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Discussion: #LesFalzars

  1. #1
    #LESFALZARS

    #LESFALZARS2017

    #LESFALZARS2016
    Spoiler Alert!
    Kudos à Koma qui a troqué son cosplay de fontaine à morve pour celui d'archéologue des internets.

    #####

    Les remises de prix de fin d'année, c'est chouette. Non, vraiment. Ça génère du clic à peu de frais, ça donne de la visibilité à des jeux au budget com' supérieur au PIB de la Grèce, ça gicle ceux qui sont sortis en toute fin de l'année précédente et ça fait croire aux lecteurs qu'ils ont quelque chose d'intéressant à dire.

    Ou bien, ça rappelle les travers d'un microcosme (industrie, youteubés, joueurs) qui s'enfonce toujours plus profondément dans le foutage de gueule en bande organisée, la malhonnêteté, le cynisme et la bêtise crasse. Le tout sous forme de mise au pilori et démago à mort, s'il vous plaît.

    Enfilez les pinces à linge, ça va remuer de la fange.

    #####

    Falzar de la pétition daubée

    Récompense le militantisme acharné de courageux internautes prêts à tout pour défendre leurs convictions.

    Nominés :

    a) Paper Mario: Color Splash n'avait pas été annoncé depuis une demi-heure que déjà une pétition circulait pour réclamer son annulation.
    b) Quand il n'est pas occupé à doubler 90% des personnages masculins de jeux vidéo, Troy Baker appelle à signer une pétition pour retirer de Metacritic le test d'Uncharted 4 par le Washington Post.
    c) C'est méchant, un fanboy frustré ; s'il estime son jeu favori laisé, ça peut même faire une pétition pour virer IGN du Tout-Puissant Metacritic. Mais le fanboy a la truffe humide et le poil soyeux - oh regardez comme il remue la queue, c'est mimi - alors on lui pardonne.

    #####

    Falzar de l'entubage éhonté

    Récompense la créativité dont font preuve certains youteubés pour la faire à l'envers. Et s'en mettre plein les fouilles au passage, mais c'est un détail.

    Nominés :

    a) Warner Bros., PewDiePie et autres youteubés pour avoir ommis de préciser que les vidéos de Middle-earth: Shadow of Mordor étaient payées par l'éditeur.
    b) Trevor « Tmartn » Martin, Tom « Syndicate » Cassell (qui se mangent une plainte) et Josh « JoshOG » Beaver pour ne pas avoir annoncé détenir des parts dans le site de paris CS:GO Lotto tout en en faisant la promotion.
    c) Lewis « PsiSyndicate » Stewart et Steam Lotto pour avoir bidonné les tirages lors de vidéos d'ouverture de coffre CS:GO.
    d) James « PhantomL0rd » Varga, Joris Duhau et « cAre » pour ne pas avoir annoncé être les fondateurs/propriétaires du site de paris CSGO Shuffle, en avoir fait la promotion, avoir utilisé les skins de CSGO Shuffle pour parier et avoir eu connaissance des issues des tirages. Une procédure judiciaire est en cours.
    e) Mohamad « m0E » Assad et le site de paris CSGO Diamonds pour avoir réalisé, en partenariat, des tirages en en connaissant l'issue.
    f) Le « network » Machinima pour publicité déguisée.

    #####

    Falzar de la sortie de la honte

    Récompense le bel ouvrage, le jeu fignolé jusque dans les moindres détails au point de le rendre injouable ou de le sortir castré.

    Nominés :

    a) Gears of War Ultimate Edition sur PC sorti dans un état déplorable avec, entre autres, des blocages pendant le téléchargement ou l'installation, un framerate anémique même sur des grosses config' et un multi capricieux.
    b) Quantum Break sur PC (tiens, encore une Universal Windows App, quelle coïncidence) et son framerate plafonné à 5/6 du taux de rafraîchissement, sa v-sync qui provoque des saccades, des crashs et l'absence de bouton pour quitter.
    c) Might No.9 sur WiiU et PC. Parce qu'il n'y a pas que les gros jeux qui sont bâclés.
    d) Street Fighter V sorti avec une partie solo famélique et un online pété.
    e) Dishonored 2 sur PC, ses chutes de framerate même sur des machines au-dessus des prérequis et sa sensibilité de la souris aux fraises.
    f) The Last Guardian et son framerate qui tombe régulièrement à 20 FPS sur PS4 standard ou PS4 Pro en 4K (mais hé, ils ont mis du blur cache-misère). Pour espérer 30 FPS constants, il faut taper dans de la PS4 Pro sur un écran en 1920*1080.
    g) Tales of Symphonia et son framerate bloqué à 30 FPS, ses crashs à répétition et sa traduction en mousse, notamment.

    ######

    Falzar de la fermeture de studio

    Récompense le cynisme érigé en modèle de réussite.

    Nominés :

    a) Evolution Studios (WRC, MotorStorm, Driveclub) fermé par Sony (la majorité des employés d'Evolution sont maintenant chez Codemasters). Le studio avait été acheté en 2007 et l'année passée, déjà, 55 personnes avaient été virées. Rappelons que sur l'année fiscale allant du 1er avril 2015 au 31 mars 2016, la division Game & Network Services de Sony a obtenu un résultat opérationnel de 785 millions de dollars.
    b) Lionhead Studios (Black & White, Fable, The Movies) et Press Play (Max: The Curse of Brotherhood, entre autres) fermés par Microsoft. Sur la période courant du 30 juin 2016 au 30 septembre 2016, les recettes de Microsoft liées au « gaming » s'élevaient à 9,1 milliards de dollars.
    c) Avalanche Software (Tak, Disney Infinity) fermé par Disney, dont la division « Consumer Products & Interactive Media » a obtenu un résultat opérationnel de 5,528 milliards de dollars sur l'année 2016.
    d) Gameloft New Zealand fermé par Ubisoft. Sur l'année fiscale allant du 1er avril 2015 au 31 mars 2016, Ubisoft a réalisé un chiffre d'affaires de 1,394 milliards d'euros (bilan complet ici).

    #####

    Falzar de l'orgie de nostalgie

    Récompense ce vieux pote super sympa qu'on n'a plus revu depuis des années et qui s'avère être un crevard fini. Et n'oubliez pas : la mémoire est souvent une garce.

    Nominés :

    a) Mighty No.9, le Megaman de 2016 qui ressemble à un jeu de 2006, dont on attend toujours les versions 3DS et Vita, sorti buggé jusqu'au trognon sur WiiU et encore plus mauvais que ne le laissaient penser les premiers aperçus. Pour couronner le tout, il fait parti de ces nombreux kickstarters détestables dont le seul but est de servir d'étude de marché et dont les objectifs ridiculement bas (900 000$) pourissent les campagnes qui posent des objectifs réalistes.
    b) Call of Duty 4 Remastered ressorti exclusivement en bundle avec Infinte Warfare et trafiqué au bistouri pour y mettre les cochonneries habituelles de coffres, de skins et les micro-transactions qui vont avec.

    #####

    Falzar du bullshit over 9000

    Si l'expression « plus c'est gros, plus ça passe » était une personne, elle recevrait le falzar du bullshit.

    Nominés :

    a) Alex St. John pour sa sortie sur les développeurs qui feraient mieux d'arrêter de compter les heures au lieu de se plaindre d'être payés une misère. Peut contenir des traces de « mais tu vis de ta passion, de quoi tu te plains ? »
    b) Julien Wera, de Dice, et son « traitement spécial » pour l'armée française dans Battlefield 1 pour justifier qu'elle ne soit pas jouable à la sortie.
    c) Andrew Wilson et sa tête de méchant de film au sujet des microtransactions de Battlefield 1. Tout à fait, Andrew, claquer du pognon pour un Mauser vert fluo, c'est ajouter de « l'intérêt par le choix ».
    d) Andrew House, PDG de Sony Interactive Entertainment et marchand de tapis à ses heures, pour ses déclarations au sujet de la PS4 Pro. Après 2005 (annonce de la PS3) et 2013 (annonce de la PS4), resservir le 1080p généralisé (enfin la bonne ?), c'est savoureux. « Framerate » ? Connaît pas.
    e) Randy Pitchford, l'insubmersible PDG de Gearbox (Borderlands, Duke Nukem Forever), pour son numéro au sujet de Battleborn (si vous ne connaissez pas, c'est normal).

    #####

    Falzar de la nouvelle tendance qui sent pas bon

    Récompense la créativité et l'initiative sous toutes ses formes. Surtout quand elles veulent nous faire les poches.

    Nominés :

    a) les DLC pour jeux en cours de développement (au hasard, Ark ou Star Citizen) non pas au faux prétexte que le jeu sortirait plus rapidement si les développeurs ne s'éparpillaient pas (« neuf femmes ne font pas un enfant en un mois ») ou que du contenu aurait été sciemment retiré et mis de côté, mais pour le principe de faire raquer, en plus du jeu de base, pour un contenu qui pourrait ne jamais sortir (sous réserve que le studio n'ait pas d'ennuis financiers, auquel cas le DLC peut effectivement être une solution) ;
    b) le culte du « contenu » et la généralisation des coffres, des milliards de bidules cosmétiques et des micro-transactions dans les jeux payés plein pot (Uncharted 4, Overwatch, Rocket League, Battlefield 1, The Division, Deus Ex, Gears of War 4 et tant d'autres) sur le modèle des jeux Valve ;
    c) les partenariats entre EA et marques de bouffe : Titanfall 2/PepsiCo (Mountain Dew et Doritos), Titanfall 2/Buffalo Wild Wings, Battlefield 1/Monster.

    #####

    Falzar d'or

    Récompense la très fine fleur, le meilleur des meilleurs des meilleurs, chef, le glaviot travaillé avec amour et craché au visage en triple axel vrillé retourné arrière sur fond d'Ainsi parlait Zarathoustra (« - Quoi ? - Mais si, la musique de 2001, l'odyssée de l'espace. - Aaaah »).

