, le béton et le bitume autour de moi.
    - Mes alliés qui se font tous descendre, et moi qui continue pour la stupide envie de faire une razzia dans l'armurerie.

    Moments chauds


    - Je suis (presque) mort : 5 millimètres dans la barre de vie et une hémorragie sévère.
    Dernière modification par Pluton ; 03/04/2008 à 22h05.

  13. #73
    Oh le gros moment de suspense

    Enfin trés sympa à lire, si t'es mort t'as interet à tricher et à mentir, parce que je veux vraiment savoir la suite.

  14. #74
    Bordel, je passe plus de temps à écrire qu'à jouer ! J'ai enfin rattrapé mon retard dans le récit par rapport à ma partie.
    Mais la règle est écrite, si je meurs c'est terminé !

  15. #75
    Interlude II :

    Je suis mort.

    1988, Pripiat.

    De grands arbres sombres se dressent sur le bord d'une route défoncée et pleine d'ornières. Un pick-up fonce à toute allure sur celle-ci, au risque d'envoyer ses amortisseurs ad patres. Les mains de mon Oncle, agrippées au volant, font faire de folles embardées au véhicule afin d'éviter les plus gros trous de la route.
    Je suis à la place du mort et je crois que j'ai vomi entre mes pieds. je peux le dire à l'odeur. Mon crâne, renversé en arrière sur l'appuie-tête, est le théâtre de fantasmagories toutes plus délirantes les unes que les autres. Mon souffle est court et pénible, et la douleur à l'aine s'est répandue comme si une flaque de ciment avait pris dans mon bas-ventre.

    - L'hôpital militaire n'est plus très loin ! crie mon Oncle. Tiens le coup, mon garçon !

    J'ai l'impression de l'entendre à travers une épaisseur considérable, comme si on m'avait enfoncé la tête dans un édredon polonais. J'ai la fièvre, mon visage et mes avant bras ruissèlent de sueur.
    Le pick-up fait une dernière embardée et, au terme d'un long dérapage, s'arrête enfin.
    Par la fenêtre du côté passager, mes yeux à la dérive flottent un instant sur la pancarte...

    Silence
    Hôpital

    ... et se ferment.
    Dernière modification par Pluton ; 03/04/2008 à 22h35.

  16. #76

  17. #77
    Nannnnnnnn :'(
    Liste d'ignorés : Logan

  18. #78
    Vous y avez cru, hein ? Meuuuh non chuis pas mort, vous me prenez pour un n00b ?

    Neuvième partie : retour à la réalité et retour au Bar.

    Mes yeux s'ouvrent sur une mare de sang, apparemment le mien. Je suis adossé au mur de l'escalier, à mi-hauteur entre l'étage et le rez de chaussée. Ma main gauche est entortillée dans la sangle de mon sac, coincée entre mon dos et le mur, et mon bras est totalement insensible, comme absent. Mes poumons ne sont plus qu'un nid de douleur brûlante et chaque respiration est un soufflet de forge dans ma poitrine.

    La nuit va bientôt tomber, je ne suis donc resté inconscient que quelques heures. C'est ce qui m'a sauvé la vie car celle-ci ne tenait à un fil, et maintenant que je peux bouger, il m'est possible de stopper l'hémorragie. J'écarte les lambeaux du robuste tissus de ma combinaison pour constater que les plaques de métal de cette dernière ont encaissé la majeure partie des plombs. Pas tous, cependant.
    Avec un gémissement de souffrance, je retire la plaque de Kevlar et la jette un peu plus loin. Ma poitrine ressemble à un morceau de charcuterie, et je n'ai ni le temps ni la force d'en extirper les plombs.

    De ma main libre, je sors un kit de premiers secours et fais une large compresse qui se colore presque aussitôt de rouge. Avec les dents je coupe deux longues bandes de sparadrap que je passe autour de mon cou et sous mes aisselles pour maintenir la compresse plus ou moins en place.

    Je récupère quelques minutes et j'essaie de me lever. La douleur est atroce et je retombe contre le mur. Quelques minutes encore et je m'apprête à réessayer lorsque j'entends au loin quelques voix venant du nord-ouest. Des renforts de la Liberté !
    Plus de temps à perdre, de ma main valide j'attrape la rampe de l'escalier et me dresse en crachant un jet de salive mêlée de sang. Mon fusil Enfield est HS, il a pris une bonne partie des plombs lorsque l'autre type a tiré. Ce dernier est d'ailleurs étalé sur toute la surface du mur, la grenade l'a réduit en purée.

    Je descends l'escalier en réprimant un gémissement de douleur à chaque marche et, une fois en bas, m'empare d'un GP37 qui traîne au sol. Dans la Zone, garder un fusil à la main est plus important que de garder son sang.

