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  1. #2701
    J'ai également été voir Sicario 2 et.. je suis partit au bout d'1h - 1h30 (au moment où
    Spoiler Alert!
    Josh Brolin appelle Del Toro et lui dit de se démerder
    ).

    Mon avis :

    En voyant le changement de réal je m'attendais pas à grand chose d'autre qu'une capitalisation honteuse d'un film qui a marché (genre Rambo 2), mais bon, un dimanche matin, plein de boums boums pourquoi pas. Sauf que non, c'est même pas une transposition en film d'action du premier, c'est tout simplement une mauvaise copie qui cumule les références au premier.

    Le réal essaye d'imiter le rythme du premier et ça tombe totalement à plat. Ce qui marche dans le premier c'est une tension très forte avec des scènes d'action très courtes et explosives, bref c'était un film lent mais efficace. Là, on a plus aucune tension, les scènes d'actions sont loin d'être aussi efficaces et explosives, donc on se fait terriblement chier. Au bout d'un moment j'avais l'impression de voir un téléfilm d'action NRJ12 qui se prenait trop au sérieux.
    Spoiler Alert!
    La narration parrallèle avec le jeune de 16 ans est clichée au possible
    , tout est cousu de fil blanc. Les personnages sont déplorables :
    Spoiler Alert!
    Del Toro qui déjà dans le 1er un posait un ptit problème (le procureur dont la famille a été tué, devient un super ninja tueur ? Mouais) est ici encore plus caricatural, Josh Brolin qui marque par son cynisme, son efficacité froide et sa compréhension des manigances politiques dans le premier devient un espèce de croisé cruel contre les cartels au mépris de toute raison/politique, le ministre des affaires étrangères et sa "secrétaire" dans le bon vieux cliché "on se salit les mains oui mais non là c'est trop en fait", on a plus de sympathie pour les Deltas du 1er que pour la petite équipe de Josh Brolin.
    .

    En gros à mon sens, tout l'intérêt du premier réside dans son rythme parfaitement maîtrisé par Villeneuve, rythme totalement absent dans celui-ci. Comme disait un grand philosophe M6ien : "Je ne m'attendais à rien et je suis quand même déçu".


    Sinon j'ai vu les Garçons Sauvages, sur le site VOD de ma médiathèque locale (que je recommande d'ailleurs, c'est sympa pour tout ce qui est petit film qui ne passent pas ou peu dans les petites villes). J'ai beaucoup aimé, ça pourrait être très lourd mais au final même sans avoir compris grand chose j'ai trouvé ça très bien.
    Dernière modification par Jeandelaville ; 02/07/2018 à 09h58.

  2. #2702
    Citation Envoyé par Blackogg Voir le message
    En plus récent, t'as Microbe et Gasoil, de Gondry. C'est la même tranche d'âge (ou un peu plus jeune peut être), mais en plus onirique.
    Je prends note.
    Ce n'est pas du tout mon genre de prédilection mais pourquoi pas y jeter un œil ou deux !

  3. #2703
    Citation Envoyé par Couyu Voir le message
    Oh
    Perso j'ai jamais élevé Les Beaux Gosses trop haut non plus, mais je l'ai trouvé très très sympathique.
    L'écriture des personnages est vraiment à hauteur d'un groupe d'adolescents et particulièrement juste.
    La galerie de personnages était vraiment attachante et c'est vraiment le sel d'un bon teenage movie.
    Je trouvais que les acteurs s'en sortaient vraiment très honorablement (il faut dire que la proximité avec leurs personnages devait aider).
    Et mine de rien, Riad Satouf a toujours un certain talent pour exposer les absurdités et les problèmes de notre cœur social, c'est un peu le second niveau de lecture du film.

    Donc pas nécessairement un film extraordinaire, mais à mes yeux un objet assez bon.
    Il faut dire qu'à titre de comparaison aujourd'hui on a de vrais-faux films d'ados par Kev Adams et les comédies américaine type Jude Appatow
    Je suis d'accord que ça doit être le haut du panier en la matière (même si je suis loin de maîtriser le sujet). L'écriture des personnages principaux est un vrai point fort (je pense notamment au "couple" principal) mais les seconds rôles sont décevants, notamment les autres copains autour.

    Et je suis d'accord sur l'écriture du malaise social, ça m'a touché dans le bon sens du terme, c'est souvent malsain et donc très réel.

    Je trouve dommage que le film manque un peu de liant. Ça ressemble à la vie d'un ado, une succession de situations pas toujours cohérentes, mais en tant que film ça fait un truc un peu décousu.

  4. #2704
    Là-dessus ces griefs dépassent le souvenir que je garde du film (ça et le fait que je l'ai vu à sa sortie et qu'à l'époque j'était déjà beaucoup moins critique).

