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Sondage: Que pensez-vous de l'AAR ?

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  1. #91
    Merci beaucoup pour ces AAR.

    Je ne connaissais pas du tout le jeu, mais l'enchainement entre le premier, assez technique avec pleins de détails permet de mieux apprécier celui-ci, en comprenant un peu plus ce qui se cache derrière ce récit (qui est bien écrit!)

  2. #92
    En vrai je ne vois pas comment tu vas réussir à déplacer des milliards d'habitants

    Il faut faire une loterie du style Ticket d'Or de Charlie et la chocolaterie et construire les vaisseaux de transport avec l'argent des ventes

  3. #93
    @ Kikrok, merci !

    @ Magator : C'est tout l'enjeu de la partie !

  4. #94
    Chapitre 2 : 11 Janvier 2050, Résidence présidentielle, Strasbourg, Europe

    La nuit avait été courte et agitée. A chaque fois qu’elle avait fermé les yeux, elle s’était revue construire des châteaux de sable en famille, à la seule différence qu’une vague de feu provenant du ciel les anéantissait tous, la réveillant en sursaut et en sueur. Elle avait rêvé quelques variations sur ce thème. Une fois, l’eau de mer s’était évaporée en une brume de vapeur et les avait tous brûlés, une autre, l’atmosphère avait subitement disparu, et ils s’étaient retrouvés tous asphyxiés, à essayer d’aspirer un air qui n’existait plus, sur la plage. Elle avait fini par se lever, pour s’épargner plus de cauchemars.
    Quand elle était descendue se faire couler un café, elle était tombée sur Charlie qui, à voir sa tête épuisée, avait dû subir le même châtiment. Il lui avait servi une tasse du café qu’il venait de préparer puis ils s’étaient assis autour de la petite table qui trônait contre le mur de la pièce, sans dire un mot. Ils étaient restés là pendant de longues minutes jusqu’à ce que la tablette de l’intendant ne se mette à sonner pour signifier le début officiel de la journée.

    • J’ai pris l’initiative d’annuler tous vos rendez-vous de la journée. Il semblerait que vous ayez attrapé un de ses virus respiratoire très contagieux.
    • Merci Charlie.

    Comme souvent, il avait devancé les besoins de sa patronne, et elle lui en était particulièrement reconnaissante ce matin-là.

    • Ernest a organisé une réunion avec 4 ou 5 scientifiques, je vous ai envoyé un mémo sur chacun d’eux, contenant leurs champs de recherche et leurs projets en cours, ainsi que quelques informations plus… personnelles diront nous.
    • Parfait, je les lirai en route. A quelle heure est prévue la réunion ?
    • 10h, dans la salle du conseil. Oswald n’a pas eu l’air d’apprécier qu’on introduise autant de nouvelles têtes à votre proximité et dans un des lieux les plus sécurisés de la ville.
    • A quelle heure est prévu le convoi ?
    • Oswald l’a organisé pour 8h30, je peux le décaler si vous le souhaitez.

    Elle consulta la montre de son implant oculaire, 7h16.

    • Non, ce sera parfait, j’aurai peut-être le temps de me rendre un tant soit peu présentable…

    Un peu plus d’une heure plus tard, elle montait dans la voiture qui la conduisit jusqu’à son bureau, où elle consulta les fiches préparées par Charlie.

    Le premier scientifique, Thiago Da Silva était biologiste, de l’université de Rio, un spécialiste des processus d’adaptation des insectes à des milieux fortement dégradés. Sa publication la plus lue concernait la reconquête du cratère de Tokyo par les fourmis.

    Le second était un célèbre physicien, Aimée Boudreaux de l’université du Ghana, qui avait théorisé l’existence de trous de vers qui permettraient de faire le lien entre des points distants de l’espace instantanément. Mais, si l’on en croyait les notes de Charlie, ses travaux avaient été invalidés, reposant sur des fondements mathématiques douteux. Ernest avait notamment participé à la réfutation des théories du physicien.

    La suivante sur la liste était justement la mathématicienne qui avait collaboré avec Ernest sur ce sujet, Hannah Miller, de l’université de Berlin. Une note de bas de page stipulait que des rumeurs de liaison entre elle et le ministre des sciences avaient circulé à l’époque où ils travaillaient à réfuter les travaux de Boudreaux, sans que personne n’en sache beaucoup plus au final.

    Enfin, venait une chimiste de l’université de Sydney, Ella Crofton. Elle s’était fait connaître en travaillant sur des méthodes de synthétisation du Deutérium, mais également par son partenariat sur les travaux qui avaient permis le développement des premiers prototypes de réacteur à fusion à eau lourde qui alimentaient maintenant presque tout le globe.

    Alors qu’elle s’apprêtait à sortir pour rejoindre la réunion, des coups frappés à sa porte l’interrompirent.

    • Oui ? répondit-elle à la porte

    Oswald entra dans le bureau.

    • Excusez-moi de vous déranger Madame, mais j’ai reçu des informations de certains… de certaines de mes sources qui indiquent que M. Preher aurait pris contact avec des journalistes du Die Zeit, prétendant avoir des infos exclusives que le gouvernement ne souhaite pas voir diffusées.
    • Mais quel abruti… Pardon Oswald, merci de l’information.
    • De rien Madame, vous savez de quoi il veut parler ?

    Linda réfléchit quelques secondes, fallait-il mettre l’agent dans la confidence ? Ses contacts pourraient être utiles pour contrôler les personnes qui seraient au courant et s’assurer que l’information resterait secrète le temps voulu.

    • Asseyez-vous deux minutes.

    Le responsable de la sécurité obtempéra.

    • Ce que je vais vous dire ne doit pas sortir de cette pièce, à aucun prix.
    • Bien sûr Madame.
    • Ce que souhaite annoncer cet imbécile de Viktor au reste du monde, et bien, c’est qu’il ne reste que quelques décennies à vivre à la Terre. Après quoi, la vie deviendra impossible sur notre planète, ou en tout cas, pas sous la forme actuelle…
    • Vous voulez dire qu’il reste moins d’un siècle à vivre à l’humanité ?
    • Si nous ne trouvons pas de solution de secours d’ici là, c’est effectivement ce qui risque d’arriver.

    Elle laissa quelques secondes à l’homme pour encaisser la nouvelle.

    • J’aimerai que vous activiez vos… sources pour vous assurer que l’information ne fuitera pas avant que nous l’annoncions, vous pensez pouvoir faire ça ?
    • Oui Madame, je vais contacter mes anciens camarades du BND et de la DGSE pour voir si des choses bougent à ce sujet.
    • Merci Oswald. Charlie vous enverra une liste mise à jour des personnes au courant, pour simplifier votre tâche.
    • D’accord.

    Oswald resta sans bouger pendant 10 secondes puis demanda :

    • Vous pensez qu’on va s’en sortir ?
    • Je ne sais pas, nous verrons si des idées arriveront à émerger à notre réunion de… qui a commencé il y a 5 minutes.


    Il acquiesça d’un signe de tête, et Linda sortit de son bureau pour se rendre à sa réunion.
    Dernière modification par Cyrilto ; 01/09/2020 à 18h50.

  5. #95
    Oh ouiiiiii

    J'adhère et je signe pour cette saison 2 !
    Bidouilleur à ses heures

  6. #96
    Merci !

    A quand la suite des aventures de la China Corp ?

  7. #97
    A peine rentré de vacances et déjà au boulot sous l'eau ... donc pas de suite :D
    Et puis j'ai pas encore fini ma partie test sans utilisation de missiles.
    Bidouilleur à ses heures

  8. #98
    Arf dommage !
    Ça se passe comment d'ailleurs cette partie ?

  9. #99
    Citation Envoyé par Cyrilto Voir le message
    Arf dommage !
    Ça se passe comment d'ailleurs cette partie ?
    Quand j'ai laché au moment des vacances, j'étais en train de faire un carnage contre la première IA et en train de chercher où est caché la seconde IA.
    Après plusieurs batailles carnage poru moi au début, j'ai pu améliorer mes vaisseaux de combats contact pour faire des carnages contre l'IA en mode CIWS anti missiles et tourelles de gros laser pour faire bobo. Et j'avoue que c'est plaisant de ne pas jouer de missiles ! (et ça coute moins cher en ressources )
    Bidouilleur à ses heures

  10. #100
    Chapitre 3 : 11 Janvier 2050, Siège de l'ONU, Strasbourg, Europe

    • Bonjour à tous, et désolée pour le retard.

    Linda s’assit à sa place, et contempla la salle de réunion plus remplie qu’elle n’en avait l’habitude.

    Anuia et Oussamane étaient en visio pour ses ministres. Côté scientifique, Thiago Da Silva et Ella Crofton étaient également connectés à distance.

    • Tout d’abord, j’aimerais préciser que tout ce qui va se dire à cette réunion est hautement confidentiel. J’attire tout particulièrement votre attention sur le fait que toute information qui sortirait d’ici tomberait sous le coup d’une accusation, et faites-moi confiance, d’une condamnation pour haute trahison. Nous n’avons plus la peine de mort, fort heureusement, mais la perspective de passer le reste de votre vie dans les pires prisons de la planète devrait être suffisant pour décourager les plus… imprudents d’entre vous.

    Alors qu’elle prononçait cette dernière phrase, elle jeta un regard appuyé au ministre de l’environnement, qu’elle eu le plaisir de voir blêmir.

