Ce mec est "consultant aéronautique", hein. A partir de là...
Y'a pas plus biaisé qu'un passionné d'aéro pour parler de réchauffement climatique, je le sais j'en suis un et je baigne dedans depuis 20 ans.
Le problème de cette industrie, c'est que c'est un secteur-passion. Et à partir de là, on ne peux pas trouver plus biaisé pour défendre l'indéfendable. Dans mon entourage pro, ça va du climatosceptique pur que ça arrange de ne rien comprendre au problème, aux croyants de l'avion électrique ou à hydrogène qui va débarquer demain.
J'avais commencé à regarder sa vidéo ou il critique les propositions de remplacer l'avion par du train pour les vol intérieurs en France, il comparait la baisse des émissions due à la baisse du traffic aérien entre Paris et Bordeaux "engendrée" par la mise en service de la ligne LGV, et le cout carbone de la construction de celle-ci.
Ensuite il enchainait les poncifs des défenseurs du secteur du type "y'a pas de secteur qui fait autant d'effort" et autre "de toute façon l'aviation sera neutre en 2050" (j'ai arrêté là).
Après, je pense que l'aéro a pris très cher pour les 10 prochaines années avec le Covid, ça plus une tendance type flygskam qui progresse, on aura peut-être au moins raison de la mode week-end à Turin ou Varsovie pour 15€ aller-retour pour aller manger au resto et revenir, qui était quand même le pinacle de ce qui pouvais se faire de pire...
Coté utilisateurs, pseudoridicule est une bonne illustration du biais commun "mais comment je vais faire sans?" qui pour moi, confirme qu'il va falloir des mesures contraignantes plutôt que d'attendre un éventuel choix individuel qui ne viendra jamais.
J'ai un couple d'amis "Jancovicistes" convaincus qui voient et déplorent les effets du RC, mais ne peuvent pas s'empêcher cet hiver de faire un grand schelem Polynésie-La Réunion, pour aller chercher les grands parents, passer quelques semaines au ski en France, et qui vont ensuite faire La Réunion-Polynésie avec les aïeux qui repartirons dans quelques mois dans l'autre sens.. jenejugepasjenejugepasjene...
Je vois pas ce que la fusion change à la donne. Il y a plus de combustible, mais la fission est également capable de fournir une énergie décarbonnée pendant un siècle ou plus (assez pour avoir une chance de développer la fusion).
Par contre si l'avion est à hydrogène, et que l'hydrogène est produit par des sources décarbonnées, en quoi l'avion est un problème ? Je demande, parce que prendre le train en Allemagne c'est une aventure. À côté la SNCF c'est un miracle de trains à l'heure et de connexions idéales.
Par contre de mes collègues, je suis le seul qui prend ses billets avec bagages et qui paie plus de 100€ par vol et du coup je prends l'avion une fois par an au lieu de 5 à 8 fois par an .
Et ça me fait chier de me dire que je ferai jamais le PPL mais c'est comme ça.
D'abord on fait de la fusion....ça fait de l'énergie, puis on fissione ce qu'on vient de fusionner et ça fait encore de l'énergie. Puis on recommence !
C'est pas possible ?
Comme ça on aurait des voitures à fusion & fission : absolument pas besoin de les alimenter autrement que par un panneau solaire sur le toit par exemple
Intéressant merci !
Impératif? Non. Naturel? Oui, bien sûr, surtout si c'était dans le contrat (implicite ou explicite) quand tu as rencontré ta femme.
Mais la situation actuelle, engendrée en partie par le fait que le prix des billets d'avion est scandaleusement bas, ne peut pas vraiment durer. Un aller-retour entre l'Europe et l'extrême-Orient, ça devrait être le truc que tu peux peut-être te payer une fois dans ta vie, si tu as un bon boulot.
... part que tu fous en l'air en faisant un aller-retour au Japon, quoi? tous les deux ans?Je fais ma part des choses en fait.
Beh c'était le principe du canard à qui je répondais. Tant que t'amortis avec quelque chose, ça va.
Perso, niveau logement et consommation en général, je dois etre bien en-dessous de la moyenne. La classe quoi.
Après, ai-je bonne conscience? Certainement pas. Pour de nombreuses raisons.
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Je vois mes parents une fois par an quand tout va bien. Mes beaux parents, je les vois une fois tous les trois ans.
Donc bon, je suis plutot super clean en fait. Plus que le mec qui a sa petite maison individuelle à la campagne en tout cas.
Après, il y a les voyages pro. Mais vu la situation actuelle, je serai écolo pendant quelques années minimum.
