Vous lisez quoi, là tout de suite ? #3 ayé, j’ai fini !

[Anonyme911]

Ma L.IS.T.E de Noël :

8-12 ans
- Poules, Renards, Vipères : Albin de Paul Ivoire (9 ans)
- La fille qui avait bu la lune de Kelly Barnhill (10 ans)
- La belle sauvage de Phillip Pullman (10 ans)

12 ans +
- La passe miroir de Christelle Dabos (12 ans)
- Sauveur et fils de Marie-Aude Murail (12 ans)
- Nouvelle Sparte d'Erik L'Homme (13 ans)
- Je suis Adèle Wolfe de Ryan Graudin (15 ans)

SF
- Malheur aux gagnants de Julien Heylbroeck
- L'espace lointain de Jaroslav Melnik
- Héros secondaire de S.G Browne

Polar
- 188m sous Berlin de Magdalena Parys
- Glaise de Franck Bouysse
- La réédition de Pottsville de Jim Thompson

Littérature
- Dans la forêt de Jean Hegland
- Le jour d'avant de Sorj Chalandon
- Sucre noir de Miguel Bonnefoy
- Les buveurs de lumière de Jenni Fagan

Je laisse la BD, vous avez de quoi faire déjà.

[ShotMaster]

- La passe miroir de Christelle Dabos (12 ans)

J'ai plus du double et j'ai lu la moitié du tome 3 en 2 jours parce que c'est vachement bien

J'me lirai bien un Pullman après tiens, pour voir si c'est aussi bien que dans mes souvenirs

[Anonyme911]

- La passe miroir de Christelle Dabos (12 ans)

J'ai plus du double et j'ai lu la moitié du tome 3 en 2 jours parce que c'est vachement bien

J'me lirai bien un Pullman après tiens, pour voir si c'est aussi bien que dans mes souvenirs

Ah oui non mais les âges, c'est "à partir de"

[Wobak]

et 6-8 ans ?

[Anonyme911]

et 6-8 ans ?

- la série des Foufous de Françoize Boucher
- La famille royale de Christophe Mauri
- Les souvenirs du vieux chêne de Maxime Roèvre (grand album)

[Jalkar]

J'me lirai bien un Pullman après tiens, pour voir si c'est aussi bien que dans mes souvenirs

Il en a ressorti un en plus

[Sassanos]

Content que ça te plaise. T'as pas trop de mal avec la traduction ? Je sais que le tutoiement permanent m'avait énervé par exemple. J'ai lu le premier tome une première fois en VF, j'ai pas trouvé le livre très bon et j'ai pas continué la série. Puis je me suis dit "Quand même, le nom de l'auteur ressort souvent quand on parle de bonne fantasy" et j'ai retenté en VO. J'ai complètement redécouvert l'auteur et j'ai immédiatement adhéré à l'univers qui m'était passé totalement au-dessus en première lecture. C'est peut-être pas uniquement dû à la trad, peut-être que je le lisais pas au bon moment, mais c'est rare que la différence d'appréciation entre ma lecture VF et VO me fasse un effet aussi contrasté.

Je n'ai pas prêté attention au tutoiement. Pour ma part, j'ai immédiatement apprécié la traduction française ; je trouve que le traducteur sait généralement employer les mots justes lorsqu'il s'agit d'évoquer des paysages et des expressions métaphoriques ou encore de traduire en mots l'état émotionnel des personnages. C'est plutôt stylé sans être ampoulé ni archaïsant. A titre de comparaison, je trouve la traduction française des romans de Joe Abercrombie plutôt insipide (même si j'imagine aisément que cet auteur en particulier doit avoir un style simple et direct, dénué de fioritures et de circonlocutions).

Cela fait bien davantage que me plaire, je suis véritablement conquis. Scott Bakker est parvenu à doter ses personnages d'une réelle profondeur psychologique et leurs échanges sont vraiment succulents ; le moine en particulier est une figure fascinante de par l'ascendant qu'il exerce sur autrui, et même des personnages de moindre envergure comme la putain ou la femme esclave sont étonnement consistants par leurs désirs et leurs illusions. Ceux qui recherchent avant tout de l'aventure, des combats épiques et du dépaysement ne partageront pas forcément mon enthousiasme, mais pour ceux qui préfèrent l'introspection à l'action (cela dit, il y a quand même de la baston), les affrontements verbaux, les manipulations, les rancunes mesquines, et les personnages torturés par leurs états d'âme, c'est vraiment un ouvrage à recommander.

[CptProut]

- L'espace lointain de Jaroslav Melnik

il pique derrière les oreilles celui la, aussi bien dans les thèmes abordé que dans la forme général du bouquin.

