Ooooooooookay...
Globalement, tout ce que vous dites me conforte dans mon avis.
Eh ben Qui veut la peau de Roger Rabbit à encore de beaux jours devant lui niveau intégration réussi de personnages 2D dans des décors réels.
C'est un peu plus trouble que ça, je pense. Verhoeven respecte l'histoire plutôt fidèlement, mais pousse visuellement son propos militariste à un gros niveau de foutage de gueule (déjà vu dans RoboCop) -mais qui d'une certaine manière, est aussi dans le livre- Sauf que visuellement, ça donne autre chose. ... d'ailleurs, le film a provoqué un peu les même réaction que le livre (si je ne m'abuse) avec des critiques qui le trouvait militariste/fasciste sans être foutu de voir le second degré. Je l'ai revu cette année au cinéma ... et c'est quand même une putain de performance de la part des critiques d'avoir pris le propos de ce film au sérieux.
Sinon y a une interview plutôt marrante de Carpenter sur Le Monde (pour les abonnés) : https://www.lemonde.fr/culture/artic...0015_3246.html
Paul Verhoeven dans quasi-tous ces films américains critiquent la relation maladive des Etats-unis avec la violence et les militaires que ce soit dans Robocop / Total Recall /Starship Troopers et même Basic Instinct.
C'est sa "patte de fabrique" comme celle de Roland Emmerich est de tout détruire.
Il adore aussi mettre des mecs mignons dans ces films, même sur ces 1ers films en Europe.
Starship Troopers est le plus abouti sur ce sujet en poussant tous les taquets au maximum en faisant une parodie à l'inverse des suites qui ont rien compris aux 1er films.
L'auteur du livre Robert A. Heinlein était apparemment un gros frustré car il à jamais pu faire la carrière militaire qu'il aurait voulu car il à attrapé la tuberculose.
Ginger Force avait bien résumé la différence entre le livre et le film.
Dernière modification par revanwolf ; 18/11/2020 à 16h58.
J'allais dire que Rutger Hauer c'était quand même une trogne ... et puis, en regardant des photos de Turkish Delight et surtout Flesh and Blood (dont j'ai manifestement un souvenir très altéré !), je me rends compte que, c'est vrai qu'il était plutôt du côté des minets à l'époque en fait !
Le jeu vidéo est une chose trop grave pour le laisser aux canards
Il y a eu un podcast sur le sujet aussi :
https://podcast.ausha.co/c-est-plus-...ex-nikolavitch
On ne quote pas le message précédent !!!
J'imagine bien un QAnon écrire Stranger in a Strange Land/En terre étrangère tiens, un bouquin qui a servi d'étendard à la culture hippie.
Les conneries qu'on est obligés de se fader sur Heinlein à chaque fois que Starship Troopers est mentionné, ça me rend toujours triste...
Et Verhoeven n'a jamais dépassé les premiers chapitres du bouquin parce qu'il le trouvait ennuyeux, tu m'étonnes que la fidélité au matériau d'origine l'intéressait peu. Même si c'est fan du livre qui a écrit le script en premier lieu.
Dernière modification par Wulfstan ; 18/11/2020 à 12h24.
Honour, eh? What the hell is that anyway? Every man thinks it's something different. You can't drink it. You can't fuck it. The more of it you have the less good it does you, and if you've got none at all you don't miss it.
Ce que je retiens du bouquin c'est le conditionnement de la citoyenneté au service militaire. Je trouve pas ça si choquant, ça m'évoque surtout la rome antique periode republicaine ou bien les cités grecs.
Il y a beaucoup de pistes de réflexions intéressantes dans les bouquins de Heinlein. Qui, même si on est pas en accord avec, sont intéressantes à discuter.
Et pour revenir à "QAnon" :Heinlein's books probe a range of ideas about a range of topics such as sex, race, politics, and the military. Many were seen as radical or as ahead of their time in their social criticism. His books have inspired considerable debate about the specifics, and the evolution, of Heinlein's own opinions, and have earned him both lavish praise and a degree of criticism. He has also been accused of contradicting himself on various philosophical questions.
