Cinéma : Autant en emporte les ouins ouins

[Stelteck]

Bon vous avez bientôt finis avec vos films de niche ?

Dites moi plutôt si Midway est bien

[Manu71]

Dites moi plutôt si Midway est bien

D'après Ouest-France, moins mauvais que ce à quoi on aurait pu s'attendre, notamment dans la représentation des japonais.

[Woulfo]

Ah oui, c'est un autre explication possible.

EDIT: en plus il me semble, les spécialistes confirmeront, que suite à l'échec New52 et avec l'arrivée de Rebirth (et l'échec de Justice League au ciné), DC avait communiqué sur le fait qu'ils n'iront plus cherche Marvel sur le point de la continuité, mais qu'ils privilégieront plutôt la qualité dans des trucs pas forcément liés entre eux.

"Excusez-nous, nos films étaient vraiment mauvais auparavant, ce n'était que du film de superslip marvel de bas de gamme, maintenant on va plus se rapprocher de sieur Scorcèse et du vrai cinéma".

Troll à part, oui, ils misent dorénavant plus sur des films indépendants non liés entre eux, à budgets moindres.
Après, je crois que le futur DC reste assez flou au cinoche si ce n'est deux/trois trucs déjà prévus.

Wonder Woman années discos en est où au fait ?

[mickakun]

Le problème c'est qu'il raccroche l'histoire du joker a Batman à la truelle et c'est aussi ca qui est contesté. Le film aurait été mieux sans ca avec un rapporchement imaginaire ou seulement pour les fan hardcore.
Et la prestation de phoenix, excellent il n'y a rien à dire, ne vaut clairement pas celle de Heath Ledger, et comme cela s'appelle joker, on est obligé de faire le comparatif !

Oui c'est tout les défauts du film : son rattachement a l'univers de Batman ou des comics
Le Joker ici est un méchant ridicule (ni manipulateur, ni intelligent), la police (ou pire Batman) n'en fait qu'une bouchée sans difficulté. Aucune chance que ça soit un nemesis de Batman

Spoiler Alert!

En plus que ça soit pas possible dans le scénario que ces deux là soient adversaires

C'est juste un assez bon drame social qui gagnerai a être déconnecté de tout ça

Sauf que si ça s'appelle le Joker, dans le top des méchant le plus mainstream/connu avec Dark Vador, ça souffre forcément de la comparaison. Comparaison avec ce qu'on imagine d'un nemesis ou avec d'autres Joker/méchant. Et en tant que tel ce Joker est un très mauvais méchant et un piètre Joker.


Mais le paradoxe est là, si le film s'appelait juste "Arthur" ou "Happy" ou "Clown" on serait surement pas allé le voir... mais aussi probablement parce qu'en vrai le film est pas si fou que ça, il est assez creux mine de rien. Et en terme de prestation, Joachim est bon, mais a mon avis il se fait large exploser par Brad Pitt ou Léonardo donc ce n'est pas un argument de poids

Des films comme parasite font des millions de vue en France, donc c'est pas non plus une nécessité d'être rattaché au genre comics si un minimum de qualité est là

[theclaw]

Des films comme parasite font des millions de vue en France, donc c'est pas non plus une nécessité d'être rattaché au genre comics si un minimum de qualité est là

Sans compter les vues en avion

[jeanba]

Sans compter les vues en avion

On voit rien en avion : c'est trop sombre

Suis un peu !!!

[jeanba]

Vu Les invisibles, de Louis Julien Petit, avec Audrey Lamy (bien) et Corine Maseiro (excellente).
Comme Roubaix, Une Lumière, c'est certainement un film subventionné par l'office du tourisme du Nord pour faire venir plus de monde:
Un centre d'accueil de jour pour SDF femmes menace d'être fermés pour "manque de résultat", le personnel se bat pour insérer quelques unes de leurs protéger et sauver ainsi le centre.
C'est une "comédie dramatique".
Question comédie, presque tous les gags sont dans la bande annonce (et en plus, mises dans le contexte du film, on rit souvent jaune). Ce n'est quand même pas du Ken Loach, c'est juste "moyennement optimiste"
Le film critique le système de prise en charge des SDFs, (centres d'accueil de jour / de nuit ...).
Beaucoup de SDFs sont des comédiens amateurs, ce qui renforce le réalisme du film.
Le scénario insiste sur les "blocages psychologiques" des femmes SDF et leur besoin de reconnaissance et de se sentir valorisée pour s'en sortir.