Dans le même genre j'ai préféré l'installation de la peur

[Ruadir]

Ce matin à la radio, balancé par Marc Simoncini :

- Vous êtes entre les 10-15-20% des français qui continuent à lire des livre en papiers et c'est mon cas
- Donc vous aussi vous êtes un peu ringard
- Bien sûr"

Nom de dieu, ça m’énerve d'entendre des gens balancer des généralités complètement fausses sur un marché qu'ils ne connaissent pas sans que personne derrière les reprennent !

[Anonyme911]

il pique derrière les oreilles celui la, aussi bien dans les thèmes abordé que dans la forme général du bouquin.

Dans le même genre j'ai préféré l'installation de la peur

J'ai hésité à le mettre L'installation de la peur
Mais j'me suis dit qu'après on allait penser que j'avais des actions dans la maison d'édition

- - - Mise à jour - - -

Ce matin à la radio, balancé par Marc Simoncini :


Nom de dieu, ça m’énerve d'entendre des gens balancer des généralités complètement fausses sur un marché qu'ils ne connaissent pas sans que personne derrière les reprennent !

[Shosuro Phil]

Ce matin à la radio, balancé par Marc Simoncini :


Nom de dieu, ça m’énerve d'entendre des gens balancer des généralités complètement fausses sur un marché qu'ils ne connaissent pas sans que personne derrière les reprennent !

J'avoue, j'ai arrêté de lire des livres en papier (pas à 100%, les BD par exemple je continue avec le papier; les bouquins de recettes aussi...), mais je suis quand même hyper ringard dans ma modernitude. Et dans mon entourage, la lecture sur support électronique est très, très minoritaire par rapport à la lecture sur papier (je vis plutôt dans un milieu où on lit pas mal, aussi - notamment ma femme, qui à elle seule doit bien faire vivre 2-3 libraires).

[Anonyme911]

qui à elle seule doit bien faire vivre 2-3 libraires).

Ah ouais quand même.
Dépenser 250k par an en livre, c'est pas courant

[Bah]

Tiens, à propos de librairies, de livres, d'achats...

[Anonyme240623]

Vous conseillerez quel livre en anglais qui se lit bien avec un niveau correct (c'est pour offrir à un collègue) et dont l'histoire est prenante ? Je cherche un format poche à pas cher du tout (on doit faire des cadeaux à moins de 10 €)

[ducon]

Marc Levy traduit en anglais ?

[olih]

Vous conseillerez quel livre en anglais qui se lit bien avec un niveau correct (c'est pour offrir à un collègue) et dont l'histoire est prenante ? Je cherche un format poche à pas cher du tout (on doit faire des cadeaux à moins de 10 €)

The A.B.C. Murders .

[azruqh]

Un peu après tout le monde, j'ai commencé la lecture de La Horde Du Contrevent, d'Alain Damasio.

Avec la numérotation inversée, petite coquetterie parmi d'autres, je ne sais pas exactement combien de pages j'ai lues mais disons que j'ai déjà de quoi ébaucher une première critique en forme de ressenti, forcément un peu flou mais sincère autant que possible.

Pour l'instant, mon impression est plutôt bonne. Le livre est intrigant, d'abord parce qu'on en a beaucoup parlé - certains l'ont porté aux plus hautes cimes de la littérature science-fictionnelle. Ensuite parce qu'on comprend assez vite qu'on est en présence d'un livre-concept : une idée, une seule : le vent. Le vent qui souffle, bien sûr, mais aussi le vent qui hurle, qui arrache, qui tue. C'est le vent le premier personnage du livre. Celui contre lequel vont marcher vingt-trois *hordiers*, les véritables narrateurs du récit, désignés respectivement au lecteur sous forme d'un glyphe qui leur est propre (autre coquetterie de l'auteur, plus pertinente à mon avis). La horde, partie de l'extrême aval, dont je ne sais pas encore grand chose, marche vers l'extrême amont, source supposée du vent, dont personne ne sait rien. Chaque membre de la horde a ses raisons d'atteindre l'extrême amont. Un veut connaître les huitième et neuvième formes du vent, un autre veut sceller la source, un autre encore cherche la gloire, l'aventure...

Dans un premier temps, j'ai été saisi par la grande poésie du texte, par l'unicité de son thème, puissant et riche, propice aux analogies et autres métaphores. Le vent est invisible mais le récit est étonnamment très visuel (une bande dessinée est déjà sortie et je crois qu'un film est en préparation). J'aime assez qu'une œuvre, littéraire ou autre, se concentre sur une idée forte. C'est manifestement le cas ici. On sait qu'on entendra tout au long des pages le souffle du vent, et qu'on ne rencontrera que peu de personnages, autres que les marcheurs de cette trente-quatrième horde. Ça, ça me plaît.

