Vu La Vengaence II ou La Vengence II, je sais pas trop de Morsay.
Ma réaction durant tout le film :
Parce que là, on est devant du lourd. Meilleur film de 2020 ? Assurément. Meilleur film de la décennie ? A voir mais c'est un sérieux prétendant.
Certains ânes bâtés diront que c'est "De la merde" mais ils ne verront pas finalement toute les méthodes avant gardiste utilisé dans ce film, digne de la Nouvelle Vague française ou du Dogme95 mais en mieux.
Des gros plans sur les visages avec des cadrages aléatoires pour montrer l'instabilité mentale qui semblent hanter chaque personnage peuplant ce récit d'homme brisé sur fond de guerre des gangs aux allures de grande fresque mythologique.
Le film est peuplé de scène déjà mythique dans le paysage du cinéma français. Que dire de cette course poursuite passé en accéléré où Morsay, notre héros kafkaïen, se fend d'un "Clique salope" lourd de sens, véritable critique des mass médias et de la course au contenu sur l'univers Youtube.
Là où le film fait preuve d'une originalité sans commune mesure, c'est lors des cut. Au nombre de 3 milliards, ceux-ci sont incroyablement subversif. Morsay n'hésite pas à mettre parfois six cuts d'affilés dans une scène avant de faire un raccord avec une autre scène dans un autre environnement, prouvant sa maîtrise du montage que l'on pourrait comparer à celui d'un maestro faisant chanter un banc de marsouin.
J'ai été aussi époustouflé par les scènes d'actions qui n'ont rien à envier aux films de Gareth Evans. On peut assister des grand moments de cinéma épique (Morsay sautant au-dessus d'une chaîne dans un parking est sûrement la scène d'action qui m'aura le plus coupé le souffle depuis au moins 30 ans, Tom Cruise peut aller se rhabiller).
Vous avez déjà eu un exemple de la puissance des dialogues mais le film contient vraiment des répliques lourdes et régulièrement émouvante tel que "On va les baiser les grosses meufs" ou "On va lui péta la thune". Bien entendu, ce genre de répliquer n'arrive que quand le sieur Morsay décide que nous, spectateur innocent, sommes prêt à recevoir de tel cantilène. En effet, dans un soucis de réalisme intransigeant, la prise de son au naturel fait que les bruits ambiants recouvrent les dialogues. Je vous laisse imaginer par vous même la puissance réaliste que cela confère à cette oeuvre.
Bref au final, je recommande ce film à tout le monde. De 6 à 666 ans.