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  1. #151
    Ah oui c'est vachement pas spoiler ça.

    Utilise la balise : [spoiler]ton bout de texte à cacher[/spoiler].

  2. #152
    Citation Envoyé par Enclaver Voir le message
    J'ai une ps4 slim et non elle ne rugit pas spécialement. Pas plus qu'avec un autre jeu.?
    C'est à dire ?

  3. #153
    C'etait pourtant très "imagé"

    Spoiler Alert!
    Question : je suis arrivé (pour pas spoiler) après l'immense boussole avec la sorcière canon qui te conduit à un lieu en mode avatar et j'ai pas vu de quêtes annexes? j'ai pourtant utilisé la barque avec un chemin alternatif qui conduit à un cul de sac mais pas de véritable quête annexe...

    J'ai loupé un truc?

  4. #154
    J'ai commencé le jeu.

    C'est trop bien

    La mise en scène du combat contre
    Spoiler Alert!
    l'Etranger
    est complètement dingue, je crois que c'est la première fois que je vois un combat aussi cinématographique dans un jeu vidéo, ils ont vraiment su se faire plaisir au niveau des mouvements de caméra, c'est un pur bonheur pour les yeux.

    Ah et les musiques de Bear McReary, il me décevra jamais ce gars là
    Citation Envoyé par nAKAZZ Voir le message
    J'en arriverais peut-être à sortir des trucs du genre : "J'ai été vilain" ou "Punis-moi".

  5. #155
    Les gars font un taf technique exemplaire qui tabasse tout et ne sont pas capables de faire des textes lisibles. Ils n'ont pas eu la formation pour pouvoir réaliser ce tour de force.

    https://kotaku.com/god-of-war-patch-...ill-1825451101
    Dernière modification par Megagamelle ; 22/04/2018 à 20h50.
    Je suis Malaria, l'épidémie qu'est là.

  6. #156
    Citation Envoyé par Khotan Voir le message
    Le premier boss est sympa oui, et puis plus rien.
    Pas d'accord y a pleins de petits moments cool de mise en scène et je prends un réel plaisir pendant les combats. Je ne m'étais pas autant amusé à éclater des trucs depuis Doom.

    Et je viens de passer le boss qui débloque
    Spoiler Alert!
    les flèches électriques
    et j'ai là aussi pris une bonne petite claque pendant le combat.
    Steam : Némé

  7. #157
    Citation Envoyé par Vriurk Voir le message
    Pas d'accord y a pleins de petits moments cool de mise en scène et je prends un réel plaisir pendant les combats. Je ne m'étais pas autant amusé à éclater des trucs depuis Doom.

    Et je viens de passer le boss qui débloque
    Spoiler Alert!
    les flèches électriques
    et j'ai là aussi pris une bonne petite claque pendant le combat.
    Tu t'adresses à un type qui trouve que les boss ne sont pas le point fort des Souls.
    Dernière modification par Megagamelle ; 22/04/2018 à 21h11.
    Je suis Malaria, l'épidémie qu'est là.

  8. #158
    Citation Envoyé par Vriurk Voir le message
    Pas d'accord y a pleins de petits moments cool de mise en scène et je prends un réel plaisir pendant les combats. Je ne m'étais pas autant amusé à éclater des trucs depuis Doom.

    Et je viens de passer le boss qui débloque
    Spoiler Alert!
    les flèches électriques
    et j'ai là aussi pris une bonne petite claque pendant le combat.
    Ce combat justement, profite très largement de la camera proche du personnage et du plan séquence : on se rend parfaitement compte de l'immensité du boss. Les pattern et le combat en lui même sont plus classique et permissif, mais c'est quand même jouissif de le défoncer .

    Sinon, je viens de tuer
    Spoiler Alert!
    l'un des deux frères
    . Un combat déjà plus classique. L'issue permet d'obtenir l'objet
    Spoiler Alert!
    qui ouvre les portes glacées
    . Animé par un fort sentiment de puissance désormais, je m'introduit dans la première porte nouvellement accessible. Et tombe face à face avec
    Spoiler Alert!
    une valkyrie. Il m'a fallut une heure pour la démolir : ses 4 pattern, en eux même, ne posent pas de gros soucis. Le soucis c'est d'esquiver le dernier coup de son combo corps à corps, qui est imparable, et enlève les 3/4 de la barre de vie. Esquiver à droite ou à gauche fonctionne mais dans un timming très serré, en arrière c'est sur que vous prenez le coup de plein fouet. Ses autres pattern sont prévisibles, sa charge de loin se bloque + contre, et son attaque en piquée s'annule avec le lancer de hache. Qu'il vaut mieux pas rater d'ailleurs, ça m'est arrivé deux fois alors qu'elle avait même pas 5% de vie


    A ce niveau là du jeu, on commence à voir apparaitre des sets légendaires /épiques, assez violet à crafter visiblement. Par contre, ils sont beaux, et leurs bonus semblent sensiblement changer certains skills. Mention aux runes pour Atheus, vraiment classes .
    Spoiler Alert!
    Je joue avec les loups perso, ça permet de temporiser un combat qui se complique.

