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  1. #2431
    Citation Envoyé par Ckao Voir le message
    Le second tome c'est la voix des morts? Je partirai peut-être plus sur la Stratégie de l'ombre pour avoir le point de vue de Bean, qui me donnait l'impression d'être un petit Ender en puissance.
    Yep J'étais plus sur du nom en VF
    "Et c'est le psychothérapeuthe qui vous le dit".

  2. #2432
    Citation Envoyé par TheOnlyPA Voir le message
    Je suis en cours et je trouve que ça se lit très bien, avec une réelle envie de connaître la suite dès que je finis un chapitre. Aucune idée de ce que ça peut donner sur la durée tellement l'histoire est indescriptible. Le 2° est déjà sorti, je me demande en combien de volumes il prévoit de développer l'histoire. Pour le moment, à 150 pages, l'histoire avance tout en prenant son temps de poser le décor.

    Je te remercie. Il me semble avoir lu sur le net que l'histoire se clôt avec le second tome.

  3. #2433

  4. #2434
    Citation Envoyé par Coriolano Voir le message
    je lis ca et c'est très bien. Plume magique


    https://media.senscritique.com/media...is_chevaux.jpg
    Les deux autres, Le grand passage et Des villes dans la plaine sont du même tonneau. Un de mes très bon souvenir de lecteur.

    Par contre, je sais pas trop pourquoi, j'ai jamais dépassé les 150 premières pages de Suttree, réputé être son chef-d'oeuvre.
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    Reconnaitre qu'on ne sait pas est un premier pas sur le chemin du savoir...

  5. #2435
    Citation Envoyé par Coriolano Voir le message
    je lis ca et c'est très bien. Plume magique




    https://media.senscritique.com/media...is_chevaux.jpg


    Hésité à l'attaquer ce week-end, mais mis de coté pour le moment au profit de Tokyo vice de Jake Adelstein, conseillé ici même il me semble, qui se trouve être une agréable lecture sur le travail de journaliste au japon, pour un journal japonais, d'un américain.

  6. #2436
    Citation Envoyé par fycjibe Voir le message
    Hésité à l'attaquer ce week-end, mais mis de coté pour le moment au profit de Tokyo vice de Jake Adelstein, conseillé ici même il me semble, qui se trouve être une agréable lecture sur le travail de journaliste au japon, pour un journal japonais, d'un américain.
    J'avais été un peu déçu par Tokyo Vice. Je sais pas exactement pourquoi mais ca m'a laissé un gout de "intéressant mais bof". Genre coincé un peu le cul entre le récit intime, le reportage gonzo chez les Yakuzas et le documentaire "le japon par un gaijin" sans jamais vraiment choisir avec un style relativement plat.

    Dans le genre bouquin sur les criminels j'avais trouvé Gomorra ou American Desperado nettement meilleurs.

    @manu71 j'ai prévu de lire les 3 . Perso j'ai adoré La route et Méridien de sang et j'avais été un peu déçu par No country for old man", j'avais l'impression de lire le script du film plutot qu'un roman.

  7. #2437
    Citation Envoyé par Coriolano Voir le message
    J'avais été un peu déçu par Tokyo Vice. Je sais pas exactement pourquoi mais ca m'a laissé un gout de "intéressant mais bof". Genre coincé un peu le cul entre le récit intime, le reportage gonzo chez les Yakuzas et le documentaire "le japon par un gaijin" sans jamais vraiment choisir avec un style relativement plat.

    Dans le genre bouquin sur les criminels j'avais trouvé Gomorra ou American Desperado nettement meilleurs.

    @manu71 j'ai prévu de lire les 3 . Perso j'ai adoré La route et Méridien de sang et j'avais été un peu déçu par No country for old man", j'avais l'impression de lire le script du film plutot qu'un roman.
    Moi j'ai beaucoup aimé No Country for Old Men. (ouais, c'est Bien "Men", pas "Man", mais ils ont traduit par vieil homme au singulier, je suppose parce que "vieux hommes", ça sonne mal... ). Mais je l'ai lu avant de voir le film, ceci doit expliquer cela.
    Comme tu dis Mc Carthy a vraiment une écriture envoutante. Même quand il décrit les pires atrocités.
    Dernière modification par Manu71 ; 02/01/2017 à 23h49.
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    Reconnaitre qu'on ne sait pas est un premier pas sur le chemin du savoir...

