je lis ca et c'est très bien. Plume magique
J'avais été un peu déçu par Tokyo Vice. Je sais pas exactement pourquoi mais ca m'a laissé un gout de "intéressant mais bof". Genre coincé un peu le cul entre le récit intime, le reportage gonzo chez les Yakuzas et le documentaire "le japon par un gaijin" sans jamais vraiment choisir avec un style relativement plat.
Dans le genre bouquin sur les criminels j'avais trouvé Gomorra ou American Desperado nettement meilleurs.
@manu71 j'ai prévu de lire les 3 . Perso j'ai adoré La route et Méridien de sang et j'avais été un peu déçu par No country for old man", j'avais l'impression de lire le script du film plutot qu'un roman.
Moi j'ai beaucoup aimé No Country for Old Men. (ouais, c'est Bien "Men", pas "Man", mais ils ont traduit par vieil homme au singulier, je suppose parce que "vieux hommes", ça sonne mal... ). Mais je l'ai lu avant de voir le film, ceci doit expliquer cela.
Comme tu dis Mc Carthy a vraiment une écriture envoutante. Même quand il décrit les pires atrocités.
Bon va falloir que je me magne de finir tokyo vice et le nouveau s. king que je vais lire ensuite.
Énième relecture du Cycle de la Culture. Je finis
Putain, que c'est bon
~~ Give a man a fire, he is warm for a while, set a man on fire and he is warm for the rest of his life. ~~
L'ordre de parution en VF est bien :
L'homme des jeux (bonne intro à l'univers avec peu de concepts poussés, l'histoire tourne autour d'une seule personne. C'est le second tome paru chronologiquement mais étant le plus simple, je conseillerais de commencer le cycle avec celui-ci)
Une forme de guerre (le premier écrit. Pas le meilleur, mais ça étend le périmètre bien au-delà d'une histoire "personnelle" comme dans l'homme des jeux)
L'usage des armes (structure narrative originale, et premiers aperçus du côté obscur de la Culture et de CS. Un des meilleurs bouquins du cycle)
Pour la suite, pas d'ordre particulier. Les bouquins dans l'univers de la Culture mais hors Culture sont moins bien (nommés respectivement Trames et Inversions ; j'ai trouvé aussi Le Sens du vent un peu en-dessous).
Excession et La Sonate hydrogène sont géniaux, en particulier le second, dernier tome du cycle écrit par Banks, et son apothéose. Les Enfers virtuels j'ai beaucoup aimé, parce que ça fait bien réfléchir au concept et aux justifications, à comparer aux conséquences.
C'est intéressant Goodreads ? J'entends par là, en dehors du "challenge" (hu hu) est-ce que l'algo pour conseiller des lectures en adéquations avec nos préférences tient la route ?
Je rejoins Niouxy.
Les recommandations sont assez nazes mais ça permet d'avoir un suivi de soi et des autres.
Et comme c'est spécialisé dans les bouquins, c'est intéressant.
SC Profil SensCritique
-.-.-– nAKAZZ, depuis 2007
Ce que je lis :
psn/steam/gog: chameaufou/ Hearthstone: chameaufou#2336/ Switch: chameaufou 8061-6627-4614
Dernière modification par Doniazade ; 04/01/2017 à 17h48.
~~ Give a man a fire, he is warm for a while, set a man on fire and he is warm for the rest of his life. ~~
Je viens de terminer Dragon - L'âge du feu
C'est sympatoche, je vais surement acheter le tome 2 pour voir ce que ça donne. Toutefois la fin du 1 m'a paru un poil "rapide" par rapport au temps pris pour tout mettre en place. Je n'avais pas encore lu de bouquin orienté med-fan' qui nous mette dans la peau d'un dragon du coup l'expérience était originale.
J'enchaine sur tout à fait autre chose, La machine à explorer le temps.
J'ai terminé La Grande Arche de Laurence Cossé. Le titre est suffisamment explicite pour que je puisse me dispenser d'expliquer de quoi on cause ici.
