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  1. #301
    Citation Envoyé par kirriock Voir le message
    oui oui, c'est surtout le "elle ne créa pas la Stalker car la femme n'est pas neutre et n'est pas juste"... Tellement vrai...

    Pas la peine je suis déjà sorti.
    Tu peux rester , je crois que ce topic obéis au mêmes règles que le zone ^^
    'Brexit' to be followed by Grexit. Departugal. Italeave. Fruckoff. Czechout. Oustria. Finish. Slovakout. Latervia. Byegium.

  2. #302
    Ce n'est pas machiste, c'est en référence au film et à mon premier récit, dans lequel la femme reste à l'extérieur et enfante des monstres à partir de la semence dégénérée du type qui traîne trop dans la Zone.

    D'autre part, quand la femme n'est "ni neutre ni juste", c'est à comparer avec la "neutralité" de la Zone et à sa "justesse", essentiellement le fait qu'elle soit impitoyable, régie par le chaos et où aucun être n'est au sommet ou au pied de la chaîne alimentaire. D'un point de vue humaniste, c'est donc un compliment que je fais ici à la gente féminine

    Enfin, dans mon imagination - me demandez pas pourquoi ni si c'est dû à la vodka ou aux radiations - la Zone a des effets néfastes sur les parties génitales des animaux et des êtres humains, ce qui expose l'homme à engendrer des mutants et la femme à devenir carrément stérile.

    Voilà voilà...
    Dernière modification par Pluton ; 10/03/2009 à 00h24.

  3. #303
    Rhaaa oui. La dernière scène finale des 5 dernières minutes du film. Athologique !
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  4. #304
    "Alors on fait moins le malin maintenant ? Arrête de geindre tu perds ton souffle..."
    Le soldat du devoir se penche vers le pauvre bandit qui gémit de douleur en se tenant le ventre à deux mains. Le soleil n'en fini pas de se lever sur la vallée obscure, et pourtant aucun chant d'oiseau ne vient peupler le ciel rougeoyant.
    L'homme commence à faire les poches du bandit, fouillant méthodiquement et mettant de côté, sur l'herbe maladive, les affaires du vaincu :
    Un paquet de cigarettes, un morceau de résine de cannabis à moitié carbonisé, un briquet, un paquet de cartes jaunies, un couteau suisse, la photo froissée d'une très jeune femme...
    "Mmmh, laisse-moi ça...merde !
    Ta gueule."

    La fouille continue et le soldat passe aux poches intérieures de la veste :
    Un portefeuille contenant un permis de conduire, une liasse de billets, un petit porte-clef en forme de neud de pendu...

    Absorbé dans le compte des billets pris dans le portefeuille, le soldat n'a pas entendu approcher le vieil homme qui se tient, au moment où il le remarque, à quelques mètres de lui. Surpris, il se redresse, utilisant comme appui le canon de son arme, qu'il pointe ensuite vers l'intrus.
    Le vieux semble avoir passé une nuit chez les morts et, quelque part, il y a quelque chose qui fiche la trouille chez lui. Il vient de la décharge.

    "Hola, vieux débris, qu'est-ce qu'un type dans ton genre vient faire dans ce trou perdu ? On t'as laissé sortir de l'hospice et tu t'es trompé de chemin ?"

    Le vieil homme tire une cigarette de sa poche, et d'une main mal assurée, l'allume avec un briquet, s'y reprenant à quatre fois avant que le bout de la cigarette rougeoie enfin.
    Je viens voir ton joli fusil, mon mignon, celui-là même que tu m'agites sous le nez comme une pucelle agite son cul devant les mecs taillés comme toi et, tout particulièrement, je viens voir la lunette qui est fixée dessus.

    Gêné devant le silence du vieux, le soldat hésite et baisse lentement son fusil avant de regarder par dessus l'épaule de celui-ci. Un vieux réflexe quand on traite avec les bandits, d'observer les alentours d'un type apparemment seul.
    Putain, c'est quoi ce vioque, qu'est-ce qu'il veut exactement, il en a marre de la vie ou quoi ? On dirait un clochard, il a une sale gueule, ça me foutrait presque les jetons. Ouais, en fait il me fout les jetons. Et l'autre con qui se tortillait à mes pieds a arrêté de bouger...

    «Oui, je me suis trompé de chemin on dirait, et comme j'ai entendu des voix par ici, je suis venu voir si vous pouviez m'indiquer la route du 100 Rads Bar, jeune homme.»