  8. #2438
    Bon va falloir que je me magne de finir tokyo vice et le nouveau s. king que je vais lire ensuite.

  9. #2439
    Énième relecture du Cycle de la Culture. Je finis




    Putain, que c'est bon
    ~~ Give a man a fire, he is warm for a while, set a man on fire and he is warm for the rest of his life. ~~

  10. #2440
    Citation Envoyé par Doniazade Voir le message
    Énième relecture du Cycle de la Culture. Je finis

    https://images-na.ssl-images-amazon....4,203,200_.jpg


    Putain, que c'est bon
    Il faut lire dans l'ordre d'écriture ou y'a un ordre chronologique caché? Ca m'interesse bien ce cycle, je connaissais pas du tout

  11. #2441
    Citation Envoyé par Wizarde Voir le message
    Il faut lire dans l'ordre d'écriture ou y'a un ordre chronologique caché? Ca m'interesse bien ce cycle, je connaissais pas du tout
    L'ordre de parution en VF est bien :
    L'homme des jeux (bonne intro à l'univers avec peu de concepts poussés, l'histoire tourne autour d'une seule personne. C'est le second tome paru chronologiquement mais étant le plus simple, je conseillerais de commencer le cycle avec celui-ci)
    Une forme de guerre (le premier écrit. Pas le meilleur, mais ça étend le périmètre bien au-delà d'une histoire "personnelle" comme dans l'homme des jeux)
    L'usage des armes (structure narrative originale, et premiers aperçus du côté obscur de la Culture et de CS. Un des meilleurs bouquins du cycle)


    Pour la suite, pas d'ordre particulier. Les bouquins dans l'univers de la Culture mais hors Culture sont moins bien (nommés respectivement Trames et Inversions ; j'ai trouvé aussi Le Sens du vent un peu en-dessous).
    Excession et La Sonate hydrogène sont géniaux, en particulier le second, dernier tome du cycle écrit par Banks, et son apothéose. Les Enfers virtuels j'ai beaucoup aimé, parce que ça fait bien réfléchir au concept et aux justifications, à comparer aux conséquences.

  12. #2442
    Citation Envoyé par LaVaBo Voir le message
    L'ordre de parution en VF est bien :
    L'homme des jeux (bonne intro à l'univers avec peu de concepts poussés, l'histoire tourne autour d'une seule personne. C'est le second tome paru chronologiquement mais étant le plus simple, je conseillerais de commencer le cycle avec celui-ci)
    Une forme de guerre (le premier écrit. Pas le meilleur, mais ça étend le périmètre bien au-delà d'une histoire "personnelle" comme dans l'homme des jeux)
    L'usage des armes (structure narrative originale, et premiers aperçus du côté obscur de la Culture et de CS. Un des meilleurs bouquins du cycle)


    Pour la suite, pas d'ordre particulier. Les bouquins dans l'univers de la Culture mais hors Culture sont moins bien (nommés respectivement Trames et Inversions ; j'ai trouvé aussi Le Sens du vent un peu en-dessous).
    Excession et La Sonate hydrogène sont géniaux, en particulier le second, dernier tome du cycle écrit par Banks, et son apothéose. Les Enfers virtuels j'ai beaucoup aimé, parce que ça fait bien réfléchir au concept et aux justifications, à comparer aux conséquences.
    super merci

  13. #2443
    T'as pensé au coupe-circuit? Avatar de Jeckhyl
    Ville
    Crétin des Alpes
    C'est intéressant Goodreads ? J'entends par là, en dehors du "challenge" (hu hu) est-ce que l'algo pour conseiller des lectures en adéquations avec nos préférences tient la route ?

  14. #2444
    Citation Envoyé par Jeckhyl Voir le message
    C'est intéressant Goodreads ? J'entends par là, en dehors du "challenge" (hu hu) est-ce que l'algo pour conseiller des lectures en adéquations avec nos préférences tient la route ?
    Bof, l'algo c'est de la merde comme tous les services qui le proposent.

    Moi je me sers de Goodreads pour avoir une trace et une liste de mes lectures passées et à venir. Et voir ce que les "amis" lisent.

