Il existe plusieurs issues à ce cas de figure:
- Je refuse de faire l'armée sur la base de ma seule volonté. La police militaire vient me trainer de chez moi jusqu'à la caserne.
- Je refuse de faire l'armée et je le souligne lors du recrutement (journée d'affectation des hommes majeurs de nationalité suisse). Si je suis en bonne santé mentale ou physique, je dois normalement faire l'armée, avec la possible demande d'un service sans arme mais sans garantie. Cette demande est soumise à examen. Si elle est accordée, je peux effectuer mes obligations militaires sans arme ou alors je suis affecté au service civil (1,5 fois plus long en terme de jours).
- Je refuse de tirer. Je suit contraint de payer l'amende qui augmente en fonction du degré de récidive.
- Durant mon école de recrue, je refuse d'utiliser une arme. Je suis soumis au code militaire qui me condamne pour refus d'obéissance. Je risque l'amende pécuniaire voire la prison militaire.
Pour l'anecdote, un de mes camarades avait obtenu 3 jours de prison militaire pour avoir été à la coopérative en face de la caserne acheter un croissant et un jus d'orange sans pulpe. Motif: désertion. Notez que ceux qui peuvent rédiger le rapport qui vous condamne de la sorte n'ont habituellement guère plus de 23 ans.
Aussi, je me souviens de mon commandant de compagnie qui nous hurlait dessus à 5h du matin en plein blizzard, alignés comme des dominos, qu'il en avait rien à jeter des demandes de service sans arme et que ceux qui veulent persister dans leur entêtement peuvent déjà se présenter devant les cellules de la caserne.
Ça ne me dérange pas de répondre à ces questions. Toutefois, je me dois de prévenir de prochains débordements.
Je répète donc mon dernier message en guise de garde-fou: merci de ne pas sortir du sujet de ce topic.
Merci aussi aux personnes qui se sentent concernées d'effacer les messages qu'elles ont laissés et qu'elles jugent inapropriés.
Dernière modification par MrBeaner ; 20/01/2011 à 17h56.
Tessinois. Mais mes supérieurs étaient suisses allemands. Je dois quand même avouer que beaucoup de Suisses alémaniques ont une charité de coeur que je n'ai que peu connu chez certains de mes comparses latins.
Personnellement, ce n'est pas tellement les suicides par arme à feu qui légitimerait une votation, mais bien que n'importe qui peut péter un câble, ouvrir sa conserve, charger, et aller dézinguer qui bon lui semble.
Je pense à la tuerie de Zug, en particulier, et aux autres "faits d'armes" de recrues ou d'officiers...
...Bunch of fuckin' amateurs !
Pour suivre de manière assidue les actualités, je n'ai pas la sensation que le problème ait suffisamment d'ampleur pour motiver une légifération. Mais ce n'est que mon impression personnelle et je ne suis pas la depuis très longtemps.
Mon avis serait probablement différent si je percevais une américanisation de la société suisse.
Depuis 2007, certes, mais en 2010 y'avait toujours quelques milliers de boites disparues/perdues.
Plus le fait qu'il est facile de trouver la munition chez l'armurier, si j'en crois certains collègues.
...Bunch of fuckin' amateurs !
Plus simplement au stand de tir du coin. Un pote avait oublié un chargeur avec 5 balles à l'intérieur dans une poche de sa veste après ses tirs obligatoires, il était rentré chez lui comme un grand sans jamais avoir été inquiété jusqu'à ce que sa nana lui demande ce qu'il foutait avec de la mun dans la poche.
Je suis dans le cas ou je n'ai pas eu à faire l'armée.
Donc je n'ai pas d'arme. Finalement c'est une loi qui ne me concerne pas vraiment, mais j'ai des amis qui font du tir. Pour eux c'est encore plus contraignant. Si chaque week-end il faut passer a l'arsenal pour aller faire du tir... déjà le tir obligatoire une fois par année, alors là..
Comme ça a déjà été dit, quelqu'un qui veut se suicider le fera. Arme ou non.
Et le plus haut taux de suicide en suisse n'est même pas dû par les armes.
http://www.stopsuicide.ch/sources/st...5_methodes.pdf
bien qu'elle arrive en 2e. Mon ancien prof d'anglais s'est tiré une balle dans la tête pour être sur de mourir si la chute du pont ne suffisait pas.