    Le soldat lui retourne un regard noir. C'est évident, le vieux se fout de sa gueule. Mais il est seul. L'espace derrière-lui est dégagé et quelques anomalies dansent parmi les herbes du chemin menant à la décharge. Rien de bien dangereux : Son tromblon pourrait être dangereux, mais tant que le débris se tient à cette distance il n'a aucune chance. Aucune autre arme dans ses poches : sa veste est informe et aucun objet ne tend le tissu. Peut-être qu'il espère une partie du fric, le paquet de clopes...

    Retourne-toi, connard.

    ... ou bien un coup de gnôle, il a l'air plutôt porté sur la boisson. Ouais, c'est ça, il a une tête d'alcolo. Rien qu'à voir la manière dont il a allumé son mégot. L'est au bout du rouleau. Bientôt il sera comme ce bandit que je viens de refroidir.

    «Le 100 Rads Bar, vous êtes sur le mauvais chemin grand-père. Fallait pas prendre à droite après la vieille gare, mais continuer tout droit vers le Nord. On a un checkpoint là bas, et ça m'étonnerait qu'on vous laisse passer comme ça, faudra montrer patte blanche.»

    Voilà, on va faire dans le civilisé, j'aimerai bien qu'il lâche un mot ou deux au lieu de tirer en silence sur sa sèche et de regarder dans le vide comme ça derrière-moi.

    Derrière-lui, justement, un jappement de chien retenti, suivit d'un coup de feu. Surveillant le vieil homme du coin de l'œil, le soldat du Devoir pivote sur les talons, mais une butte de terre masque la scène de l'affrontement.

    Ouais, c'est-ça, retourne-toi, connard.

    S'assurant que le vieux n'a pas bougé et continue de fumer tranquillement, le soldat s'éloigne et commence à gravir la butte, en jetant régulièrement un regard derrière lui, prêt à faire feu au moindre mouvement suspect. Une fois à mi-hauteur, il se trouve déjà à 15 mètres du vieil homme et le fusil ne ferait que lui érafler la combinaison militaire, à condition que le vieux arrive à ajuster son tir à cette distance avec sa tremblotte.

    Le regard du jeune homme est presque au niveau du sommet et il concentre son attention sur la meute de chiens qui s'attaque au camps des bandits installé dans l'ancienne usine. On l'a envoyé en reconnaissance à partir du Checkpoint pour évaluer les forces en présence et préparer l'assaut de l'usine. L'attaque des chiens est une trop belle occasion de compter les truands et de jauger leur puissance de feu d'une bonne distance. Il sort ses jumelles...

    Une rafale longue l'aplatit face contre le monticule, déchire sa combinaison, plusieurs balles pénètrent le blindage, mordent les tissus, s'engouffrent et fouissent dans la chair, touchent les fragiles organes et font exploser une artère.

    Le vieil homme agenouillé près du cadavre du bandit repose la mitraillette qu'il vient de lui emprunter, se lève en grimaçant à cause de ses genoux rouillés, monte en soufflant bruyamment la butte de terre, s'empare du fusil à lunette auquel il jette un œil avant de redescendre lentement, tandis que la bataille fait rage au loin, repart d'où il était venu, vers la décharge, récupérant au passage le sac contenant ses affaires et son pistolet.

    Finalement, j'aurais été bien moins crédible ici sans le vieux canon scié.

  5. #305
    J'ai une lunette. Direction Agroprom, les gars du devoir sont pas prêts de me laisser passer si je ramène pas un cadeau à leur chef... et je sais que les bidasses du complexe sont du genre à laisser traîner leurs affaires. Tous des trous du cul ces morveux d'aujourd'hui, même les militaires. Ça a commencé avec l'Irak, des merdeux qui chialaient pour trois grains de sable dans la raie et pas de douche quotidienne.

    Sacredieu, aujourd'hui je vais leur en donner des bonnes raisons de pleurnicher...



    Les bandits tournaient comme des abeilles tenant de faire leur nid autour de la vieille station de chemin de fer éventrée de la décharge. Excités comme des insectes au soleil ils tentaient de prendre d'assaut le bâtiment dans lequel deux stalkers s'étaient retranchés, mais peine perdue. De guerre lasse, ils donnaient des coups de pied dans les détritus qui jonchaient l'extérieur de la cour du hangar, tiraient en l'air de dépit, cassaient les dernières vitres du train encore en un seul morceau et s'insultaient copieusement.

