Il convient bien sûr de faire un tri et de ne pas tout mettre dans le même panier, mais logiquement tu devrais avoir raison et d'ailleurs c'est ce que beaucoup de particuliers, d'entités ou d'entreprises font généralement. Ils gardent du recul. Néanmoins, nous sommes bien obligés de reconnaître que les effets de foule présents sur ces réseaux sociaux, les réactions suivies par internet, les trolls, ont dans les faits un poids qui n'est pas négligeable et qui peut avoir des conséquences néfastes. Regardez les avis sur Steam pour prendre un exemple, ils peuvent descendre la note d'un jeu, parfois à raison, parfois à tort, parfois de façon tout à fait artificielle et les gens devraient bien sûr s'éloigner un peu de ce genre de critères pour faire leurs choix, mais néanmoins cela rentre dans des statistiques qui vont créer une notation moyenne. Et si la notation est basse car bon nombre de trolls se sont lâchés sur ce jeu, les ventes peuvent en pâtir. La conséquence est bien là malgré tout et d'ailleurs, je crois que Steam a été obligé de revoir le principe de ces tests utilisateur à cause de ça. On peut appliquer cet exemple à presque tout aujourd'hui. Les réseaux sociaux, les sites de choix d'un hôtel, d'un lieu de vacances, d'un voyagiste, d'un SAV...tout. Y compris les personnes physiques.
C'est une des conséquences de l'internet et des réseaux sociaux, que chacun considère cela comme un travers à corriger, comme un des effets de la liberté d'expression, chacun se fera son jugement. Néanmoins, beaucoup d'entités ou d'entreprises, dont l'image et la performance financière peuvent être affectées par ce phénomène, demandent effectivement par clause contractuelle d'observer un certain "devoir de réserve" (qui déborde depuis longtemps de son application initiale au seul secteur de la fonction publique) quand leurs employés participent à ces réseaux sociaux ou y communiquent. Y déroger peut souvent être constitutif d'une faute professionnelle et être un cas de recours à licenciement. Après, on ne connaît pas tout de cette histoire non plus, le ver était peut-être déjà dans la pomme depuis longtemps...
L'évolution des CLUF, des pratiques d'utilisation de ces réseaux sociaux (compte perso ou compte appartenant à l'entreprise mais au nom personnel de l'employé, réglages de confidentialité...Un compte n'appartient pas à son utilisateur mais à Facebook par exemple), l'apparition du phénomène des "fake news", les impératifs de sécurité, sont désormais pris en compte par l'évolution de la jurisprudence. Celle-ci glisse doucement d'un ancien principe qui voulait que toute personne ait droit au secret de la correspondance, dans son espace privé ou créé sur internet à cette fin, à quelque chose de beaucoup moins protecteur pour l'utilisateur lambda. L'espace privé a désormais tendance à se restreindre et les réseaux sociaux n'y échappent pas, ils sont de plus en plus considérés aujourd'hui, tout comme les informations qui y figurent, comme relevant de l'espace public. Ce qui peut de plus en plus, et ça ne va pas aller en s'améliorant, engendrer des conséquences comme celles-ci.
Ce petit avis n'engage que moi et pourtant je ne suis pas réfractaire aux nouvelles technologies, mais Illynir a raison quelque part. Autant rester éloigné de ces RS complètement daubés. Ou alors arrêter de les considérer comme des espaces privés, car de toute façon il faudra de plus en plus s'auto-policer, s'auto-modérer, quand on va y poster des choses. Tout ce qui y est mis ou presque peut désormais être exploité contre l'utilisateur du compte.