  9. #159

  10. #160

  11. #161
    La vache. Les combats deviennent de plus en plus fous avec toutes ces runes et tout.
    Même
    Spoiler Alert!
    Atreus peut balancer des sorts
    maintenant.

    À Alfheim, ils ont embauché Blizzard pour faire le design ? Ils ont tout pris d'un certain niveau de Diablo 3.

  12. #162
    Citation Envoyé par cooly08 Voir le message
    Ils ont tout pris d'un certain niveau de Diablo 3.
    Ouais. Apparemment, "reprendre" c'est un truc qu'il fait un peu beaucoup quand même d'après ce je lis un peu partout.
    Je suis Malaria, l'épidémie qu'est là.

  13. #163

  14. #164
    P'tain vous donnez envie.

    Faute de temps, ça devra attendre au moins cet été, mais je le voyais pas du tout venir ce GoW.

  15. #165
    Ce jeu est vraiment incroyable. Dire que j'ai hésité à le prendre pour moi ça reste la claque de ce début d'année. Tout y est parfait de l'ambiance, à l'histoire en passant par la bande son bref c'est punchy et on en redemande. Vraiment bien. Par contre je galère un peu en mode défi, certains combats demandent quelques bonnes dizaines d'essais je pense que je vais baisser d'un cran la difficulté car des fois c'est un peu frustrant.

  16. #166
    Citation Envoyé par Husc Voir le message
    Ce jeu est vraiment incroyable. Dire que j'ai hésité à le prendre pour moi ça reste la claque de ce début d'année. Tout y est parfait de l'ambiance, à l'histoire en passant par la bande son bref c'est punchy et on en redemande. Vraiment bien. Par contre je galère un peu en mode défi, certains combats demandent quelques bonnes dizaines d'essais je pense que je vais baisser d'un cran la difficulté car des fois c'est un peu frustrant.
    Tu ne pourras pas a moins de recommencer le jeu.
    ???


  17. #167
    Citation Envoyé par SuperConk3r Voir le message
    Tu ne pourras pas a moins de recommencer le jeu.
    Menu option, jouabilité y a un menu qui propose de changer la difficulté.
    C'est également conseiller par le jeu dans les tips des écrans de chargements quand tu meurs trop souvent comme moi, que tu peux revoir la difficulté du jeu à tout moment .

  18. #168
    Plop plop plop, stoppez les rotatives : j'ai réussi à pondre un article sur le GOW nouveau, en attendant d'y retourner ce soir (avec une imaptience non-dissimulée).
    Si ça vous intéresse c'est par ici (avec une mise en forme plus sympa que sur cpc) : https://www.senscritique.com/jeuvide...ique/139169792

    C'est une très grosse gifle pour ma part, malgré cet aspect melting pot décrié, je trouve que le jeu se réapproprie tout avec beaucoup de maîtrise.

    Spoiler Alert!
    Il y a huit ans déjà, le chaos engendré par la furieuse quête de vengeance du fantôme de Sparte s'achevait par son suicide. Il laissait derrière lui un véritable charnier Olympien, mausolée dont les illustres dépouilles ne pourraient plus jamais exercer leur joug tyrannique sur l'humanité. Débutée en 2005 sur Playstation 2, la saga de Santa Monica est une série de jeux vidéos d'une violence rare et jouissive qui, à mes yeux, reste mémorable principalement pour la qualité de sa mise en scène, d'une efficacité extraordinaire. Une saga brillante et véritablement marquante dans mon parcours de joueur, ce malgré des mécaniques de Beat Them All classiques et un peu molles, loin d'égaler les qualités martiales de ses contemporains japonnais associées à une courbe de difficulté assez chaotique et un véritable massacre de la mythologie grecque, au sens propre, mais surtout au figuré.

    Je me souviens aussi de cet épilogue énigmatique qui laissait une ouverture vers une possible suite, et mon imagination s'exciter à l'idée de voir le demi-dieu en mal de victimes s'en prendre à d'autres mythologies, nordiques ou égyptiennes pour ne pas les citer. Néanmoins, après cinq opus, il m'apparaissait assez clair que Santa Monica avait déjà fait le tour de sa formule, malgré un rythme toujours plus frénétique et une surenchère bien perceptible pour chaque volet canonique. Il était sans doute temps de tourner la page et s'adonner à d'autres expériences. Des envies contraires a priori irréconciliables.

