Chères toutes et chers tous,
Comme chacun le sait désormais, je suis en conflit avec la société d’édition Mythic Games, éditrice du jeu Time of Legends : Joan of Arc.
Mythic Games a fait le choix de rendre public ce conflit et d’en donner une version, non seulement biaisée mais encore mensongère et outrancière, cherchant à me discréditer et à salir mon nom et ma réputation.
Je n’ai donc d’autres choix que de répondre pour rétablir une vérité qui est bien plus prosaïque et simple qu’ils ne le prétendent.
Qui est Mythic Game ?
Mythic Games est une société luxembourgeoise, avec laquelle je n’ai jamais rien signé. Cette société a racheté, en 2016, la société française Play & Win alors codétenue par Messieurs Benoit Vogt (codétenteur avec Pascal Vesperini, alias Léonidas Vesperini, de la société Mythic Games) et Piotr Borowski, gérant de la société Sans Détour (
http://opengazettes.com/gazette_notices/395547292).
C’est avec la société Play & Win que j’ai signé. Aucune autre.
D'où vient notre contrat ?
Mythic Games, qui n’est donc pas même partie à mon contrat, prétend que c’est moi qui aurait établi ce contrat. C’est faux.
Celui-ci m’a été fourni par la société Play & Win. On ne voit pas bien, d’ailleurs, ce que cela change.
Non-paiement des droits d'auteur
Grâce à plus de 10 000 joueurs qui ont pledgé, ce jeu a récolté plus de 4 millions de dollars, lesquels ont été versés à Mythic Games entre 2017 et 2018 (KS et Late Pledge).
Conformément à notre contrat, j’aurais dû percevoir 6 % du chiffre d’affaires net.
Nous sommes en janvier 2020 et ni Mythic Games ni Play & Win ne m’ont payé ces droits d’auteur (sauf une avance dérisoire).
Nous avons certes un différend quant à l’interprétation de cette clause, mais Mythic Games, après plusieurs relances, a finalement reconnu me devoir des droits d'auteur.
Qu’ils ne veuillent pas, ou qu’ils ne puissent pas, le fait est qu’ils ne me paient pas.
Le fait est également qu’ils ne m’ont toujours pas adressé, alors qu’ils en ont l’obligation, les pièces justificatives du « chiffre d’affaires net » encaissé, ni d’ailleurs celles du paiement des différentes taxes (TVA par exemple).
Contrefaçon avec la "version 1.5"
En ne disant rien du litige relatif à la « version 1.5 », Mythic Games voudrait faire croire que notre différend se limite au paiement de mes droits. C’est faux.
Ce qui a déclenché notre litige, c’est le lancement, sans mon accord, sans consultation préalable, sans m’avoir même soumis les éléments correspondants, d’un Kickstarter et d’un Late Pledge pour une nouvelle version de Joan of Arc qu’ils ont choisi de présenter sous le nom « Time of Legends : Joan of Arc 1.5».
J’ai naturellement alerté Kickstarter sur le caractère contrefaisant de la campagne.
Ce lancement sauvage, en violation de mes droits, alors que je ne suis toujours pas payé du solde de mes droits pour la première campagne, me fait évidemment craindre le pire : que Mythic Games livre une version dénaturée ou bâclée, voire qu’elle ne la livre jamais et utilise les fonds collectés à renflouer d’éventuelles pertes.
En réalité, je ne fais que défendre le fruit d’années de labeur, d’efforts, l’aboutissement de recherches historiques conduites depuis plus de 20 ans avec la sortie de mon premier jeu Montjoie !
Je protège aussi les projets et les extensions de Joan of Arc sur lesquels je travaille et que cette prétendue « version 1.5 », développée et commercialisée dans mon dos, met en péril.
Au-delà de mes propres droits, il en va de l’avenir de la licence et de l’intérêt des nombreux souscripteurs et joueurs.
J’en profite pour remercier les amis de la profession, les joueurs et les communautés. Vous avez été très nombreux à me témoigner votre soutien et cela me fait chaud au cœur.