    Nominés :

    a) Robert Space Industries (Star Citizen) pour avoir créé le mouvement perpétuel - des poches des joueurs vers celles de RSI -, pour avoir élevé les microtransactions (pas si micro que ça) au rang d'art, pour avoir montré la voie à toutes les personnes boulimiques : non, la maladie ne vous arrêtera pas.

    b) Les sites de paris et de vente de skins GS:GO (qui ont déjà fermé, pour certains), ainsi que Valve, son modèle économique à base de coffres et de clés et son laissez-faire tant que ça leur rapporte, qui a conduit à tout un écosystème daubé et opaque. Bien que tonton Gabe se mange des poursuites ( et ), elles ont peu de chance d'aboutir. Cette histoire aura au moins eu le mérite d'attirer l'attention des autorités pour une potentielle futur régulation. Ou pas.

    c) Sony et sa PS4 Pro aux perfs inégales (on passera pudiquement sur le désaveu de tout le bullshit déversé en 2013 à l'annonce de la PS4 standard, hein) : de la 4K via upscaling que peu de jeux exploitent et des options laissées à la discrétion des studios (comme privilégier les effets de post-processing plutôt que le framerate), voire absentes, qui conduisent parfois à des aberrations, comme ces jeux avec un meilleur framerate sur PS4 standard, le comble.

    d) La réalité virtuelle, constructeurs et développeurs. Pour 400€ minimum (PSVR nu), on a droit à une palanquée de mini-jeux (mais pas toujours de mini-prix) et la gerbe en prime. Que demander de plus.

    e) Microsoft pour sa Universal Windows Platform, ou comment aguicher les joueurs avec des exclusivités pour leur balancer du caca au visage. Preuve supplémentaire que Microsoft n'a définitivement rien à secouer du jeu sur PC au-delà de rameuter du monde sur son dernier OS de chie.

    f) Valve pour ses fosses à purin que sont Greenlight, Early Access et une bonne partie de la boutique principale. En effet, plus de 4200 jeux (près de 40% du total) sont sortis cette année avec la bénédiction de Don Gaben. Et après on s'étonne que Steam devienne une usine à gaz. Purin, gaz, valve : c'est ça aussi, la magie de Noël.

    #####

    Si j'ai pas trop fait n'importe quoi, c'est par ici que ça se passe : http://www.polljunkie.com/poll/rkjsnb/falzars
    Se termine le 6 janvier. Les résultats, peut-être un jour où j'aurai pas la flemme.
    Dernière modification par DeadFish ; 17/02/2018 à 23h19. Motif: Phôtes, liens, mise en page, titre

  2. #2
    A voté. Je crois que le pire c'est la pétition pour Paper Mario : Color Splash qui en plus est pas si mal.
    Citation Envoyé par nAKAZZ Voir le message
    Canards -> Cannes
    twitter : nagui fan account

  3. #3
    Rien sur l'euthanasie de la WiiU, alors que c'était gratiné.

    Remboursez.

  4. #4
    Citation Envoyé par DeadFish Voir le message
    b) le culte du « contenu » et la généralisation des coffres, des milliards de bidules cosmétiques et des micro-transactions dans les jeux payés plein pot (Uncharted 4, Overwatch, Rocket League, Battlefield 1, The Division, Deus Ex, Gears of War 4 et tant d'autres) sur le modèle des jeux Valve ;
    Et puis ça, je suis pas trop d'accord (ni avec la vidéo de Jim Sterling que tu as posté à propos de CoD4).

    Sauf dans des cas scandaleux comme BF1, ce nouveau modèle économique s'est aussi accompagné d'un suivi sur le long terme des jeux qui existait simplement pas avant.

    Rocket league ou Overwatch, ça aurait été un jeu suivi d'addons il y a 10-15 ans, et des DLC payants y'a 5-10 ans.

  5. #5
    A voté, hâte de voir les résultats!

  6. #6

  7. #7

  8. #8
    A voté
    Some days, some nights, some live, some die in the way of the samurai
    Some fight, some bleed, sun up to sun down, the sons of a battlecry

  9. #9
    Pas de No Man's Sky dans les sorties de la honte ? Scandale

  10. #10
    A voté
    Petit indice sur mon favori : il ressemble à la compagnie des mers du sud (en plus les fondateurs ont le même prénom c'est un signe)

  11. #11
    Citation Envoyé par Sylvine Voir le message
    Rien sur l'euthanasie de la WiiU, alors que c'était gratiné.

    Remboursez.
    Il y a des trucs à côté desquels je suis passé, des oublis (Kick Off, cette honte) et aussi un peu de flemme. À la base, il devait aussi y avoir des falzars du journaleusme 2.0, du baissage de froc (vous savez, ces types qui appellent au boycott et sont les premiers à jouer) et du DLC DTC, mais j'ai pas pu.

    D'ailleurs, si vous suivez un peu l'actu du jeuv et que vous voulez avoir l'immense privilège de sélectionner les nominés 2017, un framadoc est déjà ouvert, il suffit de demander.

  12. #12
    A voté, j'avais pas suivi le truc sur les paris de CSGO, c'est complètement caca ça dites donc.

  13. #13
    Alors alors alors ?

    C'est normal qu'on puisse voter plusieurs fois ?
    Citation Envoyé par LaVaBo Voir le message
    Si ta mère ne s'est jamais retrouvée en short devant ces magasins suite à une embrouille avec tes potes d'école primaire, t'as pas eu une vraie enfance.

  14. #14
    C'est quoi le rapport entre la fermeture de Gameloft NZ et Ubisoft? Je sais bien que Michel Guillemot est le frère d'Yves, mais les 2 boîtes ont toujours eu leurs propres logiques commerciales et financières. Et Gameloft ferme régulièrement ses boîtes au gré de ses trouzaines de projets de jeu mobiles (sans intérêt d'ailleurs). J'ai l'impression qu'on peut facilement se contenter de blâmer les dirigeants de Gameloft pour leurs propres décisions.
    Ca ne peut pas être pour le seul plaisir de taper sur Ubisoft, si?

  15. #15
    Vrai. J'étais persuadé que Gameloft était une sous-entité d'Ubisoft, le tacle était facile, j'ai été négligent. Pardon aux familles.

    Citation Envoyé par Koma Voir le message
    Alors alors alors ?
    Le but était de rappeler certaines crasses dans le monde du jeuv qu'on ne voit pas forcément dans le torrent quotidien des effets de manche et des dramas sans intérêt. Ça a pris la forme d'une remise de prix justement pour moquer le principe des remises de prix qu'on nous balance en fin d'année ; les résultats en eux-mêmes sont inutiles.

    Mais bon.

    Falzar de la pétition daubée : Mario: Color Splash

    Falzar de l'entubage éhonté : Warner Bros., PewDiePie et autres youteubés

    Falzar de la sortie de la honte : Mighty No.9

    Falzar de la fermeture de studio : Sony pour la fermeture d'Evolution Studios

    Falzar de l'orgie de nostalgie : Call of Duty 4 Remastered

    Falzar du bullshit over 9000 : Alex St. John

    Falzar de la nouvelle tendance qui sent pas bon : la prolifération des microtransactions

    Falzar d'or : Valve pour Steam qui ne ressemble plus à rien

  16. #16
    Je maintiens No Man's Sky pour le Falzar du bullshit over 9000
    J'ai MAL au Miike

  17. #17
    On ne les attendait pas plus mais ils sont là, plein d'oublis, d'erreurs et de mauvaise foi*, #LESFALZARS2017 ! Toujours le même principe : cracher au visage d'à peu près tous les acteurs du jeu vidéo dans la joie et la bonne humeur. Et ils se sont surpassés en 2017, des journaleux aux éditeurs, des youteubés aux développeurs, ils ont tous mis la main à la pâte pour recouvrir les murs de crottin. Vous m'excuserez de ne pas avoir mis une section « Joueurs », je n'avais pas le temps d'écrire une encyclopédie.



    *Rien de ce que j'écris ne pourra être retenu contre moi. Je décline toute responsabilité en cas de blessure causée par un facepalm.



    ##############



    Falzar de l'entubage éhonté


    Récompense la créativité dont font preuve certains youteubés pour la faire à l'envers. Et s'en mettre plein les fouilles au passage, mais c'est un détail.


    a) Dalas

    Résumé des épisodes précédents : un petit collectif (DokyCamp) lance en 2016 un kickstarter pour un jeu de plateforme à la Banjo-Kazooie), Kewpie-Jazzy, et se vautre. Un certain Doky (probablement un dév de DokyCamp) récupère le projet et se fait aider financièrement par un ami, Dalas, un sulfureux youteubé espagnol visiblement connu. Le jeu est renommé Fur Fun et balancé sur Steam Greenlight puis en Early Access dans la foulée début 2017. Et là, c'est le drame. Je passe sur les accusations grotesques de vol et compagnie, ce qui est drôle, c'est le damage control du bonhomme à base de tweets orduriers, absurdes et contradictoires, de suppressions d'avis sur Steam au prétexte que ce serait du harcèlement (il y en a certainement eu), d'article et de vidéos YouTube (les fameux DMCA takedowns, l'arme de destruction massive des mange-caca de Steam). Oui, un youteubé qui tape sur d'autres youteubés. Les petits, hein, pas les influents à la Jim Sterling. À noter quand même qu'ils ont retiré le jeu de Steam et que le gamin a fait une vidéo pour l'occasion où il reconnaît que le jeu est minable et explique combien les gens, c'est rien que des méchants.


    b) Electronic Arts et ses 300 Spartiates youteubés/streamers influenceurs créateurs de contenu à la conférence E3. Ben oui, pourquoi s'embêter à faire de bons jeux quand on peut se payer une armée d'hommes sandwich ? On félicite donc StoneMountain64, thewestie4321, MrMuselk et tous leurs congénères guéming pour avoir chèrement vendu leur boule. Et les youteubés hors jeux vidéos pour le cringe. Parce que c'est rigolo, le cringe.


    c) Le Journal de Sebastien

    Il faut se rendre à l'évidence, c'est archi-nul et le lapin ne fait rire personne.



