Jeux finis - Stop aux romances écrites avec le cul

**KiwiX** · 29/05/2020, 21h54

Fire Emblem Warriors

C'est le 1er muso que je termine complètement (enfin le mode histoire donc je suis loin d'avoir démonté l'intégralité du contenu) et c'était pas désagréable, par petite dose tous les jours. Un peu plus de 10h pour finir le solo sur celui-là et mode expert débloqué ! J'ai pas tout compris mais ça défoule.

**Catel** · 30/05/2020, 14h03

Pathfinder: Kingmaker

Cent-soixante heures de jeu. Cent-soixante. Plus de quatre ans in-game. Qu'est-ce que c'est long.

Ce n'est que le jeu ne soit pas sans mérites. C'est un jeu conçu par des fans de Pathfinder/D&D 3 pour des fans. Ca en a du coup toutes les qualités et tous les défauts.
Ma partie a été extrêmement longue alors que je suis passé de normal en facile (avec un chouïa de customisation, on peut customiser beaucoup de choses dans ce jeu) dès le premier gros donjon, celui des trolls, parce que je m'étais engagé sans possibilité d'en sortir et que je n'avais pas de rations pour me reposer. Je prenais déjà de gros dégâts à chaque rencontre... Je ne suis pas joueur de JDR; je ne connais de D&D que Baldur's Gate, Icewind Dale et Planescape Torment. Je préfère l'aventure et l'histoire à la baston, or Pathfinder est avant tout un module de combat, un module extrêmement touffu conçu pour les minmaxeurs fous, un jeu à équations et calculs chimiques. Or Kingmaker ne fait que très peu d'efforts pour intégrer le débutant. Il apprendra les bases, aura accès à de très nombreuses infobulles... Mais un très grand nombre de données resteront pas ou mal expliquées ou cryptiques. L'encyclopédie du jeu est parcellaire, rébarbative, mal faite, rebutante. J'ai fait toute la partie sans jamais m'intéresser à des notions comme la métamagie ou l'antimagie, parce qu'il ne cherche pas à m'y intéresser, alors que la didactique est éminemment nécessaire dans ce type de jeu complexe. On ne vous introduit même pas au grimoire de sorts !
Plus je montai de niveau et plus j'étais noyé sous des centaines de sorts et d'items magiques. De quoi ai-je besoin ? Quel sort produit cet effet ? En disposé-je dans mon inventaire ? C'est lourd, bien trop lourd. Heureusement, l'interface se montre à la hauteur autant que possible, claire, lisible et souple, mais parfois ce n'est pas encore assez. Je suis arrivé au boss de fin en balançant tout ce que j'avais et mes personnages avaient entre 20 et 25 buffs chacun ! Sérieusement c'est du délire. Et il n'y a pas que ça mais aussi plein de petits soucis d'ergonomie qui datent de Baldur's Gate et qui restent tels quels car considérés comme part de l'expérience. Jouer en facile transforme quasiment le jeu en hack'n slash, ce qui n'est pas beaucoup plus intéressant. (je suis même passé en mode histoire au dernier donjon qui est un enfer absolu). J'en venais à regretter Pillars of Eternity qui avait compris, lui, bien des choses sur ce que doit être un système de CRPG clair, souple, adapté au jeu vidéo PC. Pourtant cette variété pourrait autoriser toutes les folies ! Je suis tombé amoureux du sort de gouffre acide : vous faites apparaître un gouffre qui attire et engloutit tout personnage ratant un jet de Réflexes, c'est ultra cool.

