Crunchez vos adresses URL
|
Rejoignez notre discord
|
Hébergez vos photos
Affichage des résultats 1 à 3 sur 3

Discussion: La défense Guillemot

  1. #1
    Texte extrait de la rubrique "Au Coin du Jeu",
    Canard PC n°337, du 15 avril 2016.

    Pas facile, la communication financière de crise : dans leur celtique bagarre contre la tentative de prise de contrôle boursière par Vivendi, dirigée par Vincent Bolloré, les dirigeants d'Ubisoft et Gameloft en font la cruelle expérience. Dernier épisode publié aux éditions Armorique Entreprise, dans la collection « Les Guillemot contre Bolloré » : l'interview catastrophe de Michel « Gameloft » Guillemot au Monde (le 29 mars 2016).

    Rappelons que Vivendi (dirigée par Vincent Bolloré) a lancé une offre publique d'achat (OPA) hostile sur le capital de l'éditeur et développeur de jeux sur mobiles Gameloft, lointain cousin d'Ubisoft également dirigé par les frères Guillemot. Une OPA que Gameloft a tenté sans succès de contester juridiquement, déposant même un recours contre la décision de l'autorité des marchés financiers.
    Fin mars, Vivendi dépassait probablement les 30 % dans Gameloft, contre 21,7 % pour la famille Guillemot. Dans ce contexte, pour dissuader les détenteurs d'actions d'aller les vendre à Vivendi, la direction de Gameloft a tenté deux approches. D'abord contester le prix proposé, puis contester l'intérêt du rachat.
    La première étape a eu lieu le 22 mars, lors d'une conférence sur ses objectifs financiers. Dans la bouche de ses dirigeants, Gameloft – qui en 2015 a perdu 24 millions d'euros – s'est alors découvert un avenir radieux. Car oui, mesdames et messieurs, sous vos yeux ébahis, le chiffre d'affaires va augmenter de 40 % en trois ans, parce que les revenus de la publicité vont modestement grimper de 5 millions à… oui, mesdames, oui, messieurs, 100 millions. Oh, regardez, un écureuil volant ! Dans ces conditions, vous comprenez bien que 7,20 euros l'action (prix offert par Vivendi fin mars), c'est ridicule. D'ailleurs, si l'on applique à l'audience de Gameloft la même valeur que celle calculée lors du rachat de King (Candy Crush) par Activision – eh oui, ils ont vraiment osé cette comparaison –, l'action devrait valoir quasiment 17 euros, oh regardez, une licorne-zombie !

    Dix jours après, sans doute pour enfoncer le clou, le président-fondateur de Gameloft, Michel Guillemot, donne une interview au journal Le Monde. Et là, ça commence fort dès le titre : « Avec Vivendi, nous reviendrons vingt ans en arrière. » Sachant que Gameloft a été créé en 1999, revenir en 1996 risque effectivement d'être moyennement intéressant. On apprend ensuite que le marché du mobile a vu émerger le freemium en 2013. Ce doit plutôt être la date à laquelle Michel Guillemot s'en est rendu compte, parce que le marché, lui, il a vu Candy Crush et Clash of Clans dès 2012. Mais ce n'est qu'un détail. Ce qui compte vraiment est ailleurs : « Tout ce dont la société a besoin, c'est de laisser le plus de liberté possible à ses développeurs. » Je pourrais pinailler sur la liberté d'un développeur dans le fonctionnement de Gameloft, j'aime bien pinailler, mais techniquement, reconnaissons qu'on ne peut pas prendre Michel en défaut là-dessus : les dix studios que Gameloft a fermés en 2015, et les 850 personnes minimum qui ont perdu leur emploi, ont effectivement la plus grande « liberté » possible…
    On rigole, on rigole, mais il y a dans cette interview une réponse clé, deux phrases qui informent peut-être plus que toute une page de communication plus ou moins habilement orchestrée. Lorsque la journaliste Sandrine Cassini du Monde lui rappelle que Vivendi a déclaré ne pas vouloir tout remettre en cause, Michel Guillemot répond : « Mais regardez ce qu'il s'est passé chez Canal+, Dailymotion, Telecom Italia*. Que reste-t-il du management ? »
    Michel, tu sais, on comprend. Vincent veut te virer, c'est vraiment pas sympa. Mais bon, il te reste ton poste de directeur général délégué chez Ubisoft avec tes frangins. Ah oui, c'est vrai, là-bas aussi il veut vous virer. Oh, regarde, un chaton mignon !


    * Trois possessions de Vivendi.

    Lire la news sur le site.
    ________________________
    "Bien faire, et laisser braire."

  2. #2
    Pourquoi s'accrochent ils à Gameloft si la boîte ne fonctionne pas ? Sinon ils ne veulent pas revendre leurs actions et payer des gens compétents pour finir les jeux qu'ils arrivent vraiment à vendre, genre Rainbow Six ? Ce dernier n'a toujours pas d'anti-cheat, certains viseurs ne sont toujours pas au centre de l'écran, on peut a moitié traverser les murs et les tirs ne sont parfois pas enregistrés. C'est un jeu voulu "e-sport", je le rappelle

  3. #3
    Pardonnez le dérangement est ce que quelqu'un peut me faire passer sur mumble ? ca va faire depuis ce matin que je suis co dessus ^^

Règles de messages

  • Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
  • Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
  • Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
  • Vous ne pouvez pas modifier vos messages
  •