Oui, je comprends.
Par contre ça me paraît difficile de jauger chaque aspect indépendamment des autres, car tout se mélange et ne fonctionne pas en vase clos.
Pour reprendre ton exemple : les phases de voyage de RDR2, tu regardes ton écran sans rien faire.
Est-ce que ça suffit pour dire qu'il aurait mieux valu en faire un film ?
Je ne pense pas, car ces phases s'inscrivent dans un cadre de jeu vidéo :
- immersion dû à la programmation d'une IA qui provoque des rencontres, situations, non scriptées
- développement d'une histoire dans un cadre très écrit, mais au sein de laquelle, grâce à des mécaniques de jeu vidéo, tu développes un rapport complètement différent au personnage (que tu ne développerais pas face à un film)
- etc
Elles trouvent leur sens au sein de ce cadre et n'aurait pas le même impact dans un film.
Un des exemples les plus parlants concernant cet aspect contemplatif pourrait être Life Is Strange et notamment de ces moments où tu peux juste te "poser sans rien faire" :
Life is Strange, and the importance of contemplation
Bon je pars un peu loin, mais je persiste et signe sur ma remarque de départ, car tous les open worlds récents fonctionnent, dans leur gameplay, comme des parc d'attractions. On a : des camps à vider, des trophées à collectionner, des animaux à chasser, etc, qui sont autant d'attractions à faire. D'où le fast travel, qui permet de réduire le temps entre chaque attraction.
Y en a même qui ont décidé de faire du voyage une attraction en elle-même (Spiderman).
Rockstar propose sciemment un truc de différent avec une emphase de dingue sur l'immersion et la contemplation (y a qu'à voir le boulot abattu pour rendre les npcs et leurs dialogues "organiques") et que c'était justement pour gommer cette impression de parc d'attractions qu'ils font ça.
Après y en a, c'est pas leur came et je comprends très bien.
Mais le fait que ça soit différent ne le rends pas moins jeux vidéo, sous prétexte que le gameplay seul est bif bof.