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  1. #1
    Bonjour les canards (et canardettes).

    Je tiens un blog de critique (films, romans, BD, jeux vidéo) et ces derniers temps j'ai beaucoup travaillé sur la notion de genres dans les fictions narratives. Y compris dans les jeux vidéo.
    J'ai ainsi élaboré une petite théorie sur le sujet, puis proposé des listes de genres et de modes (pour la distinction entre les deux, je vous renvoie au papier théorique), avec des explications et un maximum d'exemples.

    Je suis curieux d'avoir vos impressions sur ma liste des genres vidéoludiques, sachant que je suis à contre-courant sur quelques usages habituels (par exemple, pour moi la plate-forme et la course sont des sous-genres qui relèvent de l'Aventure). Vous pouvez la consulter ici :

    https://lemassacre.wordpress.com/201...videoludiques/

    Je suis preneur de vos remarques, et d'ajouts éventuels. Sinon, j'espère que ça vous intéressera ou vous sera utile.

  2. #2
    Ma contribution.

    Mâle, femelle, et LGBT+

    Voilà.

    À part ça, l'article est intéressant, mais dans le fond, là ou je baigne avec plaisir (les jeux indé chelou), le genre ne signifie pas grand chose.
    Ils sont souvent mélangés, bousculés, voire traumatisés, pour le plus grand plaisir de moi.
    * Jeux1d100 ? Le blog Jeux1d100.net sur les jeux indécents et Linux, et la chaîne YouTube *

  3. #3

  4. #4

  5. #5
    A ta place, je quitterai cette hypothèse psychologique autour des catégories sentiment/émotion/intellect, qui ne valent pas grand chose (pour rester poli).
    Essayer de déterminer des "rôles" dans leur forme extrême serait plus pertinent selon moi.

    Hypothèse... Le joueur peut être mis dans différents rôles :

    - Un régulateur, tenant le rôle d'une institution : il joue pour réguler, organiser.
    - Un acteur moral : le joueur est engagé dans des enjeux moraux (de manière passive ou active).
    - Un acteur agissant : avoir une influence direct sur le monde virtuel ou sur sa propre existence (éventuellement menacée) dans celui-ci.

    Il y a très probablement toujours un "idéal-type" qui domine selon le jeu et sa catégorie.
    La subjectivité du joueur a aussi un poids, par sa façon de s'engager dans le jeu... il faut se méfier des catégories objectives et toutes propres.

    Du coup, plutôt que de faire des catégories strictes comme tu es tenté de le faire, une vision en terme de "distance" (plutôt que de catégories) entre les différents types de jeu serait peut être plus bénéfique. Avec trois axes (institution/moral/action), en replaçant les différents types/genres de jeu, ça donnerait peut être quelque chose d'intéressant. Exemple (qui n'a rien à voir) : https://metaphysiqueduletchi.files.w...-run.jpg?w=584
    Dernière modification par Parasol ; 20/10/2019 à 04h28.

  6. #6
    Le genre, c'est la mort de la pensée. Je ne sais pas ce que ça veut dire mais c'est ce qui me vient quand je pense à tous ces gens dont l'activité principale consiste à coller des étiquettes sur tout ce qu'ils voient. Il n'y a qu'à voir avec quel empressement le marketing invente ou récupère des genres pour les caser dans ses argumentaires pavloviens : metroidvania, Souls-like, rogue-like, rogue-lite... Même le mot indé est devenu un genre, et donc une tartufferie, comme s'il n'existait aucun bon AAA ou que les indés étaient tous forcément excellents. Qu'est-ce qu'on s'en fout que ton jeu soit un shooter indé ou un RPG AAA ? Qu'est-ce que ça dit d'intéressant ? Si un genre, c'est un cadre dont on ne doit en aucun cas s'extraire, alors c'est une prison. Et si on peut, si on doit s'extraire du cadre, alors le concept de genre devient soudain moins pertinent, voire encombrant. En fait, le genre, c'est un truc de gens qui n'aiment pas vraiment le sujet dont ils sont en train de causer et préfèrent le réduire à des archétypes immédiatement identifiables plutôt que de le soumettre à un examen plus passionné, plus engageant.