  15. #2445
    Je rejoins Niouxy.
    Les recommandations sont assez nazes mais ça permet d'avoir un suivi de soi et des autres.
    Et comme c'est spécialisé dans les bouquins, c'est intéressant.
    SC Profil SensCritique
    -.-.-– nAKAZZ, depuis 2007

  16. #2446
    Alors que l'algo libraire lui !

    Citation Envoyé par Goji Voir le message
    Je viens de terminer Six Of Crows de Leigh Bardugo que nous avait conseillé... Niouxy je crois ?
    Pour 7 € j'ai tenté l'aventure et j'ai trouvé ça... meh.
    Rhooo, ça va hein, on peut plus troller ?
    Citation Envoyé par Big Bear Voir le message
    Je suis totalement d'accord avec le canardpcnaute M. Cacao.

  17. #2447
    Ce que je lis :

    psn/steam/gog: chameaufou/ Hearthstone: chameaufou#2336/ Switch: chameaufou 8061-6627-4614

  18. #2448
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Alors que l'algo libraire lui !



    Rhooo, ça va hein, on peut plus troller ?
    J'ai ri

  19. #2449
    Citation Envoyé par Wizarde Voir le message
    Il faut lire dans l'ordre d'écriture ou y'a un ordre chronologique caché? Ca m'interesse bien ce cycle, je connaissais pas du tout
    Je l'ai toujours lu dans l'ordre chronologique. Même si le tout premier est un cran en dessous je trouve.
    Mais bon, globalement, l'ordre importe peu.
    Dernière modification par Doniazade ; 04/01/2017 à 17h48.
    ~~ Give a man a fire, he is warm for a while, set a man on fire and he is warm for the rest of his life. ~~

  20. #2450
    Je viens de terminer Dragon - L'âge du feu

    C'est sympatoche, je vais surement acheter le tome 2 pour voir ce que ça donne. Toutefois la fin du 1 m'a paru un poil "rapide" par rapport au temps pris pour tout mettre en place. Je n'avais pas encore lu de bouquin orienté med-fan' qui nous mette dans la peau d'un dragon du coup l'expérience était originale.

    J'enchaine sur tout à fait autre chose, La machine à explorer le temps.

  21. #2451
    J'ai terminé La Grande Arche de Laurence Cossé. Le titre est suffisamment explicite pour que je puisse me dispenser d'expliquer de quoi on cause ici.

    L'auteure présente son texte comme un western politique. Elle dit aussi avoir retracé l'histoire d'un homme que "les Français" auraient soumis aux pires de leurs travers. On peut évidemment le lire comme ça (le choix du cube - future arche - de Spreckelsen par Mitterrand, les attaques menées contre le projet suite aux législatives de 86, Faure, Maxwell, les réunions à rallonge, l'indécision constante, les changements de programme, la corruption omniprésente et à peine dissimulée, etc.) mais on passe alors à côté de l'entrée, à mes yeux bien plus intéressante, de la lutte entre art et pragmatisme.

    C'est en visionnaire que Spreckelsen conçoit son cube. La forme est parfaite, de ce cube vide dans ce cube plein, sa puissance poétique est admirable (et admirée à peu près unanimement) et son inscription dans le contexte (notamment sur l'axe historique) est d'une grande pureté. Sur les presque 900 concurrents au concours, tous ou presque reconnaissent l'immense supériorité artistique et urbanistique du projet de Spreckelsen. Personne ne sait qui il est ni d'où il vient (ni encore moins ce qu'il a déjà fait, et pour cause, il n'a quasiment rien fait) mais ses dessins sont si puissants que tous ou presque s'accordent à dire qu'il faut à la Défense cette arche magnifique. On étudie le projet, on boucle des études de faisabilité, c'est bon, on va pouvoir passer à la mise en œuvre. Le financement est encore très approximatif, on ne sait même pas encore ce qu'on va mettre dans le bâtiment ni ce qu'on va y faire, mais Mitterrand veut marquer son règne par ses fameux grands travaux et l'arche est sans doute le plus emblématique (il aurait nourri le secret espoir que l'usage finisse par donner au monument son propre nom). Il admire la vision de Spreckelsen et veut qu'on lance les travaux avant-hier. C'est là que le livre devient passionnant.

