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Affichage des résultats 151 à 180 sur 368
  1. #151
    Bravo Triz', très intéressant.

    Je me reconnais aussi sur quelques points finalement. Surtout la radicalité politique : j'ai les mêmes sources que toi (je rajoute Le Monde Diplomatique).

    Spoiler Alert!
    Perso, plus ça va, plus je suis à gauche. Alors qu'on dit que "normalement" c'est le contraire.


    Courage à toi !
    Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.

  2. #152
    C'est à moi de vous bassiner. Et en fait, je m'aperçois que c'est un petit peu long... Et clairement y'a moins de rebondissements que dans pas mal des autres tranches de vie.

    Donc cliquez (bande de salopes !) quand vous aurez du temps...


    Bah, éloge de la lenteur et utilité de l'échec.


    Spoiler Alert!
    De mon côté c'est à partir de l'école avant le lycée (collège?) que ça a commencé à sortir un peu (gentiment) des rails. Je sais pas comment est le système français, mais en Suisse à l'époque, à 12 ans tu étais orienté vers un des trois degrés du collège. Le premier te menant au lycée et potentiellement aux études supérieures. Si je me rappelle bien, il fallait une moyenne de 8,4/10 à l'année + examens pour être orienté dans le premier degré. J'ai fait 8,4.... Ce flirtage avec la limite c'est un peu l'histoire de ma vie. Et assez clairement, si j'avais eu 8,3 ma vie aurait probablement complètement changé.

    Donc me voila au collège ! Et comme je suis nul en allemand, j'opte pour la voie scientifique. La première année se passe tant bien que mal. La moyenne à avoir est à 6, j'ai à peine plus. Mais dès l'année d'après, à 14 ans, je suis rattrapé par mon manque de travail. Je redouble l'année et c'est là que je rencontre les potes que je vois encore aujourd’hui, 30 après.

    A 16 ans rebelote, dernière année de collège que je fais en deux fois. J'ai donc mis 6 ans pour faire un parcours scolaire de 4ans :notbad : Mais je suis toujours sur la voie du lycée, on ne m'a pas changé d'orientation (il devait y'avoir 1/4 ou 1/3 des élèves qui allaient au lycée à cette époque) ! Mes parents ont dû passer par pas mal d'états d'âme, mais ils m'ont soutenu. Et engueulé. Et soutenu. Et engueulé.

    Ca devait être d'autant plus dur qu'il y a eu révélation d'un gros drame familial aux alentours de cette époque (un truc dont on parle pas trop, qui transpire, qu'on sent suinter de manière insidieuse sans savoir ce que c'est. En fait je pense qu'on m'en a parlé à l'époque. J'en suis sûr. J'en ai même le vague souvenir. Mais j'ai aussi l'impression que j'ai complètement bloqué cette conversation).

    C'est aussi une période où je picole trop. J'ai eu de grosses exagérations lors d'énormes fêtes au bord du lac avec des amis, je buvais à la maison quand mes parents étaient pas là etc. En conjonction avec tout ça, même si je suis soutenu, je reste un peu seul à la maison. Je parle pas. Je pense qu'il y'avait un syndrome inconscient du « c'est déjà la merde d'un côté, donc n'en rajoute pas. Débrouille toi. » Par contre, avec les potes tout va bien ! C'est des années géniales de ce côté là.

    Après 3 ans (ce qui paraît pas énorme, mais enfin j'avais entre 15 et 18...), je cesse d'un coup de boire. Je n'arrive pas savoir comment ça c'est passé, ni pourquoi je l'ai décidé, mais c'est ce qui s'est passé. J'ai arrêté pendant tout le lycée. Pile au moment où généralement tu t'y mets. En parallèle et depuis que je suis petit, j'ai jamais arrêté de faire du sport. Là j'augmente encore la dose.

    Le lycée passe étonnamment tout droit. Je me viande sur les branches qui demandent de l'apprentissage, je survole celles qui demandent de la réflexion et au final ma moyenne en première est limite, en deuxième c'est bien et en dernière année c'est vraiment pas mal.

    Et comme j'avais bien aimé la chimie, je me dis : pourquoi ne pas tenter ça ? Donc direction l'école d'ingénieur où je me prends une volée monumentale. Ca n'a RIEN à voir avec ce que j'avais fait avant. Je bosse pas assez (enfin, moi j'ai l'impression que si. Et effectivement, je bosse bien plus qu'avant... Faut juste pas comparer aux autres quoi.), c'est trop compliqué pour moi etc. Je fais deux fois la première année et je rate. J'en suis donc à +4 ans sur le cursus. Et il faut que je parte de zéro sur un truc.

