Cinéma : Non, ce n'est pas un topic pour les vieux.

**Mordicus** · 13/09/2017, 18h45

J'ai un faible pour "Le privé" avec un Elliot Gould à la cool !

**Hellzed** · 13/09/2017, 18h59

Envoyé par Tarsiz

Ah, pas trop d'accord pour Collision, je trouve ça très moyen, voire parfois un peu irritant et mauvais.

Je n'ai pas vu les Inarritu, je n'aime pas ses derniers films mais je connais très peu le bonhomme, j'essaierai un jour, merci du conseil.

Short Cuts et Nashville de Altman, c'est vraiment du très haut niveau je recommande à tous (et c'est pas si vieux...).

Avant d'être un vendu à Hollywood Inarritu a montré à la planète qu'un cinéma mexicain existait. Et qu'en plus c'était vachement bien.

**Emzy** · 13/09/2017, 19h00

Envoyé par Tarsiz

Le cinéma a énormément évolué depuis les premiers "vrais" films (disons le début des années 1910).
Alors si tu coupes par grande période, t'as la grande époque du cinéma muet (1920-1930), l'âge d'or d'Hollywood (1930-1960), et puis ce qui vient après c'est difficile de coller une étiquette dessus... Enfin on va dire que depuis les années 2010 on est dans l'ère blockbusters, superslips & Nolan et c'est pas franchement la joie même si du cinoche potable il y en a toujours un peu, heureusement.

Autant si tu vois un muet aujourd'hui où un film de 1940 en noir et blanc il y a une nette différence avec un film indé d'aujourd'hui pris au hasard, autant si tu es dans les années 1970 il n'y a pas tellement de différence...

Enfin c'est juste mon ressenti, je trouve ça dommage d'accoler l'étiquette "vieux" sur un film, ça sonne un peu péjoratif.

Pour la vingtaine d'années entre 1965 et 1985 on peut éventuellement parler d'âge d'or du cinéma en tant que culture populaire. Avènement des sagas d'horreur, apparition des block-busters, des drive-in, de la VHS.

**jeanba** · 13/09/2017, 19h01

Envoyé par Hellzed

Avant d'être un vendu à Hollywood Inarritu a montré à la planète qu'un cinéma mexicain existait. Et qu'en plus c'était vachement bien.

Trump a décidé de faire un mur anti migrants après avoir vu les derniers films d'Inarritu ?

**Tarsiz** · 13/09/2017, 19h08

Envoyé par Emzy

Pour la vingtaine d'années entre 1965 et 1985 on peut éventuellement parler d'âge d'or du cinéma en tant que culture populaire. Avènement des sagas d'horreur, apparition des block-busters, des drive-in, de la VHS.

Y a plein de mouvements stylistiques différents, t'as l'ère où on donne le pouvoir aux réalisateurs (Le Nouvel Hollywood) pour une petite période qui prend fin lorsque Michael Cimino et Coppola coulent les studios avec La porte du Paradis et Apocalypse Now, dans les années 60-70, et après c'est la naissance du blockbuster avec les pères Lucas et Spielberg.

Mais on est déjà dans une ère où tous les films sont toujours tout en couleurs, il n'y a plus de censure Hays, le format d'écran est figé, etc... formellement le medium a assez peu évolué depuis.

**Hellzed** · 13/09/2017, 19h08

Altman j'avais adoré Mash ce "chaos fertile"

un peu moins the Player et Gosford Park, mais du coup je suis hypé par the Cookie's Fortune.

**Freddy Sirocco** · 13/09/2017, 21h20

Envoyé par Tarsiz

Mon préféré est Short Cuts (presque mon âge) ou Nashville...

Et j'adore Mash aussi.

Vous avez vu "Un mariage" ? Un de ses derniers choraux je crois, j'essaye de mettre la main dessus mais c'est dur à trouver...
Pas réputé au même niveau que les autres cela dit.

PROFS c'est vraiment un MASH à la française ?