    Les architectes disent de la réalisation qu'elle est l'étape la plus difficile d'un projet. Non pas tant à cause des innombrables paramètres à prendre en compte et à gérer qu'à cause du sentiment de dépossession que la réalisation elle-même entraîne. Une idée est toujours pure, elle n'est entravée par aucune contrainte matérielle ou technique. Mais lors du passage à la réalisation, l'architecte créateur doit faire place à l'architecte bâtisseur. Il ne doit pas disparaître complètement, car c'est bien son idée qu'il s'agit de faire sortir de terre, mais il doit accepter que les contraintes matérielles (celles-là même que connaît par cœur l'architecte bâtisseur) sont ce qu'elles sont et que non, il n'est pas possible de poser un miroir de verre parfaitement lisse sur chacune des façades extérieures de l'arche sans courir le très grand et très inconcevable risque de voir se décrocher le verre, non, il n'est pas possible de permettre aux gens qui vivront dans l'arche d'ouvrir les fenêtres des façades extérieures, sous peine de cuire littéralement dès le premier courant d'air (plus de 70°C tout de même par le travail du soleil sur les panneaux de verre), etc.

    Or, à chaque restriction à lui présentée, à chaque proposition pour la compenser, la remplacer, l'équilibrer, en bref, à chaque solution imaginée pour sauvegarder le projet du mieux possible, Spreckelsen opposait un refus catégorique et renvoyait à la pureté du croquis initial. Voilà, je crois, le cœur tragique et admirable de ce grand livre. Un homme, un génie à sa façon, de surcroît éminemment sympathique, beau, élégant - Cossé en pince manifestement pour le bonhomme et une recherche rapide sur le net confirme, en images rares et en vidéos plus rares encore la beauté de celui qu'elle appelle 'Spreck' - n'a pas su ou n'a pas voulu, voir son rêve, le rêve d'une vie, son idée la plus puissante, se réaliser et devenir plus grande que lui.

    Spreckelsen est un personnage magnifique et immensément tragique. C'est sa pureté même, cette absolue pureté, son perfectionnisme extrême, sa terrible inflexibilité, qui vont causer la plus grande violence qu'un artiste se puisse infliger : renoncer à la paternité de son œuvre. Car Spreckelsen va renoncer. Il va tout céder à Andreu, qui l'a jusque là épaulé autant qu'on peut épauler un homme qui ne veut pas être épaulé. Pour lui, les concessions faites aux contingences matérielles sont si insupportables qu'il ne se veut même plus le père du projet, il ne s'en estime tout simplement plus l'auteur, on pourra s'épargner le soin de graver son nom sur la plaque du bâtiment.

    Cossé raconte cela et plus encore. J'ai à quelques reprises été légèrement agacé par la façon dont, mine de rien, en ayant l'air de faire le contraire, elle réussissait à se mettre en avant, à 'vendre' son écriture. Mais j'ai vite renoncé à ces agacements tant l'expérience de l'auteure, ses sentiments propres à l'égard de l'incroyable histoire de l'arche et du tragique destin de son créateur, font le corps de ce récit maîtrisé, complexe et formidablement documenté. Cossé a rencontré les principaux acteurs de cette épique histoire, à l'exception de Spreckelsen, décédé en 1989, et de sa femme, qui n'a jamais voulu parler à personne, y compris d'ailleurs quand tout allait encore bien...

    À la toute fin du livre, Cossé explique qu'un concours comme celui qui a vu la victoire de Spreckelsen ne pourrait plus avoir lieu aujourd'hui. Des normes européennes draconiennes ont été inscrites dans le marbre, qui privilégient les cabinets d'architectes déjà connus et reconnus et limitent considérablement le nombre de participants. Elle en déduit qu'un anonyme comme l'était alors Spreckelsen en 1983, n'aurait aujourd'hui absolument aucune chance d'être simplement autorisé à concourir. Ces deux pages qui concluent le livre en sont, je crois, le passage le plus révoltant, celui qui montre, par un exemple simple mais parlant, à quel point et dans quelle incroyable mesure l'inextinguible soif de sécurité typique de notre occident déclinant, ne sait plus que brider les talents et régler tous les thermostats sur le plus petit commun dénominateur de la tiédeur.
    Citation Envoyé par Yarol Confetti Voir le message
    Et allez tous vous faire masser la nuque.

  22. #2452
    Sauf qu'en fait c'est faux, Spreckelsen fit un caca nerveux parce que Chirac a supprimé le CICOM pour faire chier Mitterrand. Il clamse ensuite comme un gland alors que le tout est pas terminé et qu'il boudait, mais s'il avait vécu il serait venu inauguré son oeuvre comme un bon toutou.