    Comme j'en peux plus de rater, ni de regarder de manière hyper spécialisée un tout petit pan de la vie, je cherche l'inverse. Un machin où tu sors la tête et tu regardes tout. Alors hop, direction la faculté de sciences politiques. J'arrive donc ici avec 4 ans de plus que la majorité des étudiants. Et c'est là que je remarque :
    1° Que mon background scientifique, aussi peu avancé soit-il, est un énorme atout. Je suis en permanence entouré de gens qui n'ont aucune logique. Qui ne savent pas se structurer. Moi j'y arrive hyper facilement. Je peux avoir des discussions contradictoires avec les profs qui utilisent des métaphores foireuses à base de connaissances scientifiques du siècle passé. Je suis le petit con qui pose des questions que passablement de gens dans l’auditoire ne comprennent pas et qui fait lever un sourcil au mec qui fait le cours. Ca me change et ça fait du bien putain !

    2° (oui, y'avait un deux) je suis habitué à l'échec. J'ai pas peur de rater. Je l'ai fait tellement de fois que c'est ma spécialité de rebondir. Du coup, je perds pas mes moyens devant la difficulté. Et je constate que c'est une position minoritaire. Je suis avec des étudiants de 18-19 ans qui ont passé tout droit leur cursus scolaire. Et là ça se corse. Là tu es libre, tu t'organises comme tu veux. Y'a pas de trucs à apprendre, faut se créer un cadre de référence, s'organiser une méthode et une pensée. Et pour une fois, je suis à mon avantage ! Donc je traverse tout ça hyper sereinement, je rends même mon mémoire 6 mois à l'avance. Rendre un travail en avance ! Moi ?!? Bon, j'avais réussi à trouver un prof qui trouvait normal que les jeux vidéo soient étudiés, on était en 2004 et ça n'existait pas. J'ai donc fait un mémoire sur les Civ like et leurs représentations des systèmes politiques et des contextes historiques. C'était rigolo. Y'avait zéro littérature là-dessus, j'ai dû inventer une manière d’analyser, créer des outils etc.

    Sorti de l'uni je trouve rien, donc je me dis que je vais faire des remplacements à l'école. Je suis directement embauché, avec zéro expérience, pour remplacer un congé maternité. 9 mois. Direct. Je suis le deuxième à prendre le job. Le premier qui a tenté a abandonné après 2 semaines... Classe difficile. Et là, j'en chie ! Je sais pas comment les prendre, je sais pas le programme, je sais pas les méthodes. Je sais rien. Je m'accroche et j'en fais des cauchemars. J'en tire une conclusion : plus jamais.

    Une fois l'année passée (je suis allé au bout) je me mets au chômage. Et j'en profite sans culpabiliser. J'ai fait tout ce qu'il fallait pour avoir une formation. J'ai fait un job que j'ai détesté pour pas aller tout de suite au chômage. Je cherche activement du travail et y'en a pas. Je vais pas en plus me flageller. Du coup c'est une de mes plus belles périodes. Jusqu'à ce que j'arrive quasi en fin de droit. Je commence à me poser des questions, je sais que mon CV est bon (j'ai eu sur une offre spontanée dans une grosse boîte un type qui m'a rappelé et qui m'a dit qu'il me voulait pour un poste qui allait peut-être se créer. Ca c'est pas fait, mais ça m'a rassuré. Personne te rappelle sur une offre spontanée...), mais ça suffit pas.

    Et là, tout se débloque ! Mon meilleur pote qui est journaliste me dit qu'il y'a un congé maternité à remplacer dans sa boîte, une TV régionale. Je vais voir le directeur qui m'engage pour les mois à pourvoir. Je serai donc JRI (journaliste qui tourne lui-même ses sujets. Chez nous, en plus tu les montais).

    Et là : révélation, je suis doué ! Niveau journalistique c'est le rush, tu reçois un sujet le matin et tu dois le rendre le soir, en ne sachant rien du truc sur lequel tu tombes. Mais je m'aperçois que je sais où regarder pour trouver les infos intéressantes. Je me perds pas dans les détails, je sais où trouver le truc qui vaut la peine et mobiliser mes autres connaissances. Niveau caméra, c'est hardcore. C'est de la beta cam (grosse cam à bande) l'oeilleton est en noir et blanc, donc tu sais jamais si tes réglages de couleur sont corrects et parfois tu rentres avec des images bleues... Mais j'apprends vite, j'y prends plaisir et je deviens vraiment bon. Les mois passent vite et une fois le congé mat terminé, mon boss veut me garder. Il me bricole un 80% avec des morceaux de trucs à gauche à droite et au bout d'un moment je choppe un poste de journaliste stagiaire. Je fais la formation professionnelle en parallèle pour chopper le titre de journaliste et en tout je vais faire ce job pendant 7 ans.