    Sinon pour parler de cinéma et apporter un peu de traffic à un thread qui périclite depuis une semaine (merd* les gens, vous êtes tous en vacances ?), j'ai fait découvrir The Matrix à ma chère et tendre.
    C'était un de mes films de l'adolescence, qui correspond à peu près à ma plongée tête la première dans la philo et la cinéphilie et je ne l'avais pas revu, peut-être par crainte depuis au moins... 10 ans.
    Un peu paradoxal comme comportement, je suis d'accord. J'ai dû le voir une quinzaine de fois et pourtant, 20 ans plus tard j'avais beaucoup d'appréhension.
    Croiser une intégrale bluray à 15€ dans un bac à soldes m'aura convaincu de m'y recoller, avec la meilleure qualité d'image possible.

    Le constat est sans appel : c'est un chef d'oeuvre.
    Ce film pue l'amour.
    L'amour du cinéma avec sa cascade de références parfaitement assimilées, une critique sociétale virulente et bien violente qui tente de créer le monomythe ultime en phagocytant des millénaires d'histoires humaine.
    Le film est profond, tellement que même pour le 16° visionnage et en ayant lu des tas de choses sur sa gestation et son écriture, je continue de découvrir des choses (le véritable rôle de Trinity par exemple).
    Même le non-jeu et l'absence de charisme de Keanu Reeves n’entache pas la péloche (surtout dans ce premier épisode où c'est plutôt raccord).
    Côté réalisation c'est toujours aussi incroyable et n'ayons pas peur des mots, visionnaire. On sent immédiatement les influences très graphique de dizaines d'années de comic books et du cinéma Hong Kongais.
    Bord*l, ce doit être un des seuls film occidentaux qui adopte des put*ins de plans large en baston, sans montage super-cut. Quelle gueule ça a !

    Quelle gifle bordel. Une vraie maboulerie.
    Madame a kiffé aussi, donc tout est bien qui finit bien.
    J'ai presque honte d'avoir douté.

  5. #2705
    Si tu veux je copie/colle d'un autre forum mon avis sur Les indestructibles 2.
    I am Moanaaaaaaa !!! (et en version legit!)

  6. #2706
    Citation Envoyé par Couyu Voir le message
    (le véritable rôle de Trinity par exemple)
    Tu peux développer stp ?

  7. #2707
    Citation Envoyé par Teto Voir le message
    Si tu veux je copie/colle d'un autre forum mon avis sur Les indestructibles 2.
    MAIS PUTAIN OUI !§§§§§!!!!








    S'il te plaît

    Le point de départ est de savoir dans quelle mesure les prophéties de l'Oracle se réalisent et leur degré d'exactitude.
    A priori toutes ne sont pas vraies :
    • Morpheus doit trouvera l'élu
    • Trinity tombera amoureuse de l'élu
    • L'élu est né dans la matrice
    • Néo n'est pas l'élu


    En ne considérant que The Matrix, on voit que toutes les propositions ne peuvent être vérifiées.
    Thomas, aussi doué puisse-t'il être, n'est pas né dans la Matrice, reste parfaitement humain, se conforme aux règles des deux mondes et n'est donc pas l'élu.
    Il y a forcément une part de faux.

    Mais au-delà de cette partie divinatoire et ce qu'en pense Morpheus, The Matrix est surtout un film sur les croyances.
    Thomas Anderson (double référence biblique oh oh) devient ce qui semble être un élu grâce à la foi que les personnages de Morpheus et Trinity placent en lui.
    Si le rôle de Morpheus est seulement de le trouver (donc l'élu pourrait être n'importe qui en fin de compte), Trinity va forcément l'identifier.
    De fait, lorsque Thomas meurt, elle choisit d'affirmer ses sentiments et de lui accorder indirectement la résurrection et le statut d'élu / Néo / The One (anagramme facile).
    Et ce n'est pas une coïncidence vaseuse, la réalisation ne laisse pas de doute à ce sujet : c'est cet acte qui en est la cause.

    Et c'est parfaitement normal, parce que depuis le début son nom nous indique qu'elle est la trinité, l'alpha et l’oméga de cette nouvelle religion.
    C'est son acte de foi et cet amour qui permet à Thomas de ressusciter et devenir ce qu'il n'était pas jusqu'alors.
    Dernière modification par Yves Signal ; 02/07/2018 à 13h31.

  8. #2708
    Citation Envoyé par Couyu Voir le message
    Là-dessus ces griefs dépassent le souvenir que je garde du film (ça et le fait que je l'ai vu à sa sortie et qu'à l'époque j'était déjà beaucoup moins critique).