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    Falzar de la culture de la haine


    Récompense les Peter et Steven qui, à défaut de porter la plume dans la plaie, sont de vraies plaies quand ils prennent la plume.


    a) Une partie de la presse anglophone pour avoir sauté à pieds joints dans le troll bas de gamme d'une pétition exigeant l'annulation de Far Cry 5, ce prêchi-prêcha métissé de la propagande dégénérée multiculturaliste qui insulte les vrais Américains qui ne peuvent pas pécho.


    b) En plein drama autour de Battlefront 2, un certain BigSean66 se fait remarquer sur Twitter. Il dit bosser chez EA et avoir reçu des menaces de mort. L'histoire est reprise un peu partout, de Yahoo à la BBC, en passant par des retweets dans tous les sens, mais personne ne prend la peine de vérifier qu'il est bien celui qu'il prétend être. Sauf Schreier de Kotaku (comme quoi, tout arrive). Et après enquête, il s'avère en effet que le bonhomme n'a jamais travaillé chez EA (ce qui ne veut pas dire qu'il n'a pas reçu de menace), autrement dit : circulez, il n'y a rien à voir. Merci pour rien, les journaleux.


    c) 2K et TheSixthAxis

    Le site TheSixthAxis a publié un test de NBA2K18 dans lequel le testeur fustige le modèle économique gerbant du jeu et le sanctionne d'un 3/10. À l'origine, la conclusion (grossièrement traduite) précisait : « la note ne reflète pas la qualité du titre en tant que jeu de basket, c'est une protestation contre l'invasion de microtransactions. » À la demande de 2K, la note est retirée est mise en suspens en attendant une annonce imminente au sujet des « microtransactions ». Sans nouvelle, la note est rétablie le lendemain et la conclusion reformulée (« protestation » a disparu mais le modèle économique est toujours critiqué). Le rédacteur en chef affirme que la première conclusion se serait retrouvée dans le jet final par erreur, et il n'y a aucune raison de ne pas le croire. En revanche, je ne sais pas ce qui est le plus surprenant : qu'il soutienne qu'il n'y a pas eu de pression parce qu'il n'y a pas eu de menace ou que 2K se vautre dans ce genre de pratique. Cette polémique est la preuve, s'il en fallait une, que les gros bonnets ne regardent pas que les chiffres de ventes (et sont mêmes sensibles à une minuscule tournure d'un site riquiqui), contrairement à ce qu'ils disent et à la chiasse bien liquide des internets à base de « il suffirait qu'on n'achète pas pour que ça ne se vende pas ».


    d) Ben Kuchera

    Ce bon vieux sent-la-pisse de Kuchera nous explique en quatre leçons pourquoi ce n'est pas très malin de râler quand on se fait insérer du verre pilé à haute pression dans la tuyauterie.

    Leçon #1 : fallacieux à tous les niveaux. D'une, il n'y a pas à choisir entre gueuler et jouer. De deux, ceux qui gueulent ne sont pas forcément ceux qui jouent, « les gens » n'étant pas un ensemble uniforme. De trois, c'est absurde d'adopter le point de vue d'un éditeur crevard pour expliquer aux joueurs mécontents de se taire ; c'est un peu le principe du conflit, intérêts divergents, tout ça. De quatre, c'est chouette d'apprendre que la fin justifie les moyens, on va gagner du temps.

    Leçon #2 : « n'achetez pas si ça ne vous plaît pas. » Perspicace, le Ben. Sauf qu'on ne sait pas si ceux qui achètent sont les mêmes qui gueulent. Peut-être que ceux qui l'ont acheté n'étaient pas au courant de toutes les cochonneries, parce que les personnes censées faire tampon n'ont pas très bien bossé (n'est-ce pas Polygon et son 7/10 ?). Peut-être que les combines in-game sont justement là pour faire casquer. Peut-être même que la plupart de ceux qui y jouent en sont très contents et n'ont rien à faire des polémiques, mais les pratiques du jeu n'en restent pas moins dégueulasses et donc critiquables.

    Leçon #3 : râler de manière constructive sur les forums est inutile, c'est Ben qui l'a dit. Moi, je trouve ça triste d'envoyer des menaces de mort, mais que voulez-vous, la fin justifie les moyens (ça aussi, c'est Ben qui l'a dit).

    Leçon #4 : « arrêtez de gueuler, les éditeurs boivent vos larmes, tout ce qui les intéresse, ce sont les chiffres de ventes. » Déjà, qu'il repense à ça la prochaine fois qu'il régurgitera sagement un communiqué bullshit plein de « on vous a entendus, on vous a compris ». Ensuite, c'est faux. S'ils ne prêtaient pas attention à ce qui se dit, les éditeurs comme EA n'iraient pas jusqu'à acheter les modérateurs du plus grand forum du monde pour contrôler ce qui se dit sur leur jeu. Parce qu'ils savent que la mauvaise presse ne viendra pas de la presse, justement. Et on a, en la personne de Kuchera, un parfait exemple : un éminent gratte-papier, dépendant et consanguin avec l'industrie (et ses congénères gratte-papiers), qui rejette la responsabilité de la communication verticale sur les joueurs. Eh oui, cher joueur, en mal de jeu Star Wars, tu te priveras de jouer à Battlefront avec les copains, sinon faudra pas venir te plaindre après. D'ailleurs, même si on se plaint, ça ne change rien, c'est Ben qui le dit, même si les faits prouvent le contraire, comme par exemple EA qui a retiré temporairement (voire plus) les achats in-game de Battlefront 2 après que Disney a montré les dents suite aux polémiques, Bungie/Activision-Blizzard qui patchent en urgence Destiny 2 après qu'ils se sont fait griller publiquement ou encore Valve et Bethesda qui rétropédalent avec les mods payants en 2015.


    e) Gamespot pour sa couverture de Destiny 2

    Vous saviez que Destiny 2 était sorti le 5 septembre sur consoles (clique) ? Vous saviez que le jeu est tellement ouf qu'il a fallu un test en 7 parties (une par jour) pour en faire le tour (clique !) ? Et que le test a été réalisé pendant un événement organisé par Activision-Blizzard ? Vous saviez que Xur (oui, Xur, rendez-vous compte !) changeait de place chaque semaine (clique, je te dis !) et qu'il fallait évidemment un niouze à chaque fois ? Vous saviez que Phil Spencer jouait à Destiny 2 et que c'est un PGM (mais tu vas finir par cliquer ou bien ?) ? Vous saviez que si vous avez raté des infos essentielles sur Destiny 2, il existe un rappel (nom de Dieu, clique !) ? Vous saviez que que Destiny 2 était soldé pendant le Black Friday (MAIS TA RACE JE TE FILE MÊME LES LIENS ALORS ACHÈ CLIQUE !) ? Eh bien maintenant, grâce à Gamestop et ses plus de 400 articles (bien plus que n'importe quel autre jeu en 2017) taggés « Destiny 2 », vous le savez. #Destiny #2 #Destiny2 #destiny2 #DestinyTwo



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    Falzar de la sortie de la honte


    Récompense le bel ouvrage, le projet rondement mené, le jeu fignolé jusque dans les moindres détails au point de le rendre injouable ou de le sortir castré.


    a) 2Dark

    Des versions Linux et sans DRM étaient annoncées dans la campagne Ulule mais le jeu est finalement sorti uniquement sous Windows, en version Steam, avec le DRM Steam et Denuvo par dessus. Sans surprise, c'est une offre que le studio ne pouvait pas refuser concession faite à l'éditeur, BigBen. Éditeur dont le financement participatif aurait justement dû permettre de se passer, mais la réalité économique étant ce qu'elle est, mon bon monsieur, il a bien fallu injecter du pognon. Encore un bel exemple de financement participatif qui vire à l'étude de marché grandeur nature, où un studio en est réduit à tapiner faute d'éditeur et entuber les backers aller-retour derrière. Pour l'anecdote, Denuvo a finalement giclé après qu'il a été cracké, mais le DRM est toujours là. Et ce ne sont pas les remboursements qui vont changer quoique ce soit.


    b) For Honor

    Ubisoft est le nouvel expert du jeu en ligne : ils ont chié dans la colle avec The Division (on pouvait changer les stats des armes côté client) et ils ont rechié dans la colle avec Rainbow Six Siege (pas d'anti-triche). Mais Ubisoft est un expert, Ubisoft sait : pour For Honor, pas de serveurs dédiés mais du peer-to-peer en carton. Un joueur se déconnecte ? Hop, petite pause kawa le temps que ça revienne. Quoi ? Des déconnexions intempestives ? Mais ils savent ce qu'ils font, on vous dit. Du lag infâme ? Impossible. Hein ? Tu vas passer à des serveurs dédiés après avoir ruiné le jeu, Ubisoft ? Tu ne nous prendrais pas un peu pour des jambons, Ubisoft ? Que dis-tu, Ubisoft ? Les achats in-game fonctionnent correctement, eux, et depuis le début ? Ah, je suis rassuré. Alors certes, on ne joue peut-être pas dans de bonnes conditions (voire on ne joue pas du tout) mais on peut raquer, et ça, c'est beau, merci Ubisoft.


    c) Mass Effect Andromeda

    Le jeu est sorti en mars 2017 bugué jusqu'au trognon : du glitch graphique, des animations qui se bloquent, des scripts qui ne se déclenchent pas, des missions impossibles à finir, j'en passe et des meilleurs. Après quelques patches bien utiles, le jeu est toujours sensiblement bugué et les joueurs peuvent s'asseoir sur de nouvelles rustines.


    d) Skyrim

    Skyrim est sorti sur PC, PS3 et 360 en 2011. Skyrim est ressorti sur PC, PS4 et Xbox One en 2016. Skyrim est re-ressorti sur Switch et PSVR en 2017. Six ans et 40000 versions plus tard, Skyrim se trimballe toujours les mêmes bugs bloquants. Bethesda est une belle bande de glandeurs. Ils le savent, on le sait, tout le monde le sait, à tel point que c'est devenu un mème. Sauf que ça n'a rien de drôle, c'est juste du foutage de gueule.