    • Je me rends bien compte que cette entrée en matière peu vous sembler brutale, mais je souhaite que tout le monde ait bien conscience de l’importance de ce qu’il va se dire ici et, plus encore, du fait qu’il est capital que l’information reste confidentielle, pour le moment.
    • Je pense que nous avons bien saisi le propos, mais pourquoi au juste sommes-nous ici ? Interrogea Aimée Boudreaux.
    • Cette nuit, les équipes du docteur Rojas, ici présent, nous ont contacté pour nous prévenir des résultats de leurs travaux. Je vous laisse les présenter docteur.
    • Le docteur Santiago Rojas, astrophysicien, était le scientifique en charge du Very Large Telescope au Chili, et professeur émérite de l’université du Chili.
    • Merci Madame la présidente. En effet, il y a deux ans, mes équipes ont observé une augmentation de l’énergie en provenance du Soleil. Sur le moment, nous avons cru à une simple éruption qui n’avait pas été enregistrée. D’autant plus que le « pic » ne représentait une hausse que d’un pourcent de l’activité normale. Mais nous avons décidé de monitorer cette activité, au départ par simple curiosité. Cependant, il est apparu que cette augmentation n’était pas ponctuelle. En fait, depuis que nous avons commencé à mesurer le rayonnement émis par l’astre, nous avons constaté une augmentation continuelle de l’ordre d’un pourcent par an.
    • Vous voulez dire que vous avez mesuré une augmentation de 2% de l’activité solaire pendant 2 ans ? Allons, ce n’est pas significatif, le coupa Aimée.
    • Non, je veux dire que nous avons observé une augmentation de 2% de l’énergie totale émise par le Soleil. L’activité solaire, elle, est restée dans la normale. A vrai dire, la quantité de tache solaire et d’éruption a été particulièrement basse, inférieure de 31% aux prédictions des modèles.
    • Attendez, je ne comprends pas, il m’a toujours semblé comprendre que les deux étaient liés ? répliqua-t-il.
    • Oui, c’est ce qui est communément admis, et si nous avions observé une augmentation de l’activité, nous n’aurions certainement pas dérangé le gouvernement pour ces broutilles. Là, toutefois, nos simulations montrent que cette augmentation, linéaire, et sans la moindre interruption depuis que nous avons commencé à l’observer, indique que notre astre est entré dans la phase finale de son existence. Conclusions renforcées par une autre observation : la taille de l’étoile a augmenté.
    • Comment est-ce possible, il… commença Hannah Miller
    • …lui reste 4 milliards d’années à vivre, je sais, l’interrompit le chilien, nous avons deux hypothèses pour l’expliquer : soit la masse de Mercure a déstabilisé les couche interne du Soleil lorsque la planète à plongé dans l’astre…
    • Hautement improbable, le coupa Ernest, elle est insignifiante au regard de la masse totale.
    • C’est ce que nous croyons aussi. Notre seconde hypothèse est que les grandes ressources en deutérium et tritium de la Lune ont accéléré le processus de fusion interne du Soleil, accélérant la production d’éléments lourds. Eléments dont la proportion à augmenté suite à la collision avec Mercure.
    • En fait, ce que vous voulez dire, c’est que la saloperie d’astéroïde qui a joué au billard dans notre système solaire serait la cause probable de tout ce bordel ? Interrogea Maria
    • Voilà. Ou, ce qui est aussi possible, nous nous trompons depuis le début sur la durée de vie de l’étoile. Après tout, nos modèles se basent sur la seule observation du Soleil, et nous n’avons pas beaucoup d’éléments de comparaison…
    • De toute façon, peu importe les causes, ce qui nous importe le plus, ce sont les conséquences : sous 20 à 40 ans, la planète risque de devenir inhabitable, et, in fine, le système entier, ajouta Linda. Et si nous vous avons réunis, c’est pour réfléchir aux solutions que nous pourrions apporter à cette catastrophe.
    • Mars ? risqua Ella Crofton.
    • Mars survivrait un peu plus longtemps que la Terre, c’est vrai, mais je ne vois pas comment nous pourrions loger 5 milliards d’êtres humains sur cette planète. Les projets de terraformations dureraient des siècles, même en n’ayant plus à s’inquiéter de faire monter les températures locales… répondit Thiago.
    • Il existe peut-être une solution… commença Aimée,
    • Si c’est pour encore nous balancer ta théorie des trous de vers, c’est pas la peine, on sait tous ici que ça ne reposait sur aucune base mathématique solide, le coupa Ernest.
    • Tu as raison, nous nous étions trompés à l’époque. Cependant, nous avons repris nos travaux à 0, refait tous les calculs, et, même si pour le moment ça reste théorique, nous pensons qu’il existe, dans la plupart des systèmes solaires, des anomalies gravitiques qui, si l’on arrive à les stabiliser, permettraient de voyage d’un système à l’autre. Nos calculs ont montré une trentaine de positions possible au sein du système qui pourraient abriter de telles anomalies.
    • Et pourquoi nous ne les avons jamais détectées jusque-là ? demanda Aimée
    • Pour deux raisons : selon notre modèle, elles ne font que quelques mètres de diamètre, un grain de sable à l’échelle de notre système, et deuxièmement, personne ne les a cherchées.
    • Admettons, qu’est-ce que tu proposes pour les détecter ?
    • Théoriquement, il suffirait de s’approcher suffisamment près en utilisant ce que mon équipe appelle un « détecteur gravimétrique » pour déterminer si une anomalie est bien présente. Le bémol est que nos calculs nous indiquent une position théorique dans une sphère d’environ cent mille kilomètres de rayon, et notre détecteur aurait une portée de quelques centaines de kilomètres, au mieux.
    • Ça fait une sacrée botte de foin pour chercher une aiguille, fit remarquer Anuia.
    • Nous en sommes conscients, mais nous n’avons pas mieux à proposer.
    • Combien de temps faudrait-il pour développer un prototype de votre engin ? Demanda Linda.
    • Avec les moyens nécessaires, quelques mois au plus. L’appareil en lui-même n’est pas très compliqué à réaliser. Cependant, pour que tout cela fonctionne, il va falloir l’amener à proximité des positions théoriques des anomalies. Or, à ma connaissance, les moteurs actuels ne permettront pas d’atteindre les plus éloignées avant des années.
    • Je crois que nous avons une solution à ce problème, intervint Ella. Avec mes collègues de Positech, nous avons développé un moteur qui utilise un générateur de fusion miniaturisé. La puissance produite pourrait permettre d’atteindre des vitesses de l’ordre de 500km/s dans le vide pour des vaisseaux possédant une masse de 20 000 tonnes. Bien évidemment, ces moteurs ne sont pas adaptés à des vols atmosphériques.
    • Vous voulez dire que vous êtes en mesure de multiplier par 100 la vitesse d’un vaisseau dans l’espace ? S’étonna Santiago.
    • C’est ça oui.

    Devant ces annonces, Linda sentait l’espoir renaître, peut-être, finalement, qu’il serait possible de sauver l’humanité.

    • Toutefois, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, il reste deux légers détails à régler, intervint Thiago : comment transporter 5 milliards d’êtres humains, et surtout, il va falloir trouver un monde habitable !
    • Et s’assurer que tous ces beaux prototypes soient fonctionnels… Ajouta Sacha. Je ne nous vois pas annoncer à tout ce petit monde que, oui, nous sommes mal embarqués, mais que nous avons des solutions, pour nous apercevoir 6 mois plus tard que rien de ce qui était prévu ne fonctionne.
    • Sacha a raison, intervint Linda, quel est le niveau de maturité de votre moteur ? Avez-vous mené des tests ?
    • Nous avons réalisé des tests en milieu contrôlé, et la puissance obtenue était conforme aux attentes. Et, point qui peut avoir son importance, le moteur a fonctionné pendant 10 jours sans exploser.
    • Cela pourrait être utile en effet, grommela Maria.
    • Quand pourrez-vous fournir des modèles fonctionnels qui puissent être équipés sur un vaisseau ? Interrogea Linda.
    • Sous 6-8 mois, comptez 5 de plus pour les tests in situ, répondit Ella.
    • Et 3 mois pour les imprévus. Les chantiers ont beau être opérationnels, il va falloir former les techniciens et les ingénieurs à leur emploi. Il y aura forcément des retards, dit Maria.

    Linda fit les calculs, pas de vaisseaux à présenter avant Juin ou Juillet 2051.

    • Et quand annoncerons-nous tout ça aux gens ? Demanda Viktor
    • Déjà, je pense qu’il faut attendre confirmation des équipes du Docteur Rojas concernant l’état du Soleil. Peut-être que tout ceci n’est qu’un soubresaut de l’étoile et que tout rentrera dans l’ordre, dit Linda.
    • On peut toujours espérer, oui, fit l’intéressé, mais je ne fonderai pas trop d’espoir là-dessus à votre place. Les mesures ont été vérifiées et revérifiées des centaines de fois avant de vous informer. Et toutes les analyses montrent les mêmes résultats.
    • J’ai peut-être une idée, fit Manutea. Pour l’annoncer je veux dire. Dans un premier temps, le Docteur publie ses travaux, montrant une augmentation de l’énergie libérée par le Soleil, mais sans dramatiser et le Docteur Boudreaux ses travaux concernant le potentiel de ses anomalies gravitationnelles. Normalement, cela nous donnera quelques mois avant que les journaux ne s’y intéressent. Dès que les équipes chiliennes commencent à recevoir des demandes de sollicitation de la part de journalistes, Positech annonce son nouveau moteur et les possibilités qu’il ouvre concernant l’exploration spatiale. Cela leur laissera le temps d’améliorer et de fiabiliser les prototypes. Après, en fonction des retours du monde scientifique sur les deux nouvelles, ce qui devrait nous faire gagner encore quelques mois, si les conclusions n’ont pas changées, vous, Linda, ferez une allocution officielle pour annoncer à la fois la fin du monde, mais également un message d’espoir. Et avec une peu de chance, le monde n’explosera pas dans l’anarchie ou la catatonie, voire les deux. L’avantage de ce plan étant que l’information est disponible dès maintenant et que l’on ne pourra pas nous reprocher de l’avoir cachée.
    • Vous seriez prêt à publier Docteur Rojas ? Demanda Linda.
    • D’ici un mois, le temps de rédiger le papier oui.
    • Est-ce que cette idée conviendrait à tout le monde ?