    Direction le 100 Rad Bar.

    J'ai de plus en plus l'impression que les corbeaux qui tournoient guettent ma chute, et tout le long du chemin qui descend vers le sud je dois veiller à ne pas mettre genoux à terre. Derrière mon dos, j'entends la relève de la Liberté constater avec dépit la déconfiture de leurs camarades. C'est malin, et moi qui espérais que le chef de l'assaut me ferait une chouette lettre de recommandation auprès des gradés du Devoir...

    Quelques stalkers indépendants arrivent du sud, et deux d'entre eux me soutiennent jusqu'au Bar. Les picotements dans mon bras gauche m'informent que celui-ci va bien et est de nouveau irrigué. Les stalkers me déposent dans l'arrière boutique du bistrot sur une table, et le visage narquois du patron est la dernière chose que je vois avant de replonger dans le néant.
    Les dernières choses que j'entends sont ses paroles :

    - Très bien l'Tatoué, je vais t'soigner moi. J'vais veiller sur toi comme ta vieille môman l'aurait fait, mais après, va falloir bosser pour moi, Stalker.


    Bilan :

    Equipement

    - Un stock de nourriture renouvelé.
    - Une arme de poing améliorée
    - Un vrai Pump Action Shotgun ramassé dans la base de la Liberté.
    - Une petite mitraillette (la viper) avec un chargeur.
    - Un GP37 avec le lance grenade qui va bien et le silencieux monté dessus.
    - Le VSS Vintorez qui traîne dans un bâtiment de la Liberté.
    - Une combinaison de stalker assez polyvalente et réparée.
    - Mon duvet
    - 4 medkits, 6 bandages.
    - 2 grenades offensives. 1 défensive.

    Moments de stress

    - Aucun

    Moments chauds


    - Aucun
    Dernière modification par Pluton ; 04/04/2008 à 10h57.

  19. #79
    Haha ... Ouai, nan, t'as raison. T'es pas mort en fait.

    Oui alors, donc, le bar, toussa.
    Liste d'ignorés : Logan

  20. #80
    J'ai pas stalker, mais un grand bravo pour cette narration très jeu de rôle, Pluton, c'est vraiment excellent.

  21. #81
    Citation Envoyé par LOGAN Voir le message
    Haha ... Ouai, nan, t'as raison. T'es pas mort en fait.

    Oui alors, donc, le bar, toussa.
    Ouais bin là je joue peinard en faisant des petites missions pas trop trop risquées à partir du bar (quoique, avec les migrations de mutants c'est hyper chaud des fois), alors laissez-moi tranquille, je vais pas tout raconter sinon j'ai plus le temps de jouer
    Dernière modification par Pluton ; 04/04/2008 à 00h50. Motif: Fusion automatique

  22. #82
    Sympa
    Merci encore.
    Dommage pour le Enfield. C'etait mon arme preferee quand j'ai joue avec le redux.

  23. #83
    je viens de lire tout d'une traite depuis la premiere page et c'est bien ca! La grande classe quand meme. D'ailleurs dans Agroprom, j'avais recommence un certain nombre de fois mais a chaque fois je me suis fait canarder en sortant des "egouts": je me demande si c'est un bug?

  24. #84
    Citation Envoyé par Zoerfel Voir le message
    Sympa
    Merci encore.
    Dommage pour le Enfield. C'etait mon arme preferee quand j'ai joue avec le redux.
    Ouais mais maintenant j'ai ça alors bon...


    Avec le lance-grenade qui va bien.

    Citation Envoyé par tarbanrael Voir le message
    je viens de lire tout d'une traite depuis la premiere page et c'est bien ca! La grande classe quand meme. D'ailleurs dans Agroprom, j'avais recommence un certain nombre de fois mais a chaque fois je me suis fait canarder en sortant des "egouts": je me demande si c'est un bug?
    Effectivement ça y ressemble... C'est en tout cas lié à Oblivion Lost.


    Sinon, j'ai revu et corrigé quelques textes...
    Dernière modification par Pluton ; 04/04/2008 à 11h06. Motif: Fusion automatique

  25. #85
    Je ne peux pas m'empêcher de parasiter brièvement ce chouette topic avec ma propre aventure.

    Après avoir reinstallé le jeu, motivé par ce post et celui sur les mods, je lance enfin la partie.

