Crunchez vos adresses URL
|
Rejoignez notre discord
|
Hébergez vos photos
Page 195 sur 334 PremièrePremière ... 95145185187188189190191192193194195196197198199200201202203205245295 ... DernièreDernière
Affichage des résultats 5 821 à 5 850 sur 10008
  1. #5821
    Citation Envoyé par fenrhir Voir le message
    Disons qu'on comprend la merde dans laquelle les auteurs de jds sont quand on sait qu'ils aimeraient obtenir le statut d'auteur "livre", ce alors que les auteurs, traducteurs & co (sans parler des illus, coloristes, etc) en chient pour avoir un statut qui ne se résume pas à "être le dindon de la farce", que ça soit au niveau statut, droits sociaux ou rémunération
    On peut aussi noter que les auteurs de jeu de société font partie du Conseil Permanent des Ecrivains, regroupement d'associations dont les principales associations d'auteurs professionels (la charte des auteurs et illustrateurs et la ligue des auteurs professionnels) sont partis en claquant la porte pour cause d'en**lade et conflits d'intérets

  2. #5822
    Citation Envoyé par Ze Pompom Voir le message
    Hmm... Tu vas avoir du mal à m'expliquer comment fonctionne la rémunération des auteurs, surtout si tu confonds revenus et salaires, ainsi que les différents statuts (auteur, auto entrepreneur, indépendant...). Un auteur n'est pas une entreprise, à moins que tu veuilles dire qu'il faut qu'un auteur se comporte de manière sérieuse, sache faire sa compta et maîtrise son statut social et fiscal (c'est vrai)
    Et oui, tout travail de création est un investissement en temps, et donc en argent. Parfois c'est un bon investissement, parfois non (je ne parle que de l'aspect financier).

    Sinon, Asmodée ne fait pas appel à des freelances, mais à des auteurs ce n'est pas le même statut. Je ne sais pas comment ils sont payés, mais pour ce que j'en sais, les illustrations de Jeu sont en général pas trop mal payées.
    Ok et sinon à part jouer sur des points techniques tu comptes réagir sur le fond ?


  3. #5823
    Hem, y'a peut-être des façons plus douce de répondre afin de garder un débat cordial, Herr Tenshu.
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  4. #5824
    Citation Envoyé par znokiss Voir le message

    edit : intervention de Cathala dans les commentaires, c'est intéressant.
    Il dit que le sondage ne vaut rien tout en tentant de généraliser son expérience personnelle qu'il estime "à la louche", j''ai du mal à trouver ça pertinent.
    Ma vraie vie est beaucoup plus intéressante.

  5. #5825
    Citation Envoyé par Primopuelle Voir le message
    Il dit que le sondage ne vaut rien tout en tentant de généraliser son expérience personnelle qu'il estime "à la louche", j''ai du mal à trouver ça pertinent.
    Surtout que Cathala commente à l'aune de sa propre expérience, c'est un des rares auteurs à se voir dérouler le tapis rouge. Le mec, il peut se permettre de travailler à plein temps sur ses jeux et pas en complément d'un job pour payer les tartines. Ce n'est manifestement pas le cas de la majorité des auteurs.
    Dernière modification par Roland d'O. ; 06/08/2020 à 14h20.
    En mai 2012, Roland d'Obloumme s'en va aussi parce qu'il rentre en réunion dans un tunnel.

  6. #5826
    Citation Envoyé par Primopuelle Voir le message
    Il dit que le sondage ne vaut rien tout en tentant de généraliser son expérience personnelle qu'il estime "à la louche", j''ai du mal à trouver ça pertinent.
    Cathala est un expert CPC
    Citation Envoyé par ackboo
    La torpille de World of Warships est l'arme la plus jouissive depuis le railgun de Quake 3.

  7. #5827
    Imaginez Marc Levy qui prendrait son cas personnel en exemple pour démontrer qu'il n'y a aucun problème avec la rémunération des auteurs de romans et qu'Amazon c'est quand même pas si mal.
    Bon je compare pas Marc Levy et Cathala, Levy a écrit au moins un bouquin intéressant.
    Ma vraie vie est beaucoup plus intéressante.