    L’assemblée acquiesça, y compris Viktor qui semblait soulagé.

    • Par contre, il est toujours hors de questions que qui que ce soit ne joue les alarmistes. Personne, je dis bien, personne, ne doit communiquer sur le sujet. Tant que les journalistes ne s’emparent pas du sujet, on les laisse tranquille et on ne les aide pas à comprendre la merde dans laquelle nous sommes, est-ce clair ?


    Cette fois, la validation des participants fut plus difficile, mais tous finirent par accepter les paroles de Linda.
    Dernière modification par Cyrilto ; 01/09/2020 à 18h50.

  11. #101
    Tu as viré la Lune et Mercure des planètes du système pour coller à ton scénario ?

  12. #102
    Toujours un plaisir à lire tes messages Quand ce sera fini, faudra regrouper tout ça au propre, ça pourrait vraiment passer pour une nouvelle.

    Les choses prennent formes, on commence à rentrer dans le dur du sujet ! Les scientifiques contre l'opinion publique , qui gagnera la bataille ?

  13. #103
    @Seymos oui je les ai enlevés, ça fait vide le système !

    @Magator il va déjà falloir réussir à rendre l'histoire intéressante, il y a une bonne partie de l'histoire qui risque d'être un peu molle, et je vais sûrement faire des ellipses un peu violentes pour garder un peu d'intérêt à l'aar

  14. #104
    Chapitre 4 : 10 mars 2051, Siège de l'ONU, Strasbourg, Europe

    Finalement, le plan s’était déroulé presque comme prévu. Les publications du Docteur Rojas étaient passées pratiquement inaperçue pendant les 4 premiers mois, avant qu’un journaliste du Times ne tombe sur les documents grâce à une connaissance de l’université d’Oxford. Les annonces de Positech avaient cependant complètement occulté son article et tout le monde était passé à autre chose.

    Le seul bémol était venu des équipes du Docteur Boudreaux qui avaient eu plus de mal que prévu pour développer un prototype, a priori fonctionnel, de détecteur. En ce mois de Mars 2051, l’appareil avait enfin été livré aux chantiers spatiaux et son installation était en cours sur le premier vaisseau qui serait lancé, théoriquement, dans 3 mois.

    Mais la plus mauvaise nouvelle était venue du Very Large Telescope, qui avait confirmé leurs observations : le Soleil avait continué à grossir, et la Terre à se réchauffer, à un point tel que le risque quelqu’un fasse le lien avec la publication de l’année précédente devenait trop important.

    Il était temps, temps pour Linda d’annoncer au monde les découvertes du Docteur Rojas. Et quoi de mieux que l’assemblée générale de l’ONU pour présenter les conclusions de ses travaux.

    Comme prévu, la salle était comble. La présidente ne requerrait pas le droit à un discours tous les quatre matins. En réalité, ce droit constitutionnel était strictement encadré, à l’image du discours du Roi en Angleterre. Seule une raison majeure l’autorisait à réquisitionner le temps précieux des parlementaires. C’est pourquoi les 500 députés étaient présents, pas un seul absent, en cette belle après-midi de printemps.

    L’immense hémicycle contenait les élus des tous les pays du monde, 1 député pour dix millions de personnes, représentant l’intégralité des habitants de la planète.

    • Chères députées, chers députés, merci de vous être déplacés pour m’écouter. Je suis certaine que vous vous demandez le pourquoi de cette convocation.
    • Je ne vais pas tourner autour du pot pendant des heures.
    • Il y a quelques mois, les scientifiques de l’équipe du Docteur Rojas ont contacté mon gouvernement pour signaler qu’ils avaient fait des observations peu rassurantes sur notre Soleil. Nous avions décidé de ne pas vous inquiéter à l’époque, les scientifiques n’ayant pas assez de recul pour valider à 100% les conséquences desdites observations. Toutefois, nous avons bien évidemment mis en place des mesures préventives pour répondre au problème éviqué, notamment en accélérant les programme de construction spatiaux, que se soit le développement d’un nouveau moteur ou d’un système de détection d’anomalies gravitiques, anomalies qui pourraient permettre, théoriquement, un trajet accéléré vers d’autres zones de l’espace.
    • Cette terrible nouvelle, que je suis venu vous annoncer, nous concerne tous, toute l’Humanité. Une nouvelle qui nécessitera une solidarité à toute épreuve, une unité sans limite de tous les pays, une communion internationale. Mais également des sacrifices.
    • Ce que je m’apprête à vous dire, Mesdames et Messieurs, va bouleverser profondément notre conception de la vie même, nos priorités et nos attentes.
    • En effet, le Docteur Rojas nous a annoncé que la Terre était condamnée.

    Linda laissa à l’assemblée quelques minutes pour se calmer, pour que les conversations ahuries cessent.

    • Le Soleil, notre astre, est entrée dans la dernière phase de sa vie. Les causes sont incertaines, mais les conséquences sont irrévocables : la Terre va devenir inhabitable d’ici quelques décennies. Si la date définitive n’est pas encore définie, sachez qu’elle est terriblement proche.
    • Cependant, l’espoir est encore permis.
    • En effet, si les travaux du Docteur Boudreaux s’avéraient justes, nous pourrions partir coloniser d’autres systèmes.
    • Mais pour y parvenir, il sera nécessaire de travailler tous ensemble, main dans la main, pour parvenir à sauver le maximum de personnes possible.
    • Un effort sans précédent devra être fourni par chacun, industriel tout d’abord, pour construire les infrastructures nécessaires à la colonisation d’un autre monde, mais aussi les vaisseaux pour acheminer les colons, vers une planète, si nous avons la chance de trouver un monde habitable.
    • Mais nous avons également des bonnes nouvelles : notre premier vaisseau d’exploration sera prêt dans 4 mois maximum, et pourra se lancer à la recherche de ces points de saut, tels qu’ils ont été nommés, dans notre système solaire.
    • Nous vous tiendrons bien évidemment au courant des avancées de ces recherches.
    • Une conférence de presse sera organisée pour répondre aux questions des journalistes demain à 10h.
    • Mesdames, Messieurs, je vous remercie de votre attention.

    Linda quitta le pupitre, ignorant le brouhaha de l’assemblée.

    Une fois arrivée à son bureau, elle s’autorisa un verre de vin, un blanc doux, issu de cépages français. Elle savait que la plupart de ses collègues préféraient le bourbon ou le whiskey, mais elle n’avait jamais pu se résoudre à apprécier ces alcools forts.

    Quelqu’un frappa à la porte.

    • Entrez.

    Un homme de soixante-dix ans, que l’âge n’avait pas épargné, entra dans le bureau. Il avait revêtu un costume gris, simple mais élégant, par-dessus une chemise bleue.

    • Bonjour ma chérie.
    • Papa ! Qu’est ce que tu fais ici ?!? Lui demanda-t-elle en le prenant dans ses bras.
    • Il m’a semblé que ton bureau serait le meilleur endroit où te retrouver. Et vu le discours que j’ai pu suivre sur ma tablette, je me dis que j’ai bien fait de passer.
    • Oui, tu as bien fait. Je suppose que le timing est parfaitement le fruit du hasard…
    • Du hasard… et un peu de Charlie aussi, je dois l’avouer, sourit son père.
    • Je m’en doutais un peu. Mais je lui pardonnerai, pour cette fois, il a eu raison de te faire venir.
    • Et puis, ça faisait longtemps que je n’avais pas remis les pieds dans cette fourmilière, ça n’a pas changé.

    Sven Eriksson avait fait partie des leaders mettant en place la refonte de l’UE pour en faire une vraie fédération, avec un système législatif unique, une unité fiscale, et une armée collective. Il avait notamment travaillé à rédiger la constitution fondatrice du système politique revu, fonctionnel et avec un réel pouvoir.

    • Tu en as profité pour revoir de vieux amis ?
    • Tu sais, ceux de mon époque sont tous soit à la retraite, soit morts… Je ne connais plus personne ici, en dehors de toi, évidemment. Est-ce que tu es libre pour manger ?
    • Je ne sais pas, je vais consulter mon agenda… qui est étonnamment vide, tu n’as rien à voir là-dedans je suppose ?
    • Moi ? Non, jamais je n’oserai t’écarter de tes obligations voyons, Charlie, en revanche… termina-t-il avec un clin d’œil.
    • Très bien, allons manger.

  15. #105
    Chapitre 5 : 14 Juin 2051, Spatioport, Orbite de la Terre

    Zaccharie Carier avait fait ses classes dans l’armée de l’air de l’ADUA. Alors qu’il se destinait au pilotage de chasseurs embarqués, l’astéroïde avait frappé la Lune, et les débris avaient balafrés l’Asie, de Tokyo au Tibet, tuant 850 millions de personnes directement, puis plus d’un milliard de plus de par les conséquences des impacts. Devant l’ampleur de la catastrophe, les besoins en militaires avaient été réduits, seule bonne nouvelle qui avait été tirée de tout ça.

    Puis les vaisseaux spatiaux étaient devenus une réalité toute proche, et sa reconversion avait commencé. Et après 10 ans de formation, tâtonnante, à construire les programmes autant qu’à les suivre au fil des innovations et découvertes, il avait reçu sa convocation.