Et donc quand tu chies beaucoup , ça veut dire que tu manges beaucoup, et ça veut donc dire que tu est riche, CQFD
Du coup c'est pour ça qu'on produit de l'énergie !!!
En allant d'un état moins stable vers un état plus stable, ça libère de l'énergie ! Logique DOC ! Nom de Zeus mais bien sûr !
Au début était l'hydrogéne et les gentils soleils ont fait fusionner les atomes d'hydrogénes pour donner de plus gros atome.
Et donc tout ce qui est plus lourd que le fer n'est pas produit grâce a la fusion des étoiles mais a leur mort.
D'oû la citation : "Nous ne sommes que poussières d'étoiles"
C'est pas Aurelien Barrau qui l'a dit ?
Non mais moi c'était surtout pour t'aider à avoir bonne conscience. Là c'est râté.
Entre le fait d'avoir un enfant et de le trimballer en avion, manquerai plus que tu lui fasses manger de la viande ...
Personnellement je préfèrerais largement voyager en bateau ou en train pour partir à l'autre bout du monde. Si tu le fais tous les 5 ans en prenant de longues vacances tu règles tous tes problèmes d'un coup.
« Le rossignol mélodieux cède la place au sombre corbeau, présage inéluctable de la chute d'une humanité décadente. »
Oui, c'est sur. J'ai pensé également au transsibérien, histoire de passer à coté d'un endroit que j'ai absolument envie de voir (et échantilloner) avant de mourir.
Mais la vie est une question de choix plus cons et pathétiques les uns que les autres...
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Just colle le lien. C'est qui?
EDIT: Ah ok. Connais pas. :/
Le coup de la poussière d'étoile, c'est TM Hubert Reeves, qui la popularisé en France en tout cas.
Et donc quand tu chies beaucoup , ça veut dire que tu manges beaucoup, et ça veut donc dire que tu est riche, CQFD
J'imagine. Faudra que je vois ça... Après avoir buché les bouquins d'astrobiologie pour préparer les cours que je donne bientot.
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Ah mais je suis un des rares chercheurs sur cette planète capable de percer le mystère Tunguska si je vais là-bas. Donc ouais, je ne pourrais pas m'empecher de faire un (gros) détour.
Et donc quand tu chies beaucoup , ça veut dire que tu manges beaucoup, et ça veut donc dire que tu est riche, CQFD
Alors avec la consommation actuelle, a priori on en a pour 200 ans environ d'uranium. Sauf que c'est au rythme actuel... Si tout le monde s'y met parce qu'il n'y a plus d'autres sources d'énergie, c'est bien moins que ça (Jancovici parlait de moins de 50 ans d'uranium maxi si tous les pays avaient la même proportion de nucléaire qu'en France).
D'où la fusion, qui elle réclame des matériaux de départ qu'on a en masse ( de l'hydrogène).
Absolument aucun. Mais pour le moment on est très loin de ça. Convertir toute l'industrie pour que tout fonctionne à l'électrique, on en est encore très très loin (on parle à peine de voitures électrique en 2020, alors imagine les pelleteuses, les fonderies et tout ça...).Par contre si l'avion est à hydrogène, et que l'hydrogène est produit par des sources décarbonnées, en quoi l'avion est un problème ?
C'est pourquoi plutôt que de parier sur ça, on ferait peut-être mieux de réagir sur des solutions alternatives avant. Et si jamais on parvient à tout convertir à l'électricité, alors on pourra reprendre les vols.
Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.
Je pensais que tout le monde le connaissais. Je réalise que je vis dans une bulle
En changeant de techno, pour des réacteurs à fission à neutrons rapides (tels qu'il en existe deja quelques uns dans le monde), on fait largement x10 sur l'autonomie en uranium.
Oui, et puis le Kazakhstan est constituté à 100% d'uranium de toute façon donc on va tout pomper la bas .
Et la fusion y a pas pour l'instant (on parle de 2050 pour Demo si le premier allumage d'ITER remplit tous les rêves le plus humides), donc faut remplacer l'électricité d'origine fossile.
Et je pense que certains tendent à sous-estimer la vitesse des progrès technologiques. Si on a de l'argent, une voiture électrique est tout à fait viable pour la vie de tous les jours et certains voyages longs. C'est pas encore au point de chier sur les voitures à combustion (à part sur le couple, le peu de pièces mécaniques et le bruit), mais on y arrive doucement.
Pour rappel, le premier iPhone a 13 ans.
Y a 20 ans les GPS c'était encore surtout un truc de militaires.