  8. #5828
    Citation Envoyé par tenshu Voir le message
    Ok et sinon à part jouer sur des points techniques tu comptes réagir sur le fond ?
    Ze pompom est auteur BD et membre du SNAC de mémoire, du coup, je pense qu'il connait un peu les problématiques des auteurs et de leur rémunération.

  9. #5829

  10. #5830
    Citation Envoyé par Harvester Voir le message
    Perso j'suis membre FNAC et j'y comprends rien non plus

    Putain et moi qui pensais faire des blagues de merde
    Citation Envoyé par nova Voir le message
    C'est crédible mamie chiffon qui dirige la moitié du monde alors qu'elle doit meme pas savoir ce qu'est twitter.

  11. #5831
    Citation Envoyé par FericJaggar Voir le message

    Putain et moi qui pensais faire des blagues de merde
    Ah ben c'est à force de traîner avec des Belges, forcément mon humour en pâtit

  12. #5832
    il y a des stages de formation proposés ? C'est pour un ami...
    Citation Envoyé par nova Voir le message
    C'est crédible mamie chiffon qui dirige la moitié du monde alors qu'elle doit meme pas savoir ce qu'est twitter.

  13. #5833
    Citation Envoyé par znokiss Voir le message
    Hem, y'a peut-être des façons plus douce de répondre afin de garder un débat cordial, Herr Tenshu.
    Pardon si ça semble sec, c'est juste que ça m'a un peu chauffé de balayer mon message en pinaillant sur les termes utilisés.

    Citation Envoyé par Nirm Voir le message
    Ze pompom est auteur BD et membre du SNAC de mémoire, du coup, je pense qu'il connait un peu les problématiques des auteurs et de leur rémunération.
    Quand je vois les propos qui ont été tenus par les auteur sur twitter pendant les récentes mobilisations d'auteurs (en particulier de BD) crois moi ça ne veut rien dire.
    Rien que de me dire que les auteurs ne sont pas des entreprises...
    Un petit article écrit à l'époque sur le sujet : https://mariejulien.com/post/2017/11...u-dessinateurs


  14. #5834
    Personne n'a encore réussit à savoir si Harvester était meilleur en blagues ou en jeux...


    Sinon j'ai lu l'article en diagonale, mais j'ai été étonné par un truc.

    "le financement participatif semble la solution idéale pour vendre sans intermédiaire. Cependant, derrière le miroir aux alouettes des campagnes à plusieurs millions de dollars, se cachent de nombreuses campagnes ratées. Le montant moyen récolté est très insuffisant pour que ce modèle économique se généralise (7)."

    J'arrive pas être d'accord. J'ai l'impression qu'il dit que ça peut pas être généralisé parce que tout ne marche pas. Mais à priori ce qui merde ne doit pas être différent de ce qui est présenté à des éditeurs et refusé. J'arrive pas comprendre cet argument. C'est pas parce que tout le monde n'arrive pas vendre un jeu par KS que c'est pas un truc qui peut pas être généralisé. Heureusement que n'importe quelle merde n'est pas automatiquement un succès. Y'a beaucoup trop de mecs qui essayent, on est d'accord, mais s'ils allaient toquer à la porte des éditeurs ça merderait pareillement.

  15. #5835
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Personne n'a encore réussit à savoir si Harvester était meilleur en blagues ou en jeux...


    Sinon j'ai lu l'article en diagonale, mais j'ai été étonné par un truc.

    "le financement participatif semble la solution idéale pour vendre sans intermédiaire. Cependant, derrière le miroir aux alouettes des campagnes à plusieurs millions de dollars, se cachent de nombreuses campagnes ratées. Le montant moyen récolté est très insuffisant pour que ce modèle économique se généralise (7)."