    - - - Mise à jour - - -

    @ lupus85 : Bon, je me rends compte que mon message peut être perçu comme un poil agressif, en plus d'être hors sujet. Je te prie de m'en excuser mais je fais le choix de le laisser là. Tu en feras ce que tu voudras. Il y a peut-être une ou deux idées bonne à prendre pour un voyage en train ou une semaine au bord de la mer...
    Citation Envoyé par Yarol Confetti Voir le message
    Et allez tous vous faire masser la nuque.

  7. #7
    Moi j'adore regarder les genres ♫

  8. #8
    C'est l'histoire d'un genre... heuuu un genre normal quoi... blanc...
    L'espoir est le premier pas sur le chemin menant à la déception.

  9. #9
    Citation Envoyé par frostphoenyx Voir le message
    C'est l'histoire d'un genre... heuuu un genre normal quoi... blanc...
    Va au bout si t'es un homme.
    Citation Envoyé par Yarol Confetti Voir le message
    Et allez tous vous faire masser la nuque.

  10. #10
    Citation Envoyé par azruqh Voir le message
    Va au bout si t'es un homme.
    Je peux pas, son père il était shérif pendant la guerre
    L'espoir est le premier pas sur le chemin menant à la déception.

  11. #11
    @ Parasol : Approche très intéressante (assortie d'une référence à Bourdieu, j'apprécie). Cela me donne l'occasion de préciser que cet article est une proposition, qui n'entend en rien se substituer à d'autres et n'a aucune prétention scientifique. L'idée est partie d'un constat : les genres et sous-genres qu'on utilise habituellement sont sans doute efficaces car hérités d'une habitude, mais au niveau de la cohérence et de la critique il y a pas mal de cas limites. Typiquement, ce qu'on appelle "jeu d'aventure" n'a pour moi pas grand chose à voir avec le concept "d'aventure" tel que nous l'enseigne la narratologie, et se rapproche davantage de l'énigme. Donc en gros c'est ça que j'ai essayé de faire : rapprocher la typologie vidéoludique de la narratologie. Ce n'est pas simple, et il y a du travail (d'ailleurs suite à plusieurs discussions intéressantes en MP j'ai déjà modifié des trucs pour ajouter une catégorie "Arcade" qui s'imposait, je crois). Cependant ce que tu proposes sur les rôles me semble totalement complémentaire de mon approche en terme d'état mental.

    Ce truc d'états mental, c'est une connerie je te l'accorde, c'est une manière (maladroite) de replacer une considération philosophique dans une pratique. La considération de départ c'est les trois grands sujets de la philosophie : le vrai, le juste, le beau. L'extrapolation classique consiste à exprimer ça en termes de "sphères" : le vrai = sphère objective, le réel tel qu'il existe, l'approche scientifique (ce que j'appelle "intellect") ; le juste = la sphère interpersonnelle, l'éthique, l'approche morale ("sentiment") ; le beau = le désir, la sphère individuelle ("émotion"). Finalement, est-ce que ça ne ressemble pas à : rôle régulateur (>>> intellect, observation, planification), rôle moral (>>> sentiment, engagement, décision), rôle agissant (>>> émotion, passage à l'acte, instinct) ?

    Le but n'est pas de créer des catégories figées, bien au contraire. Je pense que toutes ces catégories sont interpénétrées d'où les ronds qui se croisent, l'intérêt est simplement de repérer la "dominante" dans chaque cas.