    Sinon pour parler de cinéma et apporter un peu de traffic à un thread qui périclite depuis une semaine (merd* les gens, vous êtes tous en vacances ?), j'ai fait découvrir The Matrix à ma chère et tendre.
    C'était un de mes films de l'adolescence, qui correspond à peu près à ma plongée tête la première dans la philo et la cinéphilie et je ne l'avais pas revu, peut-être par crainte depuis au moins... 10 ans.
    Un peu paradoxal comme comportement, je suis d'accord. J'ai dû le voir une quinzaine de fois et pourtant, 20 ans plus tard j'avais beaucoup d'appréhension.
    Croiser une intégrale bluray à 15€ dans un bac à soldes m'aura convaincu de m'y recoller, avec la meilleure qualité d'image possible.

    Le constat est sans appel : c'est un chef d'oeuvre.
    Ce film pue l'amour.
    L'amour du cinéma avec sa cascade de références parfaitement assimilées, une critique sociétale virulente et bien violente qui tente de créer le monomythe ultime en phagocytant des millénaires d'histoires humaine.
    Le film est profond, tellement que même pour le 16° visionnage et en ayant lu des tas de choses sur sa gestation et son écriture, je continue de découvrir des choses (le véritable rôle de Trinity par exemple).
    Même le non-jeu et l'absence de charisme de Keanu Reeves n’entache pas la péloche (surtout dans ce premier épisode où c'est plutôt raccord).
    Côté réalisation c'est toujours aussi incroyable et n'ayons pas peur des mots, visionnaire. On sent immédiatement les influences très graphique de dizaines d'années de comic books et du cinéma Hong Kongais.
    Bord*l, ce doit être un des seuls film occidentaux qui adopte des put*ins de plans large en baston, sans montage super-cut. Quelle gueule ça a !

    Quelle gifle bordel. Une vraie maboulerie.
    Madame a kiffé aussi, donc tout est bien qui finit bien.
    J'ai presque honte d'avoir douté.
    Je veux les rerevoir aussi depuis que je me refait la série sense8 et que je réalise les très nombreux thèmes en commun et qui semble avoir de l'importance pour les Wachowski

    Comment prouver qu'on peut faire un méga blockbuster, très profond, qui fait réfléchir sur de nombreux thème et sujet philosophique, tout en restant ultra divertissant. Succès critique et public (et succès au box office ?) mérité.

    Je vais me le refaire aussi du coup
    Aarghlb lub blohrub je pourtant clair, ne pas ?
    CA : SW-7075-4159-1225 - Steam : mickakun - https://twitter.com/mickakun

  9. #2709
    Citation Envoyé par mickakun Voir le message
    très profond
    Houla, du calme!
    C'est sympa Matrix, mais ça reste un film avec un scénario pour ados (être l'élu, la destinée, croire en un monde caché au-delà des sens, se sentir unique et tout ça...).
    Signature Merde !

  10. #2710
    C'était vraiment vendu comme un blockbuster le premier matrix à sa sortie au cinéma ? Je pose vraiment la question j'étais un peu trop jeune à l'époque.

  11. #2711
    Oui ça a fait un carton immédiat. C'est aussi le tout premier DVD qu'on a acheté dans la famille.
    Signature Merde !

  12. #2712
    Citation Envoyé par Haleks Voir le message
    Houla, du calme!
    C'est sympa Matrix, mais ça reste un film avec un scénario pour ados (être l'élu, la destinée, croire en un monde caché au-delà des sens, se sentir unique et tout ça...).
    Si c'est tout ce que tu as retenu du film c'est un problème de lecture
    Et ça mérite d'être creusé si vous en avez envie, il y a vraiment beaucoup de choses passionnantes à regarder et lire au sujet du film.
    Je ne dis que ça va bouleverser votre appréciation du film, mais ça ne peut que vous le rendre plus sympathique.

    Les autres niveaux de lectures sont géniaux.
    Et effectivement, comme le dit mickakun, je pense que c'est important de voir les autres réalisations des Wachowski pour décoder l'ensemble de leurs thématiques.
    D'ailleurs si tu veux les films je pourrai te les prêter quand on se reverra !

    J'ai pondu mon pavé sur Trinity btw.
    Dernière modification par Yves Signal ; 02/07/2018 à 13h48.

  13. #2713
    Le seul truc philosophique que ça m'a fait, ça a été d'invalider définitivement toute théorie de "le vrai monde n'est pas celui qu'on croit".
    Le "vrai monde" de Matrix est tellement plus pauvre et artificiel que le "monde virtuel" (ie le vrai monde) que ça m'a tout cassé.