    Après un silence radio de six ans et entre deux gifles distribuées par le renouveau particulièrement prometteur du mastodonte Zelda, l'E3 2016 a été l'occasion de renouer contact avec le grand chauve peinturluré. Une prise de température un peu gênée, comme avec une ex perdue de vue, mais musclée et barbue : "Ah tiens Kratos, tu traînes tes spartiates dans la neige, ça te réussit pas trop mal on dirait t'as eu une femme et un gamin, je suis content pour toi. C'est cool que tu t’inspires de The Last of Us, tu sais que j'ai adoré ce jeu ? Bon, au plaisir de te recroiser un jour, peut-être dans une paire d'années ?". Puis il était temps pour moi de retourner à bord du *hype train* de Breath of The Wild. Le jeu passera ensuite sous mes radars tout au long de l'année 2017, année particulièrement frénétique. Jusqu'à ce mois d'avril, quand un journaliste de Gamekult balance une poignée de mots lourds de sens que je me permettrait de paraphraser : il s'agirait du Resident Evil 4 de la série God of War. Il s'agirait de QUOI !!!?!!!? Le hype-o-meter s'emballe, la température monte, la carte bancaire chauffe et me voilà possesseur d'un Blu-ray que j'installe avec fébrilité dans ma PS4. N'y allons pas par quatre chemins, après tout bande de petits margoulins vous avez vu la note avant de commencer à lire cet article : grand bien m'en a pris.

    La disparition du chiffre n'est absolument pas anodine : ce nouvel opus n'a rien, en dehors de son personnage principal, des anciens jeux de la série.
    À la croisée des genres, le God of War nouveau est une réinvention sous la forme d'un jeu-somme à l'équilibre redoutable. Assimilant parfaitement ses très nombreuses références, il incarne le jeu témoin d'une époque et synthétise la quintessence des mutations du gamedesign du jeu d'aventure à l'occidentale.

    Pour le meilleur, il reprend la structure des jeux d'aventure semi-ouverts comme Fable et Darksiders avec la progression depuis les zones ouvertes vers des ramifications plus linéaires et cloisonnées, permettant aux plus curieux de s'adonner à de l'exploration tout en laissant bien en évidence son aspiration à motiver le backtracking. Avec moins de linéarité et plus de possibilités, l'orientation radicalement opposé de ce nouvel opus est évidente, mais ne s'arrête pas à la structure de ses niveaux.

    Se débarrassant définitivement des lames du chaos, Santa Monica s'est également retroussé les manches pour ré-inventer un système de combat beaucoup plus intéressant, autre gros chantier de cette suite qui n'en est pas une. Lorgnant allègrement du côté de From Software, les développeurs ont grandement travaillé pour apporter au gameplay les aspects rigoureux et stratégique des Souls. La variété n'étant pas apportée par un arsenal étendu, le jeu privilégie la montée en compétence par le déblocage de nouveaux mouvements et la personnalisation de Léviathan, l'argument incisif qui vous permettra de tailler dans le vif du sujet. Les combats laissent la part belle à la gestion de l'espace, tout en esquives, contres, crowd control, partage de l'agro et priorisation des cibles. Passer le curseur de difficulté en mode défi vous réservera quelques petites larmes de sel, quand le jeu, certainement goguenard, vous enverra quelques murs de difficulté dans la tronche. Il m'en faut plus pour me faire reculer, et c'est toujours un plaisir de répondre par une décapitation haineuse à la question d'un majordome célèbre "Pourquoi tombe-t'on maître Bruce ?".
    Mention spéciale pour le bestiaire, très réussi et varié, mélangé parfois avec un talent presque pervers : vous risquez d'en voir des vertes et des pas mures.

    À la marge du level design et de la conception du système de combat, on retrouve également les sacro-saintes composantes RPG-light qui contaminent la plupart des productions modernes. Points d'expérience à débourser pour progresser dans plusieurs arbres de compétences, loot, craft et amélioration d'équipement vous pousserons à passer de longue minutes dans les menus du jeu, à pimper votre Ken sous stéroïdes pour le swag mais surtout pour le rendre un peu moins chétif, ce qui n'est pas du luxe compte tenu de la différence de patate entre les créatures nordiques et helléniques.