Ce qui me plaît moins, en revanche, c'est l'impression de prétention (le mot est maladroit mais je n'ai que celui-là au moment où j'écris) que me laisse parfois la langue. Damasio, en auteur consciencieux, attribue à chacun de ses personnages une langue, un vocabulaire, une grammaire même. Golgoth, le traceur, est rude, brusque même, dans sa façon de parler. Phrases sans verbe, vocabulaire brutal. Images violentes, insultes. Caracole, le troubadour, est fantaisiste, volontiers poète. Les phrases sont légères, imagées, ça virevolte, c'est souriant. Tout ça est plutôt vivant et globalement cohérent mais Damasio n'évite pas, à mon avis, une certaine artificialité de la langue. C'est un peu trop. À vouloir constamment décaler ses personnages dès qu'ils parlent, Damasio en rajoute un peu et le texte, parfois, sonne faux, comme s'il réduisait ses locuteurs à des caricatures. Là où le bât blesse, c'est que la narration réside toute entière dans ces prises de parole et qu'il ne nous est jamais donné de lire une langue simple, commune, belle. J'exagère en fait. Il y a bien quelques personnages qui n'en font pas des tonnes et, si je me doute que Damasio a eu beaucoup de plaisir à écrire les lignes des personnages les plus expressifs, c'est bien les autres, les plus neutres, que j'ai le plus de plaisir à lire.

Car j'ai malgré tout plaisir à lire ce livre. Je me réjouis de le retrouver ce soir. Je prends l'aventure comme elle vient, me disant plus ou moins consciemment que je serai sans doute déçu par la fin (c'est souvent le cas quand un livre repose sur une idée forte), mais je m'efforce de profiter pleinement du voyage.

[Anonyme240623]

J'attends avec impatience que tu ais fini et que tu partages ton avis sur le reste du voyage

[DM61]

Vous conseillerez quel livre en anglais qui se lit bien avec un niveau correct (c'est pour offrir à un collègue) et dont l'histoire est prenante ? Je cherche un format poche à pas cher du tout (on doit faire des cadeaux à moins de 10 €)

Format poche et en anglais ? Heu...

The Curious Incident of the Dog in the Night-Time de Mark Haddon souvent présenté comme un livre comique, j'ai jamais trouvé où était la comédie là-dedans c'est plutôt l'inverse d'ailleurs. Après le niveau d'anglais est très convenable.

[Blackogg]

Vous conseillerez quel livre en anglais qui se lit bien avec un niveau correct (c'est pour offrir à un collègue) et dont l'histoire est prenante ? Je cherche un format poche à pas cher du tout (on doit faire des cadeaux à moins de 10 €)

https://www.amazon.co.uk/Beautiful-P.../dp/1786892278

[Ckao]

J'attends avec impatience que tu le laisse tomber en cours de route

[K2R2]

J'ai commencé La ménagerie de papier de Ken Liu (j'ai lui 5 nouvelles pour le moment), deux textes m'ont vraiment impressionné, deux autres me paraissent un peu plus anecdotiques et un autre m'a laissé sur ma faim. C'est de la vraie bonne SF, avec des idées et, une fois n'est pas coutume dans ce registre (oui, je sais, je généralise), du style. Avis définitif d'ici deux ou trois jours.

[Jeckhyl]

Je viens de lire un Young Adult vraiment très sympa. Il faut dire que c'est du Jonathan Stroud, qui a déjà fait la très bonne, et très amusante, trilogie de Batimaeus.

Là donc il s'agit de Lockwood and Co. et précisément son premier livre, The Screaming Staircase.

https://images-na.ssl-images-amazon....4,203,200_.jpg

Le background, c'est qu'il y a 50 ans, soudainement, est survenu "le Problème" : les fantômes se sont soudain retrouvés légion. Et certains sont particulièrement agressifs.
Il se trouve que seuls les gosses sont généralement suffisamment sensibles pour combattre efficacement les fantômes. une fois adulte, les individus perdent cette capacité.
Face au phénomène, de prestigieuses agences privées ont été créées pour combattre les fantômes. Et aussi des agences minables, donc Lockwood & Co (3 membres dont la narratrice). La première mission qu'on suit de cette agence est un fiasco magnifiquement ciselé.
Généralement ces agences comptent des agents de terrain (des ados) et des superviseurs (d'anciens agents arrivés à l'âge adulte, incapable de percevoir et donc combattre efficacement les fantômes, mais avec suffisamment d'expérience pour diriger un groupe de jeunes). Lockwood considère que les superviseurs ne sont que des obstacles.
Enfin, le gouvernement a créé un ministère pour trouver les sources du Problème, pour mettre en place des mesures de sécurité publique, et pour surveiller un peu toutes ces agences privées.