    Les effets spéciaux et la façon de les incorporer, plus l'ingestion d'influences du cinéma asiatique, c'était un gros choc esthétique pour l'époque, le fond derrière m'a toujours paru creux. Bref, moi ça m'a clairement pas fait pareil qu'à Couyu, ni à l'époque, ni en le revoyant maintenant.
    Ca reste un film à voir, rien que pour l'ovni que ça a été.
    Je suis désolé, cette signature n'est pas disponible à votre niveau d'accréditation.
    Coeur de Runes, découvrez Glorantha ! JdR gratuit.

  14. #2714
    Ok Couyu, merci pour le développement

    J'ai juste tiqué sur une phrase :
    Citation Envoyé par Couyu Voir le message
    Thomas, aussi doué puisse-t'il être, n'est pas né dans la Matrice, reste parfaitement humain, se conforme aux règles des deux mondes et n'est donc pas l'élu.
    En gros c'est pas vraiment l'élu avant sa résurrection, ok, mais je pige pas en quoi il n'est pas né dans la Matrice, et en quoi le fait d'être humain l'empêche d'être l'élu.
    Si tu as des réfs correctes à ce sujet je veux bien (pour t'éviter de taper un pavé pour des trucs déjà débattus depuis près de vingts ans maintenant).

  15. #2715
    So be it. Copié-collé, sorry, mais pas le courage de pondre 2 pavés distincts.

    -----------------------------------

    Bon, je sors d'une AP d'Incredibles 2 / Les indestructibles 2 (en vrai c'était vendredi soir, mais j'ai laissé décanter). Tout en pestant car mon ordi principal vient de me lâcher, ça fait chier mais bon. [/mylife]



    Pour commencer, le contexte: Vendredi soir, donc, salle quasi pleine, remplie au début que par des geeks, clairement, filles, garçons, 25~30 ans au plus, sauf exceptions comme moi. Tunnel interminable de pubs, présentant les prochains animés à l'affiche, mais pas Parvana, déception.

    La séance commence par l'habituel court-métrage (pas sûr qu'il y sera à toutes les séances, si vous voulez le voir renseignez-vous). Excellent, de drôle il passe à émouvant, on se demande un peu au début, on est un peu en mode wtf mais quand la dernière partie arrive on comprend tout et on lâche sa petite larme. À noter que dans mon cas j'ai eu droit à un groupe de grognasses arrivées en retard qui ont discuté et pouffé pendant et c'était bien agaçant. Bref. Je crois qu'il mérite qu'on choisisse sa séance en fonction de la présence ou pas du court. Bien que simple au final, cela reste du haut niveau, d'autant qu'on a droit à un détail (concernant un personnage) à un moment qui est du jamais vu je crois dans un animé de cinéma. J'en dis pas plus, spoiler touça.



    Puis vient LE film.

    Que dire? Si je devais développer entièrement plusieurs pages ne suffiraient pas. Mais attention, cela ne veut pas dire que je considère forcément que ce film est le meilleur Pixar jamais fait, mais j'y reviendrai. Cela veut juste dire que ce film est d'une richesse rarement vue dans un film de ce type. Parvana est un chef-d’œuvre, sans aucun doute, mais il est d'une simplicité extrême, d'une sécheresse dans le ton, d'un ascétisme qui participe à sa beauté. Sa richesse est dans ce que dit le film, la culture qu'il dépeint, la profondeur du regard de la réalisatrice. mais je m'égare. :D Ce que je veux dire c'est que la richesse de I2 se trouve en premier dans sa direction artistique et la qualité de la production. Ça dégueule de talent de partout, et ce, dès le logo Disney du début, revisité façon stylisation des incredits du précédent épisode.

    Le film est un chant d'amour aux films d'espionnage des années 60 genre James Bond (que le film enfonce sans aucune difficulté) mais aussi aux séries tels que Thunderbirds de Sylvia et Gerry Anderson (qui ont fait aussi Cosmos 1999) dans tout ce qu'il a de kitch mais sans le coté ridicule. Cela se sent dans tous les éléments du film, l'histoire, l'architecture (du pur Art Déco sixty - je ne connais pas le terme exact s'il existe) à la Banhaus, ou de la musique (j'en parle après).