    J'arrive pas être d'accord. J'ai l'impression qu'il dit que ça peut pas être généralisé parce que tout ne marche pas. Mais à priori ce qui merde ne doit pas être différent de ce qui est présenté à des éditeurs et refusé. J'arrive pas comprendre cet argument. C'est pas parce que tout le monde n'arrive pas vendre un jeu par KS que c'est pas un truc qui peut pas être généralisé. Heureusement que n'importe quelle merde n'est pas automatiquement un succès. Y'a beaucoup trop de mecs qui essayent, on est d'accord, mais s'ils allaient toquer à la porte des éditeurs ça merderait pareillement.
    Exactement. Et il y a sûrement pas mal de jeux qui ont été financés sur KS et ailleurs alors qu'ils n'auraient pas forcément trouvé le chemin des boutiques dans le circuit "classique".
    Citation Envoyé par nova Voir le message
    C'est crédible mamie chiffon qui dirige la moitié du monde alors qu'elle doit meme pas savoir ce qu'est twitter.

  16. #5836
    Citation Envoyé par Roland d'O. Voir le message
    Surtout que Cathala commente à l'aune de sa propre expérience, c'est un des rares auteurs à se voir dérouler le tapis rouge. Le mec, il peut se permettre de travailler à plein temps sur ses jeux et pas en complément d'un job pour payer les tartines. Ce n'est manifestement pas le cas de la majorité des auteurs.
    Cathala c'est un peu le seul auteur pro à 100%, non ?

  17. #5837
    Bha non quand même. Y'a Antoine Bauza par exemple, qui dit merci à 7 Wonders. Ou même Faidutti qui continue simplement son boulot de prof "pour le plaisir" .
    Ma vraie vie est beaucoup plus intéressante.

  18. #5838
    Citation Envoyé par tenshu Voir le message
    Pardon si ça semble sec, c'est juste que ça m'a un peu chauffé de balayer mon message en pinaillant sur les termes utilisés.



    Quand je vois les propos qui ont été tenus par les auteur sur twitter pendant les récentes mobilisations d'auteurs (en particulier de BD) crois moi ça ne veut rien dire.
    Rien que de me dire que les auteurs ne sont pas des entreprises...
    Un petit article écrit à l'époque sur le sujet : https://mariejulien.com/post/2017/11...u-dessinateurs
    ...
    Bon... Le statut d'auteur (artiste auteur) est un statut complexe, nos statuts fiscaux et sociaux sont toujours 'à part' à tels points que nous ne pouvons pas faire confiance aux agents des impôts et de la sécu 'standard' (on leur en veut pas, nous ne sommes pas nombreux et c'est le merdier). Je ne vais pas te faire un cours sur le statut des artistes auteurs. D'abord parceque ça n'interesse pas grand monde et ensuite parce que c'est long et que j'ai des trucs à faire.

    Je te propose donc de te renseigner sur le sujet avant de dire des bêtises. Les auteurs ne sont pas des entreprises (mais je ne suis auteur que depuis 16 ans, je débute...), nous n'avons pas les mêmes obligations comptables, nous dépendons directement du régime général de la sécu. Nous ne payons pas d’impôt sur les sociétés. Certains d'entre nous ont un numéro SIRET mais nous ne sommes pas la majorité (la majorité des auteurs n'a pas de SIRET, déclare en traitement et salaire et ses cotisations sociales sont directement déduites par les diffuseurs (les éditeurs pour faire court) v'la l'entreprise...) Pour ceux qui ont un numéro SIRET il nous permet de facturer certaines activités connexes mais il est particulier. Nos revenus peuvent être déclaré en Traitement et salaire. Notre statut n'est d'ailleurs pas vraiment compatible avec celui d'auto entrepreneur. Bref... Ce n'est pas parce qu'un graphiste que je ne connais pas assimile de manière erronée dans un blog le statut d'auteur et les entreprises individuelles que c'est le cas.
    Tu trouveras des infos sur le site de la ligue des auteurs pros, de la charte des auteurs illustrateurs, ou du CAAP.