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    Falzar de l'orgie de nostalgie


    Récompense ce vieux pote super sympa qu'on n'a plus revu depuis des années et qui s'avère être un tocard fini. Et n'oubliez pas : la mémoire est souvent une garce.


    a) La compilation des Mega Man 1 à 6 sur mobile, plus désastreuse que la bande-annonce le laissait supposer : framerate de l'enfer, bande son catastrophique, commandes encore plus pétées que d'ordinaire sur mobile. À comparer à la version mobile de 2009. Merci Capcom.


    b) Namco Museum

    Non. Sérieusement, non. Une poignée de vieilleries sans intérêt qu'on trouve en flash, en plus vendue 30 boules, ce n'est pas possible, cassez-vous.


    c) NES Mini

    Super Mariole a sorti la NES Mini fin 2016. C'est un émulateur maison avec 30 jeux pré-installés dans un bout de plastique bien fini et livré avec une manette au cordon minuscule, le tout pour 60$. Pour une raison qui m'échappe, 2 millions de personnes se sont ruées dessus. Pas de bol, Nintendo sont des glandus et, quelle que soit la raison, c'était la dèche question disponibilité. Et qu'est-ce qui arrive dans ces cas-là ? Des sans-races finis à la pisse spéculent comme des crevards. Pour ne rien arranger, Nintendo a annoncé en avril l'arrêt imminent de la production, ce qui a fini de convaincre les derniers intéressés de raquer pour une console hors de prix sur le net. Oui mais voilà, quand il n'y en a plus, il y en a encore : Nintendo, qui décidément a toujours un coup d'avance, a annoncé une nouvelle fournée de NES pour 2018. En résumé : enflés d'abord par Nintendo, enflés ensuite par les scalpers et re-enflés derrière par Nintendo.


    d) StarCraft Remastered

    Activision-Blizzard a sorti une version remasterisée de StarCraft avec des sprites en hachedé, des musiques réenregistrées et deux ou trois autres trucs en pareil mais mieux. Génial. En plus, maintenant, ils font payer les cybercafés coréens entre 15 et 17 centimes d'euros l'heure de jeu de cette nouvelle version, parce qu'elle est tellement plus mieux que ça va attirer plein de monde et que, quand même, partagez, faisez pas les chiens. Les cybercafés sont colère et ont saisi la DGCCRF locale. Sinon le jeu d'origine est passé gratuit et a même reçu un patch qui, entre autres, améliore la compatibilité avec Windows 10.


    e) Syberia 3

    Des bugs, des bugs et encore des bugs. Et des caméras foireuses. Et une maniabilité aux champignons. Et des bugs. Et des choix de gameplay lourdingues. Et d'autres trucs. Mais surtout des bugs.


    f) Ultra Street Fighter II: The Final Challengers

    Capcom encore, qui sort la 1987652345678-ième version de Street Fighter II, cette fois-ci sur Switch. Pour 40 boules, on a droit à quelques micro-changements de-ci, de-là (comme la déchoppe), deux nouveaux persos qui n'ont pas grand chose de nouveau (encore des variantes de Ryû et Ken), les graphismes dégueulasses de la version HD Remix rendus encore plus dégueulasses par la magie de la Switch, un mode de jeu INÉDIT dans lequel on mime des hadôkens comme un mongolien et c'est à peu près tout. La cerise sur la montagne de rien ? Capcom a annoncé Street Fighter 30th Anniversary Collection pour 2018, une compilation de 12 (douze) Street Fighter dont 5 (cinq) Street II, dont Super Turbo sur lequel Ultra est basé (suivez un peu), histoire de diviser un peu plus la communauté en ligne. Sans compter les versions hors de prix de la future probable Console Virtuelle qui finiront d'achever tout ce bazar et le rendre encore plus inutile qu'il l'est déjà.



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    Falzar du DLC DTC


    Tout est dans l'intitulé, venez pas me gonfler.


    a) Le DLC Curse of Osiris pour Destiny 2

    On connaissait le contenu retiré du jeu pour finir en DLC, Activision-Blizzard et Bungie ont inventé le DLC qui retire du contenu du jeu. En effet, ces guignols ont rehaussé le niveau minimum pour accéder à certaines activités (en fait, à leur variante plus corsée), niveau qui n'est pas accessible sans le fameux DLC. Rétropédalage une semaine plus tard : « Et qu'on a fait des erreurs, et qu'on va arranger ça, et qu'on va vous la mettre un peu quand même parce que 'faut pas déconner. » Bon maintenant, il n'y a plus qu'à retirer le jeu et rendre l'argent.


    b) Les personnages d'Injustice 2 en DLC

    Les bonhommes exclusivement en DLC dans un jeu dit AAA, basé sur une licence ultra populaire, vendu plein pot et en ouatemilles éditions, blindé d'achats in-game et conçu comme par hasard autour du loot. Haha. Hahaha. HAHAHAHAHA. Warner Bros.


    c) Le DLC Chiens et Chats pour Les Sims 4

    Ça fait longtemps qu'on ne s'embête plus chez EA, on ressort quasiment les mêmes DLC d'une version à l'autre des Sims. Après Les Sims : Entre Chiens et Chats, Les Sims 2 : Animaux & Cie et Les Sims 3 : Animaux & Cie (titre réalisé sans trucage), voici Les Sims 4 : Chiens et Chats. Sorti en novembre, il propose... ben des chiens et des chats. Et des renards et des ratons laveurs aussi, parce que pourquoi pas. Entre autres. Je ne saurais pas dire si on en a pour son argent avec ce DLC (40€ le bout, quand même) mais me vient une idée saugrenue : et si on incluait tout ou partie des DLC de base dans le jeu suivant ? Pour Les Sims 5, par exemple, il y aurait les animaux dès la sortie. Mmmh, il faudrait en toucher deux mots à Electronic Arts, je suis sûr qu'ils comprendraient.


    d) Variety Map Pack pour Modern Warfare Remastered

    Activision-Blizzard (que je vais appeler « Actibli » parce que c'est plus court et que ça sonne comme le nom d'un médoc' contre la constipation) a sorti Modern Warfare Remastered en 2016 en « bonus » de préco avec Infinite Warfare parce qu'ils croient tellement en leur jeu qu'ils le refourguent derrière un produit d'appel comme un vulgaire happy meal. Ils l'ont pourri avec tout ce qui leur passait sous le coude (achats in-game, loot boxes, etc.), évidemment, parce qu'un jeu Actibli moderne se doit d'être une pompe à fric, même s'il a 9 ans d'âge. Puis vint le DLC Variety Map Pack en mars 2017. Oui, le même Variety Map Pack qu'en 2008. Un DLC qui n'est pas inclus dans le remaster. Un DLC qui coûte 15$ contre 10 à l'époque, et même gratuit sur PC. Un DLC qui n'est même pas inclus dans le season pass d'Infinite Warfare. Parce qu'Actibli. Parce que c'est ce qu'ils font.


    e) Le season pass pour Zelda BOTW

    Pour la modique somme de 20 eurodollars, on a droit à deux DLC. Le premier contient un mode de difficulté, une salle où on encaisse des vagues de monstres pour débloquer une arme top moumoutte, un... euh... « bouton » (?) pour visualiser le chemin parcouru (marchez, marchez), un bitoniau pour du voyage rapide et des babioles à ramasser. Le second contient — tenez-vous bien — une quête, une monture et une poignée de skins d'équipements. Voilà voilà.



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    Falzar des 50 nuances de blé


    Quand vendre un seul jeu ne suffit plus.


    a) Assassin's Creed Origins

    À l'occasion de la sortie exceptionnelle d'un nouvel Assassin's Creed, Ubisoft a mis en vente six (6) versions du jeu pour plumer le chaland, rien que ça. Je ne vais pas m'amuser à lister les différences parce que je n'ai pas que ça à faire, démerdez-vous, alors je vais plutôt vous parler de ce magnifique casque audio aux couleurs du jeu (accessoire vendu séparément). Conçu par le bâtisseur visionnaire Philippe Tournaire, cette pièce d'art a nécessité pas moins de trois mois de travail et plusieurs corps de métier — fruits de l'exception française — pour voir le jour. Composé d'un arceau, de deux écouteurs et de 150 grammes d'or, le casque Utopia by Touraine est la définition même du design et ornera avantageusement votre margoulette pendant vos longues sessions de League of Legends ou vos trajets en métro au rythme du dernier son des Las Ketchup. Alors n'hésitez plus, et offrez-vous ce magnifique casque Utopia by Touraine pour seulement 50 000 euros.


    b) Dragon Ball FighterZ

    En sus de la version de base à 60€, Namco Bandai et ArcSys nous font l'immense honneur d'une version à 95€ qui inclut le season pass pour 8 futurs bonhommes supplémentaires, une version à 110€ avec season pass + 10 musiques tirées du dessin animé (trop sympa) et une version dite CollectorZ à 140€ avec le jeu, des babioles mais — subtilité — sans season pass parce que oké, c'est bien gentil de lâcher 140 caillasses, mais on va pas filer tous les persos à ce prix-là quand même.


    c) NB2K18

    2K refourgue des éditions Legend et Legend Gold respectivement à 90€/100$ et 140€/150$. Outre l'infographie qui prête à confusion (haha, non, vous n'aurez pas de vrais maillots, juste des skins, bande de gueux) et les prix identiques entre les versions dématérialisées et physiques, on notera que l'essentiel du prix passe dans de la monnaie de singe et des trucs achetables avec ladite monnaie de singe. Le comble, c'est que la version la plus chère, celle avec 250000 crédits, est pour ainsi dire la version normale. En effet, l'équilibrage est tellement miné par le modèle économique qu'il faut un paquet de crédits pour avoir un jeu à peu près normal (au passage, les versions review étaient livrées avec 200000 crédits, mais beaucoup de journaleux ont oublié de le préciser).


    d) We Happy Few

    Compulsion Games a signé un contrat d'édition avec le grand Satan Gearbox pour les à-côtés du développement (QA, user research, marketing, régionalisations, classifications, versions boîte, etc.) de We Happy Few. On s'y connaît en boîtes chez Gearbox, et Compulsion a visiblement appris très vite puisqu'ils poussent, à côté des versions standard et deluxe, une édition boîte collector à 150 balles *roulements de tambour* mais sans jeu, des fois que sur un malentendu, ça passe. Ce serait pour intéresser les joueurs qui ont déjà raqué pour l'accès anticipé, disent-ils, pour ne pas augmenter significativement le prix (tu parles, un code Steam coûte que dalle) et aussi pour une autre raison qu'ils ne pourraient pas dévoiler et qui risque de rendre la pratique banale (en 2017, au moins Mass Effect Andromeda et Injustice 2 lui ont emboîté le pas, mais sans communiqué de presse ou ambiguïté sur leur site). De deux choses l'une : ou bien ils nous prennent pour des jambons, ou bien ce qui se passe en coulisses — en particulier dans la distribution — refoule encore plus du bec que ce que je pensais.



