Liste des épisodes :
Vilement inspiré du génial jeu de Monsieur Ixarys, que vous retrouvez ici, je me lance dans l'aventure avec une petite histoire qui me trotte dans la tête. C'est un jeu de gestion, un jeu de révolution, un jeu de combat. Vous en saurez plus après le pitch introductif. A la fin de chaque post, je vous propose une série de choix. Ces choix, bons ou mauvais, permettent d'orienter l'histoire. Il s'agit d'un essai, d'une première partie introductive, susceptible de modifier ses règles en cours de route (vous me connaissez après le god game et le CAMI). Ce sera un jeu difficile. Normalement. Pesez-bien vos choix. Comme c'est mon troisième jeu par forum, il va mettre un peu plus de temps à se mettre à jour ou en place, donc soyez patients, et rejoignez-nous sur Discord.
Pour les votes, c'est très simple. Imaginons que je vous donne quatre choix, A, B, C ou D. Johnny préfère le choix B. Il se justifie s'il le veut, et met "B : Johnny". Robert n'est pas comme Johnny, il préfère le choix A. Il se justifie puis met "B : Johnny / A : Robert". Dagobert pense comme Johnny ! Il mettra "B : Johnny, Dagobert / A : Robert". Vous m'avez compris.
La conquête Traède
Ils sont venus… Les « Purificateurs » comme ils s’appellent. La Légion Noire, fanatisée, vénérant la Triade Maudite, est venue s’écraser sur les murailles des grandes villes de l’Empire Aldaïen. Très organisés et disciplinés, ils ont balayé les milices locales, puis les unités régulières, et enfin les unités d’élite de l’Empereur Ashmodon VI. Ils ont réduit les citoyens en esclaves et ont passé au fil de l’épée le reste, y compris les familles des grands nobles. Peu d’entre eux ont échappé à ce cruel destin.
Ils pillent les campagnes, massacrent les habitants, réduisent en esclavage quand il leur vient l’envie. Les dix maréchaux de la Légion récupèrent les artefacts nobiliaires et magiques que contient le royaume, laissant les menues richesses aux capitaines généraux, improvisés en gouverneurs locaux, s’appuyant sur leurs cruels centurions pour faire régner l’ordre. Comment en est-on arrivé là ?
A. L’Empire, 1-506
Rien ne présageait pourtant de l’imminence de cette chute. L’Empire se battait sur ses marches depuis des siècles en maintenant l’ordre à l’intérieur de ses terres, s’occupant des nobles récalcitrants, jugulant les révoltes, et maintenant une ère de prospérité avec des guildes de marchands puissantes faisant le tour du monde, en charrette ou à bord de nefs élancées. Les 17 générations de souverains qui avaient réuni les différents royaumes, aujourd’hui provinces, n’étaient ni réputés pour leur clémence, ni pour leur cruauté.
Ils étaient bon administrateurs, déléguaient le pouvoir facilement aux grandes familles, mais n’hésitaient pas à prendre la tête de leurs armées pour couper ce qui bouge. Mais rien ne les avait préparé au péril traède, et surtout pas le dernier Empereur, Ashmodon VI, qui rentrait dans sa seizième année de règne.
B. Le Royaume Traède
Tout est venu du Royaume Traède, plus au sud. Sa contrée aride et ses revenus médiocres n’ont jamais excité la convoitise particulière des Empereurs successifs, qui se bornaient à donner leurs filles les plus éloignées de la branche impériale pour maintenir le prestige royal de la lignée d’Ashmodon le Premier, fondateur de la dynastie Ashmodonite. Mais les rumeurs les plus noires faisaient état depuis quelques années d’un courant belliciste fanatique au sein de la cour du roi Lavanos II.