    Visuellement c'est une merveille, et la magnifique gestion de la lumière y est pour beaucoup: contrastée, tout en clair-obscur, on est bien loin du premier, limite j'aimerais un remake. Et puisque j'ai commencé à parler technique, autant continuer. Les persos, refaits from scratch (les modèles originaux étaient devenus inutilisables avec les nouveaux logiciels) sont formidables d'expressivité. Les cheveux, qui étaient un concept nouveau dans le 1er ne sont bien sûr plus un problème, et il y a 10~100 fois plus d'objets à l'écran. (À noter, Tony Fucile, qui avait fait le design des persos originaux, est de retour ici, ce qui a assuré la transition)

    Dans les excellents bonus du BR anniversaire du 1er, les auteurs (terme générique pour parler de Bird, mais aussi tous les créatifs de son équipe) avaient dit que beaucoup de concessions avaient dû être faites pour les scènes d'action, et qu'il ne fallait pas trop tourner la caméra pour voir tous les bouts de scotch un peu partout pour que ça tienne à peu près debout. :D Ici, comme un siècle de technologie sépare les 2 volets, peu de choses restent impossible à faire, et cela se sent. Et je ne parlerai pas de l'animation, des textures, des différents rendus, c'est ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle, rien à dire. Dans le 1er, les décors de la séquence avec le robot dans la ville étaient cheap, vides, plats, aujourd'hui n'importe quelle cinématique de jeu sur switch fait mieux. Mais là, nan, on ne sait même pas ou donner de l’œil tellement il y a de choses à voir, découvrir.



    Le film, qui commence au moment où le précédent se termine, n'a pratiquement plus rien à voir avec son aîné, tant en terme de rythme (même si celui-ci a certainement dû pâtir d'une année en moins de production), que du traitement des scènes de comédie ou d'action. Et on voit ici que faire MI:4 (et Tomorrowland dans une moindre mesure) a grandement fait évoluer le style de Brad Bird, sa manière de concevoir un film, son rythme.

    Par exemple les scènes d'action. La scène du train.

    La.

    Putain.

    de.

    Scène.

    Du.

    Train.

    Qui dynamite façon Vil Coyote tous les films d'action de ces dernières années. Qui rend ringard les galipettes de Tom Cruise ou le gant Mobalpa de Thanos. Je retournerai voir le film mercredi rien que pour cette scène je pense. Et c'est de toute façon une première pour un animé, jamais vu autant d'action, d'idées, de tension. Et de vitesse. Faut pas aller pisser à ce moment là. Le truc va à 200 à l'heure, mais vraiment. On est scotché au siège, c'est hallucinant. Et si le reste des scènes d'action n'a pas cette frénésie, il y en a 2~3 autres qui s'en approchent (je pense à celle de la 1ère confrontation directe avec le vilain). Et tout en gardant une grande lisibilité. De ce point de vue, le film est une indéniable réussite, voire sans problème ce qu'a fait de mieux Brad Bird (je n'ai pas vu son MI).

    Quelque chose que j'ai beaucoup aimé ici c'est utilisation créative des pouvoirs de chacun. C'est bien plus imaginatif que dans les Marvel. Ce que fait Violet de ses pouvoirs est excellent pas exemple.


    (Brad Bird à gauche, Michael Giacchino à droite)

    La musique. C'est ce que j'ai le plus aimé je crois dans le film. Du pur jazz sixty saturé de cuivres, c'est une merveille. Giacchino faisait de la merde ces derniers temps (beaucoup trop de travail et de projets) mais là il a eu le temps (près d'un an). On sent qu'il ne voulait pas rater ce qui l'a rendu célèbre, cela se sent, et c'est réussi. Cette BO est supérieure au 1er, d'autant qu'elle n'est pas dans la redite (ou seulement à des endroits bien particulier, pour être dans la continuité sonore du 1er). Mais surtout la production est bien plus riche (plus d'instruments, plus d'arrangements soignés, plus, plus) et j'ai adoré du début jusqu'à la fin. Inutile de dire que la première chose que j'ai faite c'est de me l'acheter. Et c'est important à souligner, la plupart des morceaux s'écoutent très bien seuls, sans avoir besoin des images derrière. Un très bel hommage aux séries/films d'espionnage de cette époque, on frôle la perfection.


    La. putain. de. scène. du. train.

    Mais bon, comme vous vous en doutez, tout n'est pas rose, et si ce film est à voir absolument pour les amateurs de Pixar ou du 1er, et que j'affirme qu'on ne pouvait guère espérer mieux, le film n'est pas sans déceptions. Petites, mais réelles.

