Nan t'as confondu avec les mecs qui se touchaient tout court devant la scène.
Et pas forcément sur la poitrine à laquelle tu penses
Nan t'as confondu avec les mecs qui se touchaient tout court devant la scène.
Et pas forcément sur la poitrine à laquelle tu penses
-.-.-– nAKAZZ, depuis 2024
Saviez vous que la France a sa plus grande frontière commune avec l'Australie ?
Bien maintenant revenons au sujet
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Ah ouais, la vache... autant dire une véritable encyclopédie. Depuis quand la culture c'est se contenter de citer un bouquin ?
Le message politique est présent partout où on a envie de le trouver, jeu ou non.
Nan, le jeu vidéo, c'est plutôt l'équivalent du football. On le critique parce qu'il est populaire, sûrement pas parce qu'il est profond, mature ou intelligent. A quelques rares exceptions près qu'on ne trouve sûrement pas chez Ubisoft mais plutôt dans des projets inachevés ou gratuits qui n'ont pas pour but de faire des tunes, et dans de très rares cas chez les indés.
N'importe quel domaine qui draine du monde devient tôt ou tard la cible des mêmes débats et critiques (apportés par le "monde", sûrement pas par la richesse du contenu). On parlerait de broderie, de course en sac, ou de concours de mangeur de saucisses, ce serait pareil.
Toute création, artistique ou non, est influencé par la culture de celui qui l'a créée, que ça soit en accord ou non, avec ses principes, son éducation, ...
La culture ne se limite pas à la littérature, heureusement.
Le football est éminemment politique, c'est une forme de combat non violent qui oppose parfois des nations, où l'on oppose ses champions aux champions adverses.
Tout jeu avec un background un tant soit peu construit contient des idées politiques, religieuses, culturelles.
Après chacun sa grille de lecture, moi j'aime que le background d'un jeu soit fouillé, cohérent, le gameplay est secondaire.
Apparemment, au vu des critiques que je lis ça et là, il n'y a qu'une grille de lecture, celles des joueurs, autoproclamés comme tels, tout autre approche est taxée de masturbation intellectuelle. C'est vraiment une réaction curieuse que j'ai du mal à comprendre : "Ne parles pas de mon jeu comme ça, ce n'est pas vrai !".
Personnellement, je pense que la critique est bonne à prendre, mais sur le jeu vidéo, elle est inaudible car taxée de malveillance, partialité, mensonge, ...
Ben jusqu'à présent la critique sur le JV se résumait à "c'est violent, les joueurs vont tuer des gens" et "c'est sexiste, les joueurs vont violer des gens". Les critiques portant sur le contenu politique des jeux venaient des joueurs, de ce que j'ai vu, pas des testeurs de JV (t'as déjà vu un Colof se faire saquer parceque ça véhicule une idéologie de merde qui tue des millions de gens chaque année IRL?) ou des politocards, ou autres. Le cas qu'on a là avec Merluche qui se plaint de la représentation de Robespierre (pour attirer un peu d'attention sur lui, maintenant que les merdias n'en ont que pour la Marine...), c'est assez inédit.
Non violent ça dépend
Un jeu qui expose ses opinions mais qui est incapable de les faire émerger dans le gameplay est à mon avis mauvais. Mais c'est vrai aussi dans le cinéma. Même si on le peut, y aller franco et naïvement pour exprimer ce qu'on veut dire dans une oeuvre culturelle n'est pas toujours un bon moyen pour interresser le spectateur / lecteur / joueur. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je trouve les films les plus récents de Loach assez souvent ratés, alors que sa production plus ancienne est excellente. A force de nous expliquer par le menu ce qui est bien et pas bien, il en devient chiant et donneur de leçons, ce qu'il ne faisait pas du tout à ses débuts.
Pour prendre un autre exemple, la Rue de la Honte, de Mizoguchi, est un chef d'oeuvre absolu dont le sujet unique est le quotidien à Tokyo d'une maison de passe, à un moment charnière ou une loi allait les interdire au Japon. Le film arrive à nous raconter par le détail le quotidien des prostituées, rapports sexuels compris, sans jamais une scène de sexe.
Et pour prendre un exemple dans le domaine des jeux, Papers Please exprime des trucs très forts sans nous bassiner en nous expliquant ce qu'il faut penser, son propos fait corps avec avec le gameplay, c'est ce qui le rend très bon.
Mon Dieu... un mélange de Kenshironeo et de lecteur de philosophie magazine et/ou Télérama !