Question ambiance, contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas du tout le club des cinq. On est dans du suffisamment sérieux. Il n'y a pas de gore à la GoT, mais tout de même pas mal de morceaux de bravoure, et de suspense, et on sait que le prix à payer suite à un contact avec un fantôme est très élevé. L'exploration d'une maison hantée par un groupe d'agents adolescents, qui ne sont pas surhumains mais sensibles à la trouille comme tout le monde, est très bien retranscrite. Il y a même quelques moments où je me suis suffisamment impliqué dans ces phases là pour oublier que j'étais dans un bouquin.

Comme toujours je trouve chez Jonathan Stroud, pas vraiment de temps morts, une écriture fluide et un bouquin qui se lit d'une traite.

Après avoir fini ce cycle, avec The Empty Grave sorti il y a peu, je confirme que c'est du très bon YA.
En réalité, le premier livre ne décrivait que la toile de fond (la lutte contre les fantômes). Mais les romans vont crescendo, les enjeux aussi. Autour du concept de base est développée la société, avec son marché noir de reliques, les agences qui sont bien contentes de la situation actuelle pour acquérir du pouvoir, ou bien même... les responsables du Problème. Un des antagonistes principaux va même lancer aux héros "contentez-vous de chasser les fantômes, c'est ce que vous savez faire le mieux", donnant le ton : ce que l'on pensait être le sujet principal du cycle n'est que le prétexte, le background.

Je ne peux que conseiller ce cycle, de même que celui de Bartimaeus (résolument plus rigolo), à tous les YA et OA (old adults).

[Jalkar]

et en réponse a Zouuu, Lockwood est justement un truc simple à lire en anglais

[Anonyme240623]

Au final, j'ai pris un livre "bilingue", une page en anglais, une en français. Je connais peu le collègue à qui j'offre le cadeau (c'est les cadeaux de noel surprises en entreprise), du coup, au pire, si ca le saoule, il peut lire la version fr

Mais je vais surement commander the ABC murder pour mon noel , que j'ai commencé à feuilleter sur amazon, à part quelques mots, ca se lit bien.

Je note Lockwood !

[LaVaBo]

Bonjour,

Vous qui trouvez la trilogie de Bartimeus "rigolote", permettez-moi de préciser que NON.

Bien cordialement.

[Jeckhyl]

Bonjour,

Vous qui trouvez la trilogie de Bartimeus "rigolote", permettez-moi de préciser que NON.

Bien cordialement.

Non mais elle est rigolote si on n'a pas totalement vendu son âme à l'humour CPC, c'est tout .

[azruqh]

J'attends avec impatience que tu ais fini et que tu partages ton avis sur le reste du voyage

Si le bouquin finit par m'ennuyer, je le laisserai tomber sans regret. Je ne me force jamais à poursuivre une lecture, quitte à la reprendre plus tard. Mais ça n'est pas le cas ici. Ma lecture d'hier soir m'a emballé. Les choses se mettent en place, plus complexes qu'elles n'en avaient l'air. Des enjeux nouveaux apparaissent, plutôt discrètement. J'ai hâte d'en savoir plus, d'avancer dans le récit !

[Anonyme240623]

Si le bouquin finit par m'ennuyer, je le laisserai tomber sans regret. Je ne me force jamais à poursuivre une lecture, quitte à la reprendre plus tard. Mais ça n'est pas le cas ici. Ma lecture d'hier soir m'a emballé. Les choses se mettent en place, plus complexes qu'elles n'en avaient l'air. Des enjeux nouveaux apparaissent, plutôt discrètement. J'ai hâte d'en savoir plus, d'avancer dans le récit !

Perso je l'ai lu 2 fois hein... Donc je fais parti des aficionados. Si t'as aimé la première partie (je sais pas où tu en es), il n'y aucune raison qui pourrait pousser à arrêter.

[azruqh]

Perso je l'ai lu 2 fois hein... Donc je fais parti des aficionados. Si t'as aimé la première partie (je sais pas où tu en es), il n'y aucune raison qui pourrait pousser à arrêter.

J'en suis encore au début (100, 120 pages environ) :

Spoiler Alert!

la horde vient de rencontrer le navire des fréoles et Caracole a présenté ses membres à l'équipage

. J'ai beaucoup aimé ce passage.