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    Falzar Robert Kotick


    Récompense la culture d'entreprise et le cynisme érigé en modèle de réussite, parce que C'EST NOTRE PROJET.


    a) Electronic Arts et Bioware Montreal

    Après trois Mass Effect développés à Edmonton, EA file en 2012 l'épisode suivant au tout jeune studio BioWare Montreal, fondé en 2009 pour aider sur Mass Effect 2, notamment. Le jeu est d'abord pensé comme un No Man's Sky — qui ne sera teasé que fin 2013 — de riches, avec de la génération procédurale de planètes et du gras à la Mass Effect (baratin, etc.). Il est en préproduction de 2013 à 2014, deux ans pendant lesquels les développeurs jouent avec quelques idées chouettes sur le papier mais creuses faute d'imagination, tout en luttant avec le moteur Frostbite, imposé par EA et inadapté. La phase de production bien entamée fin 2015, les outils ne sont toujours pas arrêtés et le concept des planètes procédurales à explorer est finalement lâché pour revenir à un déroulement classique. Le gros du jeu est donc développé en à peine deux ans, entre 2015 et 2017, avec tout ce que ça implique de crunch et de technique bancale, avec les résultats qu'on connaît.
    Comme pour le Star Wars de Visceral, les décisionnaires du studio semblent avoir en partie chié dans la colle (oui, c'est facile à dire quand on n'est pas dedans), de même qu'EA, très doué pour imposer le Frostbite et la collaboration forcée entre studios, beaucoup moins quand il s'agit de faire émerger une proposition de gameplay forte à partir de petits bouts isolés, laissant le développement s'embourber pour ensuite cravacher et essayer de recoller les morceaux d'un truc qui ne ressemble à rien. À l'été 2017, Bioware Montreal est fusionné en loucedé avec EA Motive, a priori sans licenciement.


    b) Electronic Arts et la fermeture de Visceral Games

    Electronic Arts a annoncé la fermeture du studio Visceral Games au détour d'un communiqué sur la « réorientation » d'un jeu Star Wars que le studio développait. Fondé en 1998 sous le nom EA Redwood Shores, le studio s'était fait remarquer avec la sortie en 2008 de Dead Space, à une époque où l'éditeur faisait un poil mieux son boulot en valorisant des jeux qui sortent de l'ordinaire (Crysis et Skate en 2007, Mirror's Edge et Spore en 2008, The Saboteur en 2009) à côté de jeux alimentaires. En 2010, ils sortent Dante's Inferno qui réinterprète Enfer à la sauce God of War. C'est avec Dead Space 3 (sorti en 2013) que les ennuis commencent. EA perd la boule, vise 5 millions de ventes, se dit qu'avec une poignée d'ingrédients magiques à la mode balancés n'importe comment, ça ira tout seul, logique, et force la main au studio. Pas de bol, ça ne fonctionne pas, qui l'eût crû ? Le développement de leur jeu suivant, Battlefield Hardline, est un enfer et beaucoup font leurs valises. Celui de Star Wars est encore pire : moteur pas adapté à un jeu à la troisième personne, aval de Disney pour absolument tout qui peut prendre des mois, prises de bec entre les équipes, choix de conception pas assez vendeur pour EA, périmètre du jeu trop large, encore et toujours des départs, sous-effectif, réorganisations, etc. Finalement, en octobre 2017, ils arrêtent le tir, et annoncent ça entre la poire et le fromage, des fois que sur un malentendu, personne n'y fasse gaffe. À noter qu'« une grande partie » des employés a été réaffectée ailleurs chez EA.
    Et oui, c'est bien parce qu'ils estimaient ne pas gagner assez de thunes avec le jeu (hé, c'est les focus groups l'ont dit, oké ?) qu'ils font tout ça, parce qu'ils manquent tellement d'imagination qu'ils sont incapables de faire un jeu solo qui ne soit pas jetable ou inintéressant. Mais de l'aveu de plusieurs développeurs, les raisons vont au-delà de la simpliste et supposée « mort des jeux solo ». Pour le coup, EA a laissé trop de libertés aux équipes : le développement était géré n'importe comment et ramait depuis des années, la vision de départ était un gouffre à pognon irréaliste et les versions jouables ressemblaient de plus à du sous Uncharted. Toujours est-il que Visceral vient s'ajouter à la longue liste des studios achevés par EA. C'est toujours les mêmes gestes : d'abord la jambe gauche un jeu pas trop mal reçu, puis EA s'en mêle et les piliers se barrent ; finalement, le studio est exécuté d'une balle dans la nuque.


    c) Évasion fiscale généralisée

    Un peu de contexte : les Pays-Bas sont l'un des plus gros paradis fiscaux. Oui, ces Pays-Bas-là. En 2005 et 2006, sous l'influence des lobbies — notamment l'American Chamber of Commerce où siège un haut gradé de chez ActiBlizzard — et parce que c'est un gros connard, le ministre des finances néerlandais Joop Wijn fait sauter des clauses anti-abus ajoutées par son prédécesseur et recrée un vide juridique dans lequel tous les gros bonnets étasuniens s'engouffrent. Par un habile tour de passe-passe (créer une société en commandite bidon aux Pays-Bas et lui transférer les propriétés intellectuelles qu'elle vend ensuite pour toucher des royalties), les entreprises étasuniennes ne paient pas d'impôts sur les bénéfices réalisés aux Pays-Bas. Et il en fait un paquet, des bénéfices, Bobby Van Kotick : 2,3 milliards d'euros entre 2009 et 2014. Cet argent peut ensuite être rapatrié à la maison, auquel cas il sera taxé à hauteur de 15% (ce qui reste intéressant comparé aux 35% d'impôts sur les bénéfices qu'ils devraient payer), ou bien rester aux Pays-Bas et servir à racheter des boîtes comme King (Candy Crush Saga)... qui gruge le fisc, elle aussi, mais en Irlande. La boucle est bouclée.
    Et ce n'est qu'une combine parmi d'autres d'une entreprise de jeuv parmi d'autres. Virtuellement tous les gros acteurs de l'industrie se vautrent dans l'évasion fiscale, d'Activision-Blizzard (dans à peu près tous les paradis fiscaux, notamment les Bermudes) à Valve (au Luxembourg jusqu'en 2017), en passant par EA (aux Bermudes, en Irlande et au Delaware), TakeTwo, 2K, Rockstar, etc.
    Et pendant ce temps-là, on licencie à tour de bras et ceux qui ont encore leur boulot charbonnent comme des trimards pour des clopinettes, pendant que les baratineurs viennent miauler que les jeux ne sont pas vendus assez chers pour justifier leurs méthodes de rapaces (achats in-game et tout le bazar, on connaît la chanson).


    d) Gazillion Entertainment

    Rappel : World of Warcraft sort en 2004 et rapporte des montagnes de pognon. C'est dans ce contexte que Rob Hutter (un costard-cravate pur jus avec un background dans l'investissement) et d'autres (dont John Romero) fondent Gazillion en 2005, pour faire du MMO et gratter des parts du supposé juteux marché. Adossés à plusieurs investisseurs, ils fondent deux studios et en rachètent deux autres. Après en avoir liquidé trois au fil des ans — Slipgate Ironworks (le studio de Romero) en 2009 après que leur jeu a été annulé, NetDevil (qui bossaient sur Lego Universe, passé chez Lego avec de la casse) en 2011 et The Amazing Society (qui a développé Super Hero Squad Online, mort en 2017) en 2014, j'imagine (leur site est hs depuis cette année-là) — le dernier (Gargantuan, devenu Secret Identity) a fermé boutique en 2017. Ils bossaient sur Marvel Heroes depuis 2009 et l'achat de la licence Marvel. Quatre ans et des dizaines (voire des centaines) de millions de dollars levés plus tard, le jeu sort exclusivement sur PC et dans un état pas très jojo. En 2015, première vague de licenciements. En 2017, tout s'emballe. En juin, le jeu sort sur consoles mais, ô surprise, ne rapporte pas des milliards. En septembre, encore des licenciements. En octobre, papy Disney retire la licence (il est comme ça, papy, il a des lubies) et les créanciers retirent leurs billent dans la foulée. Puis, en novembre, les congés sans solde forcés et enfin licenciements sans indemnités (heures supp' même pas payées), le tout dans le feutre corporate, merci au revoir.
    On ne va pas se lancer dans de l'expertise à base de « y a qu'à, faut que » mais quelque chose me dit que certains décisionnaires ont bien chié dans la colle depuis 10 ans.


    e) Konami

    La collaboration entre Konami et Kojima Productions ne s'est pas très bien finie, mais Konami sont particulièrement mauvais joueurs. Ils ont moyennement apprécié la sortie publique de Kojima au sujet des zombies de Metal Gear Survive (un grand moment de bullshit) et traînent la patte pour payer ce qu'ils leur doivent. Parce que la rage est pure, ils ont aussi décidé de pourrir leurs anciens employés partis avec Kojima. Une compagnie d'assurance d'entreprise a rejeté la demande de Kojima Productions en dépit de la loi et des procédures : les dossiers sont filtrés par le président du CA, qui s'avère être un grand ponte de Konami. Et ça ne concerne pas que les anciens de Kojima Productions. Les ex-Konami en général sont muselés, et même fichés et signalés à d'autres entreprises de jeux vidéo qui, si elles les embaûchent, sont traînées devant les tribunaux. Sans oublier le management tyrannique en interne. D'abord les pachinkos, maintenant les pressions, le chantage et les menaces : Konami s'est reconverti dans la mafia, c'est évident.


    f) Quantic Dream

    Ah, Quantic Dream ! The Nomad Soul, Fahrenheit, l'émotion, la maturité, les scripts de 2000 pages, les humiliations publiques, les tours de passe-passe contractuels, le copinage, les combines d'exécs, tout ça.


    g) Runic Games et Motiga

    Runic est fondé en 2008 par des anciens de Flagship (Hellgate: London) et accessoirement Blizzard North (Diablo). Ils sont connus pour les deux Torchlight. En 2010, Perfect World Entertainment (l'éditeur du premier jeu) entre au capital à hauteur de 8 millions de dollars et en devient l'actionnaire majoritaire. En mars 2017, PWE annonce la fermeture du studio pour « se recentrer sur les jeux en tant que service » et font savoir qu'ils conservent les droits sur Torchlight et Hob. Ouf, on est rassuré.