    Comme c'est de la TV régionale, y'a des opportunités pour faire des tonnes de trucs. Vu que je me débrouille bien à la caméra, je suis aussi beaucoup utilisé par le chef de la technique qui me mets avec ses cameramen sur les trucs un peu tendus (matchs de hockey ou de volley en direct, caméra sur moto pour un triathlon, concerts etc.). Je m'occupe pendant un temps de l'émission des sports (je remarque au passage que je déteste gérer des gens), je dépanne en présentation, je fais 2 ans de chroniques hebdomadaire de Jeux vidéo etc.

    Mais sur la dernière année, j'en peux plus. La structure a complètement changé (nouvelle boîte) et le type de reportages aussi. Faut faire ces putains de faits divers. Aller fouiner comme un connard devant des maisons. Trouver des voisins qui te disent ce qu'ils pensaient du mec qui a été tué (pro tip, personne se doute jamais de rien, tout le monde dit bonjour et à l'air sympa). Et faire du rien avec du rien. J'en arrive à un stade où je vais au boulot la boule au ventre et quand je vois les manchettes de journaux le matin et qu'il y'a une merde imprimée, je me dis « bordel, j'ai rien de prévu aujourd’hui, ça va être pour ma gueule ». Je déprime pendant des mois à me demander s'il faut que je parte. Et tout à coup !

    La qualité de mon boulot paie !

    Le directeur d'une boîte de production m'appelle et me propose un job de cameraman monteur. Je saute sur l'occasion. Là aussi je fais plein de trucs, le plus chouette étant probablement les captations de concerts dans les festivals. Mais quand mon gamin commence l'école, j'ai besoin de me poser. Ca fait 15 ans que je bosse avec des horaires irréguliers. Des trucs du genre « demain t'étais prévu à 9h, mais on a besoin de toi à 7h30 » ou «samedi y'a un tournage le soir et c'est ton weekend de perm ». C'est usant et c'est difficile de gérer la vie de famille.

    Et là j'ai l'illumination !

    Je demande à ma boîte de me fixer sur un mandat qu'on a avec la télévision suisse. Un mandat de montage à 50% (tous les après-midi). Je perds la caméra, ce qui est un peu chiant, mais je gagne des horaires fixes ! Je connaissais pas. En fait, c'est génial ! On te dit que tu finis à 19h et tu finis à 19h !!!!

    Et sur ce mandat, je suis surqualifié. Résultat, je vais hyper vite et je peux aider les journalistes quand ils sont un peu coincés. Du coup les gens aiment bosser avec moi, on s'entend bien et j'ai une chiée de temps libre au boulot (tant que personne ne vient avec un sujet, j'ai rien à faire, donc je regarde des trucs, je lis etc.).

    La résultat au final c'est que je suis probablement l'homme le plus heureux du monde.
    Les matins je suis homme au foyer. Je m'occupe de mon gamin. Je l'amène à l'école. Je fais des taches ménagères, je fais la bouffe, je vais le chercher à midi. On mange ensemble, je le ramène à l'école et ensuite je vais au boulot. Je passe donc plein de temps avec lui et une fois abattues les tâches de la semaine, j'ai du temps pour moi les matins.

    Au boulot je suis jamais dans le dur. Même les trucs stressants à la der je les gère sans problème. J'ai plein de temps morts (ça se compte en heures chaque semaine) durant lesquels je peux faire ce que je veux (genre écrire ce texte) vu que je suis dans un bureau tout seul. Mon travail est TOUJOURS terminé le soir. Y'a rien à refaire le lendemain, pas de merdes qui te restent. Donc hyper serein.

    J'ai pas non plus à chercher quoi faire, contacter des gens, prendre des initiatives, écouter des boss etc. Quelqu'un vient vers moi en me disant « on va faire ça » et je le fais de manière hyper professionnelle tout en me marrant avec la personne. Si comme moi vous n'avez absolument aucune ambition et qu'un job c'est avant tout là pour vous faire vivre, c'est l'idéal.

    Les seuls bémols que je mets c'est pour mon avenir. Premièrement en sortant du journalisme pour aller vers la technique, je restreins mon horizon de reconversion. Mais j'ai décidé que mon présent effectif valait plus que mon avenir hypothétique.

    Deuxièmement, ce mandat est reconduit de 5 ans en 5 ans avec appel d'offres. Donc potentiellement il peut tomber. Surtout que le mandataire profite de sa position de monopole pour faire avaler des couleuvres. Et s'il va trop loin, ce sera plus rentable pour mes boss.