    Sinon sur le fond, le salariat ne me parait pas une solution, les auteurs de jeux et les éditeurs, comme je l'ai dit veulent se rapprocher du statut des auteurs du livre. Pour les éditeurs l'avantage est très clair pour au moins deux raisons :
    - le régime qui régente l'édition est un régime extrêmement libéral, il n'y a pas de charges, tout passe par contrat dans lesquels ils sont en position de force, etc...
    - l'objectif avoué des éditeurs est également de se raccrocher à la TVA réduite du livre (5.5% au lieu de 20%) certains éditeurs le font déjà, il y a pas mal de discussions et de croisements d'infos autour de ça au sein de l'association des éditeurs de jeux (la UEJ)
    Pour les auteurs, il y a une volonté d'être reconnus et d'avoir un statut d'une part, et aussi le fait que pas mal d'auteurs sont profs / fonctionnaires et que le statut d'auteur fonctionne bien avec leur propre statut. Il y a sans doute d'autres raisons, mais je n'en ai pas parlé en détail avec des auteurs de jeux.
    D'une manière générale, c'est le distributeur qui gagne de l'argent (c'est aussi le cas pour le livre), prendre sur leur part pour augmenter les auteurs serait pertinent, mais bonne chance pour y arriver...
    Après, comme je l'ai dit, je ne sais pas s'ils sont payés correctement ou pas, je n'ai pas les infos. Est-ce que 6% du PPHT c'est assez ? sachant qu'il y a aussi des droits à l'illustration ? Dans le livre, et la BD, on essaie d'imposer 10% minimum à se partager entre scénariste et dessinateur et c'est compliqué, mais ce ne sont pas les mêmes produits les mêmes volumes, les mêmes tarifs.

    - - - Mise à jour - - -

    Citation Envoyé par dYnkYn Voir le message
    Cathala c'est un peu le seul auteur pro à 100%, non ?
    Non il y en a d'autre, Sylvie Barc, (entre autre autrice de shabadaada). Mais ils sont une très petite minorité.
    Une partie est à temps partiel/mi-temps.

  19. #5839
    Y a aussi Knizia j'imagine. Après je vais pouser la raisonnement plus loin : est-ce vraiment anormal qu'une personne ne puisse pas vivre uniquement de son revenu d'auteur de jeu de société ?

  20. #5840
    C'est comme pour tous les métiers (hors service publique). Soit quelqu'un est prêt à te payer à un niveau qui te convient pour continuer, soit tu fais autre chose.

    Normal/anormal ça n'a pas vraiment de sens dans ce contexte.
    - La version 3 est arrivée !

  21. #5841
    Citation Envoyé par Ze Pompom Voir le message
    ...
    Merci pour la réponse.
    Je ne sais pas vraiment si tu as pris le temps de lire le billet que j'ai linké, l'auteur n'est pas non plus un inconnu hein et j'ai assisté à sa rédaction avec l'aide d'un autre Julien qui n'est pas non plus un inconnu. Et qui bosse aussi avec des auteurs de BD.
    Mais bref ce qui est important c'est qu'il a raison quand il dit que vous êtes des entreprises et qu'il faut appliquer des logiques d'entreprises à votre activité.
    Ça n'a rien de sale, ça permet juste de bien comprendre pourquoi il faut pratiquer des tarifs qui permettent d'atteindre une rentabilité.

    Donc si on considère qu'auteur de j2s (ou autre chose) c'est une métier alors non ce n'est pas normal de bosser xx jours sur un projet pour une avance de 2k et 4-10% des ventes si cela ne permet pas de dégager un bénéfice sur xx jours. Sinon c'est un passe temps pas un métier.
    J'ai l'impression que beaucoup d'auteurs font l'impasse sur ces simples constats et vivent toutes façons grâce aux revenus de leurs conjoints ou conjointes ou avec les fonds de la famille. C'est une position que je juge intenable, même si c'est la seule façon d'être publié la plus part du temps.

    La corollaire c'est qu'il devrait y avoir moins de références qui devraient être publiées et plus cher ?
    Franchement quand on voit le nombre de références de j2s, de romans ou de bd qui sortent par an grâce à la sous rémunération des auteurs, c'est à mon avis une évidence.


  22. #5842
    J'ai lu le billet de blog, il y a des choses vraies, et des choses inexactes. Il est aussi écrit 'hors sol' et renvoie la responsabilité de la précarité des auteurs aux seuls auteurs alors qu'il est clair que c'est un système qui a été mis en place.

