Honour, eh? What the hell is that anyway? Every man thinks it's something different. You can't drink it. You can't fuck it. The more of it you have the less good it does you, and if you've got none at all you don't miss it.
Quand dans une série comme "the Mando", ils arrivent à incruster les acteurs dans les paysages CGI, c'est une réelle évolution.
C'est un sacré plus pour la réalisation, il ne faut plus partir en Tunisie pour avoir un désert.
Et tu peux garder ton côté artisanal avec une poupée.
Je ne suis pas convaincu. Mon impression, (et je vois une nuance importante avec ce que dit Kassovitz, qui se base beaucoup sur la technique et a un regard de réalisateur technicien) c'est que la possibilité d'en mettre plein la vue avec des trucs impossibles grâce aux CGI, ça pousse à faire une mise en scène frénétique qui, à moi, me donne plus mal à la tête qu'autre chose. Ça peut être très bien fait, ce n'est pas ça le problème: mon problème, c'est qu'on se base sur des effets spectaculaires en oubliant de me raconter de manière graphique (et lisible) une histoire.
Inversement, il peut y avoir des effets assez visibles (ou des CGI "mal faits", ou vieillis) sans que ce soit gênant pour moi. Je suis assez bon public, si le dragon n'est pas parfait ça ne m'empêche pas de le voir. En revanche (et là je rejoins un peu Kassovitz), si on me montrer des méga gros plans sur les milliers d'écailles de Smaug juste parce qu'on peut, pour que je m'extasie devant la prouesse, ben assez vite ça me fait chier.
Faisons un exercice de mise en scène théorique: Smaug va brûler Dale. Je précise que je ne sais plus comment Peter Jackson le montre, mais je suis à peu près sûr qu'on voit plein d'écailles (notamment, j'espère ne spoiler personne, parce qu'il en manque une).
Il y a 40 ans, un metteur en scène aurait été obligé de nous faire prendre conscience du monstre, par exemple en montrant une ombre énorme qui passe - t'as pas vu le dragon, mais dans ta tête tu l'as vu parce que tu vois, je sais pas, tout un village passer dans l'ombre quand il vole par dessus.
Maintenant, tu verras un énorme dragon, animé au petit poil, avec la caméra collée entre ses ailes, tout simplement parce qu'en images de synthèse ça coûte pas plus cher à faire que la caméra le suive à un mètre, et qu'en écran large ça fait des super plans, des ailes de dragon bien étalées avec la pauvre ville en contrebas. Mais au final, ça raconte pas une meilleure histoire, et à la limite, moins bonne, parce qu'une fois que tu as eu ton armée de graphistes qui a modélisé et animé ton dragon, ben t'es obligé d'en mettre plein au détriment de tout le reste.
Seulement dans les cas où l'animatronique et des effets physiques ne le permettent pas de le faire (quelque chose qu'on voit voler entièrement dans le champ effectivement) et qu'on veut à tout prix que ça fasse complètement réaliste. Parce que des petits et gros monstres dans la lumière, ça existe au cinéma depuis 100 ans. Et il y a 40 ans ou plus on faisait déjà ça :
Attention, spoilers Alien, An American Werewolf in London et Monty Pyhton and the Holy Grail :
Spoiler Alert!
J'ai regardé hier soir The Blob de 1988 par exemple, et tu vois le monstre en plein champ plusieurs fois. Tout comme tu le pouvais une ou deux fois dans la version de 1958.
Je vois ce que tu veux dire, mais ça a toujours été un choix de mise en scène, de suggestion plutôt que de démonstration, et parfois effectivement pour ne pas faire "cheap" ou ridicule à cause du budget. Ça a toujours existé, ce n'est pas nouveau. Et surtout ça ne joue pas du tout sur l'exemple LotR et The Hobbit.
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Pour The Hobbit l'effet spécial que je trouve VRAIMENT dégueulasse au point que ça m'a sorti du film, c'est la statue géante en or encore semi liquide...
le rendu est immonde, on dirait une vieille démo '3D Mark' d'il y a 20 ans.
Ne pas avoir coupé cette scène (ou décidé de la tourner autrement) au vu du rendu final c'est une vrai faute de goût au niveau visuel (je parle que des effets spéciaux, niveau réalisation cette trilogie accumule une collection d'autres défauts, à commencer par la décision d'en avoir fait 3 films vides).
Je me souviens d'un making of dans lequel on voit un Peter Jackson blasé demander à un techicien de retoucher une scène entière quelques jours avant la sortie du premier flim.
Clairement, les trois flims ont été fait à l'arrache... Jackson n'a eu que 11 mois pour faire le premier si je me souviens bien.
Pour le SdA, il a commencé a travaillé dessus 10 ans avant que le premier flim sorte...
Et donc quand tu chies beaucoup , ça veut dire que tu manges beaucoup, et ça veut donc dire que tu est riche, CQFD
En tout cas de mon côté, je suis sur la position de Kasso aussi :
Je trouve que les SFX vieilllissent mal et vite lorsqu'ils sont numériques, et beaucoup mieux quand c'est de la maquette ou du réel.