Cette richesse, les développeurs de Owlcat ont voulu la reproduire à tous les niveaux possibles. Kingmaker est un gigantesque pot-pourri de tout ce qu'on peut mettre dans un CRPG. L'aventure est très longue, très scénarisée, l'histoire est intéressante; on sent que Chris Avellone était là pour écrire le principal méchant du jeu qui est un vrai bon personnage qui se révèle progressivement et donne son sens au game design particulier. De Torment, Fallout et Pillars, les développeurs ont retenu les skillchecks à gogo qui donnent du sens à vos interactions avec le monde, mais aussi des idées comme les passages façon livre dont vous êtes le héros. Le loot est énorme avec des dizaines et des dizaines d'armes uniques et d'objets qui prennent un temps très long à trier et revendre; on peut d'ailleurs se demander pourquoi il y a autant d'objets destinés à la classe moine (le nombre de bâtons et d'amulettes de combat à mains nues !). Alors que pas moyen de mettre la main sur une arbalète valable...
Il faut noter que de très nombreuses quêtes sont timées, et cette gestion du temps qui passe est un vrai atout. D'abord, il résoud la célèbre contradiction dite "dilemme de Ciri": faut-il retrouver la vache de grand-père alors que la fin du monde approche ? Désormais, vous disposez d'une plage de liberté en dehors de la quête principale qu'il faudra gérer, et cette contrainte fonctionne d'autant mieux que les timers des quêtes secondaires sont cachés. Il se pourra donc que vous arriviez trop tard pour certaines histoires, ce qui change leur résolution et donne de la vie au monde qui vous entoure.
Il y a onze compagnons uniques avec chacun son histoire, et j'avoue avoir été un peu déçu par cette partie : les quêtes manquent d'intérêt quand ce ne sont pas les personnages eux-mêmes (Harrim t'es sympa comme prêtre mais t'es vraiment unidimensionnel au possible), les romances sont trop peu nombreuses et ne concernent même pas les personnages les plus charismatiques, et sur onze persos, sept sont chaotiques dont quatre chaotique neutre ! Reste leurs remarques, leurs interventions et leurs piques, qui les rendent vivants et appréciables.
Votre propre alignement se modifie progressivement en fonction de vos décisions et il faut un peu jouer des coudes pour s'accorder avec tout le monde tout en restant dans votre personnage, mais dans l'ensemble ça se gère facilement, mais il y a plus d'une manière de mécontenter ou de perdre quelqu'un. Parlons du housing le plus développé jamais vu, c'est à dire la gestion de royaume. C'est plus un élément d'immersion que de gameplay; ça apporte très peu de choses concrètement. Les mécaniques sont du niveau jeu Facebook. Vos compagnons et quelques autres personnages vous serviront de ministres, ce qui est cool. Mais globalement, ça prend quand même énormément de temps à gérer. Il est possible de passer cette gestion en automatique...
Le royaume en question se situant en pleine cambrousse sauvage, cela lui confère un aspect très Baldur's Gate avec beaucoup, beaucoup de paysages forestiers, d'où cette sensation de filiation avec la saga de Bioware, mais vous allez également souffrir d'un petit manque de variété dans les décors (pas de grande ville, peu de coruscants palais) et un petit côté campagnard plan-plan. La musique n'a rien d'extraordinaire non plus, on est dans le conservatisme, de même que l'univers qui est du med fan sans audace. Mais "ça fonctionne".

En bref, l'immense richesse du jeu lui permet de donner son content de tout à tout le monde; mais tout ce qui ne servira pas au joueur sera ressenti comme autant de poids mort et de frustration. Je préfère encore un Pillars ou un Torment qui tentent des choses dans l'environnement et l'interaction, quitte à se planter, plutôt que de viser la quantité et bourrer à raz bord.

**Maalak** · 31/05/2020, 01h25

Fini Outer Worlds.
Jeu correct, sans plus. Ça se laisse jouer, mais ce n'est vraiment pas le meilleur Obsidian.

**Kahanha** · 31/05/2020, 02h31

Envoyé par Maalak

Fini Outer Worlds.
Jeu correct, sans plus. Ça se laisse jouer, mais ce n'est vraiment pas le meilleur Obsidian.

Je l'ai terminé récemment aussi (sur tes conseils je crois, j'ai craqué pour le xbox pass) et ouais c'est plutôt moyen. Je trouve qu'il y a quelques fulgurances, j'ai même rigolé une fois (ce qui m'arrive quasiment jamais devant un jeu, au mieux c'est le soufflage de nez) par contre ça sent le jeu incomplet. Il manque pas mal de choses pour en faire un grand jeu, notamment au niveau du scénario bâclé et totalement cliché. J'ai été plutôt déçu, surtout qu'il me faisait de l’œil depuis longtemps. Au final je l'ai torché en une quinzaine d'heures de jeu sans aucune envie de le relancer.

**Gorillaz** · 31/05/2020, 11h19

Fini Vampyr

J'en ai déjà parlé sur un autre topic, mais au final j'ai carrément bien aimé.

Certes le jeu n'est pas exempt de défauts et je ne vais pas mentir : les combats sont pas franchement une réussite, l'interface est consolisante (donc claire mais un poil encombrante) et le jeu aurait gagné à avoir une option de fast travel ...
... MAIS pour les gens comme moi qui accordent beaucoup d'importance à l'histoire, c'est vraiment un régal : déjà le contexte fait étrangement écho à l'actualité (épidémie de grippe espagnole à Londres à la fin de la 1ere guerre mondiale), ensuite le scénario est habile (il mêle science médicale et occultisme) et prenant. Cerise sur le gâteau, les quêtes annexes ne sont pas une succession de Fedex mal amenées ! Londres et son ambiance apocalyptique sont très bien retranscrite, on s'y immerge dès les premières minutes, d'autant mieux que la musique classique est une réussite (même si elle aurait gagné à être un peu plus diversifiée).

J'ai aussi apprécié le côté original où on peut choisir de croquer (ou pas) certains NPC afin de gagner de l'XP. Perso, j'ai RP un "gentil" vampire et j'en ai quand même bien ch... car mon niveau était la plupart du temps inférieur à la normale ...