    @ azruqh : je te renvoie à l'article théorique qui a présidé à cette liste : https://lemassacre.wordpress.com/201...tie-i-theorie/
    Je sais que c'est très tendance de considérer que les genres sont des "petites cases" qui enferment notre esprit, mais mon hypothèse c'est justement que si on a besoin de replacer une oeuvre dans son genre (ou ses genres, ou ses sous-genres), c'est parce que nous, humains, pensons sous forme de petites cases. On peut le déplorer, moi je trouve ça sacrément utile, et quoi qu'il en soit j'aime pas me raconter d'histoires. Considérer qu'on pense sans faire appel à des catégories, c'est très romantique mais ça ne renvoie à aucune sorte de réalité concrète. Quand on modélise le concept "chaise" dans notre tête, ce concept est associé à son appartenance au sur-concept "meuble" ; c'est très pratique parce que comme ça, quand on a besoin d'une chaise, on va la chercher dans un magasin de type "meubles". Et on évite de s'asseoir sur des chats ou des plaques de cuisson.

    Par contre, là où je suis d'accord, c'est qu'il faut éviter d'employer les genres à tort et à travers. Par exemple, bien sûr : "indé" ou "AAA", ce ne sont pas du tout des genres, ce sont des modes de production, et ça ne dit rien des mécaniques narratives des jeux ni de leurs qualités ou défauts. Les genres il faut donc les utiliser à bon escient, et pour ce qu'ils sont : des repères narratifs qui noue permettent de situer une oeuvre, selon un contrat tacite avec l'artiste. Car en tant que récepteurs, nous avons besoin d'un certain nombre de repères qui nous permettent de mieux saisir à quoi nous avons affaire. C'est essentiel en narratologie, même si ça semble tuer ta vision passionnelle de l'exploration ludique. Le truc c'est que je ne crois pas que l'exploration passionnelle donne de la bonne critique. Critiquer, au sens strict (= poser les limites), c'est déconstruire. Un bon moyen de comprendre ça, c'est de décaler au domaine culinaire : regarde les chefs qui goûtent les plats des candidats lors des concours, à la télé ou ailleurs. Qu'est-ce qu'ils font pour décider si c'est de la bonne cuisine ou pas ? Ils goûtent et identifient séparément les éléments, puis ils évaluent les associations, avant de juger si tous les éléments fonctionnent bien ensemble. On n'attendra pas la même chose d'un navarin d'agneau (catégorie "plat en sauce"), d'un vacherin (catégorie "dessert glacé") et d'une salade de fèves (catégorie "entrées froides").

    C'est pareil dans tous les domaines de production d'oeuvres de l'esprit, c'est pourquoi à mon sens il est très important de convenir sur les catégories avant de les décortiquer.



    Merci en tout cas pour vos interventions.

  12. #12
    Citation Envoyé par lupus85 Voir le message
    @ azruqh : je te renvoie à l'article théorique qui a présidé à cette liste : https://lemassacre.wordpress.com/201...tie-i-theorie/
    Je sais que c'est très tendance de considérer que les genres sont des "petites cases" qui enferment notre esprit, mais mon hypothèse c'est justement que si on a besoin de replacer une oeuvre dans son genre (ou ses genres, ou ses sous-genres), c'est parce que nous, humains, pensons sous forme de petites cases. On peut le déplorer, moi je trouve ça sacrément utile, et quoi qu'il en soit j'aime pas me raconter d'histoires. Considérer qu'on pense sans faire appel à des catégories, c'est très romantique mais ça ne renvoie à aucune sorte de réalité concrète. Quand on modélise le concept "chaise" dans notre tête, ce concept est associé à son appartenance au sur-concept "meuble" ; c'est très pratique parce que comme ça, quand on a besoin d'une chaise, on va la chercher dans un magasin de type "meubles". Et on évite de s'asseoir sur des chats ou des plaques de cuisson.
    Je sens comme un propos caché dans ton message. Tu n'insinuerais pas que je ME raconte des histoires hein ? Noooon. ^^ Je ne t'en veux pas. Mon message était agressif, je récupère la monnaie de ma pièce.