    Motiga, de son côté, est fondé en 2013 pour développer Gigantic. Après des années de péripéties (notamment la fois où tout le monde a continué à bosser gratos), la boîte est rachetée en 2016 par Perfect World Entertainment, qui édite également le jeu. Beau geste : avant même la signature, ils ont payé tous les salaires en retard. Moins beau geste : ils ont viré presque tout le monde en 2017 et les quelques personnes restées pour maintenir le jeu en vie partiront en juillet 2018, quand il sera débranché. Prévu à l'origine pour 2015, il est sorti 2 ans trop tard au milieu d'une brochette d'autres jeux-en-arène-un-peu-comme-des-mobas-mais-pas-vraiment et n'a jamais trouvé son public malgré des retours plutôt positifs (de mon côté, j'aimerais pouvoir dire que le jeu est palpitant mais des launchers à la con m'ont dissuadé d'y jouer ; protip : ne mettez jamais de launcher dans vos jeux).


    h) TellTale Games

    TellTale Games a viré 90 personnes en 2017, soit un quart de ses employés. C'est pour, disent-ils, « être plus compétitifs en tant que développeur et éditeur d'expériences narratives de grande qualité », rien que ça. L'histoire ne dit pas s'ils sortiront des jeux bien finis avec ces économies, mais j'ai ma petite idée sur la question.


    i) Valve

    Suivez bien, ça va être chiant : Valve vend des babioles sur Dota 2. L'immense majorité ne sont évidemment pas conçues par Valve (il faudrait bosser) mais par des quidams qui en tirent des revenus et en font même parfois leur boulot. Certaines de ces babioles sont vendues directement quand d'autres sont dans des loot boxes. Depuis 2013, plusieurs events ont lieu par an. À ces occasions, en plus des loot boxes dédiées à l'event (1), ils vendent ce qu'ils appellent des compendiums/battle pass (2), des bidules qui montent en niveau et file des récompenses soit directement soit sous forme de loot boxes (les mêmes qu'en (1)). Avant 2015, les artistes se partageaient 25% sur les loot boxes des compendiums au prorata de leurs objets inclus dedans (par exemple s'il y a 10 objets faits par 10 personnes dans une loot box, chacune touche 1/10 des 25%). À l'automne 2015, Valve décide que les revenus de (1) et (2) iront désormais dans un pot commun dont les artistes se partageront 12,5%. Ça met pas mal de monde sur la touche mais le changement est généralement bien reçu. Un an plus tard, Gabe change d'avis et finalement, les artistes peuvent s'asseoir sur (2) (soit à peu près la moitié de leurs revenus) et sans revenir aux 25% sinon ce n'est pas drôle, le tout sans la moindre explication. Et les choses ne vont pas en s'arrangeant pour les artistes, puisque Valve multiplie depuis les compendiums au détriment des loot boxes seules.
    Ce qu'il faut retenir, c'est que Valve, le parasite qui vous veut du bien, fait son beurre depuis des années sur le dos de pauvres types rémunérés au lance-pierre qui la ferment par peur d'être blacklistés. Pendant ce temps-là, Gabe explique qu'ils ont tellement de thunes qu'ils ne savent plus quoi en faire.



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    (Limite de caractères atteinte. La suite dans quelques minutes)

    EDIT : va bien bouffer tes miches en salade, Strelok. Bisous virils et poignée de main baveuse.
    Dernière modification par DeadFish ; 17/02/2018 à 23h12.

  18. #18

  19. #19
    Falzar du bullshit over 9000


    Si l'expression « plus c'est gros, plus ça passe » était une personne, elle recevrait le falzar du bullshit.


    a) Battlestate Games

    « Vous êtes une communauté hyper dévouée et on vous aime. Je vais vous dire, on vous aime tellement qu'on va vous refiler la traduction d'Escape from Tarkov au lieu de casquer pour des professionnels. Là. »


    b) Compulsion Games

    Dans un billet du studio Compulsion Games, on apprend qu'ils ont « élargi le périmètre » du jeu, ce qui n'a rien à voir avec la chirurgie plastique. En effet, d'un jeu simplement sans intérêt, on passe à un jeu sans intérêt mais qui fera peut-être illusion grace à ses désormais trente mille lignes de dialogue, au moins autant de quêtes fedex et un système de craft-survie jamais vu ailleurs. Parce qu'un jeu vidéo, c'est comme du kouign-amann, plus c'est gras, meilleur c'est. Qui dit « plus de dépenses » dit « chercher à faire plus de bénéfices ». D'où les versions boîtes et le season pass qui va avec, d'où aussi le prix du jeu qui augmente. Et tout ça, pour être « à la hauteur des attentes ». Mais ce sont eux qui créent ces attentes. Comment s'étonner que les internets attendent du Bioshock quand on racole comme des sagouins et présente du Bioshock ? Quelle ironie pour un jeu qui parle de conformisme de se retrouver à se conformer à ce qui caractérise souvent le jeu vidéo dit AAA : des pratiques commerciales pour le moins douteuses (« nécessaires mais on ne peut pas vous dire pourquoi ») et de la banalité tiède pour plaire à tout le monde et en même temps personne, au point de rendre optionnels des pans entiers du jeu. Si ce qui accroche dans le jeu, c'est la direction artistique, l'ambiance, etc. et qu'on ne trouve pas de système pour les mettre en valeur, on ne s'encombre pas de trucs inutiles, ça ne rendra pas le jeu meilleur et on fait des économies ; si en plus on peut les gicler indifféremment, ça n'aurait jamais dû être dans le jeu à la base. Ça évitera peut-être que la moitié d'un jeu en accès anticipé se retrouve au prix d'un jeu complet sans menacer la viabilité du projet ou du studio. Pour plus de vide corporate : ce podcast. https://youtu.be/hsTpSlGHN1A?t=2642


    c) Damien Kieken, game director sur For Honor chez Ubisoft

    Au cours d'une session de questions-réponses, Kieken dit en substance : « Oui, For Honor a des achats in-game ras le museau mais ce n'est pas pour que vous raquiez, on vous jure. » Mais il n'explique pas pourquoi il y a des achats in-game dans un jeu vendu plein pot, ni pourquoi il est construit autour de loot boxes et de leurs méchanismes psychologiques vicelards, ni pourquoi plus de la moitié des revenus d'Ubisoft sur le numérique proviennent des achats in-game. Sûrement un oubli.


    d) Electronic Arts

    Suite au message d'un joueur mécontent de voir Dark Vador bloqué derrière un paywall ou des heures de grind dans un jeu à 80 boules, EA a répondu dans ce qui est à ce jour le message le plus « downvoté » sur Reddit : « Le but est que les joueurs éprouvent de la fierté et un sentiment d'accomplissement à déverrouiller les personnages. » Le but n'est évidemment pas de faire cracher au bassinet. Non non, du tout. Je ne sais pas pour qui c'est le plus insultant : les joueurs, à qui on fait du chantage au temps ou l'argent ; ou bien toutes les personnes qui ont trimé sur le jeu pendant des années pour finalement s'entendre dire qu'il ne vaut pas la peine d'être joué puisqu'il pousse à la dépense justement pour ne pas jouer.


    e) Michel Ancel, game designer chez Ubisoft

    En mai, il sous-entend fortement qu'il n'y aura pas de Beyond Good & Evil 2 à l'E3, et un mois plus tard à l'E3, ah ben ça alors dites donc, une cinématique de Beyond Good & Evil 2. Et tout ce cirque pour quoi, au final ? La « surprise » ? Sérieusement ? C'est symptomatique d'une industrie qui veut tout contrôler et prête à tout pour sauver les apparences, y compris et surtout mentir à la face des gens, quite à se ridiculiser et piétiner le peu de crédit qui lui reste. Ancel est donc à ranger aux côtés des Murray, Levine, Molyneux, Kojima et les autres.


    f) Michèle Benzeno, directrice générale de Webedia Publishing

    « Nous avons opéré une véritable transformation de notre modèle qui nous permet de proposer aux marques une nouvelle forme de publicité plus émotionnelle, plus participative, plus expérientielle, plus événementielle et plus personnalisée qui permet d’instaurer plus de confiance entre les marques et les consommateurs. »
    « On défend les valeurs du contexte plus que jamais convaincus que c’est la meilleure data ! On a gagné la bataille de l’affinité tout en restant très puissant sur nos univers. »
    « On ne se revendique plus comme une régie publicitaire »
    « Notre statut de producteur nous permet en effet de contribuer au renouveau de la publicité en proposant aux marques des nouveaux modes de communication et de multiplier les points de contacts. »

    De l'art.


    g) Mike Morhaime, PDG de Blizzard

    Le bonhomme « ne voit pas le problème avec les loot boxes » et affirme qu'Overwatch n'a rien à voir avec les polémiques. C'est faux. Le principe de la loot box monétisée dans les jeux vidéos viendrait d'un obscur MMORPG chinois de 2007. Après un petit grand bout de chemin sur mobiles, Valve (toujours dans les mauvais coups, ceux-là) les a réintroduites sur PC en 2011 avec le passage en free-to-play de Team Fortress 2. Les années suivantes, quelques jeux (notamment CSGO et FIFA avec Ultimate Team) les ont adoptées mais ça restait des exceptions. Puis en 2016 vint Overwatch. À une vache près, on compte 26 jeux avec loot boxes en 9 ans avant Overwatch et 34 depuis.


    h) PUBG Corporation et Mike Ybarra, Corporate Vice President of Gaming chez Microsoft

    Après le cirque autour de l'exclusivité-mais-pas-tant-que-ça-mais-en-fait-oui-mais-non de Rise of the Tomb Raider en 2014, Microsoft remet ça avec PUBG. À la question de savoir si le jeu pourrait un jour sortir ailleurs que sur Xbox du fait de l'exclusivité, le brave Mike refile la patate chaude au studio qui noie un peu plus le poisson. C'est finalement Brendan « PlayerUnknown » Greene qui crachera le morceau, non sans quelques pirouettes réthoriques. À leur décharge, la question est débile (et très mal posée) : la licence n'appartient pas à Microsoft, l'exclusivité ne peut être que temporaire.


    i) Strauss Zelnick, morpion biclassé PDG de Take-Two Interactive

    Il estime ne pas traire suffisamment les joueurs et qu'il va falloir mettre un coup de collier, les enfants, mais pas trop quand même sinon ça va se voir, arguant que les autres feraient pire et qu'« on ne peut pas donner des trucs gratuitement indéfiniment, ce n'est pas un business model viable. » Mais mon bon Strauss, tu ne files rien gratuitement. Je te rappelle que les jeux (tu sais, les machins, là) coûtent déjà 70 biffetons minimum. Et si vendre des jeux vidéos quand on est un éditeur/distributeur de jeux vidéos n'est pas un « business model viable », tu devrais sérieusement songer à te reconvertir dans la culture de la fiente. Et tu aurais une approche « éthique », en plus de ça ? Tu veux qu'on parle de NBA2K, d'Evolve ou des montagnes de pognon que tu te fais avec les achats in-game, méthode tout sauf « éthique » ? Et après, tu oses baver que tu n'essaies pas d'extorquer jusqu'au dernier centime ? Quand on utiilise des méthodes pour le moins douteuses, qu'on gruge l'impôt et qu'on ment comme un arracheur de dent, on ne la ramène pas. Quand on a une race, j'entends.