Les contacts entre les deux cours ont été rompus dès 504. Les contacts commerciaux ont été interrompus, les marchands et citoyens de l’Empire raccompagnés à la frontière. L’Empereur Ashmodon VI guerroyait alors sur les marches de l’est et n’avait que peu de temps à accorder à cette situation étrange. Il renforça les milices, et voilà tout. Les rumeurs ont fait état par la suite de lointaines conquêtes dans les déserts du sud, de découvertes de ruines oubliées, et de cultes secrets de dieux perdus. Pures sornettes pour l’Empereur, qui avait déjà fort à faire dans son empire, et avait suffisamment d’alliés au nord et à l’est pour ne pas avoir à s’occuper de ces Traèdes expansifs.
C. La Légion
10 000 guerriers. C’est ce qu’il a fallu pour faire plier l’Empereur. Celui-ci avait pourtant sous ses ordres les miliciens des grandes agglomérations, les forces militaires des grandes familles nobiliaires, ses propres forces, et les forces de ses levées de son côté, qui devaient dépasser d’au moins cinq ou six fois les effectifs de cette Légion Noire.
Et pourtant, menée par Belinos et ses dix maréchaux en provenance du Royaume Traède, cette légion a tout écrasé sur son passage. Les rangs des miliciens furent enfoncés, les grandes contre-offensives impériales furent écrasées. Les rangs disciplinés de la légion, leurs piques, leurs lances, leurs haches, leur cavalerie noire, leurs étendards ternes portant comme symbole un sceptre de glace entouré d’un feu sombre ont fait plier par la force l’Empire. Pire, Belinos, aussi appelé le « maître du feu sombre », a réveillé des créatures innommables à son service. Les Tueurs de Glace, les Dragons Noirs, et les Golems de Feu complétaient ses effectifs. Les Dragons détruisaient les murailles, les Golems brûlaient la campagne, et les Tueurs désorganisaient la chaîne de commandement.
L’Empereur mobilisa pourtant ses druides pour avoir la nature comme alliée, ses gardiens de la mort pour arrêter le cycle de la mort et ses prêtres de lumière pour écarter les affres de l’obscurité. Les Barbares des Forêts répondirent à l’appel des Druides, et les Paladins de l’Ordre Lumineux se tinrent prêts. Ils furent impitoyablement écrasés, et nul ne sait ce qu’il arriva au troisième pilier de l’Empire, les Gardes Noirs, gardiens des traditions de la magie de la mort, au grand dam des gardiens de la mort. Trahison, extinction ?
Carte politique avant 506 :
Carte d'Aldaïa avant 506 :
Chapitre 0 : Un nouveau départ - #1
L’Empire est pillé, et nul ne sait pour le moment ce que Belinos est prêt à faire pour asseoir définitivement sa domination. Les routes sont jonchées de cadavres et de fuyards, allant se réfugier dans les royaumes, duchés ou marches voisines ou, pour la plupart, dans des hameaux reculés ou déjà touchés par la mort et la dévastation. C’est aussi votre cas. Avec des proches et des fuyards rencontrés au gré de vos pérégrinations, vous cherchez un point de chute, car cela fait plusieurs semaines que vous fuyez le désordre de la guerre, et où que vous alliez, vous le retrouvez sans cesse. Vous êtes en effet :
A. Un Noble de grand lignage ayant perdu toute votre famille, tout votre honneur, et n’ayant plus rien à perdre désormais.
B. Un Druide, hébété par la destruction de votre ordre, vénérant la Trinité de la Nature : le soin, la sauvagerie, et en toute fin, l’équilibre.
C. Un soldat, ayant combattu sur les champs de bataille la terrible Légion Noire et ayant vu périr suffisamment d’amis et de compagnons pour en cauchemarder la nuit.
D. Un roublard, habitué à vivre sur les marges de l’Empire en volant et parfois tuant, mais abasourdi par cette destruction et annihilation méthodique d’un peuple.
E. Un déserteur de la Légion Noire, qui a osé briser ses chaînes physiques et spirituelles pour sortir du cycle des massacres et des sacrifices noirs.
F. Un marchand d’esclaves qui se met à réfléchir après avoir vu ses concitoyens se faire à leur tour capturer pour servir de noirs desseins.