L'auteure présente son texte comme un western politique. Elle dit aussi avoir retracé l'histoire d'un homme que "les Français" auraient soumis aux pires de leurs travers. On peut évidemment le lire comme ça (le choix du cube - future arche - de Spreckelsen par Mitterrand, les attaques menées contre le projet suite aux législatives de 86, Faure, Maxwell, les réunions à rallonge, l'indécision constante, les changements de programme, la corruption omniprésente et à peine dissimulée, etc.) mais on passe alors à côté de l'entrée, à mes yeux bien plus intéressante, de la lutte entre art et pragmatisme.
C'est en visionnaire que Spreckelsen conçoit son cube. La forme est parfaite, de ce cube vide dans ce cube plein, sa puissance poétique est admirable (et admirée à peu près unanimement) et son inscription dans le contexte (notamment sur l'axe historique) est d'une grande pureté. Sur les presque 900 concurrents au concours, tous ou presque reconnaissent l'immense supériorité artistique et urbanistique du projet de Spreckelsen. Personne ne sait qui il est ni d'où il vient (ni encore moins ce qu'il a déjà fait, et pour cause, il n'a quasiment rien fait) mais ses dessins sont si puissants que tous ou presque s'accordent à dire qu'il faut à la Défense cette arche magnifique. On étudie le projet, on boucle des études de faisabilité, c'est bon, on va pouvoir passer à la mise en œuvre. Le financement est encore très approximatif, on ne sait même pas encore ce qu'on va mettre dans le bâtiment ni ce qu'on va y faire, mais Mitterrand veut marquer son règne par ses fameux grands travaux et l'arche est sans doute le plus emblématique (il aurait nourri le secret espoir que l'usage finisse par donner au monument son propre nom). Il admire la vision de Spreckelsen et veut qu'on lance les travaux avant-hier. C'est là que le livre devient passionnant.
Les architectes disent de la réalisation qu'elle est l'étape la plus difficile d'un projet. Non pas tant à cause des innombrables paramètres à prendre en compte et à gérer qu'à cause du sentiment de dépossession que la réalisation elle-même entraîne. Une idée est toujours pure, elle n'est entravée par aucune contrainte matérielle ou technique. Mais lors du passage à la réalisation, l'architecte créateur doit faire place à l'architecte bâtisseur. Il ne doit pas disparaître complètement, car c'est bien son idée qu'il s'agit de faire sortir de terre, mais il doit accepter que les contraintes matérielles (celles-là même que connaît par cœur l'architecte bâtisseur) sont ce qu'elles sont et que non, il n'est pas possible de poser un miroir de verre parfaitement lisse sur chacune des façades extérieures de l'arche sans courir le très grand et très inconcevable risque de voir se décrocher le verre, non, il n'est pas possible de permettre aux gens qui vivront dans l'arche d'ouvrir les fenêtres des façades extérieures, sous peine de cuire littéralement dès le premier courant d'air (plus de 70°C tout de même par le travail du soleil sur les panneaux de verre), etc.
Or, à chaque restriction à lui présentée, à chaque proposition pour la compenser, la remplacer, l'équilibrer, en bref, à chaque solution imaginée pour sauvegarder le projet du mieux possible, Spreckelsen opposait un refus catégorique et renvoyait à la pureté du croquis initial. Voilà, je crois, le cœur tragique et admirable de ce grand livre. Un homme, un génie à sa façon, de surcroît éminemment sympathique, beau, élégant - Cossé en pince manifestement pour le bonhomme et une recherche rapide sur le net confirme, en images rares et en vidéos plus rares encore la beauté de celui qu'elle appelle 'Spreck' - n'a pas su ou n'a pas voulu, voir son rêve, le rêve d'une vie, son idée la plus puissante, se réaliser et devenir plus grande que lui.
Spreckelsen est un personnage magnifique et immensément tragique. C'est sa pureté même, cette absolue pureté, son perfectionnisme extrême, sa terrible inflexibilité, qui vont causer la plus grande violence qu'un artiste se puisse infliger : renoncer à la paternité de son œuvre. Car Spreckelsen va renoncer. Il va tout céder à Andreu, qui l'a jusque là épaulé autant qu'on peut épauler un homme qui ne veut pas être épaulé. Pour lui, les concessions faites aux contingences matérielles sont si insupportables qu'il ne se veut même plus le père du projet, il ne s'en estime tout simplement plus l'auteur, on pourra s'épargner le soin de graver son nom sur la plaque du bâtiment.