Je prédis du coup une belle longévité aux films de Nolan.
Avant je regardais du mauvais cinéma... maintenant j'en fais.
Ce qui, étant donné la grande disparité de qualité des SFX numériques, ne veut absolument rien dire.
Oulala, les SFX de la vidéo Mindhunters postée plus haut vont tellement mal vieillir, et vite qui plus est !
Moi aussi je préfère les effets réels dans l'ensemble, surtout pour tout ce qui est petites et grosses bêbêtes, mais bon ce genre de généralité sur les CGI qui ne veut rien dire...
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En general ceux qui vieillissent le mieux sont ceux qui mélangent maquettes et cgi.
Ces acteurs ne sont pas des joueurs.
En même temps il dit des Wachowski qu'elles (oui bon, il dit encore "ils", lui ) ont tout compris. C'est en réalité ici qu'ont réduit pas mal son propos en disant qu'il dit que CGI = caca à 100%.
Je trouve que son attaque, elle se situe beaucoup plus dans les conditions de production en général (et l'abus de CGI n'en est qu'une des caractéristiques) ... quand il dit parle par exemple du réal de blockbuster qui se contente d'être un team builder et qu'il a 3 storyboarders (ce qu'il faut comprendre, c'est le que le réal n'est pas celui qui visualise son propre film dans ce cas) . Qu'à la fin les résultats sont lisses et les films vite oubliés.
En fait c'est bien là la couille du processus ... le résultat final tu le découvres plusieurs mois après le shootings. Les rush c'est juste trois gusses sur des coussins verts ... donc intrinsèquement : y a que dalle à montrer. Auparavant t'as des tas d'histoires où le film prend un aspect particulier parce que de base, tel costume est foireux sous tel angle ou tel lumière, tel animatronique ne fonctionne pas ... (Predator, Alien, ... par exemple)
Quelque part, Nolan ou Miller (histoire de constamment revenir aux deux mêmes -ce qui en dit long sur la qualité générale des images en CGI produites depuis 20 ans ) ce sont des mecs qui savent ce qu'ils veulent donner à voir sur grand écran et c'est certainement plus pour cette raison là que pour n'importe quelle autre (avec le pillage de Satoshi Kon ) que leurs images sont au-dessus du lot. Quand t'as un film qui doit respecter une certaine charte dû à sa licence -on remarquera que Miller a pas mal explosé la sienne d'ailleurs-, que tu as une pelletée de producteur, que les réals peuvent être débarqués un peu n'importe comment ... fatalement, c'est difficile de s'attendre à ce que la moindre partie prenante dans le film puisse vraiment apporter une couleur au film.
Ceux qui y parviennent aujourd'hui, ils sont compte sur les doigts.
Ensuite si le team builder ne donne pas une orientation générale à ses storyboarders pour laisser son empreinte sur le film, c'est son problème. Il n'est pas requis de lui qu'il ne fasse que le minimum syndical non plus.
Sur les résultats lisses et les films vites oubliés, je trouve la vidéo du Fossoyeur de films partagée quelques pages avant très intéressante sur ce point. Ça dépend beaucoup de l'implication et du temps donné au réalisateur pour ne pas se contenter d'une mise en scène et d'un montage insipides.
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ce qu'il faut faire avec les 3 storyboarders, c'est d'en virer 2 déjà
j'ai rematé la vidéo du Fossoyeur du coup ... et oui, évidemment. il dit pratiquement la même chose que Kassovitz notamment sur l'importance de simplement montrer ce qui est véritablement capturé par la caméra d'ailleurs.
Mais une fois qu'on a dit ça, faut peut-être se demander : comment ça se fait qu'autant de films soient faits par des gens peu impliqués, alors ?
Et là, c'est dû à la manière de produire et au fait que malgré tout ce qu'on dit, ces films sans âmes sont aussi les principaux succès commerciaux de notre époque. Au fond, je pense que la plupart des réalisateurs ils ont vraiment envie de bien faire, au départ. Mais ils passent à la moulinette des licences qu'il faut essorer et exploiter selon un calendrier prédéfini par rapport à d'autres films, des conditions de tournages qui font donc qu'un réal n'a généralement pas la possibilité de construire sa vision de ce que sera le film avant de shooter, pas forcément le choix de ses techniciens ...
Il faut aller à la source avant de hurler...
Ce sont des photo de l'édition UHD oui, mais faites avec un smartphone, donc non réprésentatif.
Et en plus c'est fait avec un Pixel, qui a donc un traitement IA très agressif en modifiant la luminosité et la colorimétrie, ce qui rend bien pour des photos amateur "normales" mais pas pour ça.
Comme le dit le testeur ; le but était de montrer le gain en détail et le HDR uniquement.
Comme d'habitude un vfx c'est un truc qu'on remarque pas. That's all. En tout cas tout le processus de la version UHD du Seigneur des Anneaux est ici:
https://www.ecranlarge.com/dvd-blu-r...-indispensable
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La critique de Kassovitz sur les CGI est à mon sens maladroite, il se contredit quasiment lui même : un coup les CGI c'est nul, il faut un label pour les fuir, et de l'autre il ira voir Avatar 2 (mais c'est pas pareil parce que J. Cameron c'est intéressant.).