    à l'heure actuelle, dans l'édition (c'est pareil pour le jeu) le travail d'un auteur n'est pas rémunéré (sauf à quelques rares exceptions) y compris pour du travail de commande. La seule chose qui est rémunérée, c'est la cession des droits de propriété intellectuelle. Notre seule source de revenus est donc entièrement liée aux ventes. Ce n'est pas la même chose en ciné ou télé par exemple. Quand je travaille pour du dessin animé, je suis payé (par la production) pour écrire un scénario ET je touche des droits à la diffusion (payés par le diffuseur, les droits dépendent du nombre de diffusion, de la durée, etc...).
    Un auteur n'est presque jamais en mesure d'imposer des 'tarifs' (avant d'être une vraiment très reconnu). Le tarif ne pouvant être dans tous les cas qu'une avance sur les droits générés par les ventes.
    Après, même si nous ne sommes pas prestataires de service (contrairement à un graphiste), ni une entreprise, cela n'empêche pas d'aborder le métier sérieusement, d'accorder du temps à la partie administrative. Cela n'empêche pas de négocier les conditions de la cession, par contre. Et pour augmenter les revenus il n'y a pas des masses de pistes :
    - augmentation du % de droits (la part du % pour les auteurs à baissée alors que dans le même temps notre charge de travail a augmenté et que nous délestons les éditeurs de pas mal de choses (scanner, mise en page, etc.)
    - augmentation des à valoir (mais ça n’intéresse que ceux qui vendent peu)
    - part fixe payable à la signature / publication (au lieu de l'à valoir) (certains auteurs de BD ont encore un fixe) c'est une proposition faite par le rapport racine, au moins pour le travail de commande. ça augmente mécaniquement l'investissement financier de l'éditeur (et ça peut conduire à publier moins/travailler mieux les sorties)
    - part droit d'auteur minimale ajoutée après les coeff multiplicateurs des différents intervenants de la chaîne et non dépendante du prix (par exemple, sur chaque livre, il y a 0.5 € rajouté après tout le monde et qui partent aux auteurs (en plus des droits normaux) une espèce de TVA auteurs si on veut. (c'est une ancienne proposition, pas simple à mettre en place et qui ne convainc pas tout le monde
    - publier moins (mais ça n'intéresse que les auteurs et les libraires/vendeurs de jeux, pas les éditeurs et surtout pas les diffuseurs/distributeurs et évidemment il y en a qui restent sur le carreau)

    Il y a également une (très) vieille proposition qui consiste à créer une part droit d'auteurs sur les ouvrages domaines publics pour la redistribuer aux auteurs vivants (bourses, etc.) (difficilement applicable pour le jds).

    Une remarque quand même quant aux logiques de rentabilité. Quand je travaille sur un livre, je ne sais pas s'il va se vendre. Certains de mes livres se vendent beaucoup plus que d'autres, et ce n'est pas parce que j'ai travaillé plus dessus, ni parce qu'il sont vraiment meilleurs, c'est comme ça, et c'est tout (Sachant qu'il peut y avoir des raisons qui ne sont pas du tout de mon fait). Tu comprends bien, du coup, à quel point c'est compliqué d'estimer son travail par rapport à un 'tarif' puisque je ne suis pas payé en fonction de mon temps mais en fonction de la valeur générée par mon travail au sein de la chaîne du livre. Il y a quand même des moyens de gérer un peu ce problème. à titre perso, je multiplie les activités différentes et les sources de revenus (BD, jeunesse, Théâtre, dessin animé, spectacles, conférences, rencontres scolaires, etc..) ça me permet une certaine stabilité de revenus, mais dans tous les cas, quand j'ai bossé des mois sur un bouquin et qu'on me dit "c'est super bien, j'adore, mais ça se vendra jamais". Ben je l'ai quand même dans l'os.