    j) Ubisoft

    Ghost Recon Wildlands se déroule dans une Bolivie fictive minée par le trafic de cocaïne et pourrie jusqu'à l'os. Le vrai gouvernement bolivien dans la vraie vie véritable où on meurt pour de vrai a moyennement apprécié et formellement demandé aux représentants caribous français de prendre des mesures. La réponse d'Ubisoft : la Bolivie a été choisie pour « ses paysages grandioses et sa culture riche ». Je passe sur le niveau de foutage de gueule qu'il faut pour dire ça sans claquer des genoux. Je passe également sur le documentaire sur le trafic de drogue qu'ils ont réalisé pour la promotion du jeu qui prouve précisément le contraire (l'article est un concentré de bullshit où le bonhomme se contredit d'une phrase à l'autre). Tout ça, c'est cadeau. C'est la suite de la réponse d'Ubisoft qui est intéressante : le jeu est « une œuvre de fiction ». Ce n'est pas la première fois qu'ils se cachent derrière cette excuse, ils avaient déjà fait le coup pour Assassins Creed 3 et Unity. Comme si des figures ou événements réels — passés ou contemporains — étaient des matériaux fictionnels comme les autres. Comme si on pouvait les traiter par dessus la jambe — et toujours dans le sens de la pente, s'agirait pas de se mouiller, m'voyez — et passer entre les gouttes. Qu'on le veuille ou non, les jeux vidéos ne sont pas étanches. De Contra à The Division, en passant par Street of Rage, Condemned ou Medal of Honor, ils sont traversés par les mêmes problématiques qu'ailleurs (pas tous les jeux, évidemment), celles-là mêmes auxquelles les créateurs de jeux vidéos sont exposés. Chier indirectement sur la gueule de tout un pays et se défausser de toute responsabilité relève au mieux de l'inconscience et de la bêtise, au pire d'un cynisme stratosphérique pour racoler à peu de frais. Dans les deux cas, qu'ils portent ce qui leur sert d'entrejambes ou qu'ils la ferment.


    k) Warner Bros.

    Encore et toujours le même couplet sur les achats in-game de loot boxes : « C'est pour donner de la liberté aux joueurs, ça n'a rien à voir avec le pognon ! » Et cette rhétorique du pseudo-choix soulève encore et toujours les mêmes objections : pourquoi avoir inclus ces cochonneries sinon pour les acheter ? Puisqu'on nous jure qu'elles sont tellement insignifiantes, pourquoi les avoir intégrées ? Si des pans entiers du jeu sont insignifiants au point de casquer pour se les épargner, pourquoi les avoir mis dans le jeu ? Si c'est pour « gagner du temps » alors le jeu lui-même ne vaut pas la peine qu'on y consacre du temps, alors pourquoi l'avoir sorti ? La réponse est simple : ils sont prêts à tout pour gratter le moindre centime, et user et abuser de ficelles perverses — bien à l'abri de toute législation — pour extorquer les joueurs enclins malgré eux à ce genre de combines s'avère indécemment rentable.



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    Falzar du facepalm


    Mais qu'est-ce que quoi ?


    a) Activision-Blizzard et Bungie pour le système d'XP pipeau de Destiny 2

    Dans Destiny 2, on gagne de l'XP. Cette XP remplit des barres d'XP et à chaque barre remplie, on gagne un niveau. Une fois le niveau max (20) atteint, remplir une barre fait gagner une loot box, aussi achetable avec des brouzoufs, évidemment. Jusque là, rien de bien original. Mais il y a mieux : des joueurs se sont rendus compte que plus ils grindaient vite, moins la barre se remplissait, alors que le jeu affiche les mêmes valeurs. Par exemple : mettons qu'une barre mesure 1000 points d'XP ; si on remplit un objectif à 500 points alors la première fois, la barre se remplira à moitié (normal) mais à la nième fois, elle se remplira beaucoup moins (jusqu'à -95%), alors qu'elle mesure toujours 1000 points et que le jeu affiche toujours 500 points gagnés. Une fois grillés, damage control classique : « on vous a entendus, on coupe tout, on reste à l'écoute, la bise. » L'explication qui vient immédiatement à l'esprit est que le jeu crée de la frustration et pousse à l'achat. C'est impossible à prouver formellement, mais connaissant le passif d'Activision et les méthodes de hyènes qu'ils développent (voir plus bas), on serait bien inspiré de le croire.


    b) Activision-Blizzard, les aventuriers de la quenelle

    Jamais à court d'idées quand il s'agit d'enfler les joueurs, Activision-Blizzard a soumis en 2015 un brevet (accepté en octobre 2017) pour un système de matchmaking qui pousserait à la dépense. Deux exemples : mettre en relation un joueur « nu » et un joueur blindé d'équipements rutilants, soit pour créer l'envie, soit pour tellement désavantager le clodo qu'il devra raquer pour rivaliser ; coller un joueur qui vient d'acheter un équipement dans une partie où il sera super efficace pour renforcer le sentiment d'avoir fait une bonne affaire et potentiellement casquer à nouveau. On peut faire confiance à Activision-Blizzard pour imaginer plein d'autres applications toutes plus tordues les unes que les autres.


    c) Bethesda

    Vous vous souvenez des mods payants de Bethesda ? 2015, Valve, bazar, drama ? Eh bien ils sont revenus à la charge en aout 2017 avec le Creation Club. Alors, attention, au-delà du débat terminologique pour savoir si ce sont des mods ou pas, ça n'a plus grand chose à voir avec le machin de l'époque. Et pour cause, ils se sont débarrasés de tout ce qui génait : les créations doivent être validées, controlées, certifiées par Bethesda donc pas de mauvaise surprise pour les acheteurs (si tant est qu'on fasse confiance à Bethesda pour le contrôle qualité... oh wait) ; une grande partie des créations sont faites en interne donc même si personne n'entre dans leur délire, la boutique tourne quand même ; tout doit être original, aucun asset piqué ailleurs, donc pas de problème de droit ni de mod retiré de Nexus. À côté de ça, tout leur baratin comme quoi le système allait promouvoir la qualité est pipeau : les limitations techniques imposées sont telles qu'il est très difficile de faire autre chose que des armures, des skins ou des trucs sans intérêt ; il ne faut donc pas trop compter sur des total overhauls ou des total conversions. Résultat des courses : le Creation Club est une bête boutique, comme à peu près chez tous les jeux dits AAA, dans laquelle on peut acheter des babioles sans intérêt et hors de prix. Tout ça pour ça.


    d) Electronic Arts

    EA a organisé un « review event » une semaine avant la sortie de Battlefront 2. Ça consiste à faire jouer des youteubés/journaleux (très peu ont l'honnêteté de l'admettre) pour ensuite baver leur test le jour de la sortie. Sans même parler des séjours tous frais payés et ce qui va avec, les conditions dans lesquelles ils jouent ne sont pas forcément représentatives, quand elles ne sont pas carrément bidons. En l'ocurrence, les fameux personnages à débloquer coûtaient au maximum 10000 crédits dans la version pipeau, contre 60000 dans le jeu vendu. Et qu'on ne vienne pas dire qu'il fallait bien un truc pour faire essayer les personnages en un week end, c'est clairement fait pour tromper et retarder la polémique.


    e) Nintendo, les flibustiers à moustache

    En fouillant dans les fichiers de Super Mario Bros. téléchargé sur la Console Virtuelle de la Wii, on remarque que la ROM officielle est identique à une ROM antérieure à la Wii et trouvable sur le net, ce qui laisse fortement à penser que Super Mariole aurait refourgué une simple ROM téléchoppée comme un vil piratin. Ce n'est pas un problème en soi, le jeu fonctionne, tout roule, mais quand on sait à quel point Nintendo peut être casse-pieds avec l'émulation non autorisée, c'est difficile de ne pas se facepalmer.


    f) Ubisoft

    Ubisoft a balancé Might & Magic Showdown en accès anticipé en janvier 2017. Déjà, c'est aberrant : ils n'ont pas besoin d'avance de trésorerie et des feedbacks, ils peuvent en avoir tout le tour du ventre. Quand ils annoncent mi-juillet que le machin va être débranché, ils font l'immense honneur de rembourser « ceux qui l'estiment justifié ». Parce que dans l'esprit tordu des guignols d'Ubisoft, il ne va pas de soi qu'on rembourse ses clients (5000, waouh) quand on leur retire le produit. Pire, ça sous-entend qu'ils voient l'accès anticipé comme un produit fini en soi, et non comme un projet en cours vers un jeu fini.



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    Falzar d'Or


    Récompense la très fine fleur, le meilleur des meilleurs des meilleurs, chef, le glaviot travaillé avec amour et craché au visage en triple axel vrillé retourné arrière sur fond de musique d'ascenseur.


    a) Nintendo et la Switch

    La Switch est sortie le 3 mars 2017 à 330€. Pour ce prix-là, on a la console avec 32 gigas de stockage interne (dont 6 bouffés par le système), son dock pour la recharger et la relier à un écran, les deux petits bitoniaux pour jouer (les « joy-cons ») — quand ils fonctionnent — et leur support (qui ne les recharge pas) pour en faire une manette dégueulasse. À quoi il faut bien entendu ajouter un jeu. Mais pas de pack officiel à la sortie, attention, même pour la compilation de mini-jeux 1-2-Switch, il fallait débourser une vingtaine d'euros. Et une carte SD si on consomme du démat', parce qu'on ne va pas loin avec 25 gigas. Et une paire de joy-cons supplémentaires à 90€ (ou 55€ pour un seul) pour qui voudrait faire du multi sur les jeux qui les supportent. Et même 80€ la manette ordinaire. Ou encore 100€ le bout de plastique vide dock supplémentaire. Sans même parler de la finition déplorable du matériel en général. Tout ça pour au final tailler le bout de gras avec une gamine de neuf ans sur Splatoon 2 avec une application mobile dédiée parce qu'ils ne sont pas foutus d'intégrer un chat vocal. C'est vraiment un monde à part, Nintendo.