Petite minute spoil pour ceux qui l'auraient fait car je me posais la question suivante sur la fin : comment expliquer qu'Elizabeth puisse infecter Harriet via son sang et non toute la progéniture qu'elle a engendrée lorsqu'elle était sous l'emprise de la rage de sang ?. Si jamais vous avez un début de réponse, cela m'intéresse.

Conclusion : si vous aimez les histoires de vampire, jouez-y pour son ambiance et son atmosphère (pas trop pour les combats, même si ce n'est pas rédhibitoire à mon sens)

**Herr Peter** · 31/05/2020, 13h21

Tu vends pire bien le jeu, en tout cas.

**Hyeud** · 31/05/2020, 13h45

Dans le JDR Vampires, les vampires peuvent choisir d'infecter ou non, ce n'est pas automatique, mais n'ayant pas jouer au jeu vidéo, je ne sais pas si cette règle s'applique aussi.

**banditbandit** · 31/05/2020, 15h07

Envoyé par Herr Peter

Tu vends pire bien le jeu, en tout cas.

**Gorillaz** · 31/05/2020, 17h35

Envoyé par Herr Peter

Tu vends pire bien le jeu, en tout cas.

Faut dire que ce jeu, il est croc bien

**akaraziel** · 31/05/2020, 17h38

Envoyé par Hyeud

Dans le JDR Vampires, les vampires peuvent choisir d'infecter ou non, ce n'est pas automatique, mais n'ayant pas jouer au jeu vidéo, je ne sais pas si cette règle s'applique aussi.

Nope, tu choisis juste qui bouffer ou pas. Cependant ça a un impact sur leur quartier et

Spoiler Alert!

.

Faut dire que ce jeu, il est croc bien

Il est même suce-eptible de donner une excellente suite.

**pipoop** · 31/05/2020, 18h11

Envoyé par Gorillaz

Fini Vampyr

J'en ai déjà parlé sur un autre topic, mais au final j'ai carrément bien aimé.

Certes le jeu n'est pas exempt de défauts et je ne vais pas mentir : les combats sont pas franchement une réussite, l'interface est consolisante (donc claire mais un poil encombrante) et le jeu aurait gagné à avoir une option de fast travel ...
... MAIS pour les gens comme moi qui accordent beaucoup d'importance à l'histoire, c'est vraiment un régal : déjà le contexte fait étrangement écho à l'actualité (épidémie de grippe espagnole à Londres à la fin de la 1ere guerre mondiale), ensuite le scénario est habile (il mêle science médicale et occultisme) et prenant. Cerise sur le gâteau, les quêtes annexes ne sont pas une succession de Fedex mal amenées ! Londres et son ambiance apocalyptique sont très bien retranscrite, on s'y immerge dès les premières minutes, d'autant mieux que la musique classique est une réussite (même si elle aurait gagné à être un peu plus diversifiée).

J'ai aussi apprécié le côté original où on peut choisir de croquer (ou pas) certains NPC afin de gagner de l'XP. Perso, j'ai RP un "gentil" vampire et j'en ai quand même bien ch... car mon niveau était la plupart du temps inférieur à la normale ...

Petite minute spoil pour ceux qui l'auraient fait car je me posais la question suivante sur la fin : comment expliquer qu'Elizabeth puisse infecter Harriet via son sang et non toute la progéniture qu'elle a engendrée lorsqu'elle était sous l'emprise de la rage de sang ?. Si jamais vous avez un début de réponse, cela m'intéresse.

Conclusion : si vous aimez les histoires de vampire, jouez-y pour son ambiance et son atmosphère (pas trop pour les combats, même si ce n'est pas rédhibitoire à mon sens)

Pour repondre a ta question (et si ma memoire est bonne) c'est parceque

Spoiler Alert!

**Gorillaz** · 31/05/2020, 20h09

Oui mais dans ce cas, elle aurait pu en infecter d'autres, lors de sa période "dark", non ?

**sebarnolds** · 31/05/2020, 23h27

J'ai terminé Layers of Fear et c'est quand même bien moyen. Un walking simulator horrifique avec quelques puzzles (que j'ai trouvés généralement mal foutus). L'histoire est volontairement floue.

**Kahanha** · 01/06/2020, 00h04

Je viens de terminer Vampyr aussi. Super jeu, mais avec les mêmes problèmes que pour Outerworld je trouve : du potentiel, mais on sent que certaines parties ont été torchées. Étrangement, la plus grande force du jeu est aussi son plus gros défaut. Il y a tellement de parties mal exploitées, ou des éléments de narration amenée à la sauvage.

Spoiler Alert!

**Zodex** · 01/06/2020, 09h10

A Plague Tale: Innocence.