**corentintilde** · 13/09/2017, 21h59

Envoyé par Tarsiz

Y a plein de mouvements stylistiques différents, t'as l'ère où on donne le pouvoir aux réalisateurs (Le Nouvel Hollywood) pour une petite période qui prend fin lorsque Michael Cimino et Coppola coulent les studios avec La porte du Paradis et Apocalypse Now, dans les années 60-70, et après c'est la naissance du blockbuster avec les pères Lucas et Spielberg.

Mais on est déjà dans une ère où tous les films sont toujours tout en couleurs, il n'y a plus de censure Hays, le format d'écran est figé, etc... formellement le medium a assez peu évolué depuis.

On est complètement américanisé, je pourrai avoir le même discours que toi et je serai infoutu de décrire l'évolution du ciné français hormis la transition ciné de qualité/nouvelle vague.

**Hellzed** · 13/09/2017, 23h42

Envoyé par jeanba

Trump a décidé de faire un mur anti migrants après avoir vu les derniers films d'Inarritu ?

Trump voue un culte secret à Joint Security Area plutôt

**Bebealien** · 14/09/2017, 07h58

Envoyé par Hellzed

Trump voue un culte secret à Joint Security Area plutôt

Il a bon goût, c'est un super film.

**Manu71** · 14/09/2017, 08h01

Envoyé par corentintilde

On est complètement américanisé, je pourrai avoir le même discours que toi et je serai infoutu de décrire l'évolution du ciné français hormis la transition ciné de qualité/nouvelle vague.

On pourrait aussi dater au début des années 90 l'arrivée de Besson, Europacorp, et des grosses chaines de télé (TF1/ Bouygues, Canal +..) comme producteurs.

**Bebealien** · 14/09/2017, 09h03

Vu To the bone, sur Netflix.
Un film sur l'anorexie mentale et une gamine qui essaie de s'en sortir. Pas de pathos ni de psychologie a gros sabots. Un film tout en douceur, doublé d'une histoire d'amour, avec de bons interprètes, dont Lily Collins dans le rôle principal et Keanu Reeves en psy.
Un certain positivisme loin du pathos aussi fin qu'un panzer qu'un tel sujet aurai donné dans un film français.

Bref, To the bone, c'est chouette.

Ma critique sur mon sac à vomi.

**jeanba** · 14/09/2017, 10h16

Envoyé par corentintilde

On est complètement américanisé, je pourrai avoir le même discours que toi et je serai infoutu de décrire l'évolution du ciné français hormis la transition ciné de qualité/nouvelle vague.

Je dirais :
Années 60 : nouvelle vague + comédies (Oury mais aussi Audiard Lautner ..)
Années 70 : films politico-sociaux (Tavernier), études de mœurs (Sautet ...), films d'action, cape t d'épée (Bébel Delon)
Années 80 : recherche esthétique (Carax, Besson, Beinex), comédie plus engagée dans son époque (Le Splendid)

**pseudoridicule** · 14/09/2017, 10h19

Envoyé par jeanba

Je dirais :
Années 60 : nouvelle vague + comédies (Oury mais aussi Audiard Lautner ..)
Années 70 : films politico-sociaux (Tavernier), études de mœurs (Sautet ...), films d'action, cape t d'épée (Bébel Delon)
Années 80 : recherche esthétique (Carax, Besson, Beinex), comédie plus engagée dans son époque (Le Splendid)

Ouais, mais non. Le Splendid, c'est avant tout une bande de bobos qui ont eu la brillante idée de se faire plein de thunes en se foutant de la gueule des gens pas chanceux. Sans le flaire et la classe de leur voisins anglais. Et je dis ça parce que j'ai croisé plusieurs des membres de cette troupe. Tous des casse-burnes finis...

**jeanba** · 14/09/2017, 10h26

Envoyé par pseudoridicule

Ouais, mais non. Le Splendid, c'est avant tout une bande de bobos qui ont eu la brillante idée de se faire plein de thunes en se foutant de la gueule des gens pas chanceux. Sans le flaire et la classe de leur voisins anglais. Et je dis ça parce que j'ai croisé plusieurs des membres de cette troupe. Tous des casse-burnes finis...