    C'est un peu difficile de te répondre sans en dire trop sur moi mais, aussi bien mon âge (47 ans), mon parcours, mes centres d'intérêt, que ma vie personnelle ou, surtout, que ma vie professionnelle font que, si si, je t'assure, je vis très bien sans mettre systématiquement les choses dans des cases. (Cases que tu dis toi-même "petites" d'ailleurs.) C'est non seulement ma façon de penser, autant que faire ce peut, mais c'est aussi mon métier. Je suis sans doute d'un naturel romantique, sur ce point, tu as raison. Mais disqualifier, comme tu le fais, un mode de pensée qui n'est pas le tien au prétexte que TU penses qu'il "ne renvoie à aucune sorte de réalité concrète", me paraît un poil excessif, voire obtus.

    Permets-moi ensuite de ne pas tout à fait goûter ton exemple de la chaise. Il me semble que, si l'on voulait véritablement faire une analogie entre la chaise et le jeu vidéo, on distinguerait les chaises pliantes, les chaises longues, les chaises à bascule, les chaises-je-sais-pas-quoi, comme on distingue les jeux P&C, les shooters, les RPG, les plateformers, etc. "Chaise" est un terme générique, comme l'est l'expression "jeu vidéo". Chacun de ces deux items peut être décliné en genres, que l'on va s'empresser de mettre dans des cases, ce qui est certes pratique quand on fait ses courses et qu'on cherche à acheter une chaise pliante et non une chaise à bascule. Sauf que, même dans ce cas, je crois qu'il ne faut pas trop segmenter, sous peine d'arriver à des aberrations. Je me souviens d'une visite dans les rayons DVD du Virgin Megastore de Rennes, il y a dix ou quinze ans. Le responsable avait segmenté les rayons au point d'avoir créé un rayon "gay", dans lequel on retrouvait des films qui, quitte à les envisager sous l'angle de leur genre, me seraient apparus, à moi en tous cas, d'abord comme des westerns ou des polars, en aucun cas comme des films gays. Et je crois que la raison en est qu'il y a une différence fondamentale entre une chaise et un film, ou une chaise et un jeu vidéo : la première est un meuble, donc un objet fonctionnel, alors que les deux autres sont des œuvres, donc des territoires exploratoires dont le propos PEUT ÊTRE (ça n'est ni obligatoire, ni même une garantie de qualité), justement, de briser les genres et de faire vivre cette œuvre dans un mariage de genres inhabituel, presque malgré les genres.

    Si l'on fait de même avec une chaise, on risque de se retrouver avec un meuble un peu bâtard (une chaise longue pliante à bascule), pas forcément confortable, pas forcément fonctionnel. (Mais après tout, certaines chaises sont bien l'œuvres d'artistes !)

    Comprends-moi bien. Je ne prétends pas détenir la vérité. Je détiens ma vérité, c'est évident, mais celle-ci ne s'impose à nul autre que moi. Je ne prétends pas non plus que nous (les Hommes avecungrantache) pensons comme ci ou comme ça (ce que tu sembles penser). Je dis qu'il est possible d'envisager une pensée différente. J'en ai besoin, pour ce que j'entreprends, notamment dans mon travail. Cette volonté a gouverné ma vie et la gouverne chaque jour. Je la trahis, souvent, par paresse, par fatigue, par facilité. Mais je m'efforce autant que je peux de l'entendre et de la suivre. Je me fous de savoir si le jeu auquel je joue est un Point & Click, un shooter ou un Match 3. Ou plutôt, ça peut m'intéresser de jouer à un shooter, envisagé comme tel et uniquement comme tel, si, par exemple, le jeu est une forme d'hommage ou de volonté de la part de ses créateurs de faire revivre quelque chose qui leur paraît avoir disparu. Typiquement, je pense à des jeux comme DUSK, AMID EVIL ou Ion Fury. Si on prend ces jeux uniquement pour ce qu'ils sont, on peut les trouver en grand décalage par rapport à ce qui se fait aujourd'hui, au mieux peu profonds, au pire complètement ringards. Sauf que ces jeux prétendent incarner (au moins pour DUSK et AMID EVIL) l'essence d'un genre. En cela, je les trouve extrêmement intéressants, en plus d'être très plaisants à jouer.