Ouah, j'avais pas vu un duo aussi attachant depuis Enslaved: Odyssey to the West.
Et j'avais pas joué à un jeu aussi beau depuis The Vanishing of Ethan Carter.
Jamais aussi souvent poussé des "ouaaah" et des "putains de merde", artistiquement c'est magnifique.

Le jeu est linéaire, certes, et alors ? La narration s'en trouve parfaitement maîtrisée, et le rythme aurait pu être parfait sans le craft (vite vite faut se magner ah ouais mais allons quand même voir dans cette ruelle si il n'y aurait pas un bout de tissue pour agrandir ma sacoche).

Le gameplay à base de fronde est plutot original, et assez diversifié pour avoir l'impression de ne pas faire la même chose pendant les 12 ou 13 heures à parcourir des niveaux qui ne se ressemblent jamais, et qui apportent quasiment tous leur nouveauté de gameplay.

La seule chose que je pourrais reprocher au jeu, c'est la seule chose dont je ne peux pas parler pour ne pas spoiler : la fin. En gros la fin du chapitre 16, pour ceux et celles qui ont joué.

Oh, et le musiques tuent, mais on est habitué avec Derivière.

Allez, maintenant, je teste Prey !

**Flad** · 01/06/2020, 10h40

Envoyé par Gorillaz

Fini Vampyr

J'en ai déjà parlé sur un autre topic, mais au final j'ai carrément bien aimé.

Certes le jeu n'est pas exempt de défauts et je ne vais pas mentir : les combats sont pas franchement une réussite, l'interface est consolisante (donc claire mais un poil encombrante) et le jeu aurait gagné à avoir une option de fast travel ...
... MAIS pour les gens comme moi qui accordent beaucoup d'importance à l'histoire, c'est vraiment un régal : déjà le contexte fait étrangement écho à l'actualité (épidémie de grippe espagnole à Londres à la fin de la 1ere guerre mondiale), ensuite le scénario est habile (il mêle science médicale et occultisme) et prenant. Cerise sur le gâteau, les quêtes annexes ne sont pas une succession de Fedex mal amenées ! Londres et son ambiance apocalyptique sont très bien retranscrite, on s'y immerge dès les premières minutes, d'autant mieux que la musique classique est une réussite (même si elle aurait gagné à être un peu plus diversifiée).

J'ai aussi apprécié le côté original où on peut choisir de croquer (ou pas) certains NPC afin de gagner de l'XP. Perso, j'ai RP un "gentil" vampire et j'en ai quand même bien ch... car mon niveau était la plupart du temps inférieur à la normale ...

Petite minute spoil pour ceux qui l'auraient fait car je me posais la question suivante sur la fin : comment expliquer qu'Elizabeth puisse infecter Harriet via son sang et non toute la progéniture qu'elle a engendrée lorsqu'elle était sous l'emprise de la rage de sang ?. Si jamais vous avez un début de réponse, cela m'intéresse.

Conclusion : si vous aimez les histoires de vampire, jouez-y pour son ambiance et son atmosphère (pas trop pour les combats, même si ce n'est pas rédhibitoire à mon sens)

Bordel j'aurai jamais du me lancer dans le 4X en même temps, j'ai pas beaucoup avancé dans Vampyr

**Gorillaz** · 01/06/2020, 13h40

Hé hé, ce sont des choses qui arrivent !
Rassure toi, côté "jeu à histoire" je pensais maintenant installer Yakuza 0 ... À moins qu'avant cela je fasse un petit détour par Ethan Carter et/ou Inside

**Catel** · 01/06/2020, 16h25

J'ai enfin terminé Yakuza 0. A 88%, en 120 heures.

Alors il y a beaucoup de trucs bien dans la mise en scène, du fun, une super ambiance, mais j'ai envie de tempérer l'enthousiasme général que j'ai souvent vu sur ce jeu (comme beaucoup, c'est mon premier Yakuza).

Si l'histoire principale est très bien menée, avec beaucoup de finesse dans la mise en scène et dans l'écriture (les balourdises de Hollywood j'en peux plus), le scénario de gangsters arrive à être long et complexe tout en restant compréhensible ET cohérent de bout en bout et ça c'est très fort; par contre je trouve que ça reste trop lisse. Je veux dire, ça reste des gentils très gentils contre des méchants très méchants, alors qu'on parle de rivalité entre mafieux quand même. Kiryu et Majima sont des SAINTS, des angelots, des crèmes, ils n'affrontent pratiquement que des crapules qui l'ont bien mérité, et quand un méchant meurt ça n'est jamais de leur main. On se demande ce qu'ils foutent dans le monde de la pègre, leur place est à l'Armée du Salut. Vous allez me dire, gnagna le scénario aborde ce sujet, oui mais non ça sent quand même la justification facile. Y'aurait le bon yakuza et le mauvais yakuza ? Mais quel genre de yakuza il veut être Kiryu ? On ne le voit jamais racketter, tabasser, sauf UNE fois : dans la toute première scène du jeu. Alors que bon c'est un peu la définition de ce qu'est la pègre. Alors y'a un peu de trafic d'armes mais attention hein c'est pas pour alimenter le grand banditisme nan nan nan c'est par amour pour le beau katana artisanal ! Genre.