UN film agréable

[ajcrou]

Dites moi plutôt si Midway est bien

Personnellement, je vais aller le voir ce soir, même si j'ai très peur du résultat.

[jeanba]

Personnellement, je vais aller le voir ce soir, même si j'ai très peur du résultat.

Selon pas mal de critiques "ça aurait pu être pire"

[Shosuro Phil]

Ça c'est de l'enthousiasme dans la recommandation!

[jeanba]

Ça c'est de l'enthousiasme dans la recommandation!

Je fais ce que je peux pour positiver.

[SNOC XUA TROM]

Ça c'est de l'enthousiasme dans la recommandation!

Ça en jettera sur la jaquette du DVD :

Le parisien : "ça aurait pu être pire"
Le monde : "on attendait pas vraiment mieux"
etc...

[theclaw]

Ça en jettera sur la jaquette du DVD :

Le parisien : "ça aurait pu être pire"
Le monde : "on attendait pas vraiment mieux"
etc...

Libé: "On n'en attendait rien, on n'a pas été déçu"

Télérama: "Pas si pire ou moins pire, telle est la question"

[Kaelis]

Des films comme parasite font des millions de vue en France, donc c'est pas non plus une nécessité d'être rattaché au genre comics si un minimum de qualité est là

Un point box-office français des derniers mois pour illustrer, chacun en fera ce qu'il veut. C'est pour avoir des ordres de grandeur pour la fréquentation et les affluences (en millions de mangeurs d'escargots) :

• Parasite : 1,68 M
• Fast and Furious H&S : 2,43 M (2 semaines pour dépasser tout Parasite)
• Once Upon a Time in Hollywood : 2,63 M (2 semaines pour dépasser tout Parasite)
• Spider-Man: Far From Home : 3,23 M (2 semaines pour dépasser tout Once Upon a Time in Hollywood)
• Toy Story 4 : 4,46 M (4 semaines pour dépasser tout Spider-Man)
• Joker : 4,61 M et c'est pas fini (3 semaines pour dépasser tout Spider-Man)
• Le Roi Lion : 9,75 M (2 semaines pour écraser les derniers mois, il n'y a que 3 films qui ont fait mieux en France pendant la dernière décennie : Star Wars 7, Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? et Intouchables)

Là on parle des plus gros succès de ces derniers temps, un million de spectateurs c'est déjà considérable. Les super-productions et les films familiaux sont très présents (évidemment) mais il n'y a pas que ça.

Perso ça me rassure, on a un choix pléthorique dans les salles et il y a des succès en tout genre.

Je prends l'exemple de Parasite pour comparer avec les ricains vu que c'est une actualité chez eux : on est servi une semaine seulement après les coréens avec le million de spectateurs franchi en 4 semaines. Aux États-Unis, on est à peu près à 800 000 spectateurs sur la même période (avec plus du double de salles). Là-bas le film est considéré comme "indie" d'ailleurs.

[theclaw]

Et pourtant ils prennent plus l'avion que nous #runninggag

[Kaelis]

Les vols sont trop courts

[Yves Signal]

Vraiment super content pour le cinéma coréen et la réception francophone.
Et pour Joker son distributeur qui a fait un joli coup de poker et qui semble bien fignoler sa sortie physique pour janvier 2020.

[Ikari]

• Parasite : 1,68 M

C'est pas énorme comparé aux autres, ils remplaçaient les pauvres du film par des mutants, hop ils tenaient le nouveau X-Men et doublaient le nombre d'entrées !

[Teto]

Le prochain Pixar, Soul :


En juin 2020.

Mais j'ai un peu peur, parce qie cela commence super bien avec une ambiance de folie (le soin dans certains détails) mais cela vire à un remake d'Inside-out et bof. Après faudra voir si c'est pendant la majorité du film (comme dans The Princess and the Frog où les persos de départ sont en grenouille pendant 80% du film), ce que je crains, ou bien c'est passager. EN même temps, c'est Docter le réalisateur, le papa d'Inside-out justement, donc bon. À voir.

[SuicideSnake]

C'est Trent Reznor à la BO donc rien que pour ça, c'est déjà le meilleur Pixar.