    Y'a aussi le bémol du pognon. Je suis à 50% et je travaille deux jours de week-end par mois qui sont payés, donc je suis à 60% de salaire grosso modo. Je vis confortablement, je peux acheter des petits trucs sans trop réfléchir, mais je fais pas de folies. Mais bon, c'est pas vraiment mon genre donc ça passe. Je fais juste un peu plus gaffe qu'avant, quand je faisais pas gaffe du tout.


    Je vous avais prévenu.
    Citation Envoyé par Big Bear Voir le message
    Je suis totalement d'accord avec le canardpcnaute M. Cacao.

  3. #153
    Magnifique Bah et Triz', merci pour vos témoignages !

  4. #154
    Bien sûr ! C'est pas une marque déposée et c'est suffisamment simple pour que plein de monde ait probablement déjà utilisé cette expression.

    Effectivement, j'entendais ambition dans le sens professionnel courant qui induit généralement une progression salariale/hiérarchique. Moi j'ai peu d'ambitions globalement, simplement parce que je regarde pas l'avenir. Par contre, quand je décide de faire un truc je le fais et généralement je vais au bout. Même si c'est fatigant, même si à un moment j'ai envie d'arrêter.
    Citation Envoyé par Big Bear Voir le message
    Je suis totalement d'accord avec le canardpcnaute M. Cacao.

  5. #155
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Bien sûr ! C'est pas une marque déposée et c'est suffisamment simple pour que plein de monde ait probablement déjà utilisé cette expression.

    Effectivement, j'entendais ambition dans le sens professionnel courant qui induit généralement une progression salariale/hiérarchique. Moi j'ai peu d'ambitions globalement, simplement parce que je regarde pas l'avenir. Par contre, quand je décide de faire un truc je le fais et généralement je vais au bout. Même si c'est fatigant, même si à un moment j'ai envie d'arrêter.
    Les gens ambitieux sont les pires, généralement. Ce sont souvent eux qui mènent le monde à la catastrophe. Ne pas en avoir (je parle de la définition normée) c'est pour moi un signe de grande qualité.

    Super récit en tous les cas !
    Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.

  6. #156
    Je sais que je ne devrais pas mais je le fait quand même.
    Spoiler Alert!
    Je suis né au début des années 1970 dans un port du nord de la France. Je suis le petit dernier, un ravisé comme on dit chez nous, j'ai plus de 10 ans d'écart avec mes ainés.

    Mon père a le cerficat d'étude. Il est le fils d'un petit commercant. Il ne reprendra pas le commerce familial. Après 28 mois de consription en Algérie il tentera de monter sa propre affaire et il echouera. Ensuite plusieurs boulôt : chauffeur routier, equarisseur etc.

    Ma mère est originaire d'un truc qui se trouve à l'ouest avec du granit et des crêpes, d'une presqu'île ou j'ai passé de nombeuses vacances. Elle est issue d'une famille nombreuse, pauvre et à peine alphabétisé. On parle le language du truc à la maison. Quel étonnement j'avais enfant à entendre ma mémé parler à sa voisine dans une langue que je ne comprenais pas. Maman a arrêté l'école à 14 ans pour vendre des chapeaux puis deviendra commercante ambulante avant de finir employé de commerce.

    Papa est gentil. Je suis le petit dernier. Oh papa regarde un jouet Goldorak. Papa me le paye. Je suis pourri-gaté. Les grands-parents c'est encore pire.

    Papa boit peu. Et c'est tant mieux car quand il boit il est violent. Il ne m'a jamais donné une claque mais je l'ai vu couper le fil du téléphone avec son opinel pour tapper ma maman sans risque. Je me souviens clairement de devoir aller chez le voisin appeler la police tandis que mon grand frère le maintient au sol.

    Papa boit peu mais fume beaucoup. La gauloise toujours vissée aux lèvres. A 48 ans cancer du poumon. Il sera mort avant de fêter ses 50 ans. J'ai 12 ans.

    Maman, qui est fort jolie, retrouvera vite un compagnon; Changement de style : un militant pur et dur du PCF, CGT et tout le toutim. Bientôt un buste de Lénine ornera la ridèle de la cheminée. Et en avant Che Guevara et la fête de l'Huma. J'y crois à fond.

    Beau-papa boit beaucoup. Mais beau-papa est gentil. Je vais vivre toute mon adolescence en sa compagnie. Il a des bouquins : de la SF, de la vulgarisation scientique aussi. Je dévore tout. Il a aussi des enfants de son premier mariage que je vois une week-end sur deux. Et pour la première fois de ma vie je suis l'ainé. J'ai un ordinateur, des livres dont vous êtes le héros, la boite rouge de donjons et dragons, j'ai lu et relu le Seigneur des anneaux. Je suis le mâle alpha et j'abuse de mes prérogatives jetant oukkaze à l'envie sur mes frères d'adoptions : tu peux pas jouer à l'ordinateur, tu es trop petit, range tes affaires, ton personnage sera un hobbit et autres humilations...