    Et la conclusion, c'est qu'il faut éviter de confier de grands projets à des amateurs, chose que les normes européennes assurent fort heureusement. Les amateurs peuvent se faire la main sur de petits projets.

    Tout cela n'étonnera guère de la part de Mme Cossé qui soumet systématiquement la vérité historique ou sociologique au bon vouloir de son imagination romanesque. On la trouvera plus pertinente dans la pure satire.

  23. #2453
    A force de le voir mentionné dans divers bouquins lus jusqu'à présent :




    Pfiou, ce fut... sportif. Un peu chiant par moment, longuet aussi, absolument pas accessible, mais impressionnant de voir avec quelle finesse cet homme a su décrypter l'esprit humain.

    Allez, virage à 1080 degrés et commencement du tome 1 de fondations de Asimov. Je n'ai lu de lui que "les dieux eux-mêmes", et ce fut une claque, notamment la partie 2, très originale. Je pars confiant.

  24. #2454
    Citation Envoyé par Mdt Voir le message
    Sauf qu'en fait c'est faux, Spreckelsen fit un caca nerveux parce que Chirac a supprimé le CICOM pour faire chier Mitterrand. Il clamse ensuite comme un gland alors que le tout est pas terminé et qu'il boudait, mais s'il avait vécu il serait venu inauguré son oeuvre comme un bon toutou.

    Et la conclusion, c'est qu'il faut éviter de confier de grands projets à des amateurs, chose que les normes européennes assurent fort heureusement. Les amateurs peuvent se faire la main sur de petits projets.

    Tout cela n'étonnera guère de la part de Mme Cossé qui soumet systématiquement la vérité historique ou sociologique au bon vouloir de son imagination romanesque. On la trouvera plus pertinente dans la pure satire.
    Tu as peut-être raison, je n'en sais rien, peu importe au fond. Tu as l'air très sûr de toi, comme souvent quand je te lis ici et, comme je ne suis pas compétent sur cette histoire, je ne vais pas me lancer dans un débat stérile à qui sera le mieux renseigné/documenté/concerné pour dire le vrai et dénoncer le faux. Le fait est que ça ne change pas grand chose à ce que j'ai écrit. Puisque, justement, si tu m'as bien lu, ça n'est pas tant l'aspect purement historique du récit qui m'a touché, la pure chronologie de l'histoire, le documentaire en un mot, que le fait qu'il aborde d'une façon simple et concrète la dualité, très littéraire il me semble, entre l'idée et la réalisation. Spreckelsen pourrait tout aussi bien être un personnage de fiction que ça fonctionnerait (presque) aussi bien de mon point de vue.

    Je l'ai évoqué, Cossé se met régulièrement en scène dans son livre, manière de rappeler qu'elle écrit un journal, le sien, qu'elle construit essentiellement autour d'un axe chronologique et de l'histoire, évidemment très 'ouverte', que peignent ses différents interlocuteurs, interlocuteurs dont Cossé ne cesse, tout au long du livre, de rappeler les dissonances. Son livre est une vue de l'esprit, une vue de son esprit à elle. Et du texte qui en prend forme, on peut choisir d'isoler une vérité historique - ce qui m'apparaît, autant qu'à toi, j'en suis sûr, bien naïf, voire complètement puéril -, ou matière à manipuler d'autres enjeux, littéraires, philosophiques... De mon point de vue, quand Cossé fait revivre Spreckelsen, elle donne corps à un archétype, et donc à une figure puissante de la tragédie humaine. C'est d'ailleurs sans doute pour cela qu'elle 'vend' son livre sur l'idée que, dans plus de 700 récits à travers le monde, il faudrait qu'un homme soit sacrifié pour qu'un bâtiment sorte de terre. Elle situe d'emblée son récit dans la mythologie, le symbole, plutôt que dans l'Histoire [avécungrantach]. Le procédé est sans doute un poil inélégant, il a au moins le mérite d'annoncer la couleur à ceux qui voudraient lire un quelconque rapport historiquement inattaquable (ça existe ?).
    Citation Envoyé par Yarol Confetti Voir le message
    Et allez tous vous faire masser la nuque.