    Capitaine Zaccharie Carier.

    Et son vaisseau, le premier bâtiment d’exploration, le Christophe Colomb était destiné à rechercher les anomalies gravitiques, et, si elles existent, à en franchir la barrière vers l’inconnu.

    Après avoir pris l’ascenseur orbital jusqu’au spatioport, où l’attendait son transport pour accéder au vaisseau il se dirigea vers la zone de quai. En effet, les passerelles liant le spatioport aux chantiers étaient toujours en construction, et il n’était pas possible d’accéder directement aux installations de construction.

    • Bonjour mon capitaine, annonça le pilote de la navette de transport, alors, prêt à embarquer ?
    • Bonjour officier, et oui, prêt à enfin embarquer !
    • Vous voulez y aller directement ou je vous fais le trajet spécial touristes ?
    • Le trajet spécial touristes ?
    • Ouais, au lieu d’aller directement au vaisseau, on fait un petit détour par les cales, vous pourrez voir tous les vaisseaux en construction, et on finira par le vôtre, vous voyez ?
    • Hum, c’est tentant en effet, combien dure le détour ?
    • A peine quelques minutes.
    • Si ce n’est pas contraire au règlement, ça me va !
    • Non, vous savez, il n’y a pas encore de règlement pour ces choses-là. Venez, on va récupérer la navette.

    La navette était un petit vaisseau orbital, archaïque, d’une dizaine de mètres de long, et de trois de larges. D’une conception basique, rectangulaire, et d’aspect robuste, elle pouvait embarquer jusqu’à vingt-cinq personnes.

    La petite embarcation se détacha du sas d’embarquement et s’élança dans le vide, s’éloignant rapidement du spatioport. Rapidement, mais tellement plus lentement que les nouveaux modèles ! A peine quelques kilomètres par secondes ! Toutefois, une vitesse largement suffisante pour le trajet de quelques centaines de mètres.

    Après deux virages, il les vit, majestueux. La future flotte de la fédération. Le premier vaisseau qu’il put observer fut un cargo, de la classe Cyprus. Le monstre d’acier mesurait presque un kilomètre de long, pour cent mètres de large et trente-deux de haut. Quatre-vingt-dix mille tonnes d’acier, pour une capacité de transport de soixante-quinze mille tonnes. Et une vitesse d’environ 780 kilomètres par secondes. Il était presque achevé, les ouvriers installaient les dernières plaques de coque sur le pavé gigantesque. Une énorme brique. Pas de magnifiques courbes aérodynamiques, rien qu’un rectangle lisse, possédant une protubérance à mi longueur qui hébergeait les équipements de détection et quatre emplacements pour des trains d’atterrissage, au cas où, bien que Zaccharie doutait que l’engin puisse survivre à une entrée en atmosphère. Mais bon, les ingénieurs avaient décidé de les installer au cas où, en dernier recours.

    A ses côtés flottait son sistership, le Cyprus 002. L’amirauté avait décidé de ne pas donner de noms aux vaisseaux civils, même si le capitaine ne se faisait aucun doute sur le fait que les équipages lui en trouveraient un, qui finirait peint sur la coque.

    Dans la cale attenante se trouvait un modèle encore plus volumineux, un récolteur de deutérium, de classe Saudi Arabia, destiné à aller filtrer les gaz de Saturne ou Jupiter pour en extraire le précieux carburant. D’une masse dépassant les cent mille tonnes, il possédait, en outre, des réservoirs gigantesques, capables de recueillir cinq millions de litres de carburant. Une fois à plein, le vaisseau approchait un million de tonnes. Il avait été nécessaire de lui greffer six moteurs pour lui permettre d’atteindre un raisonnable quatre-cent soixante km/s.

    En dessous et au-dessus du vaisseau, Zaccharie observa trois autres cales en cours de construction, qu’il savait dédiées à produire le même type d’engin.

    Derniers vaisseaux civil en construction, trois engins de classe Ireland, à des degrés divers de finition. Ils représentaient l’espoir de toute une planète : les premiers vaisseaux de colonisation. A condition, bien sûr, que quelqu’un découvre un monde où aller. Chacun d’entre eux serait capable de transporter cent cinquante mille colons vers une nouvelle terre promise.

    Un peu à l’écart se trouvaient les chantiers spatiaux destinés aux vaisseaux militaires, destination de la navette. Zaccharie les vit grossir à travers la cabine de pilotage, et, au bout de quelques secondes, put distinguer le premier vaisseau de classe Christophe Collomb, son vaisseau.

    Son design n’avait rien à voir avec les massifs et patauds vaisseaux civils. De seulement cent mètres de long, il était tout en finesse, racé, mais aussi beaucoup plus petit, à peine sept mille tonnes, mais une vitesse largement supérieure : une limite haute à mille sept cents km/s ! Son profil aérodynamique pourrait lui permettre d’atterrir sur une éventuelle colonie et d’y faire les premiers relevés. Ses deux cents membres d’équipages et quinze scientifiques y étaient spécialement formés.

    • Ils sont en train d’installer le moteur, regardez.

    La remarque du pilote le sortit de ses pensées. Il avait raison. Il vit des drones de construction apporter et mettre en place le volumineux moteur de classe militaire : mille tonnes ! mais produisant une poussée deux fois supérieure à ces homologues civils, pourtant vingt-cinq pourcents plus lourds.

    Sur ses flancs, on pouvait observer les espaces destinés au largage de sonde, qui permettraient, si le vaisseau parvenait effectivement à franchir un éventuel point de saut sans disparaître corps et biens, d’analyser les éventuelles planètes qu’ils découvriraient.

    A ces pensées, le capitaine ressentit la chair de poule remonter le long de sa colonne vertébrale, mélange entre l’impatience de tenter l’expérience et la peur de mourir pour la science.

    • Une partie de votre équipage est déjà à bord, je crois qu’il ne manque que l’équipe scientifiques et les soldats.

    Parmi ses deux cents membres d’équipage, le Christophe Colomb embarquerait 15 marines, qui auraient pour fonction d’escorter les scientifiques. Ils mettaient toutefois mal à l’aise Zaccharie. En effet, qui sait quels seraient leurs ordres ? Théoriquement, ils devraient obéir au capitaine, mais celui-ci connaissait trop bien l’ADUA pour ne pas imaginer qu’ils auraient des ordres plus… secrets, et dont il ne serait pas au courant avant qu’ils ne soient exécutés.

    • Accrochez-vous, arrimage dans 15 secondes.

    Il entendit le bruit de succion indiquant que l’étanchéité du sas était assurée. Il réactiva ses semelles magnétiques, lui permettant de se déplacer malgré l’apesanteur et se désangla de son siège. Non, malgré la chute libre, les chantiers spatiaux, comme l’antique station internationale, étaient en chute libre autour de la Terre. Une idée déplaisante selon lui. Mais il fut rassuré de ne pas ressentir de symptômes liés à cette chute vertigineuse et permanente.
    Il franchit le sas et entra, enfin, dans son bâtiment.
    Une petite brune, visiblement issue des rangs de l’UE le salua :

    • Second au rapport Capitaine ! fit-elle en se mettant au garde à vous.
    • Repos capitaine Martin.

    A ses côtés se tenaient les membres du pont : le quartier maitre première classe Jean N’Guyen, lui aussi de l’UE, et officier de navigation, le quartier maitre première classe Salvador Cortes, de l’UNASUR, responsable des communications, et le l’aspirante Anastasia Remnikov, officier à la détection.

    • Souhaitez-vous visiter le vaisseau Capitaine ? demanda le second.
    • Avec plaisir ! pouvons nous commencer par le pont ?
    • Bien sûr Monsieur.

    Le pont de commandement se situait au centre du vaisseau, le plus abrité possible de tous les évènements désagréables qui pourraient arriver lors de la navigation dans l’espace profond. Compte tenu de la petite taille du vaisseau, le volume était restreint, huit mètres sur cinq, et se composait des cinq espaces de travail, avec les pupitres de navigation, de communication, de détection, de gestion du vaisseau et enfin, le poste de commandement. Chaque espace comprenait de deux à quatre écrans, et de tout le nécessaire pour s’interfacer dessus.

    Son propre fauteuil comprenait un écran principal affichant pour le moment l’espace proche entourant la Terre. Mais les heures de simulateurs lui avaient montré qu’il était possible d’afficher d’un coup l’intégralité du système, l’écran adaptait la taille des planètes et des vaisseaux pour qu’ils restent visibles à cette échelle. Sans ça, même le soleil devenait difficilement identifiable.

    En dehors des postes, la pièce était peinte en gris militaire standard, les couleurs étant réservées à l’identification des points de maintenance ou des trappes d’accès. Un cube gris, se dit Zaccharie, l’armée s’était, de tout temps et de toute époque, contentée du plus efficace, sans réelle recherche pour l’esthétique. Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de trouver tout ce sur quoi ces yeux se posaient magnifique.

    La visite se poursuivit par les cabines, espaces étriqués dans ce petit vaisseau, mais largement plus vaste que sa chambre à l’école, et suffisant pour travailler grâce au petit bureau attenant. Directement connecté à sa cabine, une salle de réunion était présente.

    Enfin, ils finirent par la visite de la salle de maintenance, pour le moment en travaux. Ils ne purent pas visiter la salle des machines, les robots étant encore en train de travailler à l’installation des moteurs.