    Mais on peut aussi avoir de l'intérêt pour des jeux qui ne se soucient des genres que parce qu'ils essaient de les traverser. Note que, pour donner de l'eau à ton moulin, ces jeux là se retrouvent souvent à l'origine de genres nouveaux, puisqu'il semble que, au moins dans l'industrie du jeu, on ne puisse se passer de cet élément de classification.

    Je me rends compte, après avoir tartiné, que je n'ai même pas effleuré le cœur de mon propos. Je n'ai pas l'esprit de synthèse, plutôt l'esprit d'analyse (si si ^^) et je ne pense de toutes façons pas te convaincre de quoi que ce soit (tu ne vas certainement pas jeter tes travaux parce qu'un individu que tu ne connais pas aura manifesté son scepticisme vis-à-vis de ton approche, je ne suis pas ton maître de thèse), alors je vais arrêter là. Je veux seulement insister sur le fait que non, le genre n'est pas une donnée obligatoire. Qu'il puisse être pertinent, je te l'accorde. Qu'il le soit toujours, qu'il ne soit QUE pertinent, ou encore qu'il soit le seul critère pertinent, je le récuse. Car le genre est, pour moi, une commodité, un raccourci de la pensée, donc, par principe, de la non-pensée.
    Citation Envoyé par Yarol Confetti Voir le message
    Et allez tous vous faire masser la nuque.

  13. #13
    @ azruqh C'est rigolo je pense qu'on dit à peu près la même chose et pourtant on n'arrive pas à la même concluson je pense que c'est parce que je m'explique mal et je saute des étapes.

    D'abord je tiens à préciser que quand je dis "ne pas se raconter d'histoire", je parle bien de moi, et pas du tout de toi par des moyens détournés ou je ne sais quoi. J'ai tout à fait conscience d'avoir une certaine obsession pour la rigueur intellectuelle et la méfiance envers les lieux communs. Et c'est bien ce que tu sembles ne pas voir dans mon article (sans doute que je ne l'ai pas rendu assez explicite !) : c'est justement parce que je me méfie des genres tels qu'ils sont abordés généralement que j'essaie de retravailler cette notion pour en faire quelque chose de plus rigoureux et pertinent.

    Car en effet, je confirme que nous pensons de manière catégorielle, c'est pas moi qui le dit c'est les neurosciences et l'anthropologie. Par contre évidemment qu'on ne pense pas que de manière catégorielle, c'est juste une voie d'accès privilégiée à l'organisation de notre petit monde. Tout comme la notion de genre n'est pas que pertinente comme tu le dis très bien, elle ne l'est que quand elle nous dit quelque chose de la mécanique narrative à l'oeuvre dans une fiction. Ca,je maintiens que c'est important, pour cette raison de convention entre l'artiste et le récepteur que j'ai déjà évoquée.

    Ensuite il va de soi qu'un intérêt des genres peut être leur hybridation (je ne crois pas qu'une oeuvre soit jamais "100 % tel genre"), qui comme tu le dis peut amener parfois à de nouveaux genres, ou à de nouvelles variantes en tout cas. Mais pour pouvoir lire et analyser cette évolution, cette perspective historique, encore faut-il avoir défini de quels genres relèvent les oeuvres en question. On voit bien que pour dire quelque chose de l'évolution du FPS entre Doom et Dusk, il y a nécessité de déconstruire ce genre et ce qui s'y rattache.