    "Vlad, t'es vraiment le roi des cons, arrête de gaspiller tes munitions, sinon tu vas faire quoi hein ? Aller en mendier aux cerbères du Devoir ? Faudrait les approcher cul nu pour qu'ils te laissent leur parler avant de t'exploser la tronche !
    Hé, c'est qui celui-là ?!"

    Le vieux avançait droit vers eux dans la poussière portée par l'air du matin. Il n'avait pas d'arme à la main mais de son sac à dos dépassait le canon d'un AN-94 Abakan.

    "Dis-donc connard, un pas de plus et t'es refroidi."

    Une flamme jailli de ses doigts noueux et une bouffée de fumée s'échappa de la capuche que l'inconnu rejeta sur ses épaules, découvrant un crâne presque chauve et quelques touffes de cheveux blancs. Son visage était celui d'un vieillard, celui d'un alcoolique aux chairs fatiguées. Seuls ses yeux froids et durs trahissaient la force passée et la détermination nouvelle.

    Peu à peu le calme se fit près de l'enceinte de la gare et, menaçantes, les petites abeilles tapageuses se rassemblèrent autour du vieil homme qui ne disait rien et fumait tranquillement. Il coinça sa cigarette au coin des lèvres et retira son barda, qu'il jeta négligemment à quelques pas de lui.

    Les armes se dressèrent toute dans sa direction, mais il prit appui sur une main et s'assit en tailleur à même le sol. Il leva la tête vers les dix garçons qui l'entouraient et leur fit signe de s'approcher avec trois doigts.
    Les bandits s'interrogèrent du regard, interloqués.
    "T'es barge ou quoi le vieux, t'as perdu les pé...
    - Shhhhht !"

    Flottant encore dans l'azur, clignant face au soleil une fraction de seconde auparavant, les yeux du vieux s'étaient fixés sur ceux du gamin instantanément, comme deux oiseaux de proie tombant des cieux sur un gibier.

    Le vieux s'éclaircit la voix et cracha un glaviot à quelques centimètre des botes de la grande gueule.

    "Faites silence et écoutez de toutes vos oreilles les gamins, je vais vous raconter une belle histoire. C'était il y a quelque temps dans la Zone, un type qui se baladait tout seul et sur la route duquel il valait mieux pas se trouver. Le tatoué on l'appelait, rapport à son avant-bras marqué. C'était un sacré gaillard, mais la Zone a quand même fini par le baiser. Il n'est pas mort, non. Trop fort, trop rapide, trop adapté. Mais la Zone vous baise tous un jour ou l'autre. Lui il a fait un gosse dégénéré à sa femme. Une gamine mignonne, vous voyez, la petite, mais pas du genre princesse. Du genre pas toute seule dans sa tête, du genre à hurler toute les nuits, pendant toute la nuit dans son sommeil. Du genre à planquer des écureuils morts sous son matelas en pleurant de les avoir étranglés. Du genre à déplacer son bol de chocolat sur la table sans bouger les mains. Vous voyez le tableau, plutôt perturbée la descendance."
    Le vieux écrasa son mégot devant lui et regarda chaque bandit dans les yeux.

    "Alors il a décidé de revenir ici pour baiser la Zone. Il a décidé de repartir vers le Nord, vers le Monolithe.
    Mais il va faire une énorme connerie. Et vous allez payer le prix fort s'il y parvient. Je suis là pour l'arrêter, et je suis le seul capable de le faire. Je suis vieux et fatigué, mais je le connais mieux que quiconque.

    - Quelle connerie ? Qu'est-ce que tu racontes le vieux, tu débloques ou quoi ?!

    Le Monolithe existe. Et chaque fois qu'un type se présente pour lui demander quelque chose, il l'exauce... à sa manière. Et chaque fois que cela se produit, la Zone s'étend encore, et empire encore, comme un cancer. Vous allez bouffer de la sangsue et des Bürers plus que jamais, même ici. Et vous tiendrez pas cinq minutes.
    Vous allez donc me laisser passer, parce que moi je suis déjà mort et que vous ne voulez pas l'être encore."

    Le vieux se frotta les mains et se releva en grimaçant avant de rejeter son sac sur son dos et parti sans se retourner en direction d'Agroprom.