  23. #5843
    Vainqueur à un détail près des KLJV Avatar de pitmartinz
    Ville
    médisant !
    Citation Envoyé par Ze Pompom Voir le message
    Sinon sur le fond, le salariat ne me parait pas une solution, les auteurs de jeux et les éditeurs, comme je l'ai dit veulent se rapprocher du statut des auteurs du livre. Pour les éditeurs l'avantage est très clair pour au moins deux raisons :
    - le régime qui régente l'édition est un régime extrêmement libéral, il n'y a pas de charges, tout passe par contrat dans lesquels ils sont en position de force, etc...
    - l'objectif avoué des éditeurs est également de se raccrocher à la TVA réduite du livre (5.5% au lieu de 20%) certains éditeurs le font déjà, il y a pas mal de discussions et de croisements d'infos autour de ça au sein de l'association des éditeurs de jeux (la UEJ)
    Alors autant je vois l'intérêt des éditeurs, autant je ne vois pas celui des auteurs.
    Se dire que le fruit de son travail n'est pas payé et qu'on paie uniquement la session des droits de propriété intellectuelle me parait aberrant.
    Comme l'a dit tenshu, si ton métier ne te suffit pas à lui seul à en vivre, faut changer de métier... et si les auteurs faisaient tous ça, les éditeurs seraient obligés de changer leur fusil d'épaule.

    C'est comme si on disait à un développeur "hey, le code que tu écris, je te le paie pas hein, on va juste parler de la session de la propriété intellectuelle, d'accord ?"

    Honnêtement, je suis assez surpris que les éditeurs ne tentent pas d'attirer et retenir les bons auteurs en leur proposant un contrat à temps plein.


    Et quid de l'auto-édition par KS ?
    C'est certes plus de boulot, car on doit un peu toucher à tout, mais au final l'apport initial est minime (quelques artworks, une idée générale des règles, un thème) et on se s'engage vraiment que si on trouve son public et donc un financement qui permettrait à tout le monde de s'y retrouver.

    Je pense personnellement que le crowdfunding ça devrait sonner le glas des éditeurs, on vire un intermédiaire qui en soit n'est plus nécessaire... quand il y a autant de tensions sur les prix, c'est la suite logique des choses...
    ( Et ça se voit aussi avec les auteurs de BD )
    Vainqueur des KLJV 6, 7 et 8 !
    ( Respectivement à une minute, Cuillère et acte de bravoure près )

  24. #5844
    Citation Envoyé par pitmartinz Voir le message
    Je pense personnellement que le crowdfunding ça devrait sonner le glas des éditeurs, on vire un intermédiaire qui en soit n'est plus nécessaire... quand il y a autant de tensions sur les prix, c'est la suite logique des choses...
    ( Et ça se voit aussi avec les auteurs de BD )
    Le crowfunding, ca vire plutôt le distributeur. Y'a quand même une sacré logistique à savoir gérer pour pouvoir produire son jeu. Entre les contacts, les contrôles de qualité, les normes à respecter sur les fichiers, le graphisme....
    Un auteur seul ne peut pas gérer tout ça !

  25. #5845
    Pour backer il y'a mastercard, pour tout le reste, il y'a GBS.

  26. #5846
    Citation Envoyé par Wobak Voir le message
    Genre !!

    J'ai déjà choisi ma 2e depuis 30 minutes au moins moi m'sieur...
    L'empire Aztèque est demandé sur la partie de It's a wonderful world online svp.

  27. #5847
    Sandawe (et son dépôt de bilan) est bien la preuve qu'editeur est un métier.

    Dans la BD, il faut aussi revenir à l'historique.
    D'une part tu avais des auteurs salariés (ou presque) avec des magazines (Spirou, le journal de Tintin, Fluide, etc) mais ce système n'existe plus.
    D'autre part tu vendais des palettes de bouquins.
    Aujourd'hui en moyenne c'est 3000 exemplaires.
    Et d'un côté les maisons d'édition se sont regroupées, (re)structurées, diversifiées pour être aussi distributeur (Madrigal, DelSol, MDS)
    Du coup on a un modèle économique qui fait vivre du monde, fait gagner beaucoup d'argent à l'acteur le plus puissant, tout ça sur le dos des auteurs et on voudrait que cet acteur le plus faible réussisse à imposer un modele plus équitable ?

    Alors oui, ils peuvent tous faire autre chose, balancer les années d'études, le réseau de connaissance, mettre un mouchoir sur leur envie et aller pointer à pôle emploi ou trouver un vélo pour faire livreur... mais ça ne me paraît pas si simple.