[nova]

Vous pouvez tout arrêter :

[ajcrou]

Alors Midway...

Mais que c'est mauvais..., mais mauvais à un point... Et on ne peut même pas dire qu'au moins comme dans Pearl Harbor, il y a quelques jolies scènes pour s'occuper tellement tout est médiocre.



J'essayerais de détailler davantage demain. Un peu fatigué ce soir pour rédiger un avis consistant.

[tompalmer]

Le roi (The king) sur Netflix

On en parle pas beaucoup j'ai l'impression, pourtant j'ai rien vu de mieux cette année.

Le film retrace la vie d'Henry V, de son ascension à la bataille d'Azincourt (avec les conséquences à la fin).

Magnifique photographie (même si ça devient courant)
Dialogues excellents
Le rythme est bien mieux géré que tous les autres films sur le sujet (dont celui de Kenneth Branagh, plus grandiloquant car c'est un décalque de la pièce de Shakespeare)
Des combats réalistes, pas d'épées qui tranchent, mais de la grosse castagne avec de la dague dans les armures, et on se noie dans la boue.


Mais ce qui en fait le Moty 2019, c'est ce twist final

Spoiler Alert!

Quand Henry apprend de la bouche de son épouse Française qu'il s'est fait blouser depuis le début par sa cour.
Le spectateur est amené à croire que Henry a fait ce qui était nécessaire, et donc que son arc était qu'il a accompli son devoir de roi.

Alors qu'en réalité, il s'est fait complètement duper (avec le spectateur), et donc son arc est qu'il s'est renié lui même, acte symbolisé par l'infâme execution des prisonniers Français pendant la bataille, qu'il ordonne dès que Falstaff est mort (sa bonne conscience)

Le film se permet évidemment des entorses historiques, car il est l'adaptation d'une adaptation d'une adaptation.
Donc J'approuve




- - - Mise à jour - - -

Vu The Laundromat de Steven Soderbergh

(...)

C'est assez pénible à regarder et c'est loin d'être à la hauteur du sujet. Je ne le conseille pas.

Oui on dirait The big short, mais en naze

[Emzy]

Vous pouvez tout arrêter :

https://www.youtube.com/watch?time_c...&v=W6kENxxxLVI

Mais oui !!

[Durack]

C'est pas énorme comparé aux autres, ils remplaçaient les pauvres du film par des mutants, hop ils tenaient le nouveau X-Men et doublaient le nombre d'entrées !

Hum, moi au contraire je trouve ça très bon, c'est pas un cinéma facile et accessibles a tout le monde . C'est pas un blockbuster.

Aux États-Unis, on est à peu près à 800 000 spectateurs sur la même période (avec plus du double de salles). Là-bas le film est considéré comme "indie" d'ailleurs

J'ai pas l'impression que les films étrangers fassent recette là bas, de manière générale, a part de rare exception

[Sharn]

Vous pouvez tout arrêter :

https://www.youtube.com/watch?time_c...&v=W6kENxxxLVI

Oh boy non. On va encore se taper des fan de Ip Man jusqu'à la moelle.

[Yves Signal]

C'est Trent Reznor à la BO donc rien que pour ça, c'est déjà le meilleur Pixar.

Oui
À quand un putain de nouveau Fincher bordel de merde ? ²

Nous avons vu Il Traditore de Bellochio hier soir.
Il faut que mon avis mûrisse encore un peu, mon cœur balance entre bon et très bon. Je peux un petit peu spoiler, attention où vous mettrez les yeux.

Je n'ai pas de connaissance particulière dans la Cosa Nostra, si ce n'est une vague représentation romantique ou tragique (quoique nuancée) telle qu'elle a pu être l'apanage du nouvel Holywood (pensez Coppola, pensez Scorcese).
Le traître c'est Tommaso Bruscetta, repenti notoire dont les témoignages permirent de mettre sous les verrous un nombre impressionnant de ses anciens associés du crime organisé.
L'idée générale c'est de montrer un visage non-idéalisé et encore moins chevaleresque de la mafia italienne. De porter le regard d'un italien sur une organisation qui a détenu le pouvoir sur son propre pays. Une organisation qui semblait défendre les intérêts des petites gens en promouvant un système de valeurs, les fameux piliers moraux de la mafia cinématographique.
Le Traître est un lendemain de fête, une gueule de bois permanente. Partant d'une exposition plutôt festive, bien que rapidement troublée, elle s'achève sur une photographie de tous les cappi d'alors.
Avant que l'organisation ne bascule dans une purge visant l'éradication des familles concurrentes par les Corleone.