  6. #306


    Ça a pas changé ici, toujours le bordel à cause de ces gros cons de militaires. A peine suis-je arrivé que deux hélicoptères me doublent et vont déposer leur cargaison de viande plus ou moins gradée dans l'enceinte intérieure du bâtiment principal.


    Des rafales commencent à retentir à l'intérieur et un stalker planté à quelques mètres me met au jus :
    "Encore un raid de l'armée, cette fois-ci j'en ai ma claque, je me barre, mais toi si tu veux aider, c'est maintenant ou jamais."
    Je réponds rien. Je suis davantage intéressé par les deux, non trois pseudo-géants qui passent derrière lui vers le sud. Du haut du talus gauche surgissent trois bidasses dont les armes crachent du feu à tout va. Putain, ça va donner ici dans quelque secondes.


    Alors que les hélicoptères repartent d'où ils sont venu, deux pseudo-géants parviennent au contact des militaires qui les arrosent depuis la bute et les rafales deviennent plus sporadiques. Au loin, vers le bâtiment central, une explosion de grenade, suivie de la détonation d'un baril d'essence. Sur la gauche, les pseudo géants font voler les cadavres des Tushkano en frappant le sol avec fureur tandis que les balles leurs arrachent des fragments de peau.
    Le Stalker devant moi reste planté là au milieu de la route et répète sans arrêt la même chose.
    чёрт! чёрт!
    чёрт! чёрт!
    чёрт! чёрт!
    чёрт! чёрт!
    чёрт! чёрт!
    чёрт! чёрт!

    Si ce con reste là, il va pas tarder à ramasser un pruneau, ça pète dans tous les sens là devant. Deux autre militaires ont fait leur apparition en haut du talus et arrosent tout devant eux, avant de balancer une grenade dans le tas.


    Le calme revient alors que le dernier pseudo-géant encore en vie franchi le sommet du talus et se dirige vers le bâtiment sud d'Agroprom.
    Le stalker flippé jette un œil de chaque côté et, constatant que nous sommes tous les deux seuls, se dirige vers les cadavres des militaires. Stalker un jour, stalker toujours.
    Cela fait trois bonnes minutes que je suis adossé au vieux van pourri. Il est temps de reprendre la route et je suis mon ami le charognard avant qu'il aie le temps de ramasser tout le matos.


    Un peu plus loin, il y a un chemin de terre qui s'éloigne de la route, bien trop dangereuse, et qui s'enfonce entre deux buttes de terre, sous des lignes à haute tension. En parlant de tension, le lieu est infesté de sangliers, et ils me chargent l'un après l'autre.

    Pendant que j'aligne les sales bêtes, mes tympans sont comprimés par le souffle psychotronique d'un contrôleur, je dois maintenir les bêtes sauvages à distance et m'éloigner de la source d'émissions psy. Entre chaque vague d'ondes, je concentre toute mon attention sur les feulements de l'air pouvant annoncer les anomalies. je n'ai pas le temps de lancer des boulons, de tirer sur les sangliers et de maintenir la distance avec le mutant en même temps. Les militaires en patrouille sur la route menant à leur QG doivent être zombifiés à l'heure qu'il est, et je suis bien mieux ici, avec les bêtes.
    Dernière modification par Pluton ; 05/04/2009 à 17h08.

  7. #307
    Ouak, avec les captures, ça donne encore plus ! Rholala, j'ai tellement pas de temps, mais tu me donne, comme d'habitude, l'envie de relancer ma partie.
    (par contre, j'aime un peu moins les répliques des jeunes Stalkers, mais ils sont noobs, c'est sûrement pour ça).

    Continue !
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  8. #308
    Citation Envoyé par Pluton Voir le message
    Entre chaque vague d'ondes, je concentre toute mon attention sur les feulements de l'air pouvant annoncer les anomalies.
    Comment il est roxxor ce passage

  9. #309
    Citation Envoyé par Parasol Voir le message
    Comment il est roxxor ce passage
    Oui, ce que je ne vous ai pas dit, c'est que j'étais mort au retour de la vallée obscure après avoir fauché le fusil à lunette du soldat du devoir, en mettant le pied dans une anomalie.C'est en partie pour cette raison que le récit s'était interrompu, j'ai refait tout le jeu de la meme manière ou presque pour en revenir à ce point et continuer.en fait pour l'instant, à part mes oreilles, je n'ai aucun detecteur d'anomalies, et j'avance en jetant des boulons tous les dix mètres. alors quand l'action s'enflamme et que je dois me déplacer dans une zone non explorée, je vous raconte pas la flippe.