Tu peux parler de masturbation tout court, "intellectuelle" est en trop.
Ce n'est pas de la partialité ou du mensonge, juste du nombrilisme de la part de personnes qui cherchent à tout prix à voir du discours et du font partout. Vivement le bouquin "L'expertise pour les nuls", si ça n'existe pas encore. "Toi aussi, décrypte le font politique dans une boite de petits pois carottes et deviens officiellement expert parmi les experts dans un domaine encore inexploré."
J'attends avec impatience une thèse sur la lutte des classes et les combats anti-racistes dans Super Street Fighter IV. En quelques centaines de pages, il y a de quoi en dire, des conneries (comme en art, tiens, ça fait déjà un point commun).
Je dis ça en rigolant, mais dans le font, je suis quasiment certain qu'un type très fier de lui y a déjà pensé très sérieusement...
Dernière modification par Super Discount ; 26/11/2014 à 01h13.
Oui, sauf que c'était dans les institutions bourgeoises (encore aujourd'hui), soit-disant publiques. Les institutions publiques (comme les sections) étaient tolérées par les bourges au pouvoir pendant les quelques années de la révolution.
C'est parceque que Robespierre a perdu le soutien du peuple (incompréhension) en supprimant la démocratie, et comme il voulait assainir les institutions bourgeoises qu'il défendait, qui sont forcément basées sur la corruption comme le contrôle du peuple (mandat impératif) est interdit, qu'il s'est fait buter par ses collègues (qui n'avaient plus peur d'une vengeance populaire).
Non, l'image de Robespierre est encore plutôt bonne aujourd'hui.et ont réussi à salir son image jusqu'à aujourd'hui. Nous te remercions tous de célébrer leur arnaque encore en 2014.
Dernière modification par ERISS ; 27/01/2015 à 16h35.
Le jeu vidéo est une culture de masse, qui a longtemps était au mieux ignoré, au pire méprisé. Que des gens s'y intéressent me parait sain, c'est comme tu le dis un domaine inexploré. On a vu récemment que des joueurs étaient capable de se mobiliser pour défendre leur loisir, tu verras donc de plus en plus de monde s'y intéresser : sociologue, journaliste, ...
C'est un raisonnement un peu simpliste de penser qu'il n'y a pas de fond dans un jeu vidéo, sauf jeu très abstrait. Le jeu n'est pas une création pure sans influence ni message. Le message peut être débile, mais il existe.
PS : C'est quoi la catégorie des lecteurs de philosophie magazine et/ou télérama ? C'est un argument que j'aimerais te voir développer, c'est une tournure de pensée intéressante.
PPS : Même sur les boites de petits pois, il y a un message bien marketé pour que tu achètes cette boite et pas l'autre.
Il n'est pas obligatoire qu'un jeu ai forcement un message ou un fond. Est-ce que Pong véhicule un message ? Super smash bros ? Candy crush ? Kingdom rush ?C'est un raisonnement un peu simpliste de penser qu'il n'y a pas de fond dans un jeu vidéo, sauf jeu très abstrait. Le jeu n'est pas une création pure sans influence ni message. Le message peut être débile, mais il existe.
Un jeu n'est pas exclusivement conçu autour d'un thème ou d'un univers (même si c'est un élément très important). Si un game designer conçoit un jeu-vidéo en utilisant le background d'un bouquin existant (Lovecraft, Seigneur des anneaux, Sherlock Holmes, etc etc...) sans se préoccuper des autres éléments qui font un jeu (technologie/interface, mécanismes, l'esthétique) alors il se trompe complètement de médium.
Il est possible de faire un jeu-vidéo sur un thème sensible ou qui véhicule un certain message ou fond. Mais il faut que ce jeu-vidéo soit un jeu.
Exemple récent (et qui fait débat) : To the Moon
j'attends avec impatience la transition vers l'art
On aura peut etre le droit à des critiques comme celle ci
c'est la critique de deux livres de critique :meta:
http://critiquedart.revues.org/2398
je suis sûr qu'on peut trouver bien mieux, j'ai mis la premiere que j'ai lue.
meme si après avoir essayé de comprendre, je me rends compte qu'il me manque certaines clef, notamment la presque totalité des auteurs cités.Peu de choses rapprochent Nicolas Bourriaud et Mathieu Kessler, si ce n’est que chacun, écrivant sur l’art contemporain, quitte son pôle de référence, -respectivement la critique et la philosophie-, sans qu’un profit ne se dessine pour ce qu’il développe : l’histoire de l’art, la critique.