    Tout d'abord, et c'est ce qui m'a le plus gêné, la voxographie (vu en VO). 14 ans sépare les 2 films. Et Craig T. Nelson, qui avait déjà 60 pour doubler le père dans le 1er, en a maintenant 74. Et je suis très triste de dire ça mais je n'entendais que ça. La voix d'un vieil homme. Alors des fois il tonne pour donner le change, mais cela ne trompe personne. Et c'est pareil pour Holly Hunter (enfin beaucoup moins quand même), manque de tonus, voix chuintante. Après un temps, ça va mieux, mais au début du film ouch! Les autres ça va. Dash a été remplacé mais je n'ai pas entendu de différence, Violet est un poil différente (même actrice) mais fait toujours autant gamine. À noter que la voix du mec du FBI/CIA/whatever n'est pas la même, vu que la voix originale (un animateur chez Pixar qui a fait plusieurs voix) a eu la mauvaise idée de mourir en début d'année (il avait pris sa retraite de toute façon). C'est à lui qu'est dédié le film à la fin.

    Je le mets ici parce que beaucoup risquent de dire que c'est un défaut mais pas pour moi: on devine tout de suite quel est le méchant de l'histoire, dès qu'on voit le perso on se dit, tiens c'est lui. Mais osef en fait, et je suis sûr que c'est le cas pour Brad Bird aussi. Pourquoi? Parce qu'il ne fait rien pour masquer l'identité ou envoyer sur une fausse piste. Il s'en fout, le thème et l'intérêt du film ne sont pas là. Et je pense que ceux qui diront que le film les ont déçu parce qu'ils ont su tout de suite sont passés à coté. Ici cela n'a aucune importance. Bird joue avec les codes du film d'espionnage/super-héros mais le vrai thème du film, comme pour le 1er, est la famille, l'emphase étant mis ici sur le père qui doit gérer des enfants pour permettre à la mère de mener une vie professionnelle qui l'oblige à être absente, inversant les rôles habituels de la cellule familiale typique (surtout dans les années 50~60).

    Par contre le film souffre quand même d'un problème hors voxographie: La discussion sur le couple est un peu masquée par les scènes d'action, et on a un déséquilibre assez marqué (mais pas trop quand même) avec les scènes de comédie en famille qui faisaient le génie du 1er. Et je pense que c'est dû aux problèmes de production qu'a subi le film, qui ne devait sortir que l'année prochaine, tandis que Toy Story 4 devait sortir maintenant. Les exécutifs ont inversé les dates (ça sent pas bon pour Toy Story), ont dû juger que ce qui était déjà fait était suffisant. D'où le rythme un poil bizarre, une fin un peu rushée je trouve, et le manque de quelques détails qui auraient rendu le film meilleur que le précédent.



    Tl;dr: Digne suite du précédent, il est à voir absolument si on aime Pixar, l'animation ou le 1er volet. Meilleur film d'espionnage/super-slip de ces dernières années, easy. La. putain. de. scène. du. train. Malheureusement, il manque quelque chose, un je-ne-sais-quoi qui l'empêche d'avoir le même charme que le 1er, le même génie. Mais il reste plus que recommandable, hein, c'est juste que, ben, voilà quoi (un peu comme Dragons 2 par rapport à Dragons, si vous voulez).

    (Et avant allez voir Parvana, un authentique chef-d’œuvre celui-là)
    I am Moanaaaaaaa !!! (et en version legit!)

  16. #2716
    Citation Envoyé par Couyu Voir le message
    Mais au-delà de cette partie divinatoire et ce qu'en pense Morpheus, The Matrix est surtout un film sur les croyances.
    This, c'est ce qui m'a plu au deuxième visionnage de Sense8 et c'est là que j'ai fait le premier gros lien avec Matrix
    Aarghlb lub blohrub je pourtant clair, ne pas ?
    CA : SW-7075-4159-1225 - Steam : mickakun - https://twitter.com/mickakun

  17. #2717
    Vu Les invincibles 2. C'était rigolo. Aussi bien que le premier, ce qui n'est pas peu dire. Beau, rythmé et offrant une VF de qualité. Le seul truc un peu moyen est le méchant, après celui du premier qui était vraiment excellent. Mais c'est pas vraiment grave.
    Le court métrage avant était cliché et un peu ridicule par contre. Les bons sentiments forcés à la Pixar. Heureusement, il ne gâche en rien ce qui vient ensuite.

    PS: Par contre, détail qui m'a fait rire dans le flim. Violette sort un truc du genre
    Spoiler Alert!
    "Si les méchants sont riches et se font coincer, ils ne se prennent qu'une petite tape sur les doigts et ne vont jamais en tôle".
    Genre, petite morale en passant sur l'élite totalement déconnectée du commun des mortels. C'est plutôt marrant quand on connait les problèmes qu'a eu Lasseter récemment. Certes, il a démissionné. Mais, comme Spacey et autres, il ira en tôle quand les poules auront des dents. Et surtout, il finira toujours par revenir d'une manière ou d'une autre, probablement en passant pour une victime d'une infâme machination. Bref, du pur Disney: faites ce que je dis, pas ce que je fais.
    Et donc quand tu chies beaucoup , ça veut dire que tu manges beaucoup, et ça veut donc dire que tu est riche, CQFD