  10. #310
    Etre hardcore ou ne pas l'être , telle est la question ...
    'Brexit' to be followed by Grexit. Departugal. Italeave. Fruckoff. Czechout. Oustria. Finish. Slovakout. Latervia. Byegium.

  11. #311
    Les coups de feu se font sporadiques. Le vent se gonfle et murmure de plus en plus fort aux abords de l'institut de recherche Agroprom. Un vieil homme s'engouffre lentement dans le petit bois au sud tandis que des grognements se font entendre au loin.

    Il me faut un cadeau pour le Grand Chef des Scouts aux Culs Merdeux. Sinon ils ne me laisseront jamais passer leur blocus... Je suis sûr que les trouffions ont gardé quelques photos-souvenirs de la Zone, prises par leurs satellites, dans leur QG, ça devrait intéresser Grand Chef. J'ai les crocs. Me reste deux boîtes de singe et une demi-miche de pain, je vais camper ici, derrière le talus à côté du bâtiment.

    Le vieux laisse son sac près d'un arbre, avec un gémissement que lui arrachent les mouvements d'épaules qu'il doit faire pour se débarrasser des sangles.

    Ahah, ma grande salope, je suis tellement vieux et fini que t'as pas encore voulu de ma carcasse, hein ? Sortons les jumelles, voyons voir ce qu'il y a de l'autre côté du remblais. Mouais, deux toits de miradors pointent leur vilain nez, ça sent le sapin avec la vue qu'ils ont du camps. Et à droite...

    Une onde déchire l'espace, les émissions psy paraissent racler le sol, une gerbe de sang jailli des narines du vieux qui se laisse mollement tomber en arrière et roule vers l'arbre et son sac.

    Sacré nom de dieu, ce fils de pute est toujours en vie et il émet aussi fort que les antennes de la forêt rouge ! Heureusement pour ma gueule, il se trouve de l'autre côté du talus, loin à l'Est, sur la route qui relie le bâtiment principal à la décharge. Sinon ma tronche aurait ressemblé à un melon sortant du micro-onde. Je vais attendre la nuit pour rentrer, de jour c'est du suicide.



    Lentement le soleil descend vers l'horizon. Par moment le vieil homme s'arrête de manger et, dans ses jumelles, observe le répugnant festin qui se tient à une centaine de mètres vers la décharge.





    "Chacun sa bouffe", grogne le vieux en mordant dans son quignon de pain.

  12. #312
    Sidorovitch m'a refilé un tuyau pour passer le checkpoint du Devoir et accéder au bar.
    Au tout début y'en avait même pas, de bar. Et personne pour surveiller les allées et venus du bon petit peuple de la Zone.
    Ensuite le bar, un rade pourri, où on servait des trucs comme de l'alcool de bois ou de patates. Les grandes gueules s'y réunissaient, et chacun débattait des mystères de la Zone. Au début on y croyait dur comme fer. La richesse, le pouvoir, les rêves exaucés. Mais, déjà, la tension était là. Les richesses ne valent que lorsque certains élus les possèdent. Le pouvoir aussi. Les rêves, ce n'était pas donné à tout le monde, et tout le monde s'en doutait bien.

    L'idée qu'il fallait arriver le premier au centre et arrêter de s'allier contre les dangers de la Zone a jailli, ou plutôt a été clairement énoncée lors d'une rixe où un scientifique bourré avait tenté d'expliquer avec véhémence à un déserteur que le cœur de la Zone ne renfermait que des richesses de connaissances et non un totem réalisant tous les souhaits. Le déserteur, lui aussi un peu éméché, avait entendu dans la leçon du scientifique un autre discours. Il avait cru deviner des envies bien divergentes des siennes, et une intention de berner les simples ouvriers ou soldats s'étant engouffrés dans la Zone, de leur voler le cœur, de trouver le Monolithe avant eux et de tout gâcher pour des conneries de crânes d'œufs.
    Le ton était monté d'un cran et la discussion s'était terminée par un scientifique à la gorge ouverte par un tesson de bouteille et un soldat ivre qui gueulait au milieu d'une bagarre générale :
    - On arrivera les premiers !
    - On arrivera avant !
    - Les premiers ! Ceux qui veulent être les premiers, on partagera le fric du Monolith, venez avec moi et nous arriveront AVANT !