    Beau-papa boit beaucoup et fume beaucoup. Il aura juste le temps de fêter ses cinquante ans avant de casser sa pipe du même cancer dont papa est mort.

    Je suis médiocre à l'école. Nul en maths, bof en français (vous l'aurez remarqué), aucun intérêt pour le sport, Je suis juste bon en histoire-géo.

    Bac A3 obtenu par miracle au rattrapage alors que je séchais depuis mars car j'ai de nouveaux potes depuis la première. Ils sont du centre-ville. Y'en a un qui a une voiture. On bois des bières et on fume du shit.

    Nouvelles passions : la musique. Le rock. Les concerts. Les pogos.

    Je m'inscris à la fac après le bac : ce sera un naufrage. Je fais la fête pendant presque huit ans grâce au pionicat. Beuveries, teufs et autres.

    Je me calme un peu grace à la découverte du PC et des débuts d'internets. Je redécouvre mes instincts ludiques grace à Baldur's Gate et Fallout.

    Je rencontre ma future épouse grâce à un gros coup de bluff. Je suis nul avec les filles. J'ai bientôt trente ans. Pas de boulôt fixe, un deug de merde totalement inutile.Mais je ne sais pourquoi elle mise sur moi. Je suis pas un beau gosse, j'ai juste un fond de conversation qui peut faire illusion pendant quelques jours. Sinon après le néant.

    Mais ça marche. Je trouve des boulots grace à ma soeur alors que j'ai un CV quasi vide. C'est pas bien payé mais c'est du vrai travail. Et puis grace à mon épouse je passe un concours de la FP. Ma belle-mère me fait bosser (elle est prof ça aide) et me voilà fonctionnaire. J'ai la trentaine et un bébé en route. Avec certains de mes copains collègues nous redécouvrons le jeu de société.

    15 ans ont passé. Je suis toujours avec mon épouse. Nous avons quitté le septentrion pour les rivages de la Mare Nostrum. J'ai du bide, les cheveux gris et epars. Une fille adolescente.

    Je bois comme beau-papa mais je n'ai pas l'alcool mauvais comme papa. Je ne fume pas et j'arrive à l'age ou tous les deux sont morts. J'ai fait deux coloscopies. Je joue aux jeux vidéos et aux jeux de société. J'écoute toujours la même musique que lors de mon époque rebelle.

    Je pense être mort avant de devenir un adulte.
    Dernière modification par dolmard ; 26/10/2020 à 23h28.

  7. #157
    Citation Envoyé par FMP-thE_mAd Voir le message
    Super récit en tous les cas !

    Merci !
    Citation Envoyé par Big Bear Voir le message
    Je suis totalement d'accord avec le canardpcnaute M. Cacao.

  8. #158
    Pfiou dolmard, je vois pas pourquoi tu dis que t'es nul en Français, tu écris sec mais pas mal du tout!

    Encore de belles tranches les gars. Continuez.

  9. #159
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Merci !
    Y'a moyen d'en faire un film français.




    Par contre je ne suis pas certain que ce soit un compliment...

    -.-.-– nAKAZZ, depuis 2024

  10. #160
    Citation Envoyé par SilverPig Voir le message
    Au temps pour moi je me suis galvaudé sur la définition d'ambition alors, si vous entendez par là accumuler des richesses et tout le toutim J'y voyais quelque chose de moins péjoratif et contraignant comme atteindre un but que l'on se fixe.
    Nan mais il y a de ça aussi. Perso je valide ta définition : faire tout pour être tranquille et avoir la vie dont on a envie. Mais la définition admise par "la société" est quand même plus péjorative à mon sens (et plus tournée vers le fric).

    Témoignage sincère, bravo Dolmard. Est-ce que, avec le recul, tu dirais que ton enfance a été "heureuse" malgré tout ? En tant que prof, je suis confronté à ce genre de situation et c'est toujours très difficile de savoir ce qui est le mieux pour les enfants, les parents...
    Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.

  11. #161
    Sympa comme thérapie cet exercice. Je vous balancerai mon petit pavé ce weekend.

    Je viens de finir mais je dois élaguer un peu et virer tout ce qui ne passera pas le check de la modération
    Dernière modification par Betraw ; 16/10/2020 à 07h50.

  12. #162
    Tiens puisque le copain Raoul s'est confié, je tente la même ce week end, mais pour l'instant dodo

  13. #163
    ce topic!!! vos story! merci pour le partage, toujours un regal a lire vos histoires.
    penser a mettre une signature moins grosse

  14. #164
    Citation Envoyé par Monsieur Cacao Voir le message
    Y'a moyen d'en faire un film français.