Par ailleurs j'ai un gros problème avec le ton qui oscille entre le drama du scénario principal et la bouffonnerie totale des autres activités du jeu, qui confine souvent à la niaiserie pure et dure. Ces historiettes de gros connards qui en une seconde se rendent compte qu'ils étaient des gros cons, jurent qu'ils seront le plus gentil des hommes désormais et se font automatiquement tout pardonner au passage, désolé ça passe pas. Et passer en un clin d'oeil d'un événement tragique et déprimant à une joyeuse session de karaoké, non plus. D'ailleurs le jeu veut parler de trop de choses à la fois : la bulle spéculative japonaise, les rivalités politiques, l'honneur et la fidélité... En fait, le jeu est le plus pertinent, intelligent et délicat, à quelques exceptions près, quand il aborde le sujet de la sexualité masculine, qui en occupe une bonne part. La virilité, la paternité, la relation de couple... Les quêtes secondaires à ce niveau sont parfois mémorables, comme celle où ce grand gaillard de Kiryu (20 ans, rappelons-le) tente timidement d'échapper aux regards féminins pour acheter un magazine de charme qu'il a promis d'amener à un garçonnet, qui aurait bien besoin d'être guidé par un adulte sur ce sujet.

Je trouve que l'ensemble, sous des dehors gritty, n'a en réalité aucune ambiguïté et donne l'impression d'un produit commercial très calibré pour plaire au grand public. Le jeu est d'ailleurs très marketé vers un public féminin au Japon si je ne me trompe pas.

Un mot sur la version anglaise au passage que je trouve de très haut niveau (ils ont bossé un an et demi dessus, pondant au passage des guides de jeux pour les minijeux asiatiques). Les dialogues anglais sont excellents, les registres de langue me semblent parfaitement maîtrisés, et bon dieu que c'est dur quand il faut traduire du japonais ! Les japonisants regrettent évidemment l'abus de suffixes -chan et -san, mais les Anglo-saxons ont l'habitude de procéder comme ça et à la lecture, ils semblent être souvent nécessaires pour saisir la teneur de certaines relations entre les personnages.

Techniquement c'est bien à la ramasse avec des prodiges d'habileté pour cacher la misère (la modélisation des visages en gros plan, hallucinante, avec ce qu'il faut de cartoon pour simplifier la tâche), mais bon, c'est un jeu PS3. L'ambiance des quartiers de Kamurocho et Sotenbori est formidable, les décors superbes, la musique hard rock absolument dans le ton. L'immersion du joueur occidental est évidemment bien aidée par les comédien(ne)s japonais(e)s qui font vivre leurs personnages.

Les minijeux sont d'un intérêt très inégal (le catch sexy, une énorme déception), mais comme il y en a plusieurs dizaines, tout le monde y trouvera son compte. Par exemple j'ai rien compris au mahjong, ni au baseball, j'ai même pas essayé le shogi vu que je suis déjà inapte aux échecs, je hais les discothèques, mais j'ai adoré les courses de petites voitures et j'ai pris le pli de la plupart des jeux traditionnels joués par les SDF de West Park.
Par contre, la fameuse gestion de cabaret dont on nous rebat les oreilles depuis trois ans, j'ai pas trop vu l'intérêt. C'est du niveau d'un jeu Facebook, avec des QCM aux réponses totalement random.

En fait quand on relie ce jeu à Shenmue, on va te dire que les mini quartiers plutot qu'un grand open world c'est un choix culturel, la conception japonaise de la liberté, RIEN DU TOUT: c'est juste que les Japonais n'ont pas le fric pour faire de grands mondes ouverts (d'ailleurs depuis il y a eu Breath of the Wild). La référence de Yakuza c'est totalement GTA, mais un GTA cheap, sans voitures, sans véhicules, sans plein de trucs et une fois que tu as établi la bonne comparaison, eh bien Yakuza 0, il souffre terriblement face à GTA 5. Parce que GTA 5 propose beaucoup plus de choses avec un niveau technique infiniment plus élevé, et si son ton satirique est carrément moins subtil, il est beaucoup plus cohérent entre les divers aspects du gameplay.

Après avoir tempéré l'enthousiasme quasi général sur Yakuza0, j'espère que j'en ai dit quand même assez sur ses points forts. Je n'ai pas parlé du système de combat qui est un BTU sympa et varié mais qui devient quand même d'autant plus répétitif que c'est le seul style d'action du jeu et qu'il devient trop facile (en normal) si on a monté les personnages à fond avant la fin du jeu. Et bien entendu la jouabilité dans son ensemble répond au petit poil.