Que ce soient des casse burnes, ok, mais à l'époque, ils ont changé la donne.
Quant à leurs influences, c'est plutôt la comédie à l'Italienne (Affreux, Sales Et Méchants ...), pas le cinéma anglais

**pseudoridicule** · 14/09/2017, 10h34

Envoyé par jeanba

Que ce soient des casse burnes, ok, mais à l'époque, ils ont changé la donne.
Quant à leurs influences, c'est plutôt la comédie à l'Italienne (Affreux, Sales Et Méchants ...), pas le cinéma anglais

Désolé, je me suis emporté. Mais ouais, c'est plus similaire à ce que faisaient les italiens. Et Dieu sait que c'est pas un compliment...
Sauf quand on parle de Brancaleone. C'est bien ça.

**jeanba** · 14/09/2017, 10h40

Envoyé par pseudoridicule

Désolé, je me suis emporté. Mais ouais, c'est plus similaire à ce que faisaient les italiens.

C'est Chazelle je crois, qui l'a dit dans un reportage sur Le Père Noel Est Une Ordure, et j'adore la comédie à l'Italienne (Larmes de Joie, Le Pigeon, Le Fanfaron ...)

**Tarsiz** · 14/09/2017, 11h20

Pareil, la comédie italienne de cette époque c'est génial. Vittorio Gassman est un très grand acteur.

Et Affreux, Sales et Méchants c'est très bien aussi !

Ca ne vaut cependant pas le chef d'oeuvre de son réalisateur, Ettore Scola, Nous nous sommes tant aimés ! qui est l'un des plus grands films de tous les temps.

**pseudoridicule** · 14/09/2017, 11h50

Envoyé par Tarsiz

Pareil, la comédie italienne de cette époque c'est génial. Vittorio Gassman est un très grand acteur.

Et Affreux, Sales et Méchants c'est très bien aussi !

Ca ne vaut cependant pas le chef d'oeuvre de son réalisateur, Ettore Scola, Nous nous sommes tant aimés ! qui est l'un des plus grands films de tous les temps.

Bon ok. Gassman était le meilleur. Il était même suffisamment fort pour piquer la vedette à Mastroianni dans I soliti ignoti.
Mais bon, comme j'écrivais, il y a Brancaleone et il y a le reste.

**Durack** · 14/09/2017, 12h30

**Freddy Sirocco** · 14/09/2017, 15h17

Envoyé par corentintilde

On est complètement américanisé, je pourrai avoir le même discours que toi et je serai infoutu de décrire l'évolution du ciné français hormis la transition ciné de qualité/nouvelle vague.

T'as bien eu Besson qui a voulu casser le monopole de la nouvelle vague sur le cinema français avec les mêmes critiques qu'on retrouve encore maintenant : comédies qui sont faites pour le fric (les bronzés dans l'espace) et les films chiants sortis du trou du cul des étudiants de la FEMIS http://www.nono.free.fr/humour/webge...is_facile.html.

**hommedumatch** · 14/09/2017, 15h34

Envoyé par Freddy Sirocco

et les films chiants sortis du trou du cul des étudiants de la FEMIS http://www.nono.free.fr/humour/webge...is_facile.html.

" Gustave-Arthur est amoureux de Claire mais elle ne le sait pas. Où plutôt elle refuse de l'admettre. Comment ne pas voir le profond tourment de Gustave-Arthur, et son chagrin quotidien ? Malgré cette souffrance de l'âme, le jeune homme reste optimiste et comble les carences du scénario avec des scènes improvisées.
Mais Claire porte aussi un lourd secret : toute sa famille est morte dans d'atroces souffrances et elle est dentiste. "Alea jacta est ? (© Jules César)" se demande-t-elle en allumant sa centième cigarette. Et si Gustave-Arthur était proxénète par obligation, serait-ce le début d'une nouvelle relation ? "

**Haleks** · 14/09/2017, 17h13

"UN GANG-BANG TROTKISTE : Extrait de scénario :

8. INT/JOUR - UN APPARTEMENT
Une pièce sans meubles ni décoration. Serge se tient debout dans un angle, face au mur. Assise sur l'unique fauteuil, les pieds dans un bassine de peinture verte, Louise-Elisabeth arrache une à une les pages de l'annuaire des Hauts-de-Seine.