    J'en viens donc au point essentiel qui, je crois, peut nous amener à une logique commune : mon approche des genres est une approche critique, c'est à dire qui tend à objectiver le propos, elle n'a rien à faire dans une approche évaluative, qui sert simplement à savoir si on prend du plaisir ou pas avec l'oeuvre. Là il faut sans doute que je précise une chose qui ne va pas forcément de soi : pour moi la critique n'a presque rien à voir avec la prescription ou le jugement. J'aime/j'aime pas, C'est bien/c'est pas bien, ce sont des considérations dont je n'ai rien à foutre dans l'exercice de la critique. Dans un premier temps, qui est celui de la réception de l'oeuvre, le plaisir est au centre de tout, et là je formule un premier jugement, on va dire "intuitif" ou "passionnel", qui dépend de processus invisibles et inconscients. La notion de genres y participe imperceptiblement, mais elle n'est qu'une des données intéressantes (avec d'autres : d'esthétique, de narration, de personnages, de scénario, de mise en scène, etc.) qui sera exploitée dans le second temps qui est celui de la critique, de la déconstruction, de l'analyse, de l'observation dépassionnée. Après, dans un troisième temps, lorsqu'on rassemble tout ça, cela peut amener à produire un jugement (ou pas, personnellement souvent je m'en passe) qui va venir modérer, travailler celui du premier temps.

  14. #14
    Citation Envoyé par lupus85 Voir le message
    J'en viens donc au point essentiel qui, je crois, peut nous amener à une logique commune : mon approche des genres est une approche critique, c'est à dire qui tend à objectiver le propos, elle n'a rien à faire dans une approche évaluative, qui sert simplement à savoir si on prend du plaisir ou pas avec l'oeuvre. Là il faut sans doute que je précise une chose qui ne va pas forcément de soi : pour moi la critique n'a presque rien à voir avec la prescription ou le jugement. J'aime/j'aime pas, C'est bien/c'est pas bien, ce sont des considérations dont je n'ai rien à foutre dans l'exercice de la critique. Dans un premier temps, qui est celui de la réception de l'oeuvre, le plaisir est au centre de tout, et là je formule un premier jugement, on va dire "intuitif" ou "passionnel", qui dépend de processus invisibles et inconscients. La notion de genres y participe imperceptiblement, mais elle n'est qu'une des données intéressantes (avec d'autres : d'esthétique, de narration, de personnages, de scénario, de mise en scène, etc.) qui sera exploitée dans le second temps qui est celui de la critique, de la déconstruction, de l'analyse, de l'observation dépassionnée. Après, dans un troisième temps, lorsqu'on rassemble tout ça, cela peut amener à produire un jugement (ou pas, personnellement souvent je m'en passe) qui va venir modérer, travailler celui du premier temps.
    Je pense que ton dernier paragraphe nous met définitivement d'accord. Je comprends ce que tu écris et j'y souscris volontiers dans les grandes lignes (je parle bien de ce paragraphe). La cause du litige entre nous réside dans le fait que je raisonne dans l'absolu (le fameux côté romantique) alors que tu raisonnes dans un cadre critique. Or c'est moi qui ne suis pas à ma place puisque ta demande était claire dès le départ. Dont acte, camarade !
    Citation Envoyé par Yarol Confetti Voir le message
    Et allez tous vous faire masser la nuque.

  15. #15
    Bite.

    Parce qu'il faut contre balancer le serieux de ce topic.


  16. #16
    Tout ce charabia inutile pour continuer de perdre son temps à explorer tel un furibond les loisirs du nouveau monde vidéoludique intergénérationnel qui ont poliment renvoyé aux abîmes de l'oubli les DESCARTES et autres imposteurs de la réalité humaine !!

    EN BREF :

    Je dépense mon PEL en VBUCKS donc je suis,
    je mine de l'Ethereum donc je suis,
    la mienne fait 12cm au repos donc je suis,
    je donne mon rein sur Twitch pour SQUEEZIE donc je suis,
    je STEAM donc je suis..........