Brian Doherty cites William Patterson, saying that the best way to gain an understanding of Heinlein is as a "full-service iconoclast, the unique individual who decides that things do not have to be, and won't continue, as they are". He says this vision is "at the heart of Heinlein, science fiction, libertarianism, and America. Heinlein imagined how everything about the human world, from our sexual mores to our religion to our automobiles to our government to our plans for cultural survival, might be flawed, even fatally so."
The critic Elizabeth Anne Hull, for her part, has praised Heinlein for his interest in exploring fundamental life questions, especially questions about "political power—our responsibilities to one another" and about "personal freedom, particularly sexual freedom"
Heinlein était anti-raciste, pro-sexualité libérée, et pensait les femmes égales ou même supérieures à l'homme (ce qui pour tous ces sujets, à l'époque...). Donc si ceux qui ne savent rien du bonhomme pouvait ne pas en parler, ça serait parfait.Heinlein grew up in the era of racial segregation in the United States and wrote some of his most influential fiction at the height of the Civil Rights Movement. He explicitly made the case for using his fiction not only to predict the future but also to educate his readers about the value of racial equality and the importance of racial tolerance. His early novels were very much ahead of their time both in their explicit rejection of racism and in their inclusion of protagonists of color. In the context of science fiction before the 1960s, the mere existence of characters of color was a remarkable novelty, with green occurring more often than brown
Honour, eh? What the hell is that anyway? Every man thinks it's something different. You can't drink it. You can't fuck it. The more of it you have the less good it does you, and if you've got none at all you don't miss it.
Et pourtant Heinlein s'est retrouvé involontairement un des porte-étendard du genre "SF militaire", un genre souvent plutôt réac, sexiste et raciste... (ce n'est pas une critique contre lui mais contre certains fans qui lisent avec des œillères)
Vu Shivers (Frissons) de David Cronenberg.
Mon avis est forcément biaisée par le fait que j'ai vu la plupart de ses films suivants avant de voir celui-ci.
Je ne sais pas si le film a bien fonctionné à l'époque mais j'ai eu quand même l'impression de voir un nanar. Les dialogues sont pas très bien écrit, déblatéré par des acteurs qui semblent absent mentalement.
On y trouve quand même déjà cette passion de Cronenberg pour déformer les corps mais ça reste très gentillet. Le film est d'ailleurs globalement très soft et les effets visuels (notamment du sang) ont très mal vieilli.
Dans le même genre, je lui préfère Rabid.
Il y a pas à dire la fermeture des cinémas à fait des ravages ici.
Sinon pour rester dans le thème Starship Troopers j'ai vu le dernier "film" de la franchise "Starship Troopers: Traitor of Mars" sortie en 2017 avant qu'il disparaît de Netflix.
Pour ceux qui connaisse pas c'est un film d'animation 3D japonais qui est la suite d'Invasion sortie en 2012 et Casper Van Dien donne à nouveau sa voix à Rico tout comme Dina Meyer pour Dizzy Flores.
Ça se laisse regarder (essayez juste de pas trop analyser ce qu'il se passe sinon c'est facepalm assuré) même s'ils ont pas compris la vision de Mr Verhoeven et peut-être aussi celle de Mr Heinlein car quitte à faire n'importe quoi autant y aller jusqu'au bout.
Mais au moins il est mieux que les suites "live" qui eux à rien à sauver la dedans (j'ai vu le 3eme il y a quelques années et j'en ai aucun souvenir à part des CGI moches).
D'ailleurs mon cinéma tente le streaming pour compenser, l'offre est qualitative en vieux films mais je vois pas l’intérêt d'un service comme ça si c'est pour mettre des films de niche.
Je veux bien que ça puisse poser problème (notamment faciliter le piratage) mais proposer des séances uniques un poil moins chères avec quelques dernières sorties ça aurait pu être pas mal (ou même des trucs de cet été genre Tenet, après tout il sort dans trois semaines en br).
y a sûrement des problèmes de chronologie des médias, déjà.
Et puis il y a sûrement une question de coûts aussi ... les droits des films sont beaucoup plus élevés, donc le nombre d'abonnements/ventes de ticket virtuel pour rentrer dans ses frais/faire des bénefs augmente fort, qui doivent impliquer des infrastructures informatiques qu'ils n'ont pas, et quand bien même il faudrait faire de la publicité et encore accroître les coûts... et affronter in fine amazon/netflix/disney ...