    b) Les Pim's à l'orange

    J'étais d'abord parti pour écrire un pavé sur EA et le fiasco Battlefront 2, où j'aurais expliqué combien c'est des nazis cannibales violeurs de chatons handicapés africains, mais Battlefront n'est que la goutte de pisse qui a fait déborder la cuvette. Après, je me suis dit que j'allais vomir sur les loot boxes. C'est bien un cancer mais ça reste finalement qu'un moyen — particulièrement pervers — pour inciter à la dépense. Après, je voulais me payer le modèle free-to-play dans les jeux payants et avec trouzemille éditions, season pass et tout le bazar, qui extorquent du temps aux joueurs et retirent toute valeur aux jeux et au travail des développeurs. Mais là encore, la combine sort de l'esprit tordu d'éxecs sans race. Alors je voulais blâmer le modèle de société dans lequel on vit, qui encourage les pires comportements et trouve son origine dans la philosophie moderne. On aurait pu tartiner des pages mais on aurait été un peu hors-sujet.
    Puis j'ai eu faim et je suis allé me chercher un truc à manger. Et c'est là que j'ai compris : les Pim's à l'orange, c'est vraiment dégueulasse.
    De là, tout s'est illuminé : les vrais responsables de cette pagaille, ce n'est pas EA, les loot boxes, le modèle F2P, Bobby Kotick, Macron, Francis Bacon ou Monsieur Cacao, c'est cet assemblage de biscuit, de confiture et de chocolat qui donne l'impression de bouffer de la terre en léchant une pile. Pensez-y, vous verrez, c'est parfaitement logique.


    c) PUBG et son modèle économique de F2P (et ça ne veut pas dire « free-to-play »)

    Après les jeux finis vendus plein pot avec des achats in-game ras la couscoussière et des loot boxes pour lubrifier, voici le jeu en accès anticipé qui se vautre dans la même chiasse. Et pas n'importe lequel, PUBG aka le-jeu-qui-gagne-un-miyard-de-joueurs-en-moins-de-temps-qu-il-ne-faut-pour-dire-file-moi-ton-pognon-charogne. PlayerUnknown a beau dire que le système doit être testé avant la sortie — c'est un principe de base — mais maintenant on connaît la recette : achats in-game adossés à des mécanismes pervers et pousse-au-crime, qui plus est dans un jeu payant. L'ingrédient secret, c'est qu'il est encore en accès anticipé à ce moment-là (le jeu est sorti en décembre) et qu'il se vend par navires-citernes. Parce que, concrètement, ce que ça dit, c'est : « filez-nous une avance de trésorerie et vous aurez le privilège de raquer encore plus avant les autres ; pendant ce temps-là, nous, on explose toutes nos prévisions. » Et malgré ça, ils ne comptent pas revenir sur ce système puant, ni même passer en free-to-play. Et qu'on ne vienne pas baver l'excuse « ah mais c'est pour alimenter le jeu en continu ». Si on n'est pas capable de gagner sa croute (pour la réinvestir derrière) quand on vend du jeu vidéo, on ne fait pas du jeu vidéo, on plante des navets. Pour les autres, il y le free-to-play et que Dieu leur pardonne.


    d) RSI et Star Citizen

    Sources infinies de facepalm et de golerie, RSI et Star Citizen continuent de creuser. Cette fois-ci, l'ami Robert enfile sa casquette de promoteur immobilier pour refourguer des lopins de terre (des « concessions ») pour « aider à financer le développement de Star Citizen ». En effet, en échange de 55€ les 16km² ou 110€ les 64km², l'heureux propriétaire foncier dans un jeu vidéo qui n'existe pas aura la joie immense de recevoir la météo de son coin de gadoue. Ça implique aussi d'autres trucs mais on s'en fout. Je n'ai pas le nez dans les comptes de RSI et je n'ai pas suivi tout ce bazar d'assez près pour être catégorique donc, attention, instant Expert : de ce que je vois, ça ressemble drôlement à Broken Age (toutes proportions gardées). Rappelez-vous, à l'époque, Double Fine s'étaient rendus compte en milieu de projet qu'ils ne pourraient pas faire le jeu qu'ils voulaient avec le budget qu'ils avaient. Pas 36 solutions : faire un jeu au rabais ou faire entrer de l'argent. La première option n'arrange personne donc va pour la seconde. Mais là où Double Fine avait trouvé une solution élégante (récupérer les droits de leurs jeux pour les vendre, sortir la première moitié de Broken Age en accès anticipé), RSI s'entête à vendre toujours plus de vent pour financer un machin qui ne fait que grossir. La seule autre explication serait qu'ils sont des connards finis mais je leur accorde le bénéfice du doute. Je suis trop bon, je sais.


    e) Valve et Steam Direct

    En juin 2017, Valve a débranché Steam Greenlight qui macérait dans son vomi (votes achetés, clones de clones de clones, etc.) depuis trop longtemps pour le remplacer par Steam Direct, qui, comme son nom l'indique, est plus direct. On entre ses coordonnées, on paie 100$ par jeu, on attend quelques jours et voilà, on est sur Steam. Dit autrement, comme ils l'avaient annoncé, Valve ouvre encore plus les vannes (huehuehue) de Steam, avec 7600 jeux sortis en 2017, contre 4200 en 2016. Cette ouverture s'accompagne de mesures (refonte du système de cartes et de recommendations) censées prévenir les faux jeux et planquer le reste de la montagne de purin sous le tapis. Manque de bol, elles ne sont pas efficaces. Non seulement encore plus de jeux minables sortent en flux tendu, mais les mêmes aberrations perdurent : des jeux qui ne devraient même pas s'appeler des jeux, des clones qui recyclent les assets du magasin Unity, les pratiques scandaleuses de développeurs qui ne valent pas mieux que leurs jeux. Tout ça parce que Valve refuse d'assurer un vrai contrôle qualité en amont, préférant coller des baffes quand les polémiques enflent et se laver les mains de toute responsabilité après coup.


    f) Le swatting

    Le 28 décembre 2017, Andrew Finch remarque des lumières à l'extérieur, sort et se fait descendre par un policier. D'après le chef de police adjoint local, ils avaient reçu un faux signalement d'un individu qui aurait tué son père et retiendrait le reste de sa famille en otage. Pendant ce temps-là, un rigolo fanfaronne sur Twitter et Youtube et prétend être l'auteur de ce signalement. Il est arrêté le lendemain, mis en détention et encourt jusqu'à 11 ans de prison pour homicide involontaire. C'est un habitué des faux appels d'urgence. Cette fois-ci, il avait passé l'appel pour le compte d'un joueur — moyennant finances — qui s'était embrouillé avec un autre, qui lui avait donné une fausse adresse. Celle d'Andrew Finch. Les deux gus ont été identifiés mais ne sont toujours pas poursuivis. C'est la première fois qu'un cas de « swatting » fait un mort. Le « swatting », c'est cette pratique très rigolote qui consiste à émettre un appel d'urgence bidon (il existe des combines pour faire ça incognito) pour que la personne visée se retrouve avec des cowboys qui lui braquent des flingues sur la tempe. Sauf que cette fois, ils ont fait plus que les braquer. Il y aurait 400 cas de swatting par an aux États-Unis, dont une partie issue du monde merveilleux du jeu vidéo. C'est tellement fréquent, en particulier sur Twitch, qu'on peut se délecter de vidéos best of sur cette formidable plateforme qu'est Youtube. Ça dure depuis des années et les sacs à merde responsables (je ne parle même pas du flic, c'est un autre sujet) se font très rarement pincer, du fait de la difficulté à remonter jusqu'à eux.



    =========================



    Ça se passe par là : http://polljunkie.com/poll/oiyrxj/lesfalzars2017

    Le sondage ferme dimanche 25 février.

    Résultats : peut-être un jour.



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    Bonus Stage : on prend des nouvelles des copains de l'an dernier !

    - TmarTN et Syndicate vont bien, merci pour eux. La FTC a fait les gros yeux mais sans conséquence, nos deux champions peuvent sereinement continuer à faire les pitres sur YouTube.

    - NepentheZ et son collègue ont eu nettement moins de chance puisqu'ils ont été condamnés à des amendes respectivement de 174000£ et 91000£.

    - Après avoir été rejetée par la court fédérale, la class action contre Valve et les deux rigolos plus haut a été renvoyée pour arbitrage par l'instance inférieure. Ça signifie qu'on n'en entendra vraisemblablement plus jamais parler.

    - Le sponsoring continue son petit bout de chemin (Doritos et Xbox One, Rockstar Energy et Destiny 2, etc.). C'est qu'il faut bien manger, ma petite dame, les jeux coûtent trop cher à produire et le modèle F2P ne rapporte pas assez.

    - Vous vous souvenez de la Réalité Virtuelle ? Moi non plus.

    - Toujours pas de date de sortie pour Star Citizen mais il se murmure que ça pourrait être un jeudi. Au fait, il a récolté 37 millions de dollars depuis janvier 2017.
    Dernière modification par DeadFish ; 19/02/2018 à 21h25.

  20. #20
    Ouah j'avais complétement oublié ce truc. Je vote ce soir.
    Citation Envoyé par nAKAZZ Voir le message
    Canards -> Cannes
    twitter : nagui fan account

  21. #21
    Citation Envoyé par DeadFish Voir le message
    - Vous vous souvenez de la Réalité Virtuelle ? Moi non plus.
    De la matière pour une mise à jour: (qui n'arrivera jamais parce que t'es un baltringue)

    Citation Envoyé par Clear_strelok Voir le message
    Il y a Crowbat, que vous connaissez surement pour ses vidéos sur les downgrades, les conférences embarrassantes ou encore pour ce moment mythique, qui a fait une nouvelle vidéo sur les jeux en réalité virtuelle.
    Surprise, cette fois c'est pour parler en bien d'un jeu du nom de Sprint Vector qui vient juste de sortir et que certains voient déjà comme le premier bon jeu VR:



    Un seul problème: la communauté visiblement ultra-toxique qui s'est formée autour de ses vidéos, furieuse que celle-ci soit pour une fois positive, s'est livrée à un caca nerveux sur plusieurs jours d'affilés en l'accusant de faire de la publicité déguisée jusqu'à ce que l'auteur jette l'éponge, la supprime et la remplace... par une vidéo négative:

    Ça date d'aujourd'hui.
    La suite quand j'aurais lu ton post, l'année prochaine, donc.

    - - - Mise à jour - - -

    EDIT: Aucune mention de Valve qui annonce un jeu de carte sous les huées, qu'est-ce que c'est que ce post daubé ?



    EDIT²: Ok j'ai presque rigolé au passage sur les Pim's, ça passe pour cette fois.

  22. #22
    Citation Envoyé par DeadFish Voir le message
    ...
    Monsieur.


    A voté.

  23. #23
    Ce framerate de la honte sur les Megaman Mobile.

  24. #24
    J'ai voté même si c'était difficile de ne faire qu'un choix.
    C'est quand même ahurissant la collection Namco sur Switch alors que pour moins cher (et légal j'entends) tu peux avoir une collection sortie il y a 10 ans avec plus de jeux.

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