Une minorité se ressent toujours oppressée, en tout cas.
Ce "en gros" est une caricature grossière et maladroite, qui dessert ton message en allant à l'encontre de ce que tu dis avant. En particulier le "mais c'est pas grave", où tu sous-entends que Sebum se fout de ce qu'a fait Banon, alors que tu cites un dossier qu'il a écrit dans un magazine pour le porter à la connaissance des lecteurs.
"Inventer demain" dans le jeu vidéo n'a rien à voir avec imposer son point de vue sur la société ou la culture, sauf à appliquer une grille de lecture qui caractérise Sebum comme fasciste, ce que tu dénonces à côté. Je suis confusion.
Je pense que l'ironie de cette partie de mon message t'a échappée (en même temps, c'est un peu de ma faute : mêler humour et sujet sensible débouche rarement sur un grand moment de compréhension mutuelle ).
Je ne sous-entends absolument pas que Sébum se fout de ce qu'a fait Banon, je pense qu'il le déplore (et moi aussi, pour ce que ça vaut). C'est justement parce que je comprends bien qu'il ne s'en fout pas que je critique ce qu'il dit ensuite. Qui se résume grossièrement par "il y a une bataille culturelle dans laquelle les idées que j'estime progressistes peuvent contre-attaquer par le biais du jeu vidéo".
Je n'aime pas galvauder le terme de fasciste, qui a un sens historique précis avant d'être une insulte sur les réseaux sociaux, mais oui, j'imagine que ma position rejoint l'idée que tu as derrière la tête : partir du principe qu'il y a une bataille culturelle et qu'il convient de créer les armes (ici, des jeux) pour la gagner est une idée qui me dérange profondément.
Il y a une différence entre apprécier la portée intellectuelle d'une œuvre culturelle et vouloir en faire une arme.
EDIT : Histoire d'être bien claire, ce qui me pose problème n'est pas une tentation autoritaire de Sébum dans son coin, c'est l'hystérisation et l'extrême polarisation du débat qui permettent à quelqu'un de pas trop con comme lui de sortir des énormités pareilles.
Dernière modification par Alys ; 23/10/2019 à 16h47.
Yes Veronica, I AM making you carry the heavy stuffs.
Ben oui. Merci de le rappeler. https://www.lemonde.fr/economie/arti...8585_3234.html
L'article date de 4 ans mais est toujours d’actualité.
C'est un peu ici qu'il faudra expliciter parce que je ne vois pas en quoi c'est dérangeant. C'est un peu comme si LFS écrivait un article pour dire "Rholalala... L'extrême droite s'est emparé du cinéma pour faire de la propagande, et pourquoi l'autre camps ne pourrait pas faire la même chose ?".
Yes Veronica, I AM making you carry the heavy stuffs.
Sérieusement, c'est chiant quand le topic part en couille comme ça, avec des arguments à base de "énormité", "propagande", et du "haaa oui mais en fait *ironie* " pour essayer de se dédouaner.
Du coup, comment ça se passe, on ne doit participer que pour les cœurs avec les pieds ?
Je vois bien que le truc part en shitstorm, et c'était pas mon délire à la base mais, quand on produit des articles de fond, on peut s'attendre à recevoir des critiques sur ledit fond, non ?
(Et sinon, je vais arrêter de répondre car j'ai l'impression de parler chinois : je ne me suis dédouanée de rien en trois posts, j'ai juste essayé d'expliciter une position qui semble en permanence vouloir être prise pour ce qu'elle n'est pas, et c'est un peu usant.)
Yes Veronica, I AM making you carry the heavy stuffs.