    Par contre je ne suis pas certain que ce soit un compliment...
    Moi tant qu'il y'a des royalties et que ça me permet de moins bosser, tu auras compris que je suis partant !

  15. #165
    Citation Envoyé par Betraw Voir le message
    Sympa comme thérapie cet exercice. Je vous balancerai mon petit pavé ce weekend.

    Je viens de finir mais je dois élaguer un peu et virer tout ce qui ne passera pas le check de la modération
    Tu réécris l'histoire avant même de l'avoir écrite.

    On arrête pas le progrès.

  16. #166
    Citation Envoyé par LeLiquid Voir le message
    Tu réécris l'histoire avant même de l'avoir écrite.

    On arrête pas le progrès.
    Il doit sûrement la faire valider par le PCC et anticipe le fait qu'il faudra la modifier

  17. #167

  18. #168
    Citation Envoyé par LeLiquid Voir le message
    Tu réécris l'histoire avant même de l'avoir écrite.

    On arrête pas le progrès.
    Tu comprendras en lisant mes aventures, si tu les lis. J'ai une vie assez spéciale, rien à voir avec le train-train de la SNCF si j'ose dire

  19. #169
    Citation Envoyé par Betraw Voir le message
    Tu comprendras en lisant mes aventures, si tu les lis. J'ai une vie assez spéciale, rien à voir avec le train-train de la SNCF si j'ose dire
    Bof, il y a plein de chinois qui sont passés en camp de rééducation pour devenir de bons communistes, ce n'est rien de spécial

  20. #170
    Citation Envoyé par Betraw Voir le message
    Tu comprendras en lisant mes aventures, si tu les lis. J'ai une vie assez spéciale, rien à voir avec le train-train de la SNCF si j'ose dire
    Ce teasing.

  21. #171
    Citation Envoyé par FMP-thE_mAd Voir le message
    Est-ce que, avec le recul, tu dirais que ton enfance a été "heureuse" malgré tout ? En tant que prof, je suis confronté à ce genre de situation et c'est toujours très difficile de savoir ce qui est le mieux pour les enfants, les parents...
    Spoiler Alert!
    Oui je pense. J'ai eu la capacité de pouvoir m'enfermer dans une espèce de bulle intérieure. Je me suis coupé de tous les éléments extérieurs négatifs pour me recentrer sur moi-même et mon imaginaire. C'est à la fois très pratique mais démontre à y réfléchir pas mal de narcissisme et un manque d'empathie certain. A la fois en me relisant mon exposé est assez mélodramatique, même si entièrement vrai. J'ai vu le verre à moitié vide.

  22. #172
    Citation Envoyé par LeLiquid Voir le message
    Ce teasing.
    En fait je suis jaloux, tu fais le boulot que j'aurais adoré faire. Maintenant je compense en dépensant des fortunes dans Train Simulator

  23. #173
    Citation Envoyé par Betraw Voir le message
    En fait je suis jaloux, tu fais le boulot que j'aurais adoré faire. Maintenant je compense en dépensant des fortunes dans Train Simulator
    Je suis jaloux aussi. J'aimerais tellement être au PCC. Je compense en jouant avec Mao sur HOI4.


  24. #174
    Citation Envoyé par Supergounou Voir le message
    Perso plus je bois des bières et prends du bide (ce que je fais, donc c'est cool), plus j'ai confiance en moi.

  25. #175
    Citation Envoyé par LeLiquid Voir le message
    Je suis jaloux aussi. J'aimerais tellement être au PCC. Je compense en jouant avec Mao sur HOI4.

    Citation Envoyé par Noël Lagoia

  26. #176
    Citation Envoyé par LeLiquid Voir le message
    Je suis jaloux aussi. J'aimerais tellement être au PCC. Je compense en jouant avec Mao sur HOI4.

    Il y a bien mieux !

    https://store.steampowered.com/app/9...a_Maos_legacy/

  27. #177
    Triz, Bah, Dolmar, j'ai adoré vous lire. Toutes ces tranches de vie, c'est un régal. J'essaie d'avancer mon truc, mais je suis arrivé à une période pas facile et j'ai fait remonter pas mal de boue en fouillant ma tête.
    Je passe le karsher et je reviens.

  28. #178
    Tranquille ! Faut pas que ça te fasse plus de mal que de bien hein ! Mais c'est clair que ça prend passablement de temps à rédiger. Même si tu sais ce que tu veux dire, la mise sur papier prend du temps, parce que tu appelles sans cesse d'autres idées. Du coup ça peut faire mec qui cherche des couverts dans son Airbnb, tu ouvres un tiroir, puis un autre, puis encore un autre, puis tu réouvres le premier etc. Et ensuite tu cherches les verres...
    Citation Envoyé par Big Bear Voir le message
    Je suis totalement d'accord avec le canardpcnaute M. Cacao.