    Mais faisons fi cinq minutes de ces considérations bassement terre-à terres et abandonnons ensemble le core gameplay pour nous concentrer sur une des influences vidéoludiques majeures, qui ne vous aura sans doute pas échappé : The Last of Us.
    La présence d'Atreus et le changement de caméra sont sans équivoque : Santa Monica a grandement apprécié le travail de Naughty Dog, au point d'en reprendre la structure. Voyage rédempteur pour l'adulte et initiatique pour l'enfant, symbole d'espoir, ils relatent tous deux les péripéties dramatiques du duo dans en monde noir en proie à ses derniers sursauts avant l'extinction.
    Débutant avec l'incinération de la femme du demi-dieu, Kratos apparaît apaisé par une vie de famille sans histoire, jusqu'à ce qu'un mystérieux inconnu viennent trouver le foyer endeuillé et ne réveille la fureur du dieu de la guerre, précipitant une fuite en avant avec son fils. Quand on a passé sa vie à interagir socialement à coup de savate dans la bouche, pas évident de rependre la charge d'une éducation d'un enfant qui ignore tout du passé de son père, sa propre condition et l'héritage qui pèsera un jour sur ses frêles épaules.
    Formidable aventure d'un père avec son fils, God of War adopte un rythme plus lent pour une aventure plus intimiste, propice à l'évolution de la relation entre Kratos et Atreus, bénéficiant d'une écriture remarquablement juste, réussissant avec beaucoup de talent le grand écart entre la discipline rigoureuse et intransigeante des guerriers spartiates et la candeur, l'altruisme, l'entrain et l'intelligence d'Atreus que je trouve extrêmement touchant.
    Les qualités d'écriture ne sont d'ailleurs pas l'apanage des personnages principaux puisque la galerie de personnages secondaires est tout autant réussie.

    Pour finir, sur une note plus artistique, le jeu est particulièrement sublime, fracturant la rétine à intervalles réguliers. Les moneyshots se succèdent de façon presque obscène, parvenant à restituer un monde cohérent, vaste et peuplé dans un large spectre d'ambiances. God of War incarne à mes yeux l'atteinte d'une véritable maturité du studio qui nous avait déjà bien habitué lors des précédents opus, avec toutefois quelques rares écueils d'assez mauvais goût. Tout ce travail graphique est sublimé par une mise en scène au diapason, d'une fluidité incroyable et d'une maîtrise véritablement impressionnante. Santa Monica nous avait déjà bien gâtés précédemment, mais force est de constater que le God of War nouveau n'a rien oublié de son héritage, avec toujours autant de talent pour mettre en scène des bastons d'une pêche extraordinaire. Mais le bougre se permet en plus de poser ses ambiances et son rythme sur des phases contemplatives que n'aurait pas renié Mallick tout en se payant des mouvements de caméra et de bons gros morceaux de plans séquences dont se pâmerait Innaritu.
    Pour ne rien gâcher, le sound design du jeu est aux petits oignons et repose en grande partie sur les compositions de Bear McReary qui accompagnent particulièrement bien chaque instant du jeu, qu'il s'agisse de morceaux guerriers aux chœurs gutturaux ou de moments plus intimistes ou intrigants.

    Techniquement le jeu épate. Que l'on privilégie la résolution ou la fluidité, God of War fait cracher ses tripes à ma PS4 Pro, sans trop d'anicroches et garantit un excellent confort de jeu. La profondeur de champ est impressionnante et largement exploitée pour permettre au joueur de se repérer à vue et les ambiances plus refermées bénéficient particulièrement des éclairages dynamiques et des nombreux effets de particules qui viennent sublimer un tableau déjà extrêmement réussi. Une partition exécutée avec beaucoup de maîtrise, ce qui caractérisait déjà le curriculum vitae d'un studio qui distribuait déjà des pains avec un Emotion Engine.

    Vous l'aurez compris, God of War est un incontournable de 2018. Fausse suite d'une série vidéoludique marquante, il s'impose sans mal comme la quintessence du jeu d'aventure à l'occidentale. Santa Monica nous délivre ici l'épopée poignante d'un père et de son fils et l'illustration évidente de l'étendue de leur talent, se plaçant sans complexe sur un pied d'égalité qualitatif avec Naughty Dog. N'allez par pour autant croire que ce melting pot d'influence ne produit qu'une soupe diluée et tiède, vous tenez là sans problème une des nouvelles références du genre.
    Dernière modification par Yves Signal ; 23/04/2018 à 14h08.

  19. #169
    Citation Envoyé par Husc Voir le message
    Menu option, jouabilité y a un menu qui propose de changer la difficulté.
    C'est également conseiller par le jeu dans les tips des écrans de chargements quand tu meurs trop souvent comme moi, que tu peux revoir la difficulté du jeu à tout moment .
    C'est pour le niveau God of War ou tu ne peut pas changer.
    ???