  28. #5848
    Citation Envoyé par pitmartinz Voir le message
    Comme l'a dit tenshu, si ton métier ne te suffit pas à lui seul à en vivre, faut changer de métier... et si les auteurs faisaient tous ça, les éditeurs seraient obligés de changer leur fusil d'épaule.
    Dans un monde idéal, oui. Sauf que comme dans tous les domaines de la création, il y a tellement de personnes qui veulent voir leur travail publié/édité/partagé à tout prix et sont donc prêtes à quasiment ne rien recevoir pécuniairement pour que cela se réalise, elles tirent toujours la rémunération des autres vers le bas.
    Honour, eh? What the hell is that anyway? Every man thinks it's something different. You can't drink it. You can't fuck it. The more of it you have the less good it does you, and if you've got none at all you don't miss it.

  29. #5849
    Citation Envoyé par TwinBis Voir le message
    C'est comme pour tous les métiers (hors service publique). Soit quelqu'un est prêt à te payer à un niveau qui te convient pour continuer, soit tu fais autre chose.

    Normal/anormal ça n'a pas vraiment de sens dans ce contexte.


    Heu, mouais, heu, non ? Combien touche un auteur qui vend bien mais n'est pas superstar ? Combien touchent les autres acteurs ? Et je ne te parle même pas du fait que les droits sociaux (retraite, assurance santé) sont loin d'être mirobolants même quand tu réussis à toucher un salaire capable de te faire vivre.
    Quand un produit se vend tellement bien qu'on t'en redemande pour le vendre au point que ça soit ton activité principale (ce qui veut dire que l'éditeur est sûr de marger dessus, la plupart ne font pas ça pour la beauté du projet), mais qu'on te file pas un salaire décent pour ça...

    'tention, je dis pas que tous les éditeurs sont des raclures qui margent au détriment des auteurs. Y'a par contre un constat qui est fait par beaucoup d'auteurs pro, y compris chez ceux qui ne vivent que de ça, qui vendent bien, etc : on traite les auteurs comme des prestataires corvéables qu'on peut sous-payer car "ils devraient déjà être heureux d'être publiés".

    Chais pas, dans un monde à la fois différent mais proche, les mésaventures de la petite presse vs les grands groupes par l'intermédiaire des distributeurs de presse (coucou Presstalis), ça en apprend déjà pas mal sur les rapports de force et la répartition des sous dans ce secteur.
    Citation Envoyé par ackboo
    La torpille de World of Warships est l'arme la plus jouissive depuis le railgun de Quake 3.

  30. #5850
    Citation Envoyé par pitmartinz Voir le message
    Comme l'a dit tenshu, si ton métier ne te suffit pas à lui seul à en vivre, faut changer de métier... et si les auteurs faisaient tous ça, les éditeurs seraient obligés de changer leur fusil d'épaule.
    Je pense que personne ne défend le droit de chaque auteur de vivre de son métier. Cependant, si on regarde comment ça marche pour les salariés, il existe des protections qui les protègent des abus des employeurs (genre, le SMIC) auriez vous le même discours vis à vis des salariés dans le cas contraire ? 'ah ben ouais, mais si tu t'en sors pas en tant que femme de ménage, faut faire autre chose hein, faut pas accepter des boulots à 3€ de l'heure...'. Il faut bien comprendre que nous n'avons aucune protection, aucune représentation professionnelle digne de ce nom, pas de système de gestion paritaire pour nos droits sociaux, notre retraite (oui, c'est en contradiction avec le code de la sécu, ça a été dis dans plusieurs rapports gouvernementaux et dans des auditions au sénat et au parlement. Non, ça ne va pas changer). Bref il y a un chantier énorme du point de vue droits à gagner, mais aussi pour qu'il y ait une régulation sur le contenu des contrats (et tout simplement pour faire respecter la loi française normale). Nous luttons contre des intérêts énormes, et pour l'instant, nous n'arrivons à grappiller que des miettes.