  29. #179
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Tranquille ! Faut pas que ça te fasse plus de mal que de bien hein ! Mais c'est clair que ça prend passablement de temps à rédiger. Même si tu sais ce que tu veux dire, la mise sur papier prend du temps, parce que tu appelles sans cesse d'autres idées. Du coup ça peut faire mec qui cherche des couverts dans son Airbnb, tu ouvres un tiroir, puis un autre, puis encore un autre, puis tu réouvres le premier etc. Et ensuite tu cherches les verres...
    Bien résumé. Je me rends compte que j'ai fait court et passé sous silence pas mal d'événements et pas mal de rencontres finalement. Sans doute pour la première raison que tu évoques.

  30. #180
    Je vais faire aussi un post sur mon passé, ça sera moins épique que la plupart d'entre vous mais l'exercice semble intéressant pour faire le point.

    Spoiler Alert!

    Je suis né en 1986 dans une petite ville de Lorraine d'à peine 5000 habitants. J'ai eu une enfance assez cool avec un petit frère qui m'a rendu chèvre et vice versa.
    Pour ce qui est de la vie de famille, j'ai connu un double divorce de la part de mes parents. Ils ont divorcé une première fois quand j'avais 10ans, se sont remis ensemble à mes 11ans et se sont de nouveau séparés vers mes 23 ans. Donc niveau stabilité ça a été un peu compliqué à gérer. Surtout que mon père a eu la bonne idée de se mettre avec ma tante (la femme du frère de ma mère), je vous laisse imaginer le bordel familial avec tous les dramas associés. Je ne connais pas la moitié de mes cousins/cousines à cause de drame familiales liés à l'alcool, pas une soirée de fête avec eux ne s'est bien fini (engueulades, coup, murs cassés, j'ai même vu des membres de cette famille se menacer à coup de couteau, on s'est déjà fait viré le jour même de notre arrivée en vacances chez une de nos tantes à 800 bornes de chez nous), donc niveau famille j'ai un peu de mal à gérer. Une de mes plus grosses frayeurs est de répéter ce schéma, et je fais tout ce qui est possible pour ne pas le faire, mais des fois on se rends compte trop tard des séquelles laissés par notre passé. Ca en est à un point ou je m'interdis de boire en soirée en famille plus d'un verre d'alcool ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose.

    Je suis proche de mon père, de ma mère, de mon frère et de ma belle famille, les autres s'ils n'existaient pas, ça ne changerait rien pour moi.

    Mes années au primaire se sont très bien passé avec des profs super cool, on a gagné pleins de concours nationaux (poésie, europe, la péniche de l'environnement, le noël de l'Elysée). Mais arrivé au collège c'est la douche froide, petite ville, trois collèges différents et mes copains venant d'autres villages se sont tous retrouvés attachés à d'autres collèges. Je me fais quelques copains, mais on est plutôt les têtes de turc, on se fait pas trop emmerdé car je me sais me battre mais on est pas forcément bien vu, on est plutôt mis à l'écart pendant ses quatres années. J'ai des parents un peu strict mais tant que je donne le change, je peux jouer au JV comme je veux et regarder la tv pareil, mais c'est plutôt les lectures jusque pas d'heures qui me mange énormément mes heures de sommeil. J'essaye de faire du sport "extreme" (skate/roller/vélo) mais les finances et le côté strict de mes parents ne me permettent pas d'avoir du matériel correct donc je ne progresse pas (et mes parents qui ne comprennent pas qu'un skate Cora à 20€ c'est normal qu'il pete en 5min). Bref, c'est la période ou la ps1 et la N64 ont le plus tourné dans ma vie.

    Ensuite, arrive le lycée, ça se passe un peu mieux, même si je perds encore les copains fait au collège (apprentissage et autres voies pour eux). Je m'y fais quelques potes avec qui je découvre les joies des Lan party, des concerts de punk/métal, la picole. En parallèle, je me fais un autre groupe d'amis avec qui je commence à faire des grosses conneries (fumer des clopes de la weed, tagger des murs, abimer des bien publics, faire chier le monde, picoler à en faire un quasi come éthylique). J'ai même réussi à failli finir en GAV pour possession de weeds. Heureusement, j'arrive à cacher tout ça à ma famille et aujourd'hui je ne sais toujours pas comment j'ai pu faire et tant meiux car à l'époque mon père m'aurait clairement mis à la porte.

    Mais niveau fille, c'est toujours le néant (au point que mon père me pense gay), quelques relations de quelques semaines, une sex-friend autant paumé que moi sur le sujet mais qui est devenu une vraie amie que j'ai encore maintenant et que j'ai même invité à mon mariage avec l'accord de femme (oui, elle connaissat l'historique).