  20. #170
    Citation Envoyé par Couyu Voir le message
    Plop plop plop, stoppez les rotatives : j'ai réussi à pondre un article sur le GOW nouveau, en attendant d'y retourner ce soir (avec une imaptience non-dissimulée).
    Si ça vous intéresse c'est par ici (avec une mise en forme plus sympa que sur cpc) : https://www.senscritique.com/jeuvide...ique/139169792

    C'est une très grosse gifle pour ma part, malgré cet aspect melting pot décrié, je trouve que le jeu se réapproprie tout avec beaucoup de maîtrise.

    Spoiler Alert!
    Il y a huit ans déjà, le chaos engendré par la furieuse quête de vengeance du fantôme de Sparte s'achevait par son suicide. Il laissait derrière lui un véritable charnier Olympien, mausolée dont les illustres dépouilles ne pourraient plus jamais exercer leur joug tyrannique sur l'humanité. Débutée en 2005 sur Playstation 2, la saga de Santa Monica est une série de jeux vidéos d'une violence rare et jouissive qui, à mes yeux, reste mémorable principalement pour la qualité de sa mise en scène, d'une efficacité extraordinaire. Une saga brillante et véritablement marquante dans mon parcours de joueur, ce malgré des mécaniques de Beat Them All classiques et un peu molles, loin d'égaler les qualités martiales de ses contemporains japonnais associées à une courbe de difficulté assez chaotique et un véritable massacre de la mythologie grecque, au sens propre, mais surtout au figuré.

    Je me souviens aussi de cet épilogue énigmatique qui laissait une ouverture vers une possible suite, et mon imagination s'exciter à l'idée de voir le demi-dieu en mal de victimes s'en prendre à d'autres mythologies, nordiques ou égyptiennes pour ne pas les citer. Néanmoins, après cinq opus, il m'apparaissait assez clair que Santa Monica avait déjà fait le tour de sa formule, malgré un rythme toujours plus frénétique et une surenchère bien perceptible pour chaque volet canonique. Il était sans doute temps de tourner la page et s'adonner à d'autres expériences. Des envies contraires a priori irréconciliables.

    Après un silence radio de six ans et entre deux gifles distribuées par le renouveau particulièrement prometteur du mastodonte Zelda, l'E3 2016 a été l'occasion de renouer contact avec le grand chauve peinturluré. Une prise de température un peu gênée, comme avec une ex perdue de vue, mais musclée et barbue : "Ah tiens Kratos, tu traînes tes spartiates dans la neige, ça te réussit pas trop mal on dirait t'as eu une femme et un gamin, je suis content pour toi. C'est cool que tu t’inspires de The Last of Us, tu sais que j'ai adoré ce jeu ? Bon, au plaisir de te recroiser un jour, peut-être dans une paire d'années ?". Puis il était temps pour moi de retourner à bord du *hype train* de Breath of The Wild. Le jeu passera ensuite sous mes radars tout au long de l'année 2017, année particulièrement frénétique. Jusqu'à ce mois d'avril, quand un journaliste de Gamekult balance une poignée de mots lourds de sens que je me permettrait de paraphraser : il s'agirait du Resident Evil 4 de la série God of War. Il s'agirait de QUOI !!!?!!!? Le hype-o-meter s'emballe, la température monte, la carte bancaire chauffe et me voilà possesseur d'un Blu-ray que j'installe avec fébrilité dans ma PS4. N'y allons pas par quatre chemins, après tout bande de petits margoulins vous avez vu la note avant de commencer à lire cet article : grand bien m'en a pris.

    La disparition du chiffre n'est absolument pas anodine : ce nouvel opus n'a rien, en dehors de son personnage principal, des anciens jeux de la série.
    À la croisée des genres, le God of War nouveau est une réinvention sous la forme d'un jeu-somme à l'équilibre redoutable. Assimilant parfaitement ses très nombreuses références, il incarne le jeu témoin d'une époque et synthétise la quintessence des mutations du gamedesign du jeu d'aventure à l'occidentale.

    Pour le meilleur, il reprend la structure des jeux d'aventure semi-ouverts comme Fable et Darksiders avec la progression depuis les zones ouvertes vers des ramifications plus linéaires et cloisonnées, permettant aux plus curieux de s'adonner à de l'exploration tout en laissant bien en évidence son aspiration à motiver le backtracking. Avec moins de linéarité et plus de possibilités, l'orientation radicalement opposé de ce nouvel opus est évidente, mais ne s'arrête pas à la structure de ses niveaux.