    Après l'incident le bar a changé de propriétaire, et le nouveau a proposé au Devoir de surveiller les environs, filtrer les visiteurs et assurer la sécurité de la zone en échange de l'établissement de leur QG dans les lieux.

    Depuis, il faut mériter son entrée au bar.
    Et les jeunes ne me reconnaissent pas. Alors je leur amène un cadeau.




    J'avance un peu dans la partie et je complète ce post.

    Edit : et merde j'ai un crash systématique juste après le chargement de la map du bar, avec un :
    patrol path[agr_factory_defence_krot_walk8], point on path [wp00|a=patrol],object [mil_stalker_respawn_226624]
    Dernière modification par Pluton ; 24/08/2009 à 17h56.

  13. #313
    Super ! Ca repart , merci beaucoup Pluton.
    Bonne chance pour ta config par contre , ca me ferait chier que tu sois en rade !
    'Brexit' to be followed by Grexit. Departugal. Italeave. Fruckoff. Czechout. Oustria. Finish. Slovakout. Latervia. Byegium.

  14. #314
    Apparemment c'est un bug très rare lié à la version de base du jeu et qui nécessite de recommencer la partie.
    Et merde.

  15. #315
    Fuck !
    Bon ben , va falloir trouvé une fin convenable...
    Je propose : "Apres avoir défoncé la gueule aux mutants , je suis tombé dans les escaliers comme un gros paté. Mes jambes me font mal , je peux plus bouger , je crois que je vais crever."
    Clac , fini
    'Brexit' to be followed by Grexit. Departugal. Italeave. Fruckoff. Czechout. Oustria. Finish. Slovakout. Latervia. Byegium.

  16. #316
    ...
    Citation Envoyé par lordsupra Voir le message
    Les backers sont plus cons que des turfistes en fait, vu que même quand ils parient sur le bon cheval, ils perdent.

  17. #317
    Citation Envoyé par theo_le_zombie Voir le message
    Fuck !
    Bon ben , va falloir trouvé une fin convenable...
    Je propose : "Apres avoir défoncé la gueule aux mutants , je suis tombé dans les escaliers comme un gros paté. Mes jambes me font mal , je peux plus bouger , je crois que je vais crever."
    Clac , fini
    Bon, j'ai refait une partie en facile en rushant comme un gros malade, je suis revenu là où j'en étais et ça plante plus. Maintenant faut continuer en Maître.

    Citation Envoyé par Zeppo Voir le message
    ...

  18. #318
    Apparemment c'est un bug très rare lié à la version de base du jeu et qui nécessite de recommencer la partie.

    Citation Envoyé par lordsupra Voir le message
    Les backers sont plus cons que des turfistes en fait, vu que même quand ils parient sur le bon cheval, ils perdent.

  19. #319
    Je peux faire des posts avec que des smileys aussi ?

    Pluton je t'aime, ton AAR est vraiment énorme et je n'ai qu'une hâte c'est de recommencer une partie avec le pluton's pack.

    Voilà juste pour te congratuler virilement .
    "J'ai l'impression d'être un unijambiste dans un concours de coup de pied au cul."

  20. #320
    Si tu joues en pluton pack je peux te filer des sauvegardes.

  21. #321
    Hello,

    Grand déçu de Stalker en raison de la précision/puissance/portée des armes, j'avais arrêté au bout de 3h de jeu.

    Là je souhaite retenter l'aventure, mais :

    1°) Je souhaite tenter avec le pluton pack mais les archives du AMK sont corrompues.
    2°) Alors je m'intéresse au Redux. Le jeu plante après divers essais (patch 1.004, jeu réinstallé en anglais, redux anglais).
    3°) Alors je tente le Complete pack. Mais c'est quoi ces flingues ? On m'aurait menti et Stalker serait un jeu d'airsoft ?

    Y'a quoi comme bon mod ? J'ai l'impression de passer à côté d'un bon jeu mais je ne pensais pas qu'il pouvait exister pire que ArmA 1.0 (en jeux récents) en terme de pétage de plomb pour réussir à jouer...
    Dernière modification par Jean Pale ; 26/08/2009 à 06h15.

  22. #322
    Citation Envoyé par Jean Pale Voir le message
    Hello,

    Grand déçu de Stalker en raison de la précision/puissance/portée des armes, j'avais arrêté au bout de 3h de jeu.