    Après le lycée, j'ai fait un BTS forcé par ma mère car elle rêvait d'avoir un de ses fils obtenir des diplômes supérieurs. Au final elle a eu raison, j'ai enchainé facilement le BTS, la license, et le master en informatique industriel, sans jamais me fouler ni trop bosser. Durant ce BTS j'ai rencontré ma femme actuelle, elle m'a permis de me poser, de faire moins de conneries, d'arrêter la clope et d'aller à la fac. Mes parents étaient assez riches pour que je n'ai pas les bourses mais assez pauvres pour que je ne puisse pas aller à la fac tous les jours en voiture et il n'y avait pas de bus non plus. Donc, au bout de 8mois de couple, j'emménage dans son appartement CROUS de 18m² et c'est partie! D'ailleurs, je ne la remercierais jamais assez de m'avoir permis de faire ces études. La fac a vraiment été la meilleure partie de ma vie étudiante, on s'est fait un groupes d'amis de 6 personnes de la License au Master, pleins de soirée, pleins de funs, une entraide de fous qui nous a permis de décrocher le diplôme sans trop de stress. Si je devais décrire mes études ce serait en disant : A des facilités mais n'en glande pas une.

    Ensuite arrive la vie professionnelle, je vous avais dit que je vivais dans une région pourrie et qu'en 2009, y avait pas de taf? bah voilà c'est dit. Je me suis retrouvé au bout de 9 mois de "chômage" à répondre à une offre d'emploi pour une SSII parisienne et à déménager du jour au lendemain, ça a été un peu surréaliste d'ailleurs :
    - allo, mr Clydo? oui, alors vous pouvez venir signer votre contrat demain? (on est lundi) et vous commencez lundi prochains dans nos locaux parisiens?
    - ha euh ok, mais j'habite en lorraine, j'ai pas d'appart, rien.
    - Ok, mais vous êtes là demain à 10h pour signer hein? notre client a besoin de vous.
    - Mais pour le logement?
    - Vous allez y arriver, ne vous inquiétez-pas, à demain!
    *Bip* *Bip* *Bip* *Bip* *Bip*

    Ok, j'ai réussi, un foyer de jeunes travailleurs à Menilmontant, j'ai eu mes clefs le vendredi pour commencer à bosser le lundi, plus jamais j'accepte un truc pareil. Ce foyer était une prison avec des coupons pour manger un jour sur deux. Les toilettes et les douches étaient sur le palier (3 toilettes et 3 douches pour 20 chambres). Et tout ça pour la modique somme de 480€ mensuel. Heureusement, j'y ai rencontré deux filles formidables qui m'ont bien aidé à m'acclimater à la vie parisienne.
    J'y suis resté 5 mois puis j'ai fait de la collocation dans une caserne de gendarmerie avec mon meilleur ami pendant presque un an, avant que ma femme me rejoigne et qu'on prenne un appartement ensemble. Ces 13 mois ont été épuisants à base d'aller/retours toutes les semaines en Lorraine, très peu de weekend de repos, toujours sur la route ou dans le train.
    Mes missions se sont enchainés, j'ai changé deux fois de boite et maintenant, je suis devant un dilemme. J'ai un salaire plus qu'honnête mais un boulot chiant à mourir ou je n'ai que 2h de taf effectifs par jours (quand y a du boulot)et ça me pèse. Je ne peux pas en parler autour de moi (sauf à ma femme qui me soutient) car les gens ne comprennent pas que je puisse me plaindre d'être payé à rien foutre, à ne rien produire et à trainer sur le net. Mais bordel c'est long les journées comme ça, l'estime de soi est au plus bas et des fois j'ai l'impression de déprimer, moral dans les chaussettes, larmes aux yeux, envie d'hurler, pas envie de sortir du lit, je me suis même remis à fumer des joints certains jours pour tuer le temps...
    Mais le pire, c'est que mon client est content de ma prestation et me garde depuis bientôt 4ans. Bref c'est pas la joie, mais ce taf a des avantages, horaires tranquille (7h 15h40 quand je vais sur site ou 8h 16h40 en télétravail, il paye bien, et ça me permets de voir mon fils et de m'en occuper tous les jours). Faut que je tienne jusqu'à notre déménagement en Juillet/Aout loin de cette région maudite qu'est l'ile de France. Je pense que ça me rassurera aussi pour le projet d'un second enfant, car là actuellement, je le sens pas vraiment.


    Ca fait du bien à écrire, mais ça fait mal aussi, je suis tout autant perdu qu'avant mais j'ai pu mettre des mots sur certains problèmes.

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