Sans compter que les voyages en bateau sont toujours possibles (a quand le retour des bateaux de transport de passager sobres...), et que ce genre de romance devait s'en accommoder il y a ne serait-ce que 70 ans. La réponse est donc toute trouvée : c'est sans doute dur, mais avoir une dulcinée à l'autre bout du monde et la voir régulièrement n'est pas un besoin vital, c'est un luxe apparu récemment. L'humanité n'a pas découvert le bonheur familial en 1960.
Que l'on se pose la question de ce qui est un besoin vital et de la pertinence de réduire le transport aérien à presque rien montre bien que l'on ne comprend pas les conséquences du problème à traiter. Alors pour reprendre le président de la Fresque du Climat et ancien directeur du Shift, Cédric Ringenbach : RCP 8,5, d'après le GIEC, c'est une agriculture capable de nourrir tout au plus 1 milliards de personnes en 2100.
1. Milliard.
Je traduis : cela veut dire qu'il y a de grande chance que nos enfants* et petits-enfants, même ceux des plus riches de nos concitoyens, meurent de mort violente (au sens très large, j'y inclus la famine et les épidémies). C'est ça, l'enjeu. Si les cadres sup' et dirigeants d'entreprise s'en rendaient compte, on les entendrait beaucoup moins dire "il ne faut pas interdire l'avion, je ne pourrais plus faire mes business trips !". Parce que c'est absolument dérisoire.
Ce qui est le plus désolant, c'est que même en faisant une société sobre dans les échelles de grandeur qui sont nécessaires, si l'on s'y prend bien et vite, il y a moyen de garder un niveau de confort au moins équivalent à celui de la première moitié du siècle, avec probablement une meilleure santé. Rouler en vélo électrique plutôt qu'en SUV, c'est tout de même largement mieux que ce à quoi pouvait aspirer un ouvrier de 1900. Un petit terminal internet avec Wikipedia et une messagerie électronique, et sans Netflix, c'est toujours largement plus de communication qu'un enfant de 1980. Vivre dans 45 m2 à 2 ou 3, avoir accès à un confort thermique modéré et des pulls propres, c'est toujours mieux que n'importe quelle famille du 19ème sauf la marge la plus riche. Manger un peu de viande viande 3 fois par semaine, plus quelques oeufs et du fromage pour compléter, il n'y a pas si longtemps, ça aurait été inimaginable. Aujourd'hui aussi, mais dans l'autre sens. Reste le problème de la démographie, qui là, par contre, touche effectivement à des questions essentielles de liberté et d'égalité, donc beaucoup plus délicates à démêler.
Toutes ces histoires de "c'est impossible/on ne peut pas" sont des illusions. On peut très bien dire "mettez vos affaires en ordre, d'ici 10 ans, seules les affaires urgentes d'état justifieront un transport aérien sauf dirigeable". C'est plutôt une décision - collective et partiellement inconsciente, pour la plupart d'entre nous, parfaitement assumée pour certains énergumènes télévisés - que celle de ne rien changer.
Sinon, pour la fusion, il ne suffit pas de la faire, il faut que sont EROI vaille le coup. Sinon, on retrouve le problème posé par les panneaux solaire, les éoliennes, et les sables bitumineux : des sources d'énergies incapables de faire fonctionner une société industrielle.
Je ne serais pas aussi catégorique. Les problèmes environnementaux, notamment l'épuisement des ressources, ne se limitent pas aux problèmes énergétiques. Disons plutôt : on pourrait en garder en quantité raisonnable, mais si c'est pour refaire de la croissance exponentielle du trafic dans un monde fini : c'est niet de chez niet.
*Ceux en bas-âge aujourd'hui, pas ceux de dans 30 ans.
Un passage que je trouve intéressant, à la fin il identifie 2 freins empêchant les entreprises de "verdir" (réduction des émissions de CO2) leurs activités.
Le modèle actionnarial, qui recherche en priorité des gros profits à court terme, ce que n'offre pas à priori les activités "vertes".
Les grandes banques rechignent fortement à prêter de l'argent à destination d'activités qui pourraient amener à se passer des énergies fossiles, car elles ont beaucoup d'actifs liés à ces dernières, actifs qui risqueraient alors de perdre beaucoup de leur valeur.
Pas vraiment convainquant. Au contraire, investir dans des entreprises qui feraient chuter certains marchés, c'est l'idéal pour gagner beaucoup beaucoup de pognon. Tu gagnes du pognon grâce à l'entreprise disruptive qui va avoir une croissance énorme, et tu gagnes du pognon sur la chute du marché des énergies fossiles : win-win. (et si l'entreprise ne disrupte pas le marché de l'énergie, alors son impact sur les cours des actifs énergétiques sera négligeable)