  18. #2718
    Une confusion de ma part /!\

    La prophétie transmise par Morpheus :
    When the Matrix was first built, there was a man born inside who had the ability to change whatever he wanted, to remake the Matrix as he saw fit. It was he who freed the first of us, taught us the truth - As long as the Matrix exists, the human race will never be free. After he died, the Oracle prophesied his return and that his coming would hail the destruction of the Matrix, end the war, bring freedom to our people. That is why there are those who have spent our entire lives searching the Matrix looking for him
    Donc l'élu est bien né dans la matrice mais pour sa réincarnation par contre il n'y a aucune précision.
    Quand je dis "parfaitement humain" c'est plus pour dire simple humain / opposition à l'élu.

    En fait, ma sur-interprétation de ce qu'ont fait les Wachowski c'est qu'ils partagent le fait que pour eux (elles) la seule véritable foi est celle de l'homme en lui-même.

    On a les dogmes et les croyances (autant religieuses que les convictions sociales) des rebelles de Zion et de l'autre le point de bascule où une personne choisit consciemment de placer toute sa foi en un simple humain.

  19. #2719
    Citation Envoyé par Teto Voir le message
    Tout d'abord, et c'est ce qui m'a le plus gêné, la voxographie (vu en VO). 14 ans sépare les 2 films. Et Craig T. Nelson, qui avait déjà 60 pour doubler le père dans le 1er, en a maintenant 74. Et je suis très triste de dire ça mais je n'entendais que ça. La voix d'un vieil homme. Alors des fois il tonne pour donner le change, mais cela ne trompe personne. Et c'est pareil pour Holly Hunter (enfin beaucoup moins quand même), manque de tonus, voix chuintante. Après un temps, ça va mieux, mais au début du film ouch! Les autres ça va. Dash a été remplacé mais je n'ai pas entendu de différence, Violet est un poil différente (même actrice) mais fait toujours autant gamine. À noter que la voix du mec du FBI/CIA/whatever n'est pas la même, vu que la voix originale (un animateur chez Pixar qui a fait plusieurs voix) a eu la mauvaise idée de mourir en début d'année (il avait pris sa retraite de toute façon). C'est à lui qu'est dédié le film à la fin.
    Je l'ai vu en VF, visionnage avec ma fille oblige. Bah tu devrais faire de même manifestement, car c'est du boulot soigné et ça sonne toujours très juste. Et pourtant, je suis le dernier à sortir ce genre de compliment.
    Et donc quand tu chies beaucoup , ça veut dire que tu manges beaucoup, et ça veut donc dire que tu est riche, CQFD

  20. #2720
    Citation Envoyé par pseudoridicule Voir le message
    Je l'ai vu en VF, visionnage avec ma fille oblige. Bah tu devrais faire de même manifestement, car c'est du boulot soigné et ça sonne toujours très juste. Et pourtant, je suis le dernier à sortir ce genre de compliment.
    Peut-être.

    En revanche je ne suis pas d'accord avec toi sur Lasseter. Et je crois qu'il faut faire une différence entre ce qui est considéré comme du harcèlement sexuel aux States et en France. Je n'excuse en rien Lasseter, il peut dégager fissa. Une mauvaise conduite reste une mauvaise conduite. Mais il y a une différence entre une mauvaise conduite qui mérite une bonne baffe pour remettre les idées en place, et celle qui mérite la prison. De ce que j'en ai lu, Lasseter n'est pas Wenstein ou Spacey. Mais c'est vrai qu'il mériterait de passer devant un tribunal pour servir d'exemple. Mais bon, je ne continuerai pas sur le sujet, car il reste que je suis très content qu'il dégage.

    En revanche ta remarque de ce que dit Violet est intéressante (pas fait attention perso en regardant le film). Est-ce que Brad Bird fait référence à Lasseter, alors qu'il le connaît depuis l'université, qu'ils s'estimaient beaucoup (à priori) et que c'est Lasseter qui a imposé Bird chez Pixar, lui permettant d'acquérir enfin la reconnaissance qu'il attendait depuis des années?
    I am Moanaaaaaaa !!! (et en version legit!)

  21. #2721
    Citation Envoyé par Emzy Voir le message
    Moi j'ai vu Les beaux gosses (2009) de Riad Sattouf, je ne suis pas du tout familier du travail de ce réal.
    Bah... Bof. Hormis quelques fulgurances, on frôle parfois le téléfilm de France TV. Les acteurs sont moyens (la jeunesse excuse, mais dans les faits ça reste bof à voir), l'histoire n'a aucun intérêt particulier et se contente d'enchaîner les saynètes, dont certaines n'ont aucun sens (quasiment toute la fête chez la fille) et parfois aucune chute.
    J'ai peu ri, et seules les scènes les plus malaisantes produisent vraiment un effet. Elles parviennent à bien reproduire le malaise de l'adolescence.