Louise-Elisabeth
"Le temps tourne à l'orage sale con."

Une danseuse topless traverse la pièce sur une musique de Richard Virenque.

Serge
"Tu devrais fermer ta gueule plus de 5 minutes."

Fondu au noir."

**jeanba** · 14/09/2017, 17h41

"ATTENTION, FILM AU 7ÈME CIEL"

Synopsis :

Camille est amoureux de Sainte Bernadette mais elle ne le sait pas. Où plutôt elle refuse de l'admettre. Comment ne pas voir le profond tourment de Camille, et son chagrin quotidien ? Malgré cette souffrance de l'âme, le jeune homme reste optimiste et comble les carences du scénario avec des scènes improvisées.
Mais Sainte Bernadette porte aussi un lourd secret : toute sa famille est morte dans d'atroces souffrances et elle est transformée en citrouille. "Tu t'es vu quand t'as bu ?" se demande-t-elle en allumant sa centième cigarette. Et si Camille était enfermé dans une salle de bain, serait-ce le début d'une nouvelle relation ?

A noter que j'ai un peu plagié hommedumatch

**Bebealien** · 14/09/2017, 17h59

Mais... mais... ca écrit vraiment de vrais films français en fait !

**Freddy Sirocco** · 14/09/2017, 17h59

Extrait de scénario :

8. INT/JOUR - UN APPARTEMENT
Une pièce sans meubles ni décoration. Philippe se tient debout dans un angle, face au mur. Assise sur l'unique fauteuil, les pieds dans un bassine de peinture verte, Agnès arrache une à une les pages de l'annuaire des Hauts-de-Seine.

Agnès
J'ai brûlé ta collection de Playboy au milieu de la 2ème mi-temps.

Une danseuse topless traverse la pièce sur une musique de Jean-Claude Vandamme.

Philippe
Ne t'inquiète pas, j'te kiffe grave !

Fondu au noir.

Intention de réalisateur :

En tant que disciple de Jean-Claude Vandamme, j'ai développé une technique particulière qui consiste à tourner en tomato-vision.
Mes trois axes majeurs de réalisation sont :

Un tournage transformé en un lieu de débauche sexuelle ;
Un casting composé de rugbymen internationaux ;
Le budget est illimité.

Je serais intransigeant sur ces points qui donneront à mon chef d'oeuvre sa dimension orgasmique.

**AttilaLeHein** · 14/09/2017, 18h17

Une façon bien pédante de dire que tu veux faire un porno gay de luxe.

**FericJaggar** · 14/09/2017, 21h28

C'est tellement beau

Le film français par excellence. Bertrand et Sandra, tous deux quadragénaires, vont subir la crise de la quarantaine dans leur maison de vacances en Ardèche. Musique au piano sur des paroles de Serge Gainsbourg délicatement chantées par Mélanie Laurent ou Léa Seydoux (ou une autre héritière). Longs plans fixes sur des maisons de pierres sèches ardéchoises. Les nuages qui traversent le ciel. Le vent dans les cheveux de l'héroïne. Pas besoin de générateur de scénario pour produire un cheffe d'heuvre.

**Ruadir** · 14/09/2017, 21h32

ça me rappelle ce sketch :

**barbarian_bros** · 15/09/2017, 00h30

Vu ce soir :

Superbe restauration 4k du chef-d’œuvre de 1991. Couleurs éclatantes, image parfaite... c'est beau.
La conversion 3D réalisée image par image par rotoscopie est superbe, on croirait que Cameron avait tourné le film en 3D à l'époque (bien des films récents ne l'utilisent pas aussi bien).

Et surtout, enfin l'occasion de voir ce film au cinéma, j'avais du attendre de le voir en VHS à l'époque (du coup on s'était fait les 2 épisodes à la suite).

Rien à dire sur le film lui-même, à part : "si vous ne l'avez jamais vu, qu'est-ce que vous attendez ?"

Discussion: Cinéma : Non, ce n'est pas un topic pour les vieux.

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