    COGITO ERGO SUM

    " et en même temps..."
    You've only got two options. Heaven, or Hell.

  17. #17
    Ce qui est sûr, c'est que cette discussion m'encourage à retravailler et reformuler mes concepts pour les rendre plus clairs.

    Merci beaucoup pour cet échange !

  18. #18
    Il me semble que Game next door a creusé aussi sur la notion de genre en JV. (J'ai la flemme et je suis au boulot, donc faudra chercher sur youtube).

  19. #19
    Citation Envoyé par lupus85 Voir le message
    Typiquement, ce qu'on appelle "jeu d'aventure" n'a pour moi pas grand chose à voir avec le concept "d'aventure" tel que nous l'enseigne la narratologie, et se rapproche davantage de l'énigme. Donc en gros c'est ça que j'ai essayé de faire : rapprocher la typologie vidéoludique de la narratologie.
    Pourquoi insister si ça ne fonctionne pas ? ^^

    Citation Envoyé par lupus85 Voir le message
    Ce truc d'états mental, c'est une connerie je te l'accorde, c'est une manière (maladroite) de replacer une considération philosophique dans une pratique. La considération de départ c'est les trois grands sujets de la philosophie : le vrai, le juste, le beau. L'extrapolation classique consiste à exprimer ça en termes de "sphères" : le vrai = sphère objective, le réel tel qu'il existe, l'approche scientifique (ce que j'appelle "intellect") ; le juste = la sphère interpersonnelle, l'éthique, l'approche morale ("sentiment") ; le beau = le désir, la sphère individuelle ("émotion").
    La méthodologie sociologique (c'est celle que je valorise ici, tu l'aura compris) invite à être prudent et à ne pas calquer nos préjugés moraux ou esthétiques en guise d'analyse.
    En utilisant "Le vrai, le juste, le beau" tu met en avant ton interprétation morale et philosophique du monde pour expliquer ce que tu observes.

    Citation Envoyé par lupus85 Voir le message
    Finalement, est-ce que ça ne ressemble pas à : rôle régulateur (>>> intellect, observation, planification), rôle moral (>>> sentiment, engagement, décision), rôle agissant (>>> émotion, passage à l'acte, instinct) ?
    Pour moi ça ne fait pas de sens de mélanger état psychologique ou mental et rôle social.
    Dernière modification par Parasol ; 22/10/2019 à 18h01.

  20. #20
    Citation Envoyé par JAILS4FUN Voir le message
    Tout ce charabia inutile pour continuer de perdre son temps à explorer tel un furibond les loisirs du nouveau monde vidéoludique intergénérationnel qui ont poliment renvoyé aux abîmes de l'oubli les DESCARTES et autres imposteurs de la réalité humaine !!

    *snip*
    je STEAM donc je suis..........
    Descartes pensait tout à l'envers.

    C'est pas "Je STEAM donc je suis" mais "je suis (un être social du 21e siècle abreuvé au PC) donc je STEAM".

  21. #21
    Citation Envoyé par Parasol Voir le message
    Descartes pensait tout à l'envers.

    C'est pas "Je STEAM donc je suis" mais "je suis (un être social du 21e siècle abreuvé au PC) donc je STEAM".
    Alors que j'EPIC donc je suis n'a aucun sens !
    You've only got two options. Heaven, or Hell.

  22. #22
    Citation Envoyé par JAILS4FUN Voir le message
    Alors que j'EPIC donc je suis n'a aucun sens !
    J'EPIC donc je me rase.
    Citation Envoyé par Yarol Confetti Voir le message
    Et allez tous vous faire masser la nuque.

  23. #23
    Citation Envoyé par azruqh Voir le message
    j'epic donc je me rase.
    You've only got two options. Heaven, or Hell.

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