    • Quand serons-nous prêts à appareiller ? demanda Zaccharie.
    • Dans un mois environ. Les chantiers spatiaux sont dans le temps, et seul l’installation du moteur et les tests de fiabilité sont nécessaires. Il faudra également quinze jours pour réunir l’équipage, puis encore deux semaines de formation sur les nouveaux systèmes. A partir de là, nous devrions pouvoir appareiller et entamer notre mission.
    • Parfait, merci pour la visite. Je souhaiterai inviter les officiers du pont à diner, y-a-t-il une cantine digne de ce nom sur le vaisseau ou les chantiers ? Cela nous permettrait de faire plus ample connaissance, dans un cadre… moins formel.
    • Nous avons prévu de sortir manger sur le chantier spatial, au Charlie’s Burgers, avec les autres officiers, vous pourriez vous joindre à nous ? Il paraît que la nouvelle recette de steak lui donne un goût quasi identique à des vrais, et en tout cas, ça sera bien meilleur que les rations militaires que délivre la cantine du vaisseau…
    • Très bien, allons donc tester ces steaks et voir si tout ça n’est pas que de la vantardise. Le dernier qui s’y était risqué, soi-disant grâce à une recette miracle à base d’un mélange de vers de farine et de criquet, avait produit un succédané qui n’avait absolument rien à voir avec la version originale !

  16. #106
    Chapitre 6 : 12 Juillet 2051, Spatioport, Orbite de la Terre

    Pour une fois, les chantiers avaient été à l’heure, se dit Linda. Le Christophe Colomb flottait là, à quelques centaines de mètres de la galerie d’observation, offert à la vue de l’assemblée réunie ici. Un parterre de journalistes accompagné de son gratin d’industriels, et bien sûr, papillonnant bruyamment, une floppée d’hommes et de femmes politiques. Tous étaient réunis ici pour le lancement du premier vaisseau d’exploration de la Fédération Terrienne Unie. Le nouveau nom avait été choisi par référendum, il l’avait emporté sur la confédération des nations et l’alliance terrienne.

    Alors que l’heure du lancement approchait, un homme, la cinquantaine bien entamée, de taille moyenne, une moustache impressionnante, brune, mais que des traces de blanc commençaient à moucheter.

    • Bonjour Oscaro, comment allez-vous ?
    • Bonjour Linda, bien et vous ? Ce lancement est un grand jour pour nous tous, ne trouvez-vous pas ?
    • En effet, enfin une bonne nouvelle pour nous, ces derniers mois ont été particulièrement désagréables. Et félicitations pour votre réélection à la tête de l’UNASUR, une victoire nette qui plus est.
    • Merci madame la présidente, en effet.

    Il se tourna vers la baie d’observation :

    • Ce vaisseau est impressionnant, une réelle réussite.
    • Espérons qu’il n’explose pas à l’allumage !

    Le politicien sourit poliment à la remarque

    • Hum, croyez-vous à cette théorie concernant les éventuels points de saut ?
    • Honnêtement, je n’en sais rien, il vaudrait mieux pour nous tous…

    L’alarme annonçant le début du chronomètre pour le lancement du vaisseau les interrompit.

    • Je crains que mes obligations ne m’appellent.
    • J’entends ça, nous nous reverrons probablement plus tard.
    • Bien évidemment, bonne journée.

    Linda se déplaça vers l’estrade pour son discours inaugural.

    • Bonjour à tous, comme vous le savez, nous sommes réunis pour célébrer le lancement de notre premier vaisseau d’exploration, le plus grand espoir de l’humanité en ces heures sombres. Celui-ci va s’élancer d’ici quelques instants, sous les ordres du capitaine Zaccharie Carier, pour tenter de découvrir des points de saut dans le système qui nous permettraient de nous échapper vers d’autres horizons. Comme le veut la tradition pour les bateaux sur Terre, une bouteille de champagne va être brisée à la poupe du bâtiment pour lui souhaiter bonne chance. Espérons que la chance sera effectivement avec lui.

    Elle se déplaça vers le bouton destiné à lancer la bouteille sur le vaisseau et le pressa.

    • Bon vent, Christophe Colomb.



    • Il semblerait que nous puissions partir, lança Salvador, le vaisseau a détecté un impact léger sur la coque.
    • Très bien, lança Zaccharie, Jean, activez les drones de transport et faites chauffer les moteurs.
    • Oui Capitaine.

    Les petits drones de transport, accrochés à la coque du vaisseau pour le guider à l’extérieur des chantiers spatiaux sans risquer d’abimer les structures avec les rejets de tuyères du moteur principal, s’allumèrent.

    • Nous sommes à distance sécurisée, autorisation d’allumer la propulsion ?
    • Procéder Jean.

    L’ensemble de l’équipage ressentit l’augmentation du poids lié à l’accélération, de quelques G, qui les cloua au fond de leurs sièges.

    Le spectacle depuis la baie d’observation était magnifique. D’un coup, une nouvelle étoile éclipsa l’intégralité des autres à la vue de Linda et du reste de l’assistance. Elle s’attendait au spectacle, Ernest l’avait briefé sur l’énergie dégagée par le moteur, mais il était resté bien en dessous de la réalité. L’intensité de la lumière dégagée par le moteur était monstrueuse, pratiquement aussi lumineux que le soleil. Toutefois, celle-ci décrut rapidement pour se confondre avec les étoiles, et finalement disparaître.

    Devant ce spectacle, la salle était restée silencieuse. Peu à peu, les invités se reprirent, et des applaudissements, tout d’abord timides, puis de plus en plus assurés, se firent entendre. Une grande réussite pour l’humanité qui était célébrée, et le phénomène devait être identique partout sur la planète, devant la retransmission en direct des évènements.

  17. #107
    Bon, ça avance.
    J'ai hâte que tu découvres des systèmes tout pourris
    Bidouilleur à ses heures

  18. #108
    Chapitre 7 : 14 Octobre 2051, Entre les orbites d'Uranus et de Neptune


    Les trois derniers mois étaient passés à toute vitesse. Ils avaient scanné, sans succès, sept emplacements potentiels. Cependant, le temps passé à naviguer dans le vide de l’espace leur avait permis de s’entrainer au maniement du bâtiment et à faire connaissance. L’équipage était maintenant rodé et soudé, une machine efficace.

    • Vous pensez que ces points de saut existent vraiment ? demanda Elsa Martin.
    • Qui sait, au moins, ça nous aura baladé… répondit Zaccharie, et peut être que celui-là sera le bon ! Si ça se trouve, on a déjà croisé ces anomalies, mais comme nous ne savions pas quoi chercher, on est simplement passés à côté sans les voir.
    • Je détecte quelque chose d’étrange… les interrompit Anastasia Remnikov, l’officier aux communications, une anomalie bizarre, comme si un objet très massif était présent à proximité.
    • Vous voulez dire que le scanner gravitationnel a détecté quelque chose ?
    • Oui, mais mes autres capteurs ne voient rien, seul le capteur spécial dit que quelque chose se trouve là, mais quoi… aucune idée.
    • C’est à quelle distance ?
    • Une centaine de milliers de kilomètres seulement. Ça a l’air de faire un kilomètre de diamètre environ.
    • Très bien, Jean, approchez-nous à dix mille kilomètres s’il vous plait.
    • Oui mon capitaine, répondit l’intéressé.

    Zaccharie ressenti la légère poussée signifiant le déplacement du vaisseau.

    • Le scan se précise, c’est presque aussi dense qu’un trou noir, mais ses propriétés physiques sont… impossibles, pas de déviation notable de la lumière, pas d’effet lentille, et le vaisseau ne semble pas attiré. Théoriquement, vu la masse de cette chose, ça devrait nous faire l’effet d’un aimant !
    • Salvador, envoyez un message avec nos relevés de détecteur au contrôle. Un relevé toutes les minutes avec les données acquises pour chaque intervalle.
    • Oui Capitaine.
    • Et prévenez le docteur Boudreaux, je pense que sa présence est nécessaire.



    • C’est épatant… dit l’intéressé, après avoir rejoint le pont quelques minutes plus tard. Ça correspond pratiquement parfaitement aux modèles. Vous pouvez nous approcher encore ?
    • Non, pour le moment, nous allons rester à distance prudente le temps d’analyser l’anomalie. Nous recommencerons à approcher d’ici deux heures, répondit Zaccharie. Nous ne voudrions pas d’un accident… malheureux.
    • Vous avez raison. C’est surprenant, c’est comme si l’anomalie était présente, mais ne l’était pas en même temps. Elle n’altère pas son environnement proche, rien, elle donne presque l’impression de ne pas interagir du tout, c’est fascinant !
    • Et cela ne correspond pas à vos prédictions ?
    • Si, en tout point ! Mais il y a un monde entre une formule mathématique et la réalité, cette chose dépasse l’entendement.

    Les mesures avaient continué pendant les deux heures prescrites par le capitaine, mais sans détecter quoi que ce soit de dangereux, et le vaisseau avait continué à s’approcher.

    • Nous recevons une communication entrante en provenance du contrôle.
    • Très bien Salvador, diffusez s’il vous plait.

    Le visage de l’amiral Seymos s’afficha à l’écran.

    • Bonjour à tous, il semblerait que vous ayez trouvé ce que nous cherchions. Vos ordres sont de continuer à vous approcher en nous envoyant les relevés comme vous le faites depuis le début. Vous avez également l’autorisation de franchir le point de saut, si vous estimez que c’est sans risque pour votre vaisseau et votre équipage. Bon courage Capitaine, la Terre vous regarde.
    • A quelle distance devons-nous être pour franchir le point de saut ? demanda l’officier de navigation.
    • A distance nulle, nous devons le percuter, ce qui devrait, en théorie, nous permettre de le franchir, répondit le scientifique.
    • En théorie ? demanda Zaccharie.
    • Personne ne l’a jamais fait, fit remarquer Aimée Boudreaux, donc oui, en théorie.
    • Espérons que vos calculs sont exacts… Jean, continuez à nous approcher, à faible vitesse, un kilomètre par seconde. Docteur, dans un peu moins de 3h, nous saurons si vos théories sont exactes…

    L’approche avait continué, sans constater le moindre changement mesurable, et, après deux heures trente, l’anomalie avait commencé à être visible par les caméras de proue, grandissant à vue d’œil. Un simple cercle parfait, noir. D’un noir mat, occultant tout ce qui se trouvait derrière, mais ne laissant rien voir de ce qu’il contenait.