Cossé raconte cela et plus encore. J'ai à quelques reprises été légèrement agacé par la façon dont, mine de rien, en ayant l'air de faire le contraire, elle réussissait à se mettre en avant, à 'vendre' son écriture. Mais j'ai vite renoncé à ces agacements tant l'expérience de l'auteure, ses sentiments propres à l'égard de l'incroyable histoire de l'arche et du tragique destin de son créateur, font le corps de ce récit maîtrisé, complexe et formidablement documenté. Cossé a rencontré les principaux acteurs de cette épique histoire, à l'exception de Spreckelsen, décédé en 1989, et de sa femme, qui n'a jamais voulu parler à personne, y compris d'ailleurs quand tout allait encore bien...
À la toute fin du livre, Cossé explique qu'un concours comme celui qui a vu la victoire de Spreckelsen ne pourrait plus avoir lieu aujourd'hui. Des normes européennes draconiennes ont été inscrites dans le marbre, qui privilégient les cabinets d'architectes déjà connus et reconnus et limitent considérablement le nombre de participants. Elle en déduit qu'un anonyme comme l'était alors Spreckelsen en 1983, n'aurait aujourd'hui absolument aucune chance d'être simplement autorisé à concourir. Ces deux pages qui concluent le livre en sont, je crois, le passage le plus révoltant, celui qui montre, par un exemple simple mais parlant, à quel point et dans quelle incroyable mesure l'inextinguible soif de sécurité typique de notre occident déclinant, ne sait plus que brider les talents et régler tous les thermostats sur le plus petit commun dénominateur de la tiédeur.
Sauf qu'en fait c'est faux, Spreckelsen fit un caca nerveux parce que Chirac a supprimé le CICOM pour faire chier Mitterrand. Il clamse ensuite comme un gland alors que le tout est pas terminé et qu'il boudait, mais s'il avait vécu il serait venu inauguré son oeuvre comme un bon toutou.
Et la conclusion, c'est qu'il faut éviter de confier de grands projets à des amateurs, chose que les normes européennes assurent fort heureusement. Les amateurs peuvent se faire la main sur de petits projets.
Tout cela n'étonnera guère de la part de Mme Cossé qui soumet systématiquement la vérité historique ou sociologique au bon vouloir de son imagination romanesque. On la trouvera plus pertinente dans la pure satire.
A force de le voir mentionné dans divers bouquins lus jusqu'à présent :
Pfiou, ce fut... sportif. Un peu chiant par moment, longuet aussi, absolument pas accessible, mais impressionnant de voir avec quelle finesse cet homme a su décrypter l'esprit humain.
Allez, virage à 1080 degrés et commencement du tome 1 de fondations de Asimov. Je n'ai lu de lui que "les dieux eux-mêmes", et ce fut une claque, notamment la partie 2, très originale. Je pars confiant.
Tu as peut-être raison, je n'en sais rien, peu importe au fond. Tu as l'air très sûr de toi, comme souvent quand je te lis ici et, comme je ne suis pas compétent sur cette histoire, je ne vais pas me lancer dans un débat stérile à qui sera le mieux renseigné/documenté/concerné pour dire le vrai et dénoncer le faux. Le fait est que ça ne change pas grand chose à ce que j'ai écrit. Puisque, justement, si tu m'as bien lu, ça n'est pas tant l'aspect purement historique du récit qui m'a touché, la pure chronologie de l'histoire, le documentaire en un mot, que le fait qu'il aborde d'une façon simple et concrète la dualité, très littéraire il me semble, entre l'idée et la réalisation. Spreckelsen pourrait tout aussi bien être un personnage de fiction que ça fonctionnerait (presque) aussi bien de mon point de vue.