Bref un fort bon jeu... mais un tantinet bancal dans le propos.

**Astasloth** · 01/06/2020, 16h33

Bon, ça y est, j'ai vraiment fini Hollow Knight ce coup-ci.

Le palais blanc était bien sympa. Un chouette petit challenge de plateforme. Et le vrai boss final était une belle petite saloperie comme on les aime.

Bref, je suis bien contente et fière de moi.
Il me reste encore quelques succès que j'aimerais vraiment débloquer, notamment terminer la dernière arène et aller débloquer les Panthéons pour tester. Donc j'y retournerai encore un petit peu.
Mais pour moi il est tout de même clôturé, c'est bon.
Et c'était vraiment un très, très, très bon jeu.

**leeoneil** · 01/06/2020, 17h42

Envoyé par Astasloth

Un chouette petit challenge de plateforme.

**zarma** · 01/06/2020, 17h54

Envoyé par Catel

J'ai enfin terminé Yakuza 0. A 88%, en 120 heures.

Alors il y a beaucoup de trucs bien dans la mise en scène, du fun, une super ambiance, mais j'ai envie de tempérer l'enthousiasme général que j'ai souvent vu sur ce jeu (comme beaucoup, c'est mon premier Yakuza).

Si l'histoire principale est très bien menée, avec beaucoup de finesse dans la mise en scène et dans l'écriture (les balourdises de Hollywood j'en peux plus), le scénario de gangsters arrive à être long et complexe tout en restant compréhensible ET cohérent de bout en bout et ça c'est très fort; par contre je trouve que ça reste trop lisse. Je veux dire, ça reste des gentils très gentils contre des méchants très méchants, alors qu'on parle de rivalité entre mafieux quand même. Kiryu et Majima sont des SAINTS, des angelots, des crèmes, ils n'affrontent pratiquement que des crapules qui l'ont bien mérité, et quand un méchant meurt ça n'est jamais de leur main. On se demande ce qu'ils foutent dans le monde de la pègre, leur place est à l'Armée du Salut. Vous allez me dire, gnagna le scénario aborde ce sujet, oui mais non ça sent quand même la justification facile. Y'aurait le bon yakuza et le mauvais yakuza ? Mais quel genre de yakuza il veut être Kiryu ? On ne le voit jamais racketter, tabasser, sauf UNE fois : dans la toute première scène du jeu. Alors que bon c'est un peu la définition de ce qu'est la pègre. Alors y'a un peu de trafic d'armes mais attention hein c'est pas pour alimenter le grand banditisme nan nan nan c'est par amour pour le beau katana artisanal ! Genre.

Par ailleurs j'ai un gros problème avec le ton qui oscille entre le drama du scénario principal et la bouffonnerie totale des autres activités du jeu, qui confine souvent à la niaiserie pure et dure. Ces historiettes de gros connards qui en une seconde se rendent compte qu'ils étaient des gros cons, jurent qu'ils seront le plus gentil des hommes désormais et se font automatiquement tout pardonner au passage, désolé ça passe pas. Et passer en un clin d'oeil d'un événement tragique et déprimant à une joyeuse session de karaoké, non plus. D'ailleurs le jeu veut parler de trop de choses à la fois : la bulle spéculative japonaise, les rivalités politiques, l'honneur et la fidélité... En fait, le jeu est le plus pertinent, intelligent et délicat, à quelques exceptions près, quand il aborde le sujet de la sexualité masculine, qui en occupe une bonne part. La virilité, la paternité, la relation de couple... Les quêtes secondaires à ce niveau sont parfois mémorables, comme celle où ce grand gaillard de Kiryu (20 ans, rappelons-le) tente timidement d'échapper aux regards féminins pour acheter un magazine de charme qu'il a promis d'amener à un garçonnet, qui aurait bien besoin d'être guidé par un adulte sur ce sujet.

Je trouve que l'ensemble, sous des dehors gritty, n'a en réalité aucune ambiguïté et donne l'impression d'un produit commercial très calibré pour plaire au grand public. Le jeu est d'ailleurs très marketé vers un public féminin au Japon si je ne me trompe pas.

Un mot sur la version anglaise au passage que je trouve de très haut niveau (ils ont bossé un an et demi dessus, pondant au passage des guides de jeux pour les minijeux asiatiques). Les dialogues anglais sont excellents, les registres de langue me semblent parfaitement maîtrisés, et bon dieu que c'est dur quand il faut traduire du japonais ! Les japonisants regrettent évidemment l'abus de suffixes -chan et -san, mais les Anglo-saxons ont l'habitude de procéder comme ça et à la lecture, ils semblent être souvent nécessaires pour saisir la teneur de certaines relations entre les personnages.