Tommaso assiste depuis le Brésil à la mort des membres de sa famille, d'honneur et de sang. Il n'a pas le temps de se convaincre de retourner en Sicile qu'il est déjà arrêté, puis rapidement torturé par les brésiliens pour ses activités illicites sur leur territoire.
Après une tentative de suicide ambiguë, il est finalement extradé en Italie où il fait la rencontre de Falcone, un juge qui entend démanteler la Cosa Nostra.
Convaincu que son organisation est décadente, endeuillé et "victime" des ambitions des autres familles, il se met à table.

J'ai beaucoup aimé une relative absence de complaisance. Je dis bien relative parce que d'un côté Bellochio n'a aucune ambiguïté morale vis-à-vis des figures mafieuses qui gravitent autour de son personnage, de véritables animaux en cage, autant le traitement de Tommaso me semble un peu plus ambigu, mais c'est parfaitement normal.
Un personnage qui vit dans l'illusion d'une certaine moralité, une certaine hypocrisie. Il prône la valeur de la famille, mais livre un de ses fils à la drogue et ne sait pas les protéger alors qu'il en a l'occasion.
Il prône le respect de valeurs essentielles pour la mafia alors qu'il trempe dans le meurtre et la drogue depuis son adolescence.
D'où l'apport de Falcone et des magistrats : la "belle" mafia, le contrepouvoir qui offre des emplois et de meilleures conditions de vie aux siciliens semble n'avoir jamais existé.
Comme un délire collectif, un groupuscule d'individus bien intentionnés dont le goût du pouvoir et de l'argent a causé la perte des idéaux moraux qui les avaient poussés.
Suivre Bruscetta tout le film nous pousse nécessairement à éprouver un minimum d'empathie pour le personnage.
Traîné dans la boue, diffamé, on n'échappe pas à une certaine forme de complaisance, qui finalement est malmenée grâce à la scène de clôture du film.

On parlait de l'intérêt de réaliser un biopic par rapport à un documentaire, et j'avais répondu qu'il était pour moi question d'apporter un traitement inédit au personnage.
Je ne suis pas en mesure de jouer aux sept différences, mais je suppose que le réalisateur et le scripts on cherché à retranscrire les faits avec un minium de fidélité.
Le traitement du personnage, in extenso de la mafia entière, m'apparaît ici comme l'un des intérêts majeurs d'aller voir Il Traditore. Il est en plus excellemment incarné par Pierfrancesco Favino.
Mais gardez bien en tête que le dernier Bellochio est avant tout un film qui repose sur des dialogues : principalement les entretiens avec Falcone et les auditions au tribunal. On est finalement assez loin des représentations habituelles.
C'est une approche que j'oserais qualifier de "naturaliste", au lieu de "réaliste". L'épaisseur du récit est finalement apporté par les détails de la reconstitution du quotidien de Tomasso, qui font nécessairement la part belle à la fiction.
Mais tout répond à une certaine sobriété.

L'autre tableau que le film ne rate pas, c'est la case purement formelle.
Si j'ai trouvé que les scènes d'assassinats qui achèvent l'exposition manquent de punch et peut être d'identité, on est rarement désappointés par la proposition du réalisateur et de son équipe technique.
Je ne suis pas suffisamment averti pour parler du cinéma italien, mais il y a dans Il Traditore des plans qui lorgnent du côté d'Hitchcock (des bouts de Vertigo), de Kubrik (une symétrie des plans recherchée) et même parfois un peu de giallo dans des scènes bien particulières. Me resteront en tête principalement un délire cauchemardesque assez dingue et un attentat particulièrement réussi, qui justement part d'une sobriété formelle exploitée jusqu'alors pour nous offrir un résultat décoiffant.

Voilà, je pense qu'écrire ces quelques lignes m'a permis de réfléchir un peu plus sur le film et de finalement considérer qu'il s'agit d'un très bon film.
J'espère que ça vous a donné envie d'aller le voir.
Pour les autres sorties, entre le dernier Costa Gavras et le nouveau Rian Johnson, je sais que je vais passer d'autres très bons moments au cinéma.