Formes de vie, de N. Bourriaud, s’annonce comme l’articulation des théories qui sous-tendaient ses clairvoyantes approches de l’art récent dans Documents sur l’art. Mais cet « essai » risque de décevoir même les lecteurs convaincus de l’Esthétique relationnelle, car une rapidité de propos dilapide dès l’introduction les meilleures intuitions. Celles-ci étaient pourtant stimulantes : décadrage de l’histoire de l’art contemporain à partir des attitudes et « formes de vie » qu’élude un discours général toujours fondé sur la peinture et (maintenant) le ready-made ; recentrage sur le terme de modernité, compris jusqu’aux pratiques actuelles, sous l’égide de l’interrelation de l’artiste à la société industrielle ; le dandy comme modèle des attitudes d’artistes ; un parallèle entre cinéma et ready-made… Stimulant aussi le titre, hommage au célèbre Vie des formes de Focillon, car s’y réinscrit, par-dessus le formalisme, la nécessité de saisir la forme comme préalable critique, à condition de ne pas « occulter les modes de production et d’existence qui la déterminent ». Car l’œuvre moderne « se caractérise par son extrême dépendance à l’égard du dispositif dynamique dans lequel elle est prise, comme la projection du film entraîne les images à la suite les unes des autres : les termes ne valent pas par eux-mêmes ; seules les relations comptent. » Mais en dehors de telles énonciations, qui valent plus pour l’art actuel que pour le siècle, les points théoriques sont des abrégés (analyses marxisantes simplifiées, juxtapositions en guise d’arguments). Nous n’en retiendrons qu’un, constitutif. Pour définir la modernité, Bourriaud se réfère à un concept élaboré par Habermas et révisé par Foucault. Une modernité apparaît « chaque fois que la tradition est mise en crise. » Elle est « critique permanente de notre être historique ». Elle se fait ainsi critère des œuvres : les pratiques modernes captent et critiquent les signes de leur contexte historique et sociétal (l’artiste actuel est un sémionaute). Il y a relation dynamique à l’histoire, ce qui n’implique aucune nécessité téléologique (au demeurant, les œuvres récentes préfèrent agir sur un quotidien ré-aménageable plutôt que sur un hypothétique futur parfait). Mais en liant par ailleurs la modernité à la révolution industrielle (ce qui justifie d’en refaire la « genèse » artistique), l’auteur crée un hiatus entre la modernité comme rejet d’une tradition qui se cristallise et la modernité comme dénomination d’une période spécifique (laquelle aurait alors tout de même eu des projets utopiques, qui sont ici balayés sous l’égide de l’instantanéité). Ce point n’était pas insoluble. Non abordé, il n’est que l’un des nombreux aspects non démontrés qui font de l’essai un discours de légitimation, et qui lui font perdre sa plausibilité comme activateur de l’histoire de l’art.
Mathieu Kessler, lui, se fait le critique de quatre artistes, Dubuffet, Dunoyer, Gober et Broodthaers pour exemplifier sa résolution des Antinomies de l’art contemporain exposée en première partie du livre. Celle-là propose le modèle kantien de l’antinomie du goût pour rapporter les débats récents à des principes opposés et démontrer qu’une simple solution linguistique résoudrait les querelles. Mais alors que la thèse et l’antithèse chez Kant étaient articulées sur une unité ontologique, Kessler, soucieux d’actualisation, en fait des étapes de l’histoire de la critique artistique, ce qui en vient de fait à geler la dynamique historique. La thèse est ainsi représentée par l’« œuvre d’art spécifique », dont le moment historique serait l’époque de Kant, et l’antithèse par le ready-made. Ceci permet à l’auteur de dire, avec des arguments linguistiques à l’historique assez vite brossé, qu’on ne saurait appeler « œuvres d’art » certaines productions contemporaines, mais « objets de pensée ». Eprise d’une quête heideggerienne de la vérité de l’art, la partie critique, qui occupe toute la seconde moitié de l’ouvrage, démontre que ladite « pensée » doit être prise dans son sens le plus discursif. « La première condition d’un juste regard sur la production artistique, annonce en effet l’auteur, est l’usage d’un lexique approprié. » Ce lapsus de l’exercice du regard à un maniement langagier a des conséquences directes : la critique de Dubuffet et de Dunoyer est une paraphrase des textes des artistes, celle de Gober un prétexte à disserter sur le simulacre (sans citer Baudrillard). L’auteur s’en sort significativement mieux avec Broodthaers, si l’on accepte ses distinctions de langage. L’approche « formelle » est donc minimum et, malgré le désir de l’auteur d’une inscription dans l’histoire de l’art, l’approche panoramique de celle-ci le mène souvent à de confondantes évidences.