Mais je sens que cette loi risque de passer. Pour 2 raisons. Parce qu'ils font le rapprochement entre étranger criminel et les armes à feu. Hors comme nous sommes officiellement des moutons.
officiellement hein! (cons de politcs)
les votations ne me surprennent plus. Surtout de l'autre côté du Röstigraben... Ca ne sert à rien de chercher une raison à leurs idées, il n'y en a pas.
Et finalement si la votation ne passe pas, elle trouve toujours un moyen de se faire validée quelque temps après sans aucunes explications. A part l'argent qu'il y a en jeu.
Quant on voit ce qui se passe, les votations ne sont que vaste fumisterie.
Mais ce n'est que mon impression. Donnons encore plus nos sous pour des conneries sans nom! ouaaais!
Fujifilm X-E2, 18-55 mm, autre cailloux à venir...
http://www.flickr.com/photos/dreffan
C'est un peu la limite de la démocratie directe. L'effet du populisme est multiplié par 10.
De même, tu devrais être content que le système suisse fonctionne mieux que la démocratie populaire chinoise.
Plus sérieusement, beaucoup prônent les vertus de la démocratie directe, mais comme tout système, il existe des limites.
Le peuple est souverain, ok, mais pas expert et pas toujours conscient des conséquences.
J'ose même pas imaginer une démocratie directe en France ...
Il y a une distinction à opérer entre une démocratie directe et la démocratie telle qu'exercée actuellement en Suisse:
- Nous ne nous prononçons pas systématiquement sur tout. Il y a juste référendum obligatoire lorsqu'il s'agit de réviser la Constitution ou d'adhérer à un organisme supranational.
- Dans le cas d'une initiative qui aurait réuni suffisamment de signataires, alors la population suisse est sollicitée. Et cela peut s'appliquer à tout texte de loi.
- Tout ce qui ne touche pas à la Constitution ou à l'adhésion à une organisation supranationale est du ressort du Parlement et du Conseil fédéral. C'est pourquoi on préfère souvent parler de la Suisse comme une démocratie semi-directe.
Bien entendu, tout régime politique nécessite la réalisation de certaines conditions pour répondre à son bon fonctionnement, comme cela a été dit avant.
Je prends le topic en cours, et je dois avouer que je suis effaré par ce que tu nous dis Mr Beaner.
Je connais pas bien la suisse, et je n'imaginais pas que le NDC etait aussi extremiste. A coté d'eux, Lepen passerait presque pour un enfant de choeur, pas une seule des affiches que j'ai pu voir n'aurait eu la moindre chance de passer en france.
Apres pour ce qui est de la législation sur les armes, votre pays semble bien plus proche d'un meeting de la NRA qu'autre chose. La suisse a tant que ça un probleme de banditisme/délinquence?
Dieu est une hypothèse
Code Ami: 2680 9964 4359
La Suisse a une criminalité très légère. On est plutôt dans les cambriolages que dans les braquages. Ceux qui, par exemple, sont perpétrés en bande et à l'arme lourde sont très rares, plutôt cantonnés aux abords des frontières et viennent souvent de l'extérieur du pays.
Mon expérience personnelle c'est qu'en Suisse, j'ai jamais eu d'endroit où je me suis dit : là il faut pas que j'aille. J'ai traversé des bandes de dealers sans souci, ma soeur en a accosté un pour discuter, sans problème. La police n'a aucun endroit dans lequel elle intervient avec appréhension, de peur de se prendre un truc sur la tête (je parle principalement pour mon canton, mais je pense qu'ailleurs c'est assez semblable).
Y'a d'ailleurs eu un urbanisme assez intelligent, qui a évité de créer de gros quartiers autonomes qui ont tendance à enfermer les gens entre eux. Et puis, c'est un petit pays, donc ça aide. Il va y avoir un énorme défi urbanistique et de politique d'accueil dans les prochaines décennies, tout simplement parce que le pays devient trop petit pour le nombre d'habitants et que ça commence vraiment à coincer. Cela qui pourrait potentiellement amener des conditions plus propices à des phénomènes de violence. Mais pour l'instant c'est tranquille.