    • Je ne m’attendais pas à ça… fit le capitaine.
    • A quoi vous attendiez-vous ? demanda Aimée
    • Je ne sais pas, peut être à voir à travers ce qu’il y a de l’autre côté…
    • Je comprends, mais c’est impossible, l’objet n’interagit pas avec la lumière.
    • C’est tout de même étrange… comment cela peut il avoir une masse et ne pas interagir avec ce qui l’entoure ?
    • Honnêtement ? Aucune idée. Nous avons des dizaines de théories à ce sujet, mais rien de valable. Cet unique objet va ouvrir un nouveau champ entier de recherche ! Il y en a pour de décennies avant que l’on comprenne complètement ce que c’est et comment ça se comporte, c’est fascinant.
    • Ce que j’aimerai savoir, fit une Anastasia visiblement inquiète, c’est si cela va nous tuer lorsque l’on entrera au contact…
    • Normalement, non, mais qui peut savoir avec un tel objet…

    A 10 kilomètres, le capitaine fit stopper le vaisseau.

    • C’est… C’est à la fois magnifique et malaisant, fit Zaccharie.
    • Je suis complètement d’accord répondit Aimée.
    • Salvador, enregistrement d’un message s’il vous plait, et diffusion à tout le vaisseau également.

    Il avait commencé à y réfléchir dès qu’il avait eu son affectation, et plus encore depuis le décollage du vaisseau. Ses paroles. Peut-être ses dernières paroles, son dernier message à la Terre. Il avait formulé de grand discours, empreints de passion et à même de subjuguer les foules, et son équipage, mais les avait trouvés trop grandiloquents. Finalement, il avait opté pour quelque chose de plus factuel et formel.

    • Contrôle, ici le Christophe Colomb. En ce 14 Octobre 2051, nous nous apprêtons à franchir l’anomalie détectée il y a dix heures. Souhaitez-nous bonne chance, nous quittons le système solaire.

    D’une façon ou d’une autre, cette dernière assertion serait vraie.

    • Jean, reprenez l’approche, cent mètres par secondes.
    • Reçu Capitaine.

    La tension sur le pont grimpa d’un coup. Zaccharie s’imposa de garder une façade calme et sereine. Mais son cœur menaçait de s’arrêter tellement il battait vite. Il s’aperçu qu’il transpirait et voulu s’essuyer, mais n’en eu pas la force. Comme tout l’équipage du vaisseau, toute son attention était aspirée par l’anomalie. À un kilomètre, il failli demander à Jean de stopper le vaisseau, de faire machine arrière et repartir vers la Terre à toute vitesse. Mais sa discipline militaire, fruit d’une vie de formation, lui permit de garder son calme, et le vaisseau franchit l’anomalie.

    Deux heures plus tard, au centre de contrôle, les centaines de paires d’yeux braquées sur les détecteurs virent le Christophe Colomb disparaître des écrans.

  19. #109

  20. #110
    Ce suspens insoutenable!

    Sont-ils morts écrasés comme une bouse sur un champ ou sont-ils les héros de l'épopée humaine?

  21. #111
    Vous le saurez au prochain épisode

  22. #112
    Chapitre 8 : 14 Octobre 2051, quelque part

    Tout devint noir. Pendant ce qui sembla durer une éternité, le vaisseau fut comme immergé dans un vide absolu, sans la moindre étoile à l’horizon. Tout semblait avoir disparu. Même les constantes physiques semblaient modifiées, le temps se déroulant à l’envers pour une partie du pont, et en accéléré pour une autre. A un moment, il eu même la sensation d’être à l’extérieur du vaisseau, seul, dans le vide intersidéral. Parti à la dérive pour l’éternité.
    Instantanément après avoir touché l’anomalie, le vaisseau se trouva téléporté ailleurs.

    • C’est… c’est… Je… Aimée Boudreaux eu besoin de quelques secondes supplémentaires pour formuler une phrase cohérente. Nous sommes vivants.

    A cette déclaration, l’ensemble du pont se remit à respirer, et un soulagement manifeste les traversa tous.

    • Les systèmes de détection sont en ligne. Nous captons des images du système où nous avons atterri, lança Anastasia.
    • Système ? Nous sommes dans un système solaire ? demanda le scientifique.
    • Oui ! Un système binaire, avec un premier soleil de classe K1, autour duquel gravitent six planètes, quatre géantes gazeuses et deux planètes telluriques. Le second soleil, de classe F5 possède deux planètes telluriques naines et trois telluri… Oh mon dieu
    • Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ? la questionna Zaccharie.
    • C’est… attendez, je vérifie.

    L’officier aux systèmes de détection pianota sur son écran quelques secondes avant de reprendre.

    • Oui, c’est confirmé, la troisième planète tellurique possède une atmosphère, et, de ce que détectent mes systèmes, elle est potentiellement habitable !
    • Comment ça « potentiellement habitable » ? demanda Zaccharie.
    • Le taux d’oxygène dans l’air est pratiquement parfait, les températures sont légèrement supérieures à la Terre, mais tout à fait viables. La gravité est vingt-six pourcent supérieure à la nôtre. Pour information, son diamètre est de quatorze mille kilomètres. Il va falloir attendre un peu plus pour avoir de meilleures informations quant aux paramètres astrologiques.
    • Vous voulez dire qu’on a trouvé une planète colonisable ?
    • Je ne sais pas, il faut nous en approcher, mais c’est une candidate très sérieuse oui !
    • Est-ce que vos détecteurs captent des signes de vie ?
    • Non, aucune émission radio, rien aux infras rouges non plus. La planète ne semble pas habitée, pas par une forme de vie développée en tout cas. Nous verrons en nous approchant si nous repérons quelque chose.
    • Très bien, allons-y alors. Jean, pleine puissance vers la planète, fit un Zaccharie sur-exité, quelle distance ?
    • Environ deux milliards de kilomètres, trois cent vingt-six heures de vol.

    L’excitation ressentie précédemment retomba d’un cran. Treize jours avant d’atteindre ce nouvel espoir. Le temps allait être long.

    • Très bien, organisation standard des quarts. Aimée, allez prévenir vos collègues, qu’ils se tiennent prêts. Dans deux semaines, nous devrions pouvoir débarquer. Je vais voir le colonel Bernard Diallo pour coordonner l’exploration.

    Zaccharie se dirigea vers les quartiers du colonel qui, bien que portant le même nom, n’avait aucun lien de parenté avec le ministre de la guerre.

    • Bonjour Colonel.
    • Bonjour Capitaine. A ce que j’ai entendu, nous avons de bonnes nouvelles ?
    • Oui, excellentes même. D’ici deux semaines, nous devrions approcher d’une potentielle première colonie pour la Fédération. Comme prévu par le protocole, vos hommes seront les premiers à descendre, pour escorter les scientifiques. Sont-ils prêts ?
    • Bien sûr, ils s’entrainent depuis des mois pour ça !
    • Nous avons observé un paramètre qui pourrait compliquer votre mission : la gravité est supérieure à celle de la Terre, 1,26G pour être exact.
    • Très bien, les exosquelettes devraient réussir à compenser, mais cela risque de nous empêcher de porter les armures lourdes. A-t-on détecté des signes de vie ?
    • Pas pour le moment, nous sommes encore loin, deux milliards de kilomètres. Mais rien n’a été détecté. Nous vous tiendrons bien évidemment au courant si cela devait évoluer.
    • Parfait, merci.
    • Et colonel, je connais les règles d’engagement de l’ADUA. Je ne sais pas ce sur quoi nous allons tomber là-bas, mais s’il existe des êtres vivants, retenez vos hommes, nous ne voulons pas reproduire les erreurs de la colonisation.
    • Ne vous inquiétez pas, les ordres à ce sujet sont très clairs, pas de tirs, et pas de ripostes immédiates si nous nous faisions attaquer. On se cache et on tente de communiquer.

    Zaccharie fut surpris de cette déclaration. Les va-t’en guerre de l’ADUA semblaient avoir fait preuve d’une très grande retenue, qui ne leur ressemblait guerre.

    • Et nous les respecterons à la lettre, ils viennent de tout en haut, continua le colonel, et le général a été très… clairs quant aux conséquences s’ils n’étaient pas respectés. Mes hommes feront preuves de la plus grande retenue.

    Ainsi, le ministre de la guerre, le général Oussamane Diallo lui-même avait donné les ordres. Cela expliquait pourquoi les consignes étaient aussi pacifistes. Une agréable surprise pour qui connaissait la branche de l’armée de terre de l’ADUA. Et vu ce que Zaccharie avait entendu à propos du général, notamment concernant les punitions pour exaction, il était persuadé que le colonel s’y tiendrait.

    • Parfait, merci Colonel. N’hésitez pas à passer sur le pont pour observer nos découvertes de vous-même.
    • C’est fort aimable de votre part, mais j’ai déjà accès à toutes les données sur mon terminal.