Est-ce la méthode, plus que le débordement en soi du champ assigné de compétences, qui rend ces discours décevants ? Pas plus que l’agressivité dont il fait l’objet, cela ne nuit heureusement en rien à la vitalité de l’art contemporain, ainsi que le démontre le très réjouissant catalogue L’Art au tournant de l’an 2000. Ni catégorisées entre « art pictural et art des objets » (Kessler), ni majoritairement orientées vers l’art relationnel, les œuvres de ce Who’s who de la création des années 1980-2000 affirment leur belle diversité, rendue fort accessible grâce aux 1200 reproductions représentatives et aux brèves mais efficaces notices. Par de-là un éclectisme annoncé, l’ouvrage, organisé selon une répartition égalitaire entre 137 artistes choisis pour leurs participations internationales, manifeste un ton, une coloration distinctive, un passage entre un minimalisme sous-jacent et une dispersion organisée. Cette publication est un bel outil, qui devrait faire modèle. Evidemment, son successeur sera interactif et multimédia…
je suis un plouc
La pertinence de ce message est à trouver où précisément ?
Parce que si tu veux à tout prix aller lire des trucs sur des sujets que tu ne maîtrises pas, ça marche dans tous les domaines. Si je lis un article de spécialiste sur la théorie des nombres, je pense que je serai vite dépassé. Et le problème ne viendra pas de l'article.
Dans tous les domaines tu as de la spécialisation et de l'expertise d'un côté, et de la vulgarisation de l'autre.
PS : le rejet de tout ce qu'on qualifie d'intellectuel (ou de tout ce qu'on ne connaît pas) n'a jamais rendu intelligent. La curiosité et l'ouverture si.
@lucskywalker
Les jeux que tu citent, hors Pong, sont des produits purement marketing, pensés pour capter un maximum de personne.
Comme pour l'art, le message n'est pas toujours évident, un jeu te parle, te plais sans que tu puisses savoir pourquoi. Le terme message est mal choisi, mais je n'en ai pas trouvé d'autres. Si tu prends Skyrim tu peux très bien passer à côté du ghetto des elfes noirs, de la conspiration des elfes blancs, de l'ostracisation des Khadjits, ça changeras pas ton expérience de jeu. Ce n'est pas révolutionnaire mais ce n'est pas apolitique.
@Ivano
Merci.
Je suis curieux et ouvert justement, je trouve ça fascinant.
Mais je ne crois pas qu'on puisse dire que l'art est fait pour ne pas être compris.
C'est un peu le processus inverse normalement, non?
Je n'arrive pas à remettre la main sur une critique de l'art corporel des années 70 et son rapport au social, du privilège de l'artiste, et à la société.
On atteignait un tel niveau de branlette et les artistes étaient tellement fous que je n'arrivais pas à la lire sans me marrer.
Sinon t'as la vision de Paul Ricoeur, lecture formelle et lecture interprétative.
Dans l'idéal tu dois faire les deux.
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Mon message marketé préféré, c'est celui qui pousse à voir des messages partout et à disserter sur des crottes de chiens. Celui qui vend de la pensée facile, prête à l'emploi et adaptable à n'importe quoi sans effort, et surtout une posture clé en mains de petit expert en quelque chose.
C'est pour ça que le parallèle avec l'art est rigolo, d'ailleurs. Suffit de se promener dans les couloirs d'une université pour constater qu'une bonne majorité des profs et des élèves est bien consciente de participer à une vaste imposture et fumisterie sans grand intérêt. Personne n'est dupe et tout le monde joue le jeu. Combien de fois je me suis entendu dire : "on n'est pas là pour y croire, mais pour constater que ça existe."
Note que j'adore qu'un jeu vidéo me surprenne par son contenu ou ses mécanismes, mais ça a dû arriver très peu de fois en trente ans (sur des titres mal foutus ou pas terminés qui laissent entrevoir des possibilités intéressantes, comme Naya's Quest par exemple, ou Perspective), et les polémiques sur Assassin's Creed sont à mourir de rire, tout comme les délires sur Far Cry 3 ou d'autres cacas du genre pour philosophes de maternelle.