Vraiment, je pense qu'objectivement la criminalité est plus que raisonnable. Il n' y'a pas de raison d'avoir un quelconque sentiment d'insécurité (ce qui n'empêche pas qu'il y puisse exister, ce qui n'empêche pas une violence ponctuelle etc.). Je reçois les dépêches pour tout ce qui concerne mon canton et je ne vois quasiment jamais passer de faits de criminalité violente.
Et puis bon, si retirer les armes ne réduira sans doute pas les suicides, ça ne réduira sans doute pas non plus les braquages.
En fait, les deux camps ont des arguments hyper-émotionnels totalement à côté de la plaque.
Pour ce qui est de l'armée, j'en ai également entendu des vertes et des pas mûrs, et le mur de roeischti y est pour quelque chose, c'est certains...
C'est pour ca que je suis content de ne jamais l'avoir fait.
Etant citoyen Français, j'ai pu éviter de faire l'armée, et d'ailleurs la femme chargée des affaires militaire au consulat m'a effectivement dit que les personnes dans mon cas était très appréciée des entreprises car on ne risquait pas de manquer des jours de boulot pour aller manœuvrer.
Ce qui me fait le plus rigoller dans l'histoire, c'est que ça doit maintenant faire bientôt faire 4 ans que j'attends un courrier de l'armée de Terre francaise pour que j'ailler regarder une vidéo
Pour ce qui en est de la loi elle-même:
Malgré que ça me fasse vraiment chier de voter dans le sens de l'UDC (question de principe, ce parti nous pends tous pour des cons), je dois avouer que le système actuel ne fonctionne pas trop mal.
Pour ce qui en est de suicides, je me suis déjà exprimé sur le sujet et le fait que ça soit plus "facile", je ne sais pas si c'est vraiment si ça changerais beaucoup dans la quantité de suicides "brut".
Bon je vous laisse, j'ai une semaine de ski qui m'attends
Dernière modification par Marnus ; 31/01/2011 à 09h13.
La vrai question que je me pose est plutôt simple. Les braqueurs, voleurs et consorts possèdent ils des armes acquise légalement? Je pense que non. Que ce soit en Suisse ou en France (et en Europe en général) les braqueurs ont des armes non légale. Alors durcir la loi sur la possession des armes légales me semblent être inutile.
Je ne comprends pas pourquoi l'argument du suicide est tant important. À mon avis, pour se coller un canon contre la tempe, voire dans la bouche, faut déjà être passablement déterminé. Un type qui en est là, je pense, tentera le suicide avec ou sans arme.
Je ne suis pas un expert en la matière, mais il me semble que le suicide par balle est quand même plus difficile à accomplir qu'avaler une boite de cachous.
Pour ce qui est de la votation, je ne sais pas vraiment ou me situer. Comme l'a dit Bah, pas vraiment de sentiment d'insécurité. Les débordements avec l'arme de service sont quand même relativement rares.
Par contre, comme je l'ai dit dans les comms de la dernière news, le dépistage des gens "violents", potentiellements dangereux avec une arme, devrait être beaucoup beaucoup plus minutieux!
Franchement, au recrutement, leurs question m'ont quand même bien fait marré. J'ai été catalogué comme "violent et asocial" (comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs) mais ca a pas eu l'air de choquer beaucoup de monde...
On m'avait parlé d'une étude sur l'impact qu'a eu une législation plus sévère en Autriche. Je n'arrive pas à mettre la main dessus. Quelqu'un sait où la trouver ou s'il en existe une similaire?
Je serai intéressé de voir l'évolution du taux de suicide dans des pays qui ont connu une législation du même ordre.
Aussi, il est important de souligner l'importance de l'imminence du suicide pour les personnes désirant en finir. Les médicaments ont l'inconvénient de durer avant de nous faire mourrir. Et la personne a le temps de regretter son geste et d'aller aux urgences. Je ne sais pas ce qu'en pensent les psychiatres en général. Ce serait intéressant de le leur demander.
Vu le taux de ratage des suicides, on aura sans doute moins de morts mais plus de survivants/blessés/handicapés.