    Se débarrassant définitivement des lames du chaos, Santa Monica s'est également retroussé les manches pour ré-inventer un système de combat beaucoup plus intéressant, autre gros chantier de cette suite qui n'en est pas une. Lorgnant allègrement du côté de From Software, les développeurs ont grandement travaillé pour apporter au gameplay les aspects rigoureux et stratégique des Souls. La variété n'étant pas apportée par un arsenal étendu, le jeu privilégie la montée en compétence par le déblocage de nouveaux mouvements et la personnalisation de Léviathan, l'argument incisif qui vous permettra de tailler dans le vif du sujet. Les combats laissent la part belle à la gestion de l'espace, tout en esquives, contres, crowd control, partage de l'agro et priorisation des cibles. Passer le curseur de difficulté en mode défi vous réservera quelques petites larmes de sel, quand le jeu, certainement goguenard, vous enverra quelques murs de difficulté dans la tronche. Il m'en faut plus pour me faire reculer, et c'est toujours un plaisir de répondre par une décapitation haineuse à la question d'un majordome célèbre "Pourquoi tombe-t'on maître Bruce ?".
    Mention spéciale pour le bestiaire, très réussi et varié, mélangé parfois avec un talent presque pervers : vous risquez d'en voir des vertes et des pas mures.

    À la marge du level design et de la conception du système de combat, on retrouve également les sacro-saintes composantes RPG-light qui contaminent la plupart des productions modernes. Points d'expérience à débourser pour progresser dans plusieurs arbres de compétences, loot, craft et amélioration d'équipement vous pousserons à passer de longue minutes dans les menus du jeu, à pimper votre Ken sous stéroïdes pour le swag mais surtout pour le rendre un peu moins chétif, ce qui n'est pas du luxe compte tenu de la différence de patate entre les créatures nordiques et helléniques.

    Mais faisons fi cinq minutes de ces considérations bassement terre-à terres et abandonnons ensemble le core gameplay pour nous concentrer sur une des influences vidéoludiques majeures, qui ne vous aura sans doute pas échappé : The Last of Us.
    La présence d'Atreus et le changement de caméra sont sans équivoque : Santa Monica a grandement apprécié le travail de Naughty Dog, au point d'en reprendre la structure. Voyage rédempteur pour l'adulte et initiatique pour l'enfant, symbole d'espoir, ils relatent tous deux les péripéties dramatiques du duo dans en monde noir en proie à ses derniers sursauts avant l'extinction.
    Débutant avec l'incinération de la femme du demi-dieu, Kratos apparaît apaisé par une vie de famille sans histoire, jusqu'à ce qu'un mystérieux inconnu viennent trouver le foyer endeuillé et ne réveille la fureur du dieu de la guerre, précipitant une fuite en avant avec son fils. Quand on a passé sa vie à interagir socialement à coup de savate dans la bouche, pas évident de rependre la charge d'une éducation d'un enfant qui ignore tout du passé de son père, sa propre condition et l'héritage qui pèsera un jour sur ses frêles épaules.
    Formidable aventure d'un père avec son fils, God of War adopte un rythme plus lent pour une aventure plus intimiste, propice à l'évolution de la relation entre Kratos et Atreus, bénéficiant d'une écriture remarquablement juste, réussissant avec beaucoup de talent le grand écart entre la discipline rigoureuse et intransigeante des guerriers spartiates et la candeur, l'altruisme, l'entrain et l'intelligence d'Atreus que je trouve extrêmement touchant.
    Les qualités d'écriture ne sont d'ailleurs pas l'apanage des personnages principaux puisque la galerie de personnages secondaires est tout autant réussie.

    Pour finir, sur une note plus artistique, le jeu est particulièrement sublime, fracturant la rétine à intervalles réguliers. Les moneyshots se succèdent de façon presque obscène, parvenant à restituer un monde cohérent, vaste et peuplé dans un large spectre d'ambiances. God of War incarne à mes yeux l'atteinte d'une véritable maturité du studio qui nous avait déjà bien habitué lors des précédents opus, avec toutefois quelques rares écueils d'assez mauvais goût. Tout ce travail graphique est sublimé par une mise en scène au diapason, d'une fluidité incroyable et d'une maîtrise véritablement impressionnante. Santa Monica nous avait déjà bien gâtés précédemment, mais force est de constater que le God of War nouveau n'a rien oublié de son héritage, avec toujours autant de talent pour mettre en scène des bastons d'une pêche extraordinaire. Mais le bougre se permet en plus de poser ses ambiances et son rythme sur des phases contemplatives que n'aurait pas renié Mallick tout en se payant des mouvements de caméra et de bons gros morceaux de plans séquences dont se pâmerait Innaritu.
    Pour ne rien gâcher, le sound design du jeu est aux petits oignons et repose en grande partie sur les compositions de Bear McReary qui accompagnent particulièrement bien chaque instant du jeu, qu'il s'agisse de morceaux guerriers aux chœurs gutturaux ou de moments plus intimistes ou intrigants.