    Les salauds ! Il savait qu’il y aurait des coups tordus, mais de là à ce que les militaires piratent son pont et les espionnent… En réfléchissant quelques secondes, il se rendit compte de sa stupidité. Evidemment ! L’armée n’allait pas placer une confiance aveugle en lui. Un chien de garde lui avait été attribué pour s’assurer que tout se passerait comme convenu.

    • Je sais ce que vous pensez, et je comprends. Mais le général tenait à s’assurer que vous ne commettriez pas d’erreurs irréparables. Je suis autant mal à l’aise avec la situation que vous, jouer les espions ne m’amuse pas. Mais l’enjeu est trop important pour laisser un seul homme prendre les décisions sans surveillance. Rassurez-vous, je n’interfèrerai pas avec vos ordres, tant qu’ils ne compromettent pas la mission. Et pour le moment, vous et votre équipage avez été irréprochables.
    • Je n’aime pas savoir quelqu’un regarder par-dessus mon épaule, colonel.
    • Comme nous tous. Mais ce sont les ordres. Par ailleurs, j’apprécierai que tout ceci reste entre nous. Je vous l’ai révélé car il me semblait que c’était la meilleure chose à faire, mais je ne tolèrerai pas que l’information soit divulguée à d’autres, c’est clair ?

    Zaccharie acquiesça et quitta la cabine. Il était surveillé, et au moindre faux pas, il serait remplacé par le colonel. Le sens de sa dernière remarque ne laissait aucun doute, il n’hésiterait pas à le relever de son commandement. Et dire qu’il s’était cru diriger le vaisseau et tous ses occupants…

    Il reprit sa place sur le pont. Toute trace de l’excitation de tout à l’heure avait disparu, ne laissant qu’une désagréable sensation de déception.

  23. #113
    Chapitre 9 : 28 Octobre 2051, Orbite d'Alpha A3

    Deux semaines plus tard, le vaisseau était en orbite basse de la planète, pour le moment sobrement nommée Alpha A3. Les caméras d’observation montraient deux masses continentales couvrant cinquante pourcents de la planète environ, et la première représentant le double de la seconde.

    Le premier continent s’étirait entre les deux pôles, et leurs calottes glaciaires significativement plus réduites que celles de la Terre. Par ailleurs, une chaîne de montagne gigantesque, de plusieurs milliers de kilomètres de large, le coupait en deux, sur un axe Nord-Est à Sud-Ouest. Le second, quant à lui, distant de quelques deux milles kilomètres à l’Est du premier, ne couvrait que la moitié de la distance entre les deux pôles. Les deux tiers se situaient sous l’équateur, et il possédait une géographie beaucoup moins accidentée.

    D’un point de vue climatique, le premier continent possédait une gamme de climat allant du désert de sable brûlant aux glaces des pôles, en passant par les glaciers et neiges immortelles de ses hauts sommets et ce qui semblait être une immense forêt tropicale au niveau de son équateur. Celle-ci s’interrompait au contact de la chaîne de montagne, à l’Ouest. Un immense désert s’étendait depuis les montagnes jusqu’à l’Océan sur la partie Est, seulement interrompu en s’approchant des pôles par des zones de toundra.

    Le second continent semblait jouir d’un climat plus uni, avec ce qui laissait penser à d’immense plaines de prairies, couvrant toute la partie méridionale. Plus proche de l’équateur, une fois encore, ce qui semblait être une dense jungle, couvrait la majeure partie de l’espace.

    • Les plaines du petit continent me semblent les plus appropriées pour un premier atterrissage, Capitaine, dit Anastasia. Il y sera plus simple tant de se poser que, plus tard, d’implanter un premier site de colonisation.
    • Je rejoins l’avis de notre collègue, fit Salvador. Nous avons repéré un espace, près d’un bras du fleuve principal, à l’Ouest, qui ferait un excellent candidat. De plus, les sondes déployées montrent une bonne richesse en minéraux à cet endroit.

    La veille, lors de leur arrivée en orbite, le vaisseau avait lâché une dizaine de sondes pour analyser le sous-sol de la planète. Les résultats avaient montré une très grande richesse minérale, même si les grandes concentrations au niveau de la principale chaîne de montagne rendraient leur exploitation difficile.

    • Très bien, fit Zaccharie, Jean, posez-nous à cet endroit d’ici une heure. Colonel Diallo, vos hommes descendront les premiers, pour sécuriser la zone. Une fois fait, nous vous suivrons, cela convient-il à tout le monde ?
    • Parfait, mes hommes se tiendront prêts, fit le colonel.
    • Très bien.

    Le capitaine activa son micro et déclara sur la fréquence de diffusion générale du vaisseau :

    • Message à tout l’équipage. Le vaisseau entamera sa descente vers la planète dans une heure. Passage en alerte orange, tout le monde à son poste.

    Une heure plus tard, le vaisseau entama son entrée dans l’atmosphère. Pendant trente minutes, l’enfer se déchaîna sur le bouclier thermique du vaisseau, qui tint le coup. Puis, après 10 minutes supplémentaires, l’engin se posa enfin sur le sol de cette potentielle nouvelle terre promise.

    • Préparation à l’ouverture de la porte de la soute, annonça Salvador. Les marines nous indiquent qu’ils sont prêts à descendre.
    • Aucun danger direct identifié par nos capteurs, ajouta Anastasia.
    • Jean, ouvrez la porte s’il vous plaît, fit Zaccharie.
    • Ouverture en cours.

    Le capitaine switcha son implant de communication sur la fréquence des soldats.

    • Colonel, vous avez l’autorisation de débarquer, nous resterons en mode écoute sur le canal.
    • Parfait. Marines, vous connaissez votre boulot, GO !

    En l’espace de quelques secondes, les hommes surentraînés, en tenue de combat, s’étaient déployés aux alentours du vaisseau. Les caméras de celui-ci avaient montré l’impressionnante organisation des troupes, dans leur non moins impressionnante armure de combat. Lourdes de vingt kilos, les armures de reconnaissance et de combat des marines de l’ADUA représentaient le pinacle du matériel militaire : un exosquelette, une armure à proprement parler, des détecteurs, une visière permettant l’affichage des données récupérées par l’ensemble de l’équipe en temps réel et reliée au lourd fusil d’assaut pour simplifier la visée. L’ensemble du commando ainsi équipé ressemblait à des Goliaths indestructibles de deux mètre dix.
    Mais rapidement, l’attention se tourna vers le décor de cette scène martiale.

    Ce qui ressemblait à de l'herbe, de longs spaghettis verts, tirant fortement vers le bleu, entourait les soldats et leur arrivait aux hanches. Chaque mouvement des militaires faisait s'égailler des sortes de petits coléoptères violacés, vaguement similaires à des coccinelles de la vielle Terre.

    • Mouvement à douze heures ! Hurla un sergent.

    Anastasia tourna la caméra vers le lieu indiqué. Un animal, d'une couleur proche de celle de l'herbe environnante, striée de rayures d'un vert plus sombre, d’un mètre au garrot, et possédant six pattes, observait les soldats.

    • Sergent, ne faites pas de mouvements brusques, c'est très probablement un prédateur.
    • Bordel, qu'est-ce que vous foutez sur mon canal ? cria le colonel.
    • Ici le Professeur Da Silva, de l'université de Rio, et biologiste pour la mission en cours, répondit l’intéressé. Il y a de fortes chances que nous soyons en face d'un prédateur local. Regardez, ses yeux, ils sont placés sur le devant de sa tête. Si la biologie locale est un tant soit peu comme la nôtre, il y a de fortes chances qu'il soit en train d'évaluer si vous êtes une proie. Faites du bruit, il devrait prendre peur.
    • Sergent, tirez un coup de sommation.

    Le soldat s’exécuta, et l'animal s'enfuit à toute jambes, à une vitesse purement impressionnante.

    • Les mesures indiquent qu'il se déplace à plus de cent vingt km/h ! s'écria le scientifique.

    Les militaires continuèrent d'explorer méthodiquement les alentours, puis, après avoir sécurisé un carré de cent mètre de côté au moyen de nombreux détecteurs, les scientifiques, qui trépignaient d'impatience depuis une heure, furent autorisés à descendre. Zaccharie les accompagna.

    Comme le montraient les images des caméras, la prairie, qui s'étendait à perte de vue, était d'un vert magnifique, s'approchant des plus belles eaux de la Terre. En se rapprochant, il se rendit compte que les petits coléoptères violets se différenciaient de leurs compatriotes terrestres par une paire de pattes supplémentaires, mais un segment en moins, à l'image d'une araignée.

    Dans le ciel, de nombreux animaux volants tournaient autour du vaisseau, ou volaient simplement vers leur destination. Certains d'entre eux, lui apprit le détecteur dans son casque, dépassaient les six mètres d'envergure.
    Au loin, des bosquets d'arbre, semblables à des baobabs, mais toujours avec cette teinte turquoise, étaient observables.

