Envoyé par
DeadFish
Je pense que ça devrait être le cadet de nos soucis en tant que joueurs. Qu'est-ce que ça peut faire qu'un jeu se vende par brouettes ? Ça veut dire qu'il est meilleur que celui qui se vend moins ? Plus généralement, je trouve hallucinants tous ces débats d'experts dignes de BFM Business dès qu'on parle « industrie », par exemple suite à telle ou telle annonce (typiquement, l'Euh 3), où chacun adopte sans s'en rendre compte le point de vue du marchand de tapis qui essaie de refourguer sa came l'air de rien. Point de vue par ailleurs conspué à longueur de forum par ces mêmes girouettes. Et quand derrière ça renchérit à base de « les journaleux, tous des vendus », ça me fait doucement rire, parce qu'au moins eux ont-ils un prix alors que nous, on fait ça gratos. Moi je suis joueur, pas agent commercial, j'en ai rien à carrer de la stratégie de bidule et de comment il devrait capitaliser sur la croissance exponentielle en triple axel vrillé arrière de la nièce du chat de mon cousin.
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Non, c'est un choix éditorial. Lire une feuille Excel et baver de grandes prophéties, ça mange pas de pain, ça attire du monde visiblement et ça fait sérieux (j'imagine bien Oscar Lemaire enfiler un costard avant chaque tweet pour aller au bout de son cirque). C'est surtout du temps qui n'est pas passé à parler des jeux. J'ai déjà dit tout le mal que je pense des lignes éditoriales orientées actualité et en quoi elles sont fondamentalement un outil de promotion, et je pense qu'on peut et qu'on doit les dépasser. Réduire le boulot des journalistes à la couverture débile de ce genre de faits (si encore ils pétaient des scandales à chaque glaviot craché par un éditeur ou studio à la face des joueurs, ça pourrait se justifier, mais même pas), c'est pas leur rendre service, c'est pas rendre service à la presse JV et c'est pas nous rendre service à nous, lecteurs.