Puis sur ces sujets on a toujours l'impression d'être pris à témoin par les médias et les politiques, comme si finalement la bien nommée majorité silencieuse ne choisissait non seulement jamais les débats de société qu'on lui impose mais que ceux-ci ne correspondaient même pas à ses préoccupations et à ses intérêts réels (beaucoup plus sociaux et pragmatiques que sociétaux et culturels.)
if you type google into google you can break the internet
Tu as pas à te justifier. Perso, des articles sur ces thématiques, je les aurais lus il y a quelques mois par pure curiosité alors que j'en ai rien à carrer de Trump ou du Gamergate. Maintenant, je préfère les zapper directement pour les raisons que Syphil et toi avez très bien expliquées dans vos premiers posts. Ce que j'en ai vu dans l'émission, ça m'a déjà suffi.
Sympa de suggérer aux lecteurs d'acheter un climatiseur pour lutter contre le réchauffement climatique de leur chambre...
Vous pourrez ressortir l’article dans 10 ans pour les futurs lecteurs de CPC (si il en reste), il suffira de changer "42", par "45".
Vous en avez d'autres des plans comme ça ?
Y a u truc un peu festif pour le 400, comme ça a pu l'être comme pour les autres numéros à chiffres ronds ?
Genre le numéro 200 qu'on n'arrive à ranger dans aucune étagère..
La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.
Personnellement, un paragraphe m'a vraiment interpellé :
« Mitchell Henderson, un garçon de 13 ans dont la mort a beaucoup amusé le forum. Dans son livre This is Why We Can't Have Nice Things!, l'essayiste David Carol revient sur cet épisode, qu'il juge fondateur. "De tous les facteurs qui ont contribué à l'intérêt des trolls pour la mort de Mitchell Henderson, le plus évident a été la recherche de dissociation émotionnelle, que le psychologue John Suler considère comme un des piliers de la désinhibition des comportements en ligne. Dans le monde des trolls, la dissociation prend la forme d'une barrière émotionnelle entre celui qui cible et celui qui est ciblé. [...] Peu importent les circonstances, les émotions sont perçues comme des pièges, à exploiter chez les autres et à réprimer en soi. [...] De cette position quasiment solipsiste, encore renforcée par l'anonymat, les trolls peuvent ignorer le contexte émotionnel d'une histoire, et la souffrance qu'ils causent. [...] Tout ce qui compte est la punchline." »
J'ai tout de suite pensé à la « news » de la page 4 du numéro précédent de Canard PC, une vanne pourrie et déplacée sur la mort d'un gosse de 4 ans au Texas tué par son frère… vachement marrant ! Il est intéressant de relire ce paragraphe de Sébum au regard de cette « news ». Chacun voit midi à sa porte…
Mis à part cela, j'ai bien aimé l'article de Sébum. Bon après, on sait à quoi s'attendre lorsque Canard PC veut faire de la politique. Quand on lit Donald Trump dans le titre, on sait bien que ce n'est pas pour nous y vanter les résultats économiques du Trumpisme - pourtant globalement très bons (croissance, ré-industrialisation, chômage au plus bas depuis un demi-siècle, y compris au sein de la communauté afro-américaine…) -, mais pour y parler extrême droite, racisme et terrorisme, comme dans n'importe quel journal de gauche. L'analyse sémantique du texte révèle un ton péremptoire et extrêmement négatif.
C'est, selon moi, le gros point faible du magazine, aussi pertinent en matière vidéoludique qu'il est au ras des pâquerettes en matière de politique… C'est un mélange entre Libération, le Monde et Marianne, sans oublier la petite touche Mediapart et, last but not least, Charlie Hebdo, autrefois pseudo-transgressif, aujourd'hui si tristement conformiste. Tous ces médias, reliques d'une époque révolue, sont d'ailleurs sous perfusion subventionnée, puisqu'ils n'intéressent plus personne. De grands auteurs de gauche comme Christopher Lasch, Michel Clouscard ou même Michéa annoncent, chacun à leur manière et depuis très longtemps, le naufrage inéluctable de cette gauche sociétale adepte de la religion du progrès, naufrage qui est en train d'avoir lieu sous nos yeux. Je doute donc que ce soit l'exemple à suivre, mais bon…
Y.
Dernière modification par GhostDog29 ; 28/10/2019 à 20h57.