    Là je souhaite retenter l'aventure, mais :

    1°) Je souhaite tenter avec le pluton pack mais les archives du AMK sont corrompues.
    2°) Alors je m'intéresse au Redux. Le jeu plante après divers essais (patch 1.004, jeu réinstallé en anglais, redux anglais).
    3°) Alors je tente le Complete pack. Mais c'est quoi ces flingues ? On m'aurait menti et Stalker serait un jeu d'airsoft ?

    Y'a quoi comme bon mod ? J'ai l'impression de passer à côté d'un bon jeu mais je ne pensais pas qu'il pouvait exister pire que ArmA 1.0 (en jeux récents) en terme de pétage de plomb pour réussir à jouer...
    Oublie le complete pour ce que tu cherches.
    Sinon, patiente jusqu'à ce soir ou demain soir je devrai poster un Pluton's Pack plus facile à installer, comme ça tu me serviras de cobaye

  23. #323
    Wokay, pas de soucis. Je dois réinstaller en 1.004 ou je peux rester en 1.006 ?

  24. #324
    En anglais, 1.0004. Sinon ça va foirer.
    Pour bien récupérer l'espace disque après une désinstallation de Stalker il faut supprimer les points de sauvegarde de windows à l'exception du dernier (nettoyage de disque).

  25. #325

  26. #326
    Compression du bouzin en cours...
    Après j'upload et c'est bon. Je poste tout à l'heure dans le topic des mods pour donner le lien et le readme.
    J'ai simplifié au maximum l'installation, y'aura rien à télécharger à part mon archive, c'est le pack tout en un à installer en 3 ou 4 étapes.
    Dernière modification par Pluton ; 26/08/2009 à 21h48.

  27. #327
    Je complète :

    Sidorovitch m'a refilé un tuyau pour passer le checkpoint du Devoir et accéder au bar.
    Au tout début y'en avait même pas, de bar. Et personne pour surveiller les allées et venus du bon petit peuple de la Zone.
    Ensuite le bar, un rade pourri, où on servait des trucs comme de l'alcool de bois ou de patates. Les grandes gueules s'y réunissaient, et chacun débattait des mystères de la Zone. Au début on y croyait dur comme fer. La richesse, le pouvoir, les rêves exaucés. Mais, déjà, la tension était là. Les richesses ne valent que lorsque certains élus les possèdent. Le pouvoir aussi. Les rêves, ce n'était pas donné à tout le monde, et tout le monde s'en doutait bien.

    L'idée qu'il fallait arriver le premier au centre et arrêter de s'allier contre les dangers de la Zone a jailli, ou plutôt a été clairement énoncée lors d'une rixe où un scientifique bourré avait tenté d'expliquer avec véhémence à un déserteur que le cœur de la Zone ne renfermait que des richesses de connaissances et non un totem réalisant tous les souhaits. Le déserteur, lui aussi un peu éméché, avait entendu dans la leçon du scientifique un autre discours. Il avait cru deviner des envies bien divergentes des siennes, et une intention de berner les simples ouvriers ou soldats s'étant engouffrés dans la Zone, de leur voler le cœur, de trouver le Monolithe avant eux et de tout gâcher pour des conneries de crânes d'œufs.
    Le ton était monté d'un cran et la discussion s'était terminée par un scientifique à la gorge ouverte par un tesson de bouteille et un soldat ivre qui gueulait au milieu d'une bagarre générale :
    - On arrivera les premiers !
    - On arrivera avant !
    - Les premiers ! Ceux qui veulent être les premiers, on partagera le fric du Monolith, venez avec moi et nous arriveront AVANT !

    Après l'incident, le bar a changé de propriétaire et le nouveau a proposé au Devoir de surveiller les environs, filtrer les visiteurs et assurer la sécurité de la zone en échange de l'établissement de leur QG dans les lieux.

    Depuis, il faut mériter son entrée au bar.
    Et les jeunes ne me reconnaissent pas. Alors je leur amène un cadeau.

    ************************************************** *****************

    Et l'horizon semble se faire étreindre par deux ailes de corbeaux d'un noir de jais, lugubres prémice d'une autre nuit dans la Zone. Une autre nuit dans la Zone. Dans l'obscurité grandissante et entouré du silence des oiseaux, le moindre bruit retenti comme le craquement du tonnerre. Le vieil homme a passé. Il a passé d'innombrables nuits comme celle-ci, plus encore que Sidorovitch. Le vieil homme faisait partie des premiers. Ceux qui non seulement ont vécu l'horreur mais l'ont également mise au jour, toujours plus féroces, toujours plus profond, toujours plus près du centre de la Zone, d'où pulsent les obscures vibrations, là où l'air acquiert une telle densité qu'il faut lutter contre lui.

