Là-dessus ces griefs dépassent le souvenir que je garde du film (ça et le fait que je l'ai vu à sa sortie et qu'à l'époque j'était déjà beaucoup moins critique).
Sinon pour parler de cinéma et apporter un peu de traffic à un thread qui périclite depuis une semaine (merd* les gens, vous êtes tous en vacances ?), j'ai fait découvrir
The Matrix à ma chère et tendre.
C'était un de mes films de l'adolescence, qui correspond à peu près à ma plongée tête la première dans la philo et la cinéphilie et je ne l'avais pas revu, peut-être par crainte depuis au moins... 10 ans.
Un peu paradoxal comme comportement, je suis d'accord. J'ai dû le voir une quinzaine de fois et pourtant, 20 ans plus tard j'avais beaucoup d'appréhension.
Croiser une intégrale bluray à 15€ dans un bac à soldes m'aura convaincu de m'y recoller, avec la meilleure qualité d'image possible.
Le constat est sans appel : c'est un chef d'oeuvre.
Ce film pue l'amour.
L'amour du cinéma avec sa cascade de références parfaitement assimilées, une critique sociétale virulente et bien violente qui tente de créer le monomythe ultime en phagocytant des millénaires d'histoires humaine.
Le film est profond, tellement que même pour le 16° visionnage et en ayant lu des tas de choses sur sa gestation et son écriture, je continue de découvrir des choses (le véritable rôle de Trinity par exemple).
Même le non-jeu et l'absence de charisme de Keanu Reeves n’entache pas la péloche (surtout dans ce premier épisode où c'est plutôt raccord).
Côté réalisation c'est toujours aussi incroyable et n'ayons pas peur des mots, visionnaire. On sent immédiatement les influences très graphique de dizaines d'années de comic books et du cinéma Hong Kongais.
Bord*l, ce doit être un des seuls film occidentaux qui adopte des put*ins de plans large en baston, sans montage super-cut. Quelle gueule ça a !
Quelle gifle bordel. Une vraie maboulerie.
Madame a kiffé aussi, donc tout est bien qui finit bien.
J'ai presque honte d'avoir douté.