Sérieusement, si vous voulez vous battre sur l'importance du jeu vidéo, penchez vous au moins sur ce qu'il est capable d'apporter en plus aux autres médias (à savoir le fait de jouer, de manipuler, l'interactivité et l'interaction). Le fond seul, on en trouve partout ailleurs. Et ça n'a aucun intérêt.
Ah ouais, quand même... ça dénonce grave chez Bethesda.
Dernière modification par Super Discount ; 26/11/2014 à 15h08.
Rien sur les lecteurs de Télérama / Philosophie magazine ?
Encore une fois, je n'ai jamais dis que le message délivré était subtil, ça existe dans le jeu, c'est tout. Je ne me bats pas pour l'importance du jeu vidéo, qui pour moi reste un loisir et je le répète une culture de masse. On peut faire des parallèles avec l'art, car c'est une oeuvre de création. Après comme la musique ou le livre, il y en a pour tous les goûts, tous les genres.
Parce que la critique d'art c'est de l'art qui doit être compris par tous ? Tu confonds la démarche critique et la démarche artistique. Un artiste son but c'est d'exprimer des choses (donc l'idéal c'est d'être compris). Un critique ou un historien de l'art son but c'est d'aller au-delà dans la compréhension de l'oeuvre, sa genèse, sa portée, sa psychologie. Et le critique ou l'historien lui, il s'adresse en premier lieu à ses pairs, c'est comme ça que s'élaborent les analyses et les connaissances. La revue que tu cites, elle ne s'adresse qu'à ceux qui sont suffisamment au point. Et encore heureux qu'il existe des articles et ouvrages très spécialisés dans lesquels on se met pas tout le temps au niveau du novice. Il s'agit pas de vulgarisation ici, ce n'est pas dédié au grand public. Tout comme lorsque je lis une revue spécialisée de maths, je n'y bite rien mais en même temps je ne suis pas la cible. J'ai l'impression que tu n'es pas très familier avec l'épistémologie. La création de connaissance ça passe aussi par des analyses de fond avec des spécialistes qui utilisent un langage, des concepts, assez souvent difficiles pour le profane car fruits de longs travaux. Dans n'importe quelle matière c'est comme ça, il y a un apprentissage à effectuer pour comprendre des choses de plus en plus complexes.
Si tu veux un parallèle : la musique est accessible sans avoir à lire et comprendre des tonnes de bouquins. C'est pas parce que la majorité n'y bite rien que le solfège et la musicologie sont invalidés. Elles sont par nature l'affaire des spécialistes ou des amateurs très éclairés : ceux qui ne se content pas d'apprécier l'art, mais cherchent à le comprendre, l'expliquer, l'analyser. C'est la base de l'élaboration de la connaissance.
Bref, ta démonstration est totalement biaisée car elle fonctionne dans tous les domaines. Pour chacun c'est très simple d'aller trouver un article pointu que la plupart ne comprendront pas. Et ce n'est pas scandaleux de reconnaître son ignorance, encore heureux on ne maîtrise pas tous les sujets. Pour ça il y a la vulgarisation, ça permet d'expliquer en simplifiant pour ceux dont ce n'est pas le métier, ou la passion.
En prenant l'exemple de Street Fighter IV, tu as choisi le mauvais exemple:
Street Fighter 2 avait une combattante, Street 4 en a plusieurs.
Street Fighter met en scène le combat entre un officier américain et un catcheur Russe. Et pas seulement l'histoire mais le gameplay est politisé à ce niveau. Parce que le pire match up de Zangief est Guile. Zangief doit faire face à une avalanche de Sonic Boom avant de pouvoir se rapprocher de Guile.
Mais surtout, il n'y a pas de sang ni de mort dans Street Fighter. Et pourtant on pourrait s'attendre à du sang et des morts dans un jeu de combat. D'ailleurs, Mortal Kombat sorti à peu près à la même époque joue la carte du sang et des morts.
Qu'il n'y ait pas de sang ni de mort dans un jeu de combat, alors qu'il y en a dans un jeu grand public tel que assassin's creed, est très politique, au contraire. Même les personnages "durs" tels que Oni, Gouki ou Evil Ryu ne versent pas de sang.
Il y a sûrement beaucoup de jeux sans politique, mais il y a aussi beaucoup de jeux avec une politique exprimée volontairement ou non, plus qu'on ne le pense, et c'est loin d'être anodin. Car je suis certain qu'un Street Fighter avec du sang et des morts aurait plus de succès.