Techniquement c'est bien à la ramasse avec des prodiges d'habileté pour cacher la misère (la modélisation des visages en gros plan, hallucinante, avec ce qu'il faut de cartoon pour simplifier la tâche), mais bon, c'est un jeu PS3. L'ambiance des quartiers de Kamurocho et Sotenbori est formidable, les décors superbes, la musique hard rock absolument dans le ton. L'immersion du joueur occidental est évidemment bien aidée par les comédien(ne)s japonais(e)s qui font vivre leurs personnages.

Les minijeux sont d'un intérêt très inégal (le catch sexy, une énorme déception), mais comme il y en a plusieurs dizaines, tout le monde y trouvera son compte. Par exemple j'ai rien compris au mahjong, ni au baseball, j'ai même pas essayé le shogi vu que je suis déjà inapte aux échecs, je hais les discothèques, mais j'ai adoré les courses de petites voitures et j'ai pris le pli de la plupart des jeux traditionnels joués par les SDF de West Park.
Par contre, la fameuse gestion de cabaret dont on nous rebat les oreilles depuis trois ans, j'ai pas trop vu l'intérêt. C'est du niveau d'un jeu Facebook, avec des QCM aux réponses totalement random.

En fait quand on relie ce jeu à Shenmue, on va te dire que les mini quartiers plutot qu'un grand open world c'est un choix culturel, la conception japonaise de la liberté, RIEN DU TOUT: c'est juste que les Japonais n'ont pas le fric pour faire de grands mondes ouverts (d'ailleurs depuis il y a eu Breath of the Wild). La référence de Yakuza c'est totalement GTA, mais un GTA cheap, sans voitures, sans véhicules, sans plein de trucs et une fois que tu as établi la bonne comparaison, eh bien Yakuza 0, il souffre terriblement face à GTA 5. Parce que GTA 5 propose beaucoup plus de choses avec un niveau technique infiniment plus élevé, et si son ton satirique est carrément moins subtil, il est beaucoup plus cohérent entre les divers aspects du gameplay.

Après avoir tempéré l'enthousiasme quasi général sur Yakuza0, j'espère que j'en ai dit quand même assez sur ses points forts. Je n'ai pas parlé du système de combat qui est un BTU sympa et varié mais qui devient quand même d'autant plus répétitif que c'est le seul style d'action du jeu et qu'il devient trop facile (en normal) si on a monté les personnages à fond avant la fin du jeu. Et bien entendu la jouabilité dans son ensemble répond au petit poil.

Bref un fort bon jeu... mais un tantinet bancal dans le propos.

Ton avis est cool à lire, je voulais juste revenir sur quelques éléments de contexte.

Kiryu incarne ici le Yakuza au grand coeur, l'image même que les Yakuza aiment se donner au Japon, d'être les descendants des "machi-yokko" des milices organisées censées protéger la veuve et l'orphelin.
Donc ouais, on joue des Yakuza, mais jamais violents jusquau meurte et qui lancent rarement le premier coup, et toujours prêts à rendre service. Les vrais pourritures ce sont "les autres yakuza", ça peut rappeler "Combat sans code d'honneur" de Fukasaku par exemple.
Ca ne se voit ptet pas encore dans celui-ci, mais Kiryu a aussi beaucoup à voir avec la figure du Ronin, comme dans un Zatoichi ou Lone Wolf & Cub, en homme fort et solitaire qui règle les injustices d'un village à grand coup de tatane ou de sabre. La filiation avec Hokuto No Ken est d'ailleurs naturelle (et ça donnera un enfant plus ou moins réussi)

Je tique sur ça

La référence de Yakuza c'est totalement GTA, mais un GTA cheap

Je pense que non, quand tu revois Yakuza 1, ça a bien plus à voir avec un JRPG sauf qu'on a un Beat Them Up à la place de combats tour par tour : des écrans fixes, des random encounters sur la map, un peu d'XP et une progression bien plus axée sur le scénar, vu que tu ne peux pas faire grand chose "librement" (pas d'agression de citoyens, d'explorations des quartiers en dehors des rues).
La série a mis le temps qu'il fallait pour évoluer, mais on est toujours resté à hauteur d'homme en termes de map et d'aventures/activités, d'ailleurs le dernier qui annonce un système de Tour par Tour renforce cet héritage.
Je pense que c'est une confusion journalistique et marketing d'avoir appelé ça "le GTA japonais" et c'est resté, alors que le jeu ne fait rien pour s'en rapprocher en dehors du coté "zone urbaine à parcourir" et quelques éléments.

**MrKrev** · 01/06/2020, 18h33

Après avoir adoré Yakuza 3 et 4 à l'époque sur PS3 je n'ai pas réussi à accrocher à Yakuza 0 pour ma part. Techniquement ça n'a pas bougé en 10 ans : sachant que c'était déjà en retard à l'époque, aujourd'hui c'est sacrément à la ramasse. Puis les allers-retours à enchaîner, la quantité de quêtes Fedex, la rigidité du titre...