[hixe33]

Nous avons vu Il Traditore de Bellochio hier soir.
Il faut que mon avis mûrisse encore un peu, mon cœur balance entre bon et très bon. Je peux un petit peu spoiler, attention où vous mettrez les yeux.

Et allez, un film de plus à voir, je ne te remercie pas.
Une douzaine de films en 9 jours, ça va être sport (bon ok y a un court-métrage dans le lot).

[Pierce Inverarity]

Je prends l'exemple de Parasite pour comparer avec les ricains vu que c'est une actualité chez eux : on est servi une semaine seulement après les coréens avec le million de spectateurs franchi en 4 semaines. Aux États-Unis, on est à peu près à 800 000 spectateurs sur la même période (avec plus du double de salles). Là-bas le film est considéré comme "indie" d'ailleurs.

Le problème c'est de regarder la distribution en France de films financés à l'étranger. Ce qu'il faut piger, c'est que sur ce point : les français n'ont pas un choix pléthorique : ils vont voir ce qui leurs est servi, et tout de même, dans une une immense majorité des cas (en regardant le box office complet) c'est plutôt une licence disney.

Bong Joon Ho, rien qu'en Corée il est toujours assuré d'être rentable, quoi qu'il fasse. (Parasite à fait 70M$, 7 fois plus qu'en France le second marché.) Donc quand il s'adresse à des financeurs Coréens : il peut proposer le projet qu'il veut. C'est aussi pour ça que le cinéma coréen est si vivant et varié.
Et aux USA ... 7M$ (ce qui est complètement anecdotique là bas)
Les Bong Joon Ho produits aux USA : c'est accollé à une licence Snowpiercer (une série va sortir bientôt) puis un film financé par Netflix.

Le reste de la liste, il n'y a que des films US et seulement le Tarantino qui sort de la recette : remake/sequel/prequel. (et d'après Frémaux, Tarantino s'attendait à ce que ça bide)
Et c'est pour ça qu'un film comme Joker s'appelle Joker et pas Arthur. Si tu es américain (que tu n'es pas Tarantino & Eastwood) et que n'as pas la carte licence, tu n'apparais pas dans le Box Office.
(et que des gens comme Bong Joon Ho retourne en Corée, que Verhoeven est produit en France.)

Et donc quand le plus gros producteur mondial tombe sur un système aussi fermé, évidemment la variété et le choix pléthorique elle en prend un énorme coup sur le coin de la gueule.

[Kaelis]

Vu Monrovia, Indiana de Frederick Weisman



Documentaire sur la vie quotidienne des habitants de la ville rurale de Monrovia en Indiana.

C'est du pur naturalisme. C'est à l'opposé d'un documentaire édifiant sur l'Amérique profonde, c'est loin d'être excitant mais ce n'est pas inintéressant.

Le principe est simple comme bonjour : pas d'interview, pas de commentaire, pas de regards vers la caméra. On est comme un touriste invisible et silencieux qui observe tout.

Du coup faut avouer que l'intérêt qu'on pourrait avoir pour le film est très variable : j'ai bien aimé les séquences du conseil municipal où l'on débat des problèmes d'urbanisation, le passage obligatoire au supermarché (le rayon des fruits et légumes, minuscule et bradé... c'est rassurant que ça nous saute aux yeux) ou les scènes à l'église.

Par contre les plans fixes sur les eaux usées d'une station d'épuration ou la caudectomie chez le véto... Amis des chiens s'abstenir.

Même si ce qu'on voit est banal, j'ai une certaine admiration pour ces américains : ils savent très bien s'exprimer et utilisent le mot "community" à tout bout de champ mais avec sincérité. Même un mec qui vient se plaindre d'une histoire de réseau d'eau est intéressant à écouter.

Ça dure quand même 2h20, faut surtout pas y aller les yeux fermés (sous peine de les fermer pendant la séance).

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Rien à voir avec le film mais la moitié des résumés que j'ai lu tient à signaler que les 3/4 des habitants de cette ville voteront pour Donald Trump. Après avoir vu le film je ne vois pas le rapport, ce n'est pas fait comme America ou We Blew It.