Tu parles de ce passage ?
Mon message marketé préféré, c'est celui qui pousse à voir des messages partout et à disserter sur des crottes de chiens. Celui qui vend de la pensée facile, prête à l'emploi et adaptable à n'importe quoi sans effort, et surtout une posture clé en mains de petit expert en quelque chose.
Bon ok, j'ai oublié psychologie magazine aussi, toutes mes confuses. *
Le nom de ton fournisseur, vite !
* et Art Press tant qu'on y est, dans le genre moulin à vent.
Dernière modification par Super Discount ; 26/11/2014 à 19h26.
, et les polémiques sur Assassin's Creed sont à mourir de rire, tout comme les délires sur Far Cry 3 ou d'autres cacas du genre pour philosophes de maternelle.Tu peux parler de masturbation tout court, "intellectuelle" est en trop.Ce n'est pas de la partialité ou du mensonge, juste du nombrilisme de la part de personnes qui cherchent à tout prix à voir du discours et du font partout.
Dans le genre "pensée facile, prête à l'emploi et adaptable à n'importe quoi sans effort", tu te poses là, non ?
Oui effectivement, je critique une critique de deux livres de critique d'art. :meta: donc pas l'oeuvre originelle.
Mais bon, tu ne peux pas comparer un ressenti (ce que sont les critiques d'art) avec un bouquin de maths ou de physique.
La musique est un meilleur choix effectivement, mais bien que très codifiée par courant le travail de critique musical s'est constamment fait recadrer et invalider par l'apparition de nouvelles formes d'expression musicale. Comme les critiques d'art ou de littérature/théatre d'ailleurs. Ils sont souvent pris à contre pied par l'évolution du medium qu'ils analysent.
Dans un cas tu as une démonstration dure validé par la preuve, dans l'autre des critiques qui se branlent la nouille en cercle en inventant des significations à des oeuvres en s'extasiant sur une vision de l'artiste qu'ils sont les seuls à voir. Ils veulent faire passer ça pour une vérité alors que c'est avant tout leur opinion qu'ils enrobent d'une verbosité et de références obscures tout en disant "si vous ne pouvez pas comprendre c'est que ce n'est pas pour vous" sous entendu vous etes trop cons. C'est tout simplement du snobisme sous un autre nom.
Enfin, je ne jette pas le béb avec l'eau du bain, il y a des historiens de l'art extremement intéréssants, ce n'est pas à eux que je m'attaque ici. Plutot à ceux qui sont les contemporains des oeuvres sur lesquelles ils écrivent, et qui se posent très souvent en filtre entre l'artiste et son public en tant qu'autorité du goût, et en racontant quand même beaucoup de saucisses.
Des trous du cul qui se branlent la nouille, il y en a dans tous les domaines. En sciences dites dures aussi, crois-moi. C'est juste que ça se voit moins facilement quand on y connaît rien. Par exemple entre un mec qui écrit des formules sans pertinence juste pour se faire mousser et un mec qui écrit des formules pertinentes, un profane comme moi n'y verra que du feu.
Sinon : les critiques d'art ne se contentent pas d'analyser des ressentis. Ils analysent les méthodes et moyens de leur création (ils ne font pas que ça d'ailleurs, mais c'est ce dont tu parles en tous cas). Ce n'est pas du tout pareil. Par ailleurs avoir pour objet des ressentis ne serait pas non plus invalidant. Ce qui fait la science ce n'est pas l'objet, c'est la méthode (cf. Descartes, tout ça). Si on déploie une méthodologie, on agit en scientifique.
Après faut pas nier qu'il existe de la grosse merde en critique d'art, mais ce n'est ni nouveau, ni inédit dans le jeu vidéo, ni spécifique à l'art. Mais la réduire à ça, c'est tout aussi raccourci que de la réduire à ses meilleurs avatars.
Tu pourrais quand même faire un petit effort et argumenter sur l'éloge du libéralisme dans Sonic, parce qu'il est bleu comme l'UMP et que Tails est un renard, donc sournois et voleur comme un patron, et qu'ils finissent par battre un docteur Robotnik représentant les travailleurs, les machines-outils et le peuple. Sonic c'est la lutte des classes et la victoire de la classe dominante.
Fais quand même tourner le nom de ton fournisseur, step'lait.
Et le caca c'est de l'ârt. Faut réviser vos classiques.
Dernière modification par Super Discount ; 26/11/2014 à 20h56.