    Techniquement le jeu épate. Que l'on privilégie la résolution ou la fluidité, God of War fait cracher ses tripes à ma PS4 Pro, sans trop d'anicroches et garantit un excellent confort de jeu. La profondeur de champ est impressionnante et largement exploitée pour permettre au joueur de se repérer à vue et les ambiances plus refermées bénéficient particulièrement des éclairages dynamiques et des nombreux effets de particules qui viennent sublimer un tableau déjà extrêmement réussi. Une partition exécutée avec beaucoup de maîtrise, ce qui caractérisait déjà le curriculum vitae d'un studio qui distribuait déjà des pains avec un Emotion Engine.

    Vous l'aurez compris, God of War est un incontournable de 2018. Fausse suite d'une série vidéoludique marquante, il s'impose sans mal comme la quintessence du jeu d'aventure à l'occidentale. Santa Monica nous délivre ici l'épopée poignante d'un père et de son fils et l'illustration évidente de l'étendue de leur talent, se plaçant sans complexe sur un pied d'égalité qualitatif avec Naughty Dog. N'allez par pour autant croire que ce melting pot d'influence ne produit qu'une soupe diluée et tiède, vous tenez là sans problème une des nouvelles références du genre.
    J'ai lu mais je n'arrive pas à me décider. J'ai vraiment peur du côté fourre-tout.
    Je suis Malaria, l'épidémie qu'est là.

  21. #171
    C'est vraiment pas ça. C'était moi aussi mon inquiétude mais le jeu se réapproprie tout pour faire une proposition cohérente.

  22. #172
    On avait dit ça de HZD aussi et j'ai trouvé ça bof. :/

    Merci pour le retour.
    Je suis Malaria, l'épidémie qu'est là.

  23. #173
    Si ça peut t'aider j'ai adoré Dishonored 2, Prey et Nier Automata, mais j'ai trouvé Horizon sympa mais sans plus.
    Je sais qu'on a grosso modo les même goûts sur 2017

  24. #174
    Citation Envoyé par Megagamelle Voir le message
    J'ai lu mais je n'arrive pas à me décider. J'ai vraiment peur du côté fourre-tout.
    J'ai vu sur le topic Dragon age inquisition que tu voulais des avis sur God of war. J'ai une vingtaine d'heure de jeu aux compteur pour l'instant, je suis aux deux tiers je pense actuellement et je prends mon temps chose assez rare pour être souligné me concernant.

    Si tu hésites, n'hésite pas (). Ce jeu est une tuerie intercosmique, on sent le travail bien fait et la réflexion à chaque instant derrière des auteurs.

    C'est simple, ils ont réussit à trouver le compromis parfait entre Action, exploration, énigme, narration. Je ne trouve pas qu'il y a un côté melting pot, on est très très loin d'un jeu Ubi fourre tout qui se sent obligé de foutre des activités à la con tous les deux mètres. Ici le jeu réussit à maitriser son rythme parfaitement, nous laissant souvent des moments de contemplation ou de pause nous permettant de respirer. De plus les différentes quêtes annexes sont très peu nombreuses, prennent peu de temps et sont toujours affiliés soit au lore soit à l'univers globale du jeu et permettent de renforcer la découverte du monde pour nous, mais aussi pour nos protagoniste, Kratos en premier lieu qui ne connait pas si bien le monde ou il est.

    Le gameplay est top, les combats jouissifs, les commandes manette en main tombent parfaitement sous nos doigts sans aucun problème, ça a été très bien été pensé. Le sound design est incroyable, vraiment. Que ce soit les bruitages ou la musique, tout est top et ils ne se sentent jamais obligé de foutre de la musique tonitruante H24, ils nous laissent respirer, vivre l'aventure tranquillement et mettent en évidence les moments forts. La mise en scène n'est d'ailleurs pas en reste, c'est digne d'un film fait par un excellent réalisateur, beaucoup de choses sont dites par le visuel et bien entendu ce fameux plan séquence du début à la fin du jeu qui fonctionne du feu de dieu, j'avais rarement vu une telle maitrise. Pour couronner le tout le doublage FR (Et anglais forcement) est excellent.