    • Pouvons-nous enlever nos casques, risqua l'un des militaires. Les sondes indiquent que l'air est respirable.
    • Si vous souhaitez tester votre système immunitaire face à un ensemble de micro-organismes inconnus, allez-y, mais votre espérance de vie risque de passer de cent vingt ans à deux jours, lui répondit une microbiologiste du nom d'Ellen Swinson. Nous n'avons aucune idée de ce qui flotte dans l'air, et de la réaction qu'auront nos défenses face à ce qui a bien pu se développer ici. Et à l'inverse, vous pourriez, en respirant, anéantir toute forme de vie ici en quelques années.
    • Je suppose que ça veut dire non, ronchonna-t-il en retournant à sa ronde.
    • Si c'est le cas, comment pourrons-nous nous installer ici ? Je pensais que trouver une planète à l'atmosphère respirable serait suffisant, interrogea Zaccharie.
    • Si seulement... lui répondit-elle. Je ne dis pas que ce monde sera impossible à vivre pour nous, mais juste qu'il serait préférable de réaliser quelques prélèvements dans l'air et l'eau pour identifier les micro-organismes locaux, et déterminer le niveau de dangerosité.
    • Quelles sont les chances que nous puissions vivre ici sans casque ?
    • Honnêtement ? Faibles, mais il est possible qu'un simple masque filtrant soit suffisant pour empêcher la majeure partie des contaminations. Au bout de quelques années, nous nous serons faits à l'environnement local, et réciproquement. La question est juste de savoir si nous reproduirons l'invasion de l'Amérique Centrale à plus grande échelle.
    • Qu'est-ce que vous voulez dire ?
    • La mort de quatre-vingts pourcents de la population de par l'exposition à des maladies inconnues des peuples locaux, apportées par les conquistadors. Quinze millions de morts en quelques années, et la voie royale à Cortès pour envahir le coin. Nous devrions être fixés d'ici quelques jours, dès que les équipements de tests embarqués sur le vaisseau auront finis leurs analyses.

    Un vrombissement les interrompit. Le professeur Da Silva venait d'activer une dizaine de drones d'observation, et l'allumage était pour le moins bruyant. Cependant, une fois en vol, ceux-ci devinrent extrêmement silencieux.

    • Voyons voir ce que nous réserve cette planète.

    Le scientifique pianota quelques instructions sur sa tablette et les drones partirent dans toutes les directions.

    • Je vous envoie les adresses des canaux pour que vous puissiez accéder aux flux vidéo, leur dit-il.

  24. #114
    C'est de plus en plus prenant, bravo !

    En terme de jeu ça se place comment, pas mal d'extrapolation ou tu restes fidèle à ta partie? Sans trop ôter la magie ou spoiler quoi que ce soit, là par exemple tu as trouvé une planète sans réel besoin de terraformation?

  25. #115
    Merci !

    Non, je l'ai SM. J'ai pris le parti de limiter au maximum les technologies "non crédibles", à l'exception des points de saut (l'AAR aurait été court sinon ^^).

    Et oui, beaucoup d'extrapolation, mais au maximum à partir de ce que le jeu fournit (par exemple, la planète en question a bien 1.26G et un climat sec et montagneux)

  26. #116
    Chapitre 10 : 28 Octobre 2051, Surface d'Alpha A3

    Quelques minutes plus tard, les images des drones commencèrent à arriver : un troupeau d’animaux, qui s’étirait à perte de vue, d’environ deux mètres au garrot, paissait tranquillement à deux kilomètres du point d’atterrissage. Ils ressemblaient également à de gros scarabées, composés d’une tête et d’un abdomen auquel étaient accrochées huit pattes, mais sans élytres. Ils possédaient par ailleurs une carapace noire, avec des reflets bleutés et des rayures jaunes sur ce qui ressemblait à une tête. Par ailleurs, quelques rares individus possédaient des couleurs beaucoup plus vives, du rouge et du jaune notamment, sur leur abdomen.
    A leur côté, de plus petits animaux, de l’ordre d’un mètre au garrot, et plus sveltes, tels des antilopes, semblaient brouter l’herbe de la prairie. A l’image du prédateur rencontré précédemment, ils possédaient six pattes et ressemblaient plus à des mammifères.

    • Mis à part quelques spécificités anatomiques, on pourrait se croire dans la savane, fit remarquer l’un des soldats. On dirait un troupeau de buffles accompagnés de quelques gazelles. Ce serait pas surprenant si un truc ressemblant à un lion débarquait pour chasser.
    • Et ce ne serait pas étonnant. Il est logique de retrouver des espèces qui se ressemblent. Le phénomène existe sur Terre : Si vous vivez de la même manière, alors vous aurez tendance à vous ressembler, comme par exemple les oiseaux et les chauves-souris, qui sont pourtant membres de taxons différents, des ordres différents, répondit Thiago Da Silva. On appelle ça la convergence évolutive. Attendez-vous à observer des animaux qui ressemblent fortement aux nôtres. Cependant, il est intéressant de noter que les espèces de buffles semblent plutôt être des insectes que des mammifères.
    • Vous croyez qu’ils se mangent ? répondit le soldat.
    • Très bonne question. Il va falloir prélever des échantillons pour déterminer quelles sont les briques de bases utilisées par les espèces locales.
    • Comment ça ?
    • Sur Terre, la vie s’est développée autour de l’utilisation du carbone, mais il aurait été possible que le silicium le remplace. De la même façon, nos organismes sont faits pour utiliser du glucose comme réserve d’énergie, peut être qu’un autre composé est utilisé ici. Et ainsi de suite. Potentiellement, chaque fonction biologique peut utiliser des éléments différents, plus ou moins assimilables par nos organismes. Nous serons fixés une fois que nous aurons testés ces échantillons dans le labo du vaisseau.

    Le scientifique agita deux sachets hermétiques contenant de l’herbe et un scarabée.

    • Je crains que le processus ne leur soit malheureusement fatal.
    • La nuit va de toute façon bientôt tomber, je vous propose de retourner dans le vaisseau, cela nous laissera le temps des analyses. Colonel, vos détecteurs resteront actifs toute la nuit ? demanda Zaccharie
    • Oui, ils sont prévus pour rester actifs sans rechargement pendant une semaine.
    • Parfait, nous reprendrons l’exploration demain.

    Toute l’équipe remonta alors dans le vaisseau et les scientifiques se retirèrent dans leurs laboratoires. Après trois heures d’un débriefing enjoué et plein d’espoir, Zaccharie se dirigea vers les laboratoires pour écouter ce que les analyses avaient découvert. Cependant, une décision avait été prise : le vaisseau rentrerait dans Sol sous dix jours pour informer la Terre de ses découvertes. Cette durée avait semblé le meilleur compromis entre l’urgence de transmettre les informations récoltées et le temps nécessaire pour en améliorer la précision.
    Lorsqu’il entra, les chercheurs étaient en pleine discussion, visiblement animée.

    • C’est un sacré coup de bol, les formes de vie semble utiliser le carbone, l’oxygène, l’hydrogène et l’azote comme briques élémentaires !
    • Certes, mais les sucres utilisés sont des xyloses, à peine métabolisables, aucune valeur nutritive.
    • Pour les espèces de scarabées, oui, mais les herbes utilisent des amidons, donc consommables.
    • Et nous n’avons des relevés que sur quelques petites bestioles, on ne sait rien des plus grosses espèces.
    • En parlant de petites bestioles, à quoi ressemblent les micro-organismes du coin ?
    • On a relevé des espèces qui ressemblent fortement à nos bactéries, mais elles possèdent un noyau, et pas de plasmides. Toutes celles que nous avons pu ramasser correspondent à ce schéma. Et assez logiquement, on a détecté leurs prédateurs, des virus. La machine travaille encore dessus, mais ils sont semblables aux nôtres : une capsule et quelques protéines sur la surface.
    • Et ils sont dangereux pour nous ?
    • Aucune idée, les souris qu’on a mis en contact ne sont pas instantanément mortes. Nous verrons dans quelques jours ce qu’il en est, puis lors des autopsies quand elles mourront. Plus elles perdureront, plus les chances de crapahuter sans casques augmenteront.
    • Désolé de vous interrompre, fit Zaccharie, mais j’ai des nouvelles pour vous. Le vaisseau quittera la planète d’ici dix jours, pour retourner sur la Terre et apporter les informations récoltées ici.
    • Dix jours ? Mais… c’est complètement insuffisant
    • La priorité, leur rappela le capitaine, n’est pas à l’étude scientifique de l’intégralité des formes de vie présente ici, mais à la détermination de la viabilité de cette planète comme nouvelle résidence pour notre espèce. Je vous rappelle que c’est l’objectif premier de cette mission : trouver un endroit où l’Humanité pourra survivre à la fin de son système solaire. Vous avez donc dix jours pour nous dire si oui ou non, nous pourrons installer une colonie ici, et si cette planète serait en mesure d’accueillir cinq milliards de colons. Une fois la colonie établie, si vos conclusions vont dans ce sens, vous aurez toute votre vie pour explorer et analyser ce monde.

  27. #117
    Ca ressemble à la réalité du biologiste... 10 jours de terrain pour 2 ans de labo et bureau...

    C'est toujours très agréable à lire, merci beaucoup! Par contre, ça doit te prendre un temps dingue à écrire! Les derniers textes sont juste liés à un rapport d'exploration succin IG, non?

  28. #118
    Merci pour l'AAR en tout cas.
    C'est plaisant à lire.
    Mais j'aurais aimé te voir galérer à trouver une planète habitable
    Bidouilleur à ses heures

  29. #119
    Merci !

    @ Kikrok, oui, les rapports d'exploration sont succincts, mais suffisant pour imaginer la suite

    @Yaug, déjà qu'il va y avoir quelques morts... Mais pour le coup, la planète était à 2 de colony cost, il ne manquait que de l'oxygène pour la rendre habitable, et aurait donc été colonisée de toute façon. Je n'ai pas SM comme un cochon un caillou à 10

  30. #120
    Toujours aussi bon, hâte de lire la suite. Et vivement le premier contact !

    En parlant de colonisation, est-ce que vous avez l’habitude de coloniser à peu près toutes les planètes qui peuvent l'être facilement pour maximiser la population total de votre civilisation ainsi que l’afflux de thune?
    Perso j’ai tendance à ne coloniser que les planètes facilement « terraformable » qui se trouvent dans un système riche en minerais, pour pouvoir rendre chaque système plus ou moins matériellement indépendant des autres.

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