    Me voilà donc dans la zone, j'accepte ma première tâche et me dirige vers le camp des brigands. Malheureusement pour moi avant d'arriver au point de rendez vous une meute de chiens mutants s'est jeté sur le met délicat encagoulé et ambulant que je suis.
    Après avoir reglé non sans peine le sort des cabots aux gouts culinaires douteux, je me suis posé dans un coin afin de soigner ma guibole mâchouillée.
    Evidement je n'avais pas pensé à acheter des bandages, damned !
    Me voilà donc honteusement en train de me vider de mon sang sur le chemin du retour des 100m parcourus en traînant la patte hâtivement afin de sauver ma vie de boulet.
    Fortement ralenti par ma blessure j'arrive au niveau de Wolf qui me regarde d'un air circonspect.
    Quand soudain gros son sourd, le ciel devient rouge et s'assombrit, je vois les stalkers se jeter à terre lorsque celle ci se met à trembler. Un blowout !

    Ma légendaire aventure a pris fin lorsque je suis mort irradié avant d'avoir pu me trainer jusqu'à l'abri sous terrain.

    Qui dit mieux ?

  26. #86
    Citation Envoyé par Melf Voir le message
    Je ne peux pas m'empêcher de parasiter brièvement ce chouette topic avec ma propre aventure.

    Après avoir reinstallé le jeu, motivé par ce post et celui sur les mods, je lance enfin la partie.

    Me voilà donc dans la zone, j'accepte ma première tâche et me dirige vers le camp des brigands. Malheureusement pour moi avant d'arriver au point de rendez vous une meute de chiens mutants s'est jeté sur le met délicat encagoulé et ambulant que je suis.
    Après avoir reglé non sans peine le sort des cabots aux gouts culinaires douteux, je me suis posé dans un coin afin de soigner ma guibole mâchouillée.
    Evidement je n'avais pas pensé à acheter des bandages, damned !
    Me voilà donc honteusement en train de me vider de mon sang sur le chemin du retour des 100m parcourus en traînant la patte hâtivement afin de sauver ma vie de boulet.
    Fortement ralenti par ma blessure j'arrive au niveau de Wolf qui me regarde d'un air circonspect.
    Quand soudain gros son sourd, le ciel devient rouge et s'assombrit, je vois les stalkers se jeter à terre lorsque celle ci se met à trembler. Un blowout !

    Ma légendaire aventure a pris fin lorsque je suis mort irradié avant d'avoir pu me trainer jusqu'à l'abri sous terrain.

    Qui dit mieux ?
    Dommage car dans la cave de la maison à côté de Wolf tu es à l'abris du blowout

  27. #87
    Merci Pluton, c'est excellent!

    Deux questions: C'est quoi ce truc de faire un piège avec des artifacts??? J'ai raté un truc là?

    Comment on fait pour réparer les combis?

  28. #88
    Citation Envoyé par Pluton Voir le message
    Dommage car dans la cave de la maison à côté de Wolf tu es à l'abris du blowout
    Je serais mort du saignement :/

  29. #89
    Citation Envoyé par DarkVapeur Voir le message
    Merci Pluton, c'est excellent!

    Deux questions: C'est quoi ce truc de faire un piège avec des artifacts??? J'ai raté un truc là?

    Comment on fait pour réparer les combis?
    Tu déplace l'artéfact dans la case "pistolet" de l'inventaire et il apparaîtra dans tes mains. Tu laisse le bouton de tir appuyé et le personnage commence à faire des manipulations avec l'objet. Au bout de quelques secondes (il faut maintenir le bouton de tir) il jette l'artefact devant lui, qui devient une anomalie correspondant à l'artefact.
    L'anomalie disparaît au bout d'un long moment, peut être une journée je sais pas.
    Les AI humains évitent ces anomalies avec Oblivion Lost, mais pour les imprudents ou les mutants, c'est le top du piège.

    Pour réparer armes et combinaisons, c'est dans la fenêtre de dialogue avec les marchands du jeu.

    Bien sûr, tout ceci nécessite le mod Oblivion Lost ou Priboi Story.

  30. #90
    Citation Envoyé par DarkVapeur Voir le message
    Merci Pluton, c'est excellent!

    Deux questions: C'est quoi ce truc de faire un piège avec des artifacts??? J'ai raté un truc là?

    Comment on fait pour réparer les combis?
    1) Tu mets un artefact à la place d'une arme et tu appuies sur ta gachette (clic gauche surement, laisses appuyé quelque instant). Enjoy !

    2) Les marchands font les réparations. Enjoy itou !

    EDIT : grillay comme on dit chez nous.

    Citation Envoyé par Pluton Voir le message
    ...Les AI humains évitent ces anomalies avec Oblivion Lost,...
    Pas tous, je peux te le dire Et certaines espèces animales les évitent.
    Dernière modification par Rhoman ; 04/04/2008 à 15h33. Motif: Fusion automatique

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