1. Pour moi, à justifier que Vanya soit gardée dans la famille en ayant une utilité, celle de baby-sitter pour décharger les deux parents. En rendant sa communication avec l'extérieur plus difficile de par son autisme (ou du trouble duquel il est affecté), il permet le transfert partiel de pouvoir de Vanya avec plus de facilité (il ne peut pas expliquer ce qu'il ressent, ce qu'il voit, ce qui lui arrive) et justifie le rassemblement final des frères et soeurs.
2. - C'est lui qui a tiré, et qui voulait donc tuer. Du coup le fait que son arme se retourne contre lui-même ne me paraît pas nécessairement être une réflexion des scénaristes sur une certaine vision du modèle familial.
- À partir du moment où l'homosexualité est interdite ou mal vue, encore plus sous le Maccarthysme, période dans laquelle la saison 2 se déroule complètement, un certain nombre de personnes homosexuelles ont dû faire le choix, ou se sont senties contraintes, de vivre une relation hétérosexuelle pour ne pas avoir d'ennuis et paraître "normales" (pour les normes américaines de l'époque s'entend). Ça ne me choque pas plus que ça, même si ça tombe effectivement bien. Ensuite peut-être que Sissy et bi ou pansexuelle.
- À partir de quel moment un mari possède-t-il sa femme et peut décider à sa place, en faisant appel à sa famille et en usant de coercition, ce qu'elle peut faire ou non ? Si elle peut le quitter ou non ? De quelles libertés elle dispose ? Par conséquent ça ne me choque pas plus que ça que ça termine mal.
- Il veut pas vraiment soigner son gamin, il veut s'en débarrasser parce qu'il en a marre de l'avoir dans les pattes en le fourrant dans un établissement où on sait très bien comment les patients sont traités (sa femme en fait mention à un moment) ?
3. - Développer le personnage. Rassembler la famille. Deux choses que cet arc fait beaucoup mieux que quasiment n'importe quel autre arc de la saison à mon sens.
Klaus, comme l'a dit un précédent canard, nous fait une redite de la saison 1, comme s'il n'avait pas évolué depuis. Son love interest ne sert strictement à rien et s'engage quand même dans l'armée. Ben n'arrive même pas à concrétiser quelque chose avec la jeune fille dont il s'est entiché. J'aime le personnage, mais son arc est, de mon point de vue, assez creux et vide. Robert sait faire le show, mais j'aurais aimé voir le personnage autant évoluer que ne l'a fait Vanya.
Allison, ça fait un peu saveur de l'époque, passage obligé, mais toute l'histoire avec Raymond, qu'elle finit par abandonner comme une vieille chaussette (alors que Vanya était prête à emmener Sissy et Harlan dans le futur) alors qu'elle l'avait épousé (!), c'est un gâchis absolu pour moi, surtout que la relation Luther/Allison n'évolue finalement pas non plus. Ça, effectivement, on aurait pu complètement s'en passer.
Et ça tombe bien, ça ne traite pas de la lutte contre l'homophobie (contrairement à l'arc d'Allison qui parle bien de lutte), mais d'homosexualité et d'homophobie, deux sujets qui sont pertinents pratiquement qu'elle que soit l'époque. Et aux USA, encore plus sous le Maccarthysme, où les homosexuels sont considérés comme des éléments subversifs soupçonnés de vouloir livrer le pays aux communistes (piqué la phrase à Wiki), ce dont le mari fait mention à un moment.