    Bref, j'en avais entendu beaucoup de bien, sûrement trop, et mes attentes se sont élevées. Je précise que je ne suis pas friand des comédies, encore moins françaises, ça joue aussi (même si le film oscille entre plusieurs genres.
    Le film m'avait pas beaucoup marqué quand je l'avais découvert. C'est en le revoyant plus tard que ça a fait un "déclique". Il a pas de répliques cultes, mais un univsers vraisemblable, mais un peu bizarre (les distributeurs à bananes, pratiquement pas de téléphone/ordinateur).

  22. #2722
    Citation Envoyé par Teto Voir le message
    En revanche ta remarque de ce que dit Violet est intéressante (pas fait attention perso en regardant le film). Est-ce que Brad Bird fait référence à Lasseter, alors qu'il le connaît depuis l'université, qu'ils s'estimaient beaucoup (à priori) et que c'est Lasseter qui a imposé Bird chez Pixar, lui permettant d'acquérir enfin la reconnaissance qu'il attendait depuis des années?
    C'est manifestement un mauvais timing. Bird n'est pas suicidaire à ce point quand même.
    Certes, Lasseter ne mérite pas forcément la prison. Mais il mérite clairement plus qu'un simple avertissement. Or, comme on le sait, ce genre de mec ne sera jamais vraiment inquiété. Il est bien trop riche et puissant pour ça. C'est déjà vrai dans nos contrés, donc aux USA...
    Et donc quand tu chies beaucoup , ça veut dire que tu manges beaucoup, et ça veut donc dire que tu est riche, CQFD

  23. #2723
    Citation Envoyé par Haleks Voir le message
    Oui ça a fait un carton immédiat. C'est aussi le tout premier DVD qu'on a acheté dans la famille.
    Ah le magnifique packaging DVD Warner Bros, essentiellement composé de carton.

  24. #2724
    D'ailleurs en parlant de Brad Bird, il me manque Tomorrowland (en plus de The Indredibles 2 of course).

    Faut-il le voir ?

  25. #2725
    C'est du brad bird, c'est un très grand film qui à été injustement critiqué à sa sortie.
    c'est chiant la 3D

  26. #2726
    Tomorrowland, assez oubliable si j'en crois les critiques lues sur SC à la sortie du film.
    Le mieux c'est encore de le voir pour s'en faire un avis.

    Je voulais partager avec vous quelque chose que j'ai découvert récemment, il y a ce membre de SensCritique, Sergent Pepper, prof de français dans la vraie vie, qui pond des tas de critiques sur le site (+ de 2000 au compteur si je ne dis pas de bêtises), et qui fait aussi interventions dans un ciné-club parisien, où il parle des films projetés. Les débriefs de ces séances sont filmés et postés sur YouTube, et c'est généralement très intéressant, il est passionné et sait de quoi il parle.

    Il faut avoir vu le film par contre, voire même bien le connaître.

    En guise d'exemple, celui sur Apocalypse Now :


  27. #2727
    Merci pour vos retours sur Tomorrowland. Je lui donnerai 2 heures de ma vie quand mon cousin d’Amérique m'aura ramené la VHS.

    J'aime beaucoup ses critiques (je crois que tu me les avais recommandées) et j'ignorais ça.
    Je m'abonne dès le retour au bercail.

  28. #2728
    Citation Envoyé par Couyu Voir le message
    D'ailleurs en parlant de Brad Bird, il me manque Tomorrowland (en plus de The Indredibles 2 of course).

    Faut-il le voir ?
    Damon Lindeloff, le roi Midas du caca, a posé ses mains sur le scénario, donc non.

  29. #2729
    J'avais relativement apprecie Tomorrowland. Mais c'est surement a cause de la bonhomie de George Clooney.
    Autrement, c'est un film d'aventure correct, oriente pour un public jeune.
    Les calipers, c'est pas garanti

  30. #2730
    Citation Envoyé par Olorin Voir le message
    Damon Lindeloff, le roi Midas du caca, a posé ses mains sur le scénario, donc non.
    Oh
    J'ai aussi une grande aversion pour le travail du bonhomme. Ceci dit, il paraît que The Leftovers est une série incroyable.

    @Kobal : Clooney quand il n'est pas chez les frères Coen me donne toujours beaucoup de mal.
    Mais ok, pour la science j'irai !

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