    Honnêtement, je suis assez surpris que les éditeurs ne tentent pas d'attirer et retenir les bons auteurs en leur proposant un contrat à temps plein.
    Je ne sais pas comment c'est pour les jeux de plateau, mais il y a assez peu de raison que ce soit de ce point de vue là différent des autres auteurs. Les 'gros' auteurs n'ont pas forcément de problème avec ce système là. C'est le revers de la médaille d'un système libéral à l'extrême. Quand on est petit, ou moyen, c'est l'éditeur le boss. C'est lui qui va fixer le tarif, disons. Mais quand on est gros, c'est l'inverse. C'est l'auteur qui fixe les conditions (et ça peut aller très très loin). Evidemment cela ne concerne qu'une infime majorité d'auteurs

    Et quid de l'auto-édition par KS ?
    C'est certes plus de boulot, car on doit un peu toucher à tout, mais au final l'apport initial est minime (quelques artworks, une idée générale des règles, un thème) et on se s'engage vraiment que si on trouve son public et donc un financement qui permettrait à tout le monde de s'y retrouver.

    Je pense personnellement que le crowdfunding ça devrait sonner le glas des éditeurs, on vire un intermédiaire qui en soit n'est plus nécessaire... quand il y a autant de tensions sur les prix, c'est la suite logique des choses...
    ( Et ça se voit aussi avec les auteurs de BD )[/QUOTE]

    Le crowdfunding c'est carrément un autre métier. ceux qui sautent, dans les KS, ce sont les boutiques. l'éditeur ne disparaît pas : si l'auteur est seul c'est qu'il fait aussi le boulot d'éditeur. Le distributeur ne disparaît pas vraiment non plus puisqu'il faut bien acheminer les produits, il existe d'ailleurs des structures dédiées qui ce sont montées. Aujourd’hui, dans le JdS, KS c'est majoritairement une plateforme de prévente, et les projets en développement 'quelques artworks, une idée des règles' ne sont plus vraiment la règle. L'apport initial est au contraire souvent très important avec un budget communication très lourd (beaucoup plus que pour les jeux normaux). Il y a aussi le fait que sur KS tu touches un public particulier en gros tu as soit :
    - un public hardcore qui suit les sorties sur ks. Ils ne sont pas si nombreux que ça (regardez le nombre de ventes mondes des gros succès, c'est pas tant)
    - un public déjà établi de fans d'un auteur/sujet, etc. (voir exploding kittens) qui viennent parce qu'il sont attirés par ce qui est un produit dérivé de ce qu'ils aiment déjà.
    Il y a bien sûr d'autres produits qui marchent, mais pas tant. (c'est d'ailleurs la même chose en BD, sauf que tu n'as pas le public hardcore, mais quasi uniquement le produit de fans (d'un blog BD par exemple). L'avantage de KS, en BD, c'est que ceux qui ont cette fanbase peuvent alors en vivre même si la fanbase n'est pas si grande que ça.

    - - - Mise à jour - - -

    Citation Envoyé par fenrhir Voir le message


    Heu, mouais, heu, non ? Combien touche un auteur qui vend bien mais n'est pas superstar ? Combien touchent les autres acteurs ? Et je ne te parle même pas du fait que les droits sociaux (retraite, assurance santé) sont loin d'être mirobolants même quand tu réussis à toucher un salaire capable de te faire vivre.
    Quand un produit se vend tellement bien qu'on t'en redemande pour le vendre au point que ça soit ton activité principale (ce qui veut dire que l'éditeur est sûr de marger dessus, la plupart ne font pas ça pour la beauté du projet), mais qu'on te file pas un salaire décent pour ça...
    Pour la BD, le premier décile est à 1500 € par mois. la médiane est en dessous du SMIC. Il n'y a pas à ma connaissance d'enquête sur le jds, mais le métier n'est pas vraiment professionnalisé (au grand dam de pas mal d'éditeurs d'ailleurs, le boulot à faire pour développer un jeu est souvent énorme.)

Page 195 sur 334 PremièrePremière ... 95145185187188189190191192193194195196197198199200201202203205245295 ... DernièreDernière

Règles de messages

  • Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
  • Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
  • Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
  • Vous ne pouvez pas modifier vos messages
  •