    La seule chose qui me faisait peur au départ c'est la caméra trop proche de Kratos, n'aimant pas ça et étant habitué à avoir un champ de vision très large sur PC. Alors effectivement la caméra est très proche et c'est déconcertant au départ, du moins ça l'a été pour moi. Cela étant dit il y a autant d'avantage que d'inconvénient avec cette caméra, on est au cœur de l'action et de l'univers et la coopération avec notre fils en est d'autant accentué nous prévenant sans cesse des dangers qu'on ne voit pas ou en nous aidant directement. au final c'est plus un choix artistique qu'autre chose et je ne saurais dire si c'est une bonne chose ou pas tant les deux optiques se valent mais pour des raisons différentes. Balle au centre en somme mais je m'y suis fait en tout cas.

    Et bien entendu: CA TUE LA GUEULE, PUTAIN C'EST BEAU SA RACE !

    Voila voila pour mon avis rapide Megagamelle. Je joue sur PS4 Pro au passage.

  25. #175
    Citation Envoyé par Illynir Voir le message
    J'ai vu sur le topic Dragon age inquisition que tu voulais des avis sur God of war...
    Oui, je cherche des canards qui ont plus ou moins les mêmes goûts que moi.

    Merci. Je vais me laisser tenter... j'en ferai cadeau à la famille si ça ne me plaît pas.


    ... et évidemment, j'essaierai d'argumenter les points positifs et fâcheux sans trop m'énerver.
    Je suis Malaria, l'épidémie qu'est là.

  26. #176
    Je doute fortement que ça ne te plaise pas.

  27. #177
    Citation Envoyé par Megagamelle Voir le message
    Oui, je cherche des canards qui ont plus ou moins les mêmes goûts que moi.
    Vu que tu as adoré Nier:Automata, tu devrais prendre Yakuza 6, il est bien.

    (A partir du moment où le BTA ne te révulse pas, il est dans la même catégorie des jeux qui prennent aux tripes, un peu comme P5 aussi, mais dans un domaine qui ne peut par laisser indifférent).
    Allez au diable Square-Enix Co. Ltd., Character Development, Marketing Division, et autres Online Business chaipasquoi.

  28. #178
    Citation Envoyé par Croaker Voir le message
    Vu que tu as adoré Nier:Automata, tu devrais prendre Yakuza 6, il est bien.

    (A partir du moment où le BTA ne te révulse pas, il est dans la même catégorie des jeux qui prennent aux tripes, un peu comme P5 aussi, mais dans un domaine qui ne peut par laisser indifférent).
    J'ai aimé le 0 mais sans plus... j'adore les persos et l'ambiance mais le gameplay ne me plaît pas du tout. J'ai moyennement aimé P5 à cause de ses social links qui me sortent par les trous et le traitement de ses thèmes écrits par un gosse de 14 ans qui aime pas les adultes kissonméchan.

    ... et c'est pas le sujet.



    Sinon, le miel coule à flot : https://twitter.com/Guerrilla/status/987224348309176321

    Pitié, pas de crossover ou de DLC genre la tenue ou l'arc d'Aloy pour Atreus... ne souillez pas un jeu qui a l'air plutôt sympa.
    Dernière modification par Megagamelle ; 23/04/2018 à 18h57.
    Je suis Malaria, l'épidémie qu'est là.

  29. #179
    HZD est un brouillon à coté de GOW. Je n'ais pas vraiment aimé le titre de Guerrilla (ça vaut 6/10 imo). Aloy est inexpressive, rien à voir avec GOW qui est capable de transmettre une vaste palette d'émotions. Les quêtes secondaires fedex ? GOW s'en affranchit : elles sont bien moins nombreuses, mais beaucoup plus travaillées & intéressantes. Juste en terme de narration, Atheus
    Spoiler Alert!
    + Mimir
    font un excellent travail, cohérent & fluide.
    La mise en scène ? là encore, un gouffre sépare les deux productions. Ce n'est pas du tout la même ligue. Les combats et la profondeur du gameplay ? idem.

    Ce ne sont pas les même type de jeu mais je compare simplement le degré de qualité de deux gros AAA. Si on pousse le vice un peu plus loin, à une production ubi soft, par exemple ACO, le constat est le même. Le produit Ubi Soft est tout juste un brouillon.

    Quelqu'un avait parlé de Darksiders pour l'inspiration, c'est très vrai sauf que Santa Monica a été au bout des choses, sur chaque aspect.

  30. #180
    J'espère que votre enthousiasme est fondé car j'ai dû repousser Subnautica à plus tard.

    'Manque plus que le retour (positif) de nAKAZZ.
    Je suis Malaria, l'épidémie qu'est là.

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