    Et les longues promenades d'automne dans la Zone, en une époque où les hommes ne s'y affrontaient pas mais luttaient ensembles contre ses dangers.
    La Zone nous a défiés, elle nous a également observés... Et elle a changé sa tactique. Elle a compris que la plus sérieuse menace n'était pas dans les pièges qu'elle nous tendait mais au cœur même de notre propre nature. En abaissant ses défenses elle a encouragé notre affluence et nous, en franchissant ses ponts abaissés, nous nous sommes livrés partout à nos combats de chiens.

    Les jeunes ne me connaissent pas, ils ne me laisseront pas passer. Alors, cette nuit, je vais leur chercher un cadeau et ils me connaîtront.

    Le vieil homme empoigne son fusil, jette son mégot au pied de l'arbre et se dirige à croupetons vers l'ombre massive du QG militaire.


    Matin.
    Les deux gardes du Devoir, le dos appuyé contre le métal glacé de la porte coulissante fermant le chemin vers le bar, regardaient tomber la pluie. Devant eux, des cadavres de sangliers dégouttaient de pluie et de sang, formant autours d'eux des tâches rosâtres qui s'élargissaient peu à peu. Plus loin, sous un abri improvisé fait d'une bâche tendue entre deux piles de caisses de matériel, un troisième homme en armes grattait une guitare au vernis écaillé. Sa voix un peu nasillarde montait dans l'air du matin, se mêlant à la fumée âcre du feu maladif allumé devant lui :

    Rain falls on everyone
    The same old rain
    And i'm just trying to
    Walk with you
    Between the raindrops


    C'est lui qui vit le vieil homme en premier. Une simple silhouette grise qui se mouvait sur le chemin de la gare désaffectée. Un temps hésitant à poursuivre sa chanson, il laissa traîner une note, la mesure semblait plonger à l'infini, mais la silhouette était si pitoyable et lente qu'il enchaîna sur la suivante, tout en guettant le Stalker du coin de l'œil.

    I send my echo out
    To get your love with poem
    Obscures reflections of
    My love


    Le Stalker paraissait blessé ou tout du moins très affaibli. Son équipement hétéroclite contribuait à l'impression étrange qu'il faisait naître chez son observateur. Il portait une antique combinaison militaire recouverte d'une vareuse rapiécée à la couleur indéfinissable, un sac à dos qui devait dater de l'avant-incident mais au bout de son bras oscillait un Akaban surmonté d'une lunette flambante neuve. Sanglée sur son épaule ballotait une vieille besace de l'armée qui formait un renflement sur sa hanche.

    I'll save a prayer for you
    So lost and longing too
    Bleach shared through dirty streaks
    Wrapped up in clean white sheets
    And if you think they'll watch you now
    You should know they won't


    Sans un mot ni un regard pour le musicien, le vieil homme s'avança vers un des gardes et entrouvrit sa besace. Le garde blêmit, pivota sur ses talons et fit coulisser la porte métallique sur son rail. D'une voix blanche il indiqua au Stalker l'emplacement des anomalies derrière le checkpoint. Le Stalker referma sa besace et s'engagea alors sur le chemin du bar.

    Rain falls on everyone
    The same old rain
    And i'm just trying to walk with you
    Between the raindrops
    Dernière modification par Pluton ; 28/08/2009 à 00h10.

  28. #328
    Pfiou, je viens de terminer le X18... En sortant il faisait nuit, la campagne de la vallée obscure était pleine de sangsues qui se frittaient avec des sangliers, des meutes de chiens tellement affolées qu'ils fuyaient devant moi, un Burer me faisait vibrer le cerveau et des militaires gardaient le pont vers le cordon...

    Je suis toujours en vie...

  29. #329
    Je suis curieux de savoir ce qu'il y avait dans la besace.
    Une tête de sangsue je présume.
    'Brexit' to be followed by Grexit. Departugal. Italeave. Fruckoff. Czechout. Oustria. Finish. Slovakout. Latervia. Byegium.

  30. #330
    Ou un numéro de CPC.
    En tout cas il n'y a pas dire, on se laisse entrainer par l'histoire.

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