Je l'ai évoqué, Cossé se met régulièrement en scène dans son livre, manière de rappeler qu'elle écrit un journal, le sien, qu'elle construit essentiellement autour d'un axe chronologique et de l'histoire, évidemment très 'ouverte', que peignent ses différents interlocuteurs, interlocuteurs dont Cossé ne cesse, tout au long du livre, de rappeler les dissonances. Son livre est une vue de l'esprit, une vue de son esprit à elle. Et du texte qui en prend forme, on peut choisir d'isoler une vérité historique - ce qui m'apparaît, autant qu'à toi, j'en suis sûr, bien naïf, voire complètement puéril -, ou matière à manipuler d'autres enjeux, littéraires, philosophiques... De mon point de vue, quand Cossé fait revivre Spreckelsen, elle donne corps à un archétype, et donc à une figure puissante de la tragédie humaine. C'est d'ailleurs sans doute pour cela qu'elle 'vend' son livre sur l'idée que, dans plus de 700 récits à travers le monde, il faudrait qu'un homme soit sacrifié pour qu'un bâtiment sorte de terre. Elle situe d'emblée son récit dans la mythologie, le symbole, plutôt que dans l'Histoire [avécungrantach]. Le procédé est sans doute un poil inélégant, il a au moins le mérite d'annoncer la couleur à ceux qui voudraient lire un quelconque rapport historiquement inattaquable (ça existe ?).
C'est amusant, en lisant ta critique, Spreckelsen m'apparaît comme absolument insupportable, l'exemple-type de l'architecte imbu de son statut d'artiste et qui refuse de penser que son projet doit être bâti un jour.
A ce moment-là, mieux vaut abandonner l'architecture et se contenter du dessin.
une balle, un imp (Newstuff #491, Edge, Duke it out in Doom, John Romero, DoomeD again)
Canard zizique : q 4, c, d, c, g, n , t-s, l, d, s, r, t, d, s, c, jv, c, g, b, p, b, m, c, 8 b, a, a-g, b, BOF, BOJV, c, c, c, c, e, e 80, e b, é, e, f, f, f, h r, i, J, j, m-u, m, m s, n, o, p, p-r, p, r, r r, r, r p, s, s d, t, t
Canard lecture
Mais c'est exactement ça ! Après, insupportable, sympathique, ce sont des jugements, ça n'a que très peu d'intérêt... Au début de ma lecture, Spreckelsen avait toute ma sympathie, un génie, un poète, un être incompris mais plus grand que les autres. Bref, je l'aimais, pour sa pureté, pour la puissance de son esprit créatif, pour son intransigeance. Mais, plus le livre avançait et plus il devenait évident que ces traits que je voyais comme d'immenses qualités étaient aussi des défauts profondément invalidants et chaque jour davantage insupportables pour l'équipe qui, autour même de Spreckelsen et, d'une certaine façon, contre lui, ont essayé de donner corps à sa vision. (Je n'en ai pas parlé mais les personnages de Robert Lion ou Andreu, pour ne citer qu'eux, sont tout de même soumis à rude épreuve, vus et dénoncés comme des traîtres par Spreckelsen qu'ils admirent et alors qu'ils ne se lèvent le matin que pour sauver sa vision et lui donner corps.) C'est une évidence, on a jamais que les défauts de ses qualités. Le paradoxe de l'architecte, c'est qu'il peut être à la fois le concepteur et le réalisateur d'une idée. Or rien ne malmène plus les idées que le réel. Il devenait manifeste, au fil de la lecture, que Spreckelsen n'était absolument pas armé ni, peut-être, n'avait même l'envie de voir sortir son idée de terre. Cette idée allait le dépasser de beaucoup et beaucoup disent qu'il ne l'a pas supporté. Je comprends parfaitement que ça le rende insupportable. À mes yeux, ça le rend surtout profondément tragique.
Bon j'ai attaqué le dernier tome de la trilogie Hodges de S. King (End of Watch), profitant du fait qu'il est déjà traduit en Allemand (sortie prévue pour début mars en France). Pour ce que j'en ai lu pour le moment il me semble au niveau du premier, et donc meilleur que le second que j'avais trouvé en deçà. Come toujours lecture qui se commence facilement, les personnages principaux étant agréables à retrouver.
J'ai fini La justice de l'ancillaire.
Putain c'était vachement bien, je l'ai déboîté en 3 jours.
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