C'est dommage car l'univers est sympa, les personnages attachants et l'histoire plutôt intéressante, mais là y'a facile 10 ans de retard sur les productions actuelles (hors cinématiques).

Il faut vraiment que SEGA pense à remettre à niveau leur licence car on dépasse allègrement le statut de réchauffé là.

**Catel** · 01/06/2020, 19h52

Si tu t'es arrêté à Yakuza 0, à partir du jeu suivant (le 6) ils sont passés à un autre moteur, le Dragon Engine (je sais pas ce que ça change), et puis au passage ils ont arrêté de les sortir pour PS3.

**MrKrev** · 01/06/2020, 19h56

J'avais vu, mais entre nous après visionnage de quelques vidéos je trouve les différences pas frappantes et les jeux semblent toujours aussi rigides.

La zone de jeu est petite, on devrait pouvoir avoir quelque chose de plus photoréaliste.

Un putain de Yakuza avec les effets et détails d'un RDR2.

**Supergounou** · 01/06/2020, 20h04

Très agréable à lire ton avis Catel

Tu fais la fine bouche mais ça se ressent que tu as apprécié. J'ai surtout l'impression que c'est le côté shonen qui t'as déplu, et ça se comprend.

**Catel** · 01/06/2020, 20h14

Envoyé par zarma

Ton avis est cool à lire, je voulais juste revenir sur quelques éléments de contexte.

Kiryu incarne ici le Yakuza au grand coeur, l'image même que les Yakuza aiment se donner au Japon, d'être les descendants des "machi-yokko" des milices organisées censées protéger la veuve et l'orphelin.
Donc ouais, on joue des Yakuza, mais jamais violents jusquau meurte et qui lancent rarement le premier coup, et toujours prêts à rendre service. Les vrais pourritures ce sont "les autres yakuza", ça peut rappeler "Combat sans code d'honneur" de Fukasaku par exemple.
Ca ne se voit ptet pas encore dans celui-ci, mais Kiryu a aussi beaucoup à voir avec la figure du Ronin, comme dans un Zatoichi ou Lone Wolf & Cub, en homme fort et solitaire qui règle les injustices d'un village à grand coup de tatane ou de sabre. La filiation avec Hokuto No Ken est d'ailleurs naturelle (et ça donnera un enfant plus ou moins réussi)

Je tique sur ça

Je pense que non, quand tu revois Yakuza 1, ça a bien plus à voir avec un JRPG sauf qu'on a un Beat Them Up à la place de combats tour par tour : des écrans fixes, des random encounters sur la map, un peu d'XP et une progression bien plus axée sur le scénar, vu que tu ne peux pas faire grand chose "librement" (pas d'agression de citoyens, d'explorations des quartiers en dehors des rues).
La série a mis le temps qu'il fallait pour évoluer, mais on est toujours resté à hauteur d'homme en termes de map et d'aventures/activités, d'ailleurs le dernier qui annonce un système de Tour par Tour renforce cet héritage.
Je pense que c'est une confusion journalistique et marketing d'avoir appelé ça "le GTA japonais" et c'est resté, alors que le jeu ne fait rien pour s'en rapprocher en dehors du coté "zone urbaine à parcourir" et quelques éléments.

Merci pour les explications

Je compare avec GTA pour la structure histoire principale-histoires secondaires-activités et mini-jeux.

- - - Mise à jour - - -

Envoyé par Supergounou

J'ai surtout l'impression que c'est le côté shonen qui t'as déplu, et ça se comprend.

Possible

Je supporte pas tout ce qui est adolescent dans l'ensemble.

**Astasloth** · 01/06/2020, 20h50

Envoyé par leeoneil

Ben quoi ?
Franchement, j'ai trouvé les challenges de Guacamelee pour avoir la bonne fin plus compliqués

Surtout que pour Hollow Knight, y a moyen d'équiper des charmes qui simplifient la vie genre

Spoiler Alert!

**Flad** · 01/06/2020, 21h31

Envoyé par Gorillaz

Hé hé, ce sont des choses qui arrivent !
Rassure toi, côté "jeu à histoire" je pensais maintenant installer Yakuza 0 ... À moins qu'avant cela je fasse un petit détour par Ethan Carter et/ou Inside

J'ai commencé Yakuza 0 aussi

**Gorillaz** · 01/06/2020, 22h02

Tu ne m'en voudras pas trop si je le finis avant toi ?

**sebarnolds** · 01/06/2020, 22h53

Terminé Delores: A Thimbleweed Park Mini-Adventure. C'est gratuit et c'est sympa si vous êtes en manque de point'n clicks. Il y a 6 x 5 puzzles à résoudre sans réelle histoire. Ca passe le temps, donc

Discussion: Jeux finis - Stop aux romances écrites avec le cul

Outils de la discussion

Règles de messages