  25. #2455
    C'est amusant, en lisant ta critique, Spreckelsen m'apparaît comme absolument insupportable, l'exemple-type de l'architecte imbu de son statut d'artiste et qui refuse de penser que son projet doit être bâti un jour.
    A ce moment-là, mieux vaut abandonner l'architecture et se contenter du dessin.

  26. #2456
    Citation Envoyé par Jean Pale Voir le message
    Allez, virage à 1080 degrés et commencement du tome 1 de fondations de Asimov. Je n'ai lu de lui que "les dieux eux-mêmes", et ce fut une claque, notamment la partie 2, très originale. Je pars confiant.
    Comme 1080=360×3, tu as fait trois petits tours sur toi-même et tu as repris la même direction.
    une balle, un imp (Newstuff #491, Edge, Duke it out in Doom, John Romero, DoomeD again)
    Canard zizique : q 4, c, d, c, g, n , t-s, l, d, s, r, t, d, s, c, jv, c, g, b, p, b, m, c, 8 b, a, a-g, b, BOF, BOJV, c, c, c, c, e, e 80, e b, é, e, f, f, f, h r, i, J, j, m-u, m, m s, n, o, p, p-r, p, r, r r, r, r p, s, s d, t, t
    Canard lecture

  27. #2457
    Citation Envoyé par balinbalan Voir le message
    C'est amusant, en lisant ta critique, Spreckelsen m'apparaît comme absolument insupportable, l'exemple-type de l'architecte imbu de son statut d'artiste et qui refuse de penser que son projet doit être bâti un jour.
    A ce moment-là, mieux vaut abandonner l'architecture et se contenter du dessin.
    Mais c'est exactement ça ! Après, insupportable, sympathique, ce sont des jugements, ça n'a que très peu d'intérêt... Au début de ma lecture, Spreckelsen avait toute ma sympathie, un génie, un poète, un être incompris mais plus grand que les autres. Bref, je l'aimais, pour sa pureté, pour la puissance de son esprit créatif, pour son intransigeance. Mais, plus le livre avançait et plus il devenait évident que ces traits que je voyais comme d'immenses qualités étaient aussi des défauts profondément invalidants et chaque jour davantage insupportables pour l'équipe qui, autour même de Spreckelsen et, d'une certaine façon, contre lui, ont essayé de donner corps à sa vision. (Je n'en ai pas parlé mais les personnages de Robert Lion ou Andreu, pour ne citer qu'eux, sont tout de même soumis à rude épreuve, vus et dénoncés comme des traîtres par Spreckelsen qu'ils admirent et alors qu'ils ne se lèvent le matin que pour sauver sa vision et lui donner corps.) C'est une évidence, on a jamais que les défauts de ses qualités. Le paradoxe de l'architecte, c'est qu'il peut être à la fois le concepteur et le réalisateur d'une idée. Or rien ne malmène plus les idées que le réel. Il devenait manifeste, au fil de la lecture, que Spreckelsen n'était absolument pas armé ni, peut-être, n'avait même l'envie de voir sortir son idée de terre. Cette idée allait le dépasser de beaucoup et beaucoup disent qu'il ne l'a pas supporté. Je comprends parfaitement que ça le rende insupportable. À mes yeux, ça le rend surtout profondément tragique.
    Citation Envoyé par Yarol Confetti Voir le message
    Et allez tous vous faire masser la nuque.

  28. #2458
    Citation Envoyé par ducon Voir le message
    Comme 1080=360×3, tu as fait trois petits tours sur toi-même et tu as repris la même direction.
    La direction de la lecture et du droit chemin. Mais avec la tête dans les étoiles, c'est mieux pour la SF.
    Dernière modification par Jean Pale ; 08/01/2017 à 10h30.

  29. #2459
    Bon j'ai attaqué le dernier tome de la trilogie Hodges de S. King (End of Watch), profitant du fait qu'il est déjà traduit en Allemand (sortie prévue pour début mars en France). Pour ce que j'en ai lu pour le moment il me semble au niveau du premier, et donc meilleur que le second que j'avais trouvé en deçà. Come toujours lecture qui se commence facilement, les personnages principaux étant agréables à retrouver.

  30. #2460
    J'ai fini La justice de l'ancillaire.

    Putain c'était vachement bien, je l'ai déboîté en 3 jours.
    ༼ つ ◕_◕ ༽つ GIFF GAMBLER ༼ つ ◕_◕ ༽つ

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