Bref ... c'est surtout une réaction à l'emporte-pièce (un peu facile), histoire de dire un truc, et puis pour cabotiner à fond les ballons sur le mode "vieux de la vieille"...
Les CGI font parti du métier, c'est incontournable (comme la dolly, la steadycam), ca existe, c'est la. Pourquoi ne pas vouloir y recourir ?
Parfois ca peut avoir du sens : son exemple de Spielberg sur Munich, mais Spielberg ne s'est pas interdit de ne jamais toucher au CGI de façon dogmatique (cf Player One, et tout ses autres films). Donc le coup du label "no CGI" n'est pas très inspiré.
Après ce qu'il dit en creux, c'est qu'il regrette la part grandissante des CGI, et leur systématisation.
Ben oui c'est devenu un corps de métier du cinéma comme un autre, comme le directeur de la photo, l'éclairagiste, le monteur, le costumier etc etc. Mais avec le numérique on est passé au recours partiel des effets spéciaux, à un recours (quasi) permanent; voir les vfx (la video sur Mindhunter), les plans de T. Cruise à moto etc.
Et je peux aussi comprendre que Kassovitz n'ait pas envie de devenir un réalisateur/chorégraphe sur "fond vert" pendant 6 mois.
Mais d'autres que lui se sont accommodé et approprié ces outils pour des résultats qui ne sont pas honteux : Nolan, Miller, NWR(?) et d'autres auxquels je ne pense pas forcément. Leur travail n'a pas moins de valeur à cause du recours au CGI contrairement à ce qu'il laisse entendre (touchez pas à mon Fury Road nom de diou ^^)
En fait tout part d'un constat initial où il y a pas grand chose qui l'a intéressé dernièrement au cinéma (ok d'accord), et c'est un peu la faute des CGI omniprésente qui phagocyterait la forme sur le fond (?), ou sur la créativité (?) ou un truc du genre ?
Après dire le réel > CGI oui d'accord, mais le cinéma n'est pas du reportage hein... C'est fondamentalement un art forain de manipulation/escamotage (le Prestige !) Choisir un angle, un cadrage c'est déjà tromper/manipuler le spectateur, donc faire des plans CGI (Méliès 2.0) c'est une suite logique.
Il faut juste que ca soit réussit c'est à dire accepté par le spectateur (et oui le plan sur la statue dans le Hobbit n'était pas réussi ^^).
Dernière modification par Mortadelle ; 28/11/2020 à 19h33.
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Touché, mais G. Lucas c'est Satan avec une barbe, et P. Jackson c'est Jesus avec une barbe, ca n'a donc rien à voir
Plus sérieusement, le fait qu'un réalisateur fasse ce qu'il veut avec son oeuvre, me parait justifié quelque soit le résultat, et je ne vois pas ce qu'on pourrait lui opposer.... (oui y compris le coup de Greedo, même si ca fait mal au coeur).
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Ce qu'il dit c'est surtout que si tu veux un grain 70/80 pour un film qui s'ancre dans le réel : la pellicule est un choix logique par rapport aux images qu'on veut produire.
C'est aussi ce qu'il dit à propos de Nolan qui tourne en 35mm : c'est absurde parce que pour produire les images qu'il veut produire, il se retrouve à scanner largement ses rushs derrière. autant tourner directement en numérique. (en plus, l'article linké un peu plus haut sur le passage de LotR en 4K démontre que lors des restaurations/mise à jour technologique ça donnera un résultat bien meilleur)
PS : après ça c'est une considération purement technique ... si ça se trouve, Nolan reste hyper attaché à la pellicule aussi parce qu'au moment de valider si faire rentrer un avion dans un bâtiment qui s'effondre doit se faire en réel ou sur ordinateur, il a l'argument massue de la pellicule.
Et peut-être aussi accepter que certains spectateurs qui ont une culture visuelle un peu plus étendue que le fan de marvel lambda disent que les images sont inintéressantes alors
Faut juste accepter que l'on ne parle pas de la même chose, en fait. Les origines foraines, c'est très bien, mais depuis y a eu le néoréalisme Italien par exemple ... et donc faut assumer jusqu'au bout le caractère forain et assumer qu'on prend une place de manège et plus tellement de cinéma. Mais apparemment, y a quand même encore un complexe des spectateurs à ce niveau là ...
le constat de départ de Kasso c'est surtout de dire que les films sont trop parfaits, trop lisses ... des produits standardisés plus qu'autre chose, en somme. Et le rapport à la CGI, là, c'est surtout qu'il fournit une recette de fabrication qu'on peut foutre à toutes les sauces et n'arrange rien à cette situation d'une culture visuelle un peu figée. Contrairement à une époque où on recherchait spécifiquement les compétences de tel maquilleur, par exemple, et où on voyait plus les pattes des réalisateurs ressortir.
Dernière modification par